Path Finder passe à l'abonnement pur et dur

Stéphane Moussie |

Nouveau changement de modèle économique pour Path Finder, un gestionnaire de fichiers bourré de fonctionnalités pour ceux qui trouvent que le Finder n'en fait pas assez. En 2019, Cocoatech avait décidé d'adopter le modèle hybride à la Sketch : on achetait une licence perpétuelle et un an de mise à jour. Pour bénéficier des mises à jour au-delà, il fallait repasser à la caisse, mais on pouvait faire le choix de rester sur une version plus ancienne sans frais.

Finalement, l'éditeur change encore son fusil d'épaule : Path Finder est maintenant soumis à un abonnement classique. Si vous ne renouvelez pas votre abonnement, vous ne pouvez plus utiliser l'application. Plusieurs offres sont proposées : 2,95 $/mois, 16,50 $ pour six mois ou 29,95 $/an (une réduction de 5 $ est disponible actuellement avec le code « FIVEOFF »).

Cocoatech justifie ce changement par plusieurs raisons. D'abord, chaque mise à jour majeure représentait énormément de travail, allant au-delà du simple développement. Il fallait mettre à jour le site web, recenser toutes les nouveautés, gérer les mises à niveau gratuites ou à tarif préférentiel… En passant Path Finder à l'abonnement, l'éditeur va s'épargner ça.

Path Finder 10 ne sera pas suivi par Path Finder 11, il n'y aura plus de mises à jour majeures. À la place, l'éditeur prévoit de distribuer ses nouveautés de manière plus fréquentes, avec au moins une mise à jour par mois. « Les grosses mises à jour sont toujours des cauchemars », insiste-t-il.

Cocoatech affirme aussi que l'abonnement classique facilite les choses pour les clients, avec des arguments plus ou moins pertinents : on dispose toujours de la dernière version en date ; il est facile d'interrompre son abonnement puis de le reprendre ; il n'y a plus à se soucier de son numéro de version ; l'abonnement procure un revenu régulier plus favorable pour l'application, entre autres choses. Ceux qui avaient acheté Path Finder 10 ou une version précédente pourront continuer à utiliser ces versions aussi longtemps qu'elles fonctionnent sans problème avec macOS.

La mise à jour (sans numéro de version, donc) qui accompagne ce changement introduit notamment une nouvelle option contextuelle pour partager un fichier sur un service de stockage en ligne, une meilleure intégration d'iCloud et une interface rafraichie. Vous pouvez essayer gratuitement Path Finder pendant 30 jours.

avatar Lukas Apple Fan | 

Fort dommage toutes ces applis qui passent du côté obscur

avatar Kenny31i | 

@Lukas Apple Fan

Oui c’est certain.
Dans le cas présent je trouve dommage qu’Apple n’apporte pas plus de fonctionnalités à son Finder tout simplement.

Rien que le fil d’Ariane façon Windows (pouvoir copier/coller ou taper/corriger une adresse, même web pour atteindre un fichier c’est fort pratique).
Je m’en servais beaucoup pour atteindre un fichier avec Photoshop directement sans avoir besoin de le télécharger au préalable.

Ou encore la gestion des fenêtres perfectible. BTT aide mais ça reste des logiciels tiers.

Bref dommage !

avatar dodomu | 

@Kenny31i

Pourtant il me semble que le Finder dispose bien d’un fil d’Ariane, masqué par défaut mais affichable si besoin.

avatar Kenny31i | 

@dodomu

Oui en effet mais ce n’est pas un champs de saisie comme une barre d’adresse Safari. Ce qui permettrait plus de flexibilité pour certaines utilisations.
Après c’est pas dramatique mais j’avoue que ce comportement de Windows fait parti des choses qui je regrette toujours un peu ^^

avatar pomme-z | 

et par spotlight ?

avatar BeePotato | 

@ Kenny31i : Pour avoir un champ de saisie permettant de se rendre où on veut dans l’arborescence en saisissant un chemin, il y a la fonction « Aller au dossier… » dans le menu « Aller » du Finder.
Ce n’est pas strictement la même chose que ce dont tu parlais, mais c’est bon à connaître tout de même.

