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iMac Retina : prise en main du modèle à 4 GHz

Nicolas Furno

vendredi 24 octobre 2014 à 18:00 • 74

Mac

Un deuxième iMac Retina est arrivé à la rédaction. Après le modèle d’entrée de gamme, que nous avons pris en main cette semaine (lire : Prise en main de l’iMac Retina 5K), c’est un modèle haut de gamme que nous pouvons commencer à tester maintenant. Derrière son écran Retina toujours aussi défini, un Core i7 avec quatre cœurs à 4 GHz (une première pour le tout-en-un d’Apple) et la carte graphique haut-de-gamme, la Radeon R9 M295X avec 4 Go de mémoire dédiée.

Les deux iMac Retina — Cliquer pour agrandir

Pour faciliter les comparaisons, nous n’avons changé que le processeur et la carte graphique et nous avons conservé les autres composants égaux par ailleurs. On reste ainsi sur les 8 Go de mémoire vive par défaut — Apple facture très cher la RAM supplémentaire de toute manière — et sur le Fusion Drive de 1 To. Rappelons que vous pouvez aussi, pour le même prix, choisir plutôt 256 Go de SSD.

En tout, cette configuration coûte 3099 € tout de même et la question qui se pose naturellement est de savoir si le surcoût par rapport à l’iMac Retina de base est mérité. Sans donner de conclusion définitive à ce sujet — il faudra attendre notre test complet pour cela —, voici quelques benchs rapides pour avoir une première idée sur les performances du processeur et de la carte graphique.

A droite l'affichage sur "Optimal Retina" (2560x1440) et à gauche sur "Plus d'espace" (3200x1800) — Cliquer pour agrandir

Processeur

Pour améliorer son iMac Retina, la première des deux options que l’on peut choisir concerne le processeur. Au lieu du modèle par défaut — un Core i5 quadricœur à 3,5 GHz —, on peut opter pour le plus puissant d'Intel pour certaines tâches à l’heure actuelle, rien de moins. Moyennant 250 € de plus, Apple peut installer un Core i7, également un quad-core, mais cette fois à 4 GHz et qui peut même monter à 4,4 GHz en cas de besoin. Autre avantage sur le Core i5 Quad, cet i7 gère l'Hyperthreading et peut faire fonctionner jusqu'à 8 coeurs au lieu de quatre maximum pour son cousin. Est-ce que cette débauche de puissance est nécessaire ?

Deux iMac Retina : le minimum pour travailler correctement !

Il est encore trop tôt pour répondre à cette question et on ne pourra de toute manière pas apporter de réponse définitive, tant cela dépend de votre utilisation et de vos besoins. Précisons d’emblée que ce processeur excelle pour les tâches intenses et brèves, en particulier pour celles qui se font avec un seul cœur. Cela tombe bien, ce sont les plus courantes : à moins de passer vos journées sur des photos ou des vidéos, ou à traiter de l’audio, vous utilisez probablement des logiciels qui sont pas optimisés, ou qui sont mal optimisés pour le multicore.

Dans ce cas, ce processeur est ce qui se fait de mieux aujourd’hui, mieux même que le plus puissant des Mac Pro (lire : L’iMac Retina sera plus rapide que le Mac Pro dans certains cas). Ça, c’est la théorie. En pratique, le Mac Pro reprend vite l’avantage, notamment sur la longueur : ces ordinateurs sont conçus pour fonctionner à plein régime longtemps, là où le tout-en-un d’Apple est plutôt fait pour donner beaucoup de puissance, mais peu de temps.

On reviendra plus longuement sur ces questions dans notre test, mais en attendant, on peut indiquer que le Core i7 est un processeur très impressionnant. Geekbench, logiciel de bench spécialisé dans le processeur, n’est pas le meilleur pour montrer l’écart entre les deux pourtant. Certes, en multi-core, le Core i7 creuse l’écart avec le Core i5, mais ce dernier se défend encore très bien d’après ces mesures.

L’iMac Retina avec le Core i7 (en rouge) est plus puissant avec un seul cœur, mais il marque surtout la différence quand tous les cœurs sont utilisés.

Cinebench mesure lui aussi la puissance du processeur et cette fois, l’écart se creuse plus. Quand on ajoute la génération précédente — celle qui est sortie à la fin de l’année 2013 et qui est toujours en vente —, on peut constater que l’iMac Retina d’entrée de gamme est au niveau du haut de gamme de l’année dernière en terme de puissance de calcul. Il est même légèrement en-dessous sur ce bench qui reste, rappelons-le, une mesure largement théorique.

À l’usage, le tout-en-un reste une machine très puissante, que vous choisissiez le Core i5 ou que vous optiez pour le Core i7. Pour les tâches courantes, vous ne devriez pas voir de différences significatives entre les deux options, mais il faudra attendre nos tests applicatifs pour en juger de manière plus définitive.

Après quelques heures passées avec l’iMac plus puissant et deux jours avec le modèle d’entrée de gamme, l’écart n’est en tout cas pas significatif en usage « de base » (navigation web, mail, rédaction d’articles…). Normal et heureusement, est-on tenté de dire.

Carte graphique

Sur son iMac Retina, Apple ne propose que deux cartes graphiques, deux modèles fournis par AMD et deux cartes de la même famille. Par défaut, on a une AMD Radeon R9 M290X qui a 2 Go de mémoire GDDR5 dédiée, une carte dans le haut de la gamme du constructeur, conçue pour les (gros) ordinateurs portables et basée sur un produit qui existait auparavant (HD 8970M) plutôt qu’un tout nouveau modèle. En option, facturée 250 €, on a une AMD Radeon R9 M295X avec deux fois plus de mémoire dédiée et qui est, malgré son nom de code très proche, beaucoup plus puissante que celle par défaut.

Comme nous l’indiquions dans notre prise en main, nous avons noté quelques ralentissements assez désagréables pendant l’utilisation de l’iMac d’entrée de gamme. N’ayant que ce modèle sous la main et constatant que les ralentissements s’atténuaient en réduisant la transparence d’OS X, on pensait alors que c’était simplement un problème logiciel. Face au modèle haut de gamme, notre bilan est moins assuré : pour le moment, nous n’avons jamais rencontré les problèmes présentés sur cette vidéo.

Encore une fois, il est trop tôt pour formuler un jugement définitif, mais peut-être que la carte de base est un peu faible pour assurer une fluidité d’interface parfaite. Du moins quand on change de mode d’affichage et qu’on choisit le mode qui ressemble à 3200 x 1800 pixels. Rappelons-le, avec les écrans Retina, Apple propose un mode optimal qui correspond à la définition des écrans standard, mais avec quatre fois plus de pixels. Si on le souhaite, on peut en afficher plus, mais ce mode-là nécessite plus de puissance de calcul… et cela se sent.

Si vous voulez utiliser ce mode, autant le dire clairement : prenez l’option et optez pour la carte la plus puissante. Avant même de parler de performances de jeu, avant même d’évoquer des benchs ou des chiffres ou quoi que ce soit, un constat s’est imposé pendant notre utilisation : l’iMac Retina est fluide avec cette configuration. Nous n’avons noté aucun ralentissement majeur, y compris avec Mission Control ou avec Coup d’œil.

Capture d'écran avec affichage sur "Plus d'espace" en 3200x1800 — Cliquer pour agrandir

Tout espoir n’est pas perdu pour la carte d’entrée de gamme et OS X Yosemite peut progresser. D’ailleurs, vous avez été nombreux à nous signaler des problèmes de ralentissement similaires avec vos Mac, y compris sans écrans Retina. Par ailleurs, nous avons essayé de réinitialiser la mémoire PRAM qui contrôle des paramètres de la carte graphique, et cette réinitialisation a amélioré les performances de manière significative… mais pas très longtemps.

Bref, Apple a une carte à jouer du côté du logiciel, mais le choix de cette carte graphique sur cet ordinateur vendu 2600 € reste une déception. Si vous pouvez vous le permettre, on vous recommande d’ajouter les 250 € nécessaires et d’opter pour la carte graphique en option, vous serez plus tranquille. Et on ne parle même pas de jouer, uniquement de profiter d’un écran sublime sans avoir à souffrir de ralentissements d’interface.

Si vous voulez jouer, justement, nous avons aussi mené quelques benchs spécifiques pour tester les capacités des cartes graphiques. Cinebench R11 montre ainsi un progrès assez net entre les deux modèles : alors que l’entrée de gamme plafonne en-dessous de 60 FPS au test OpenGL, l’iMac testé ici dépasse largement ce seuil. À titre de comparaison, on a ajouté au graphique l’iMac 27 pouces en configuration haut-de-gamme de base, c’est-à-dire sans option supplémentaire (Core i5 quad core à 3,4 GHz et NVIDIA GeForce GTX 775M vendu 1999 €).

L’iMac Retina le plus puissant (en jaune) marque nettement la différence avec ce test théorique qui mesure la capacité de la carte graphique.

La différence est moins nette en revanche avec Valley, l’outil qui simule au mieux l’utilisation d’une carte graphique que ferait un jeu. Nous faisons toujours les tests en 1080p et quels que soient les réglages utilisés, avec ou sans crénelage et avec beaucoup ou peu de détails, on a toujours eu de bonnes performances. Nous n’avons pas encore eu le temps de tester de vrais jeux, mais a priori, les deux Mac devraient tenir la route sur ce point, à condition de ne pas être trop gourmand sur la définition et le niveau de détails.

L’iMac Retina plus puissant (ici en vert) fait mieux, mais il ne creuse pas l’écart sur ces benchs. Les deux modèles devraient bien se débrouiller pour les jeux.

En attendant le test…

En attendant d'entrer plus avant dans les tests, voici notre conseil d’achat, « à chaud » : si vous voulez un iMac Retina et que vous voulez être tranquille, sans trop dépenser, prenez une seule option, celle de la carte graphique la plus puissante. Ne réfléchissez pas comme les années précédentes, en fonction de vos besoins de joueurs.

Les 14,7 millions de pixels de cette impressionnante machine ont besoin de beaucoup de puissance, et d’après ce que l’on a pu en juger jusque-là, seule la Radeon R9 M295X est capable de la fournir. À notre avis, le prix de l’iMac Retina ne commence pas vraiment à 2599 €, mais à 2849 € et c’est seulement à ce prix-là que l’on a une machine vraiment aboutie dès maintenant. L’option la plus raisonnable étant encore d’attendre : Apple mettra à jour OS X Yosemite et on peut espérer que ce sera l’occasion d’améliorer les performances de l’ordinateur avec la carte graphique par défaut.

En espérant qu’Apple améliore effectivement les choses, petit avant-goût du test avec un montage de keynotes pour mieux comprendre le principe des écrans Retina. On remonte jusqu’à l’iPhone 4 en compagnie de Steve Jobs et Phil Schiller…

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