avatar dodomu | 

@Kenny31i

Dans ce cas il y a le raccourci clavier shift - commande - g, qui a le même effet que la commande « Aller au dossier » du menu « Aller », qui ouvre une boite de dialogue où coller un chemin.
D’après ce que j’ai lu, ça fonctionnerait même dans les boite de dialogue d’ouverture/enregistrement de fichier. 🙂

avatar BeePotato | 

@ dodomu : « D’après ce que j’ai lu, ça fonctionnerait même dans les boite de dialogue d’ouverture/enregistrement de fichier. 🙂 »

Tout à fait.
Notons d’ailleurs que dans ces boîtes de dialogue, il n’est même pas nécessaire d’utiliser le raccourci-clavier si on souhaite saisir un chemin absolu : taper un « / » suffit à faire apparaître le champ de saisie du chemin, et on peut ensuite saisir le reste (en profitant de la complétion automatique avec ⇥).

avatar Kenny31i | 

@BeePotato

Merci !

avatar Kenny31i | 

@dodomu

Ah merci pour l’info je vais essayer ça !

avatar Niteor (non vérifié) | 

@Kenny31i

Alors là, je dis : merci ! enfin des échanges polies et amicaux, pas de mépris dans les propos, des conseils pratiques, donnés par des utilisateurs bienveillants.

C’est à ce que devrait toujours ressembler un forum de discussion… Mais c’est devenu rare 🤨

avatar iPop | 

@Kenny31i

Rien ne vaut une bonne organisation pour éviter de perdre son temps à flâner dans des fenêtres.

avatar iPop | 

@Lukas Apple Fan

Et encore là c’est vraiment pas cher, si tu vois ce qu’il y a du côté de iOS,tu as des applications à faire rougir PDF expert….même pour des fonds d’écrans que l’on trouve sur n’importe quel site.

Fut un temps où je trouvais les applications Mac assez cher, le plus souvent à 30 euro…maintenant ça passe.

avatar Amaczing | 

Interrompre son abonnement ne permettra plus d’utiliser l’appli ?!

avatar joelcro | 

@Amaczing

S’il y a des app avec abonnement qui fonctionnent sans abonnement ?
C’est bien la question ?

avatar Amaczing | 

@joelcro

Maj bloquée comprendre.

avatar joelcro | 

@Amaczing

C’est le principe de ce modèle « hybride ». Vous l’achetez avec un an de màj.

avatar languedoc | 

Bon, ce sera sans moi ; j'en ai assez de ces formules ; je donne déjà assez par ailleurs.

avatar RémyPsq (non vérifié) | 

Ça commence vraiment à casser la tête en restant poli tout ces abonnements

avatar misc | 

J'abhorre les logiciels en abonnement.. Mon outil principal y est passé: tout est pire et plus cher. Je croise les doits pour qu'Affinity n'y passe pas.. Qu'ils fassent une MAJ payante s'ils ont besoin d'entrée d'argent..

avatar tleveque | 

Alors ce sera bye bye Path Finder pour moi. Bien pratique, mais je vais m’en passer.

avatar YetOneOtherGit | 

Encore une démonstration de l’évolution du paradigme business sur le marché des applications.

Hors abonnement de plus en plus difficile d’imaginer une activité pérenne 😉

avatar DP-Britto | 

@YetOneOtherGit

C’est bien dommage malheureusement.

avatar YetOneOtherGit | 

@DP-Britto

"C’est bien dommage malheureusement."

Mais quasiment inévitable.

Un fournisseur doit avoir quelques espoirs économiques pour maintenir une offre.

avatar Khrys | 

@YetOneOtherGit

C'est à se demander comment vivaient tous ces éditeurs de logiciels avant l'abonnement... 🤪

Bref, c'est essentiellement devenue une façon de faire de l'argent plus ou moins facilement, sans trop se forcer, sous le prétexte d'être la seule solution économiquement viable pour survire. Alors qu'avant l'abonnement, ces logiciels existaient depuis très longtemps, sans que cela soit un problème.

avatar YetOneOtherGit | 

@Khrys

"C'est à se demander comment vivaient tous ces éditeurs de logiciels avant l'abonnement... 🤪"

Ils vivaient de la croissance du marché avant saturation et maturité de ce dernier 😎

avatar YetOneOtherGit | 

@Khrys

"Alors qu'avant l'abonnement, ces logiciels existaient depuis très longtemps, sans que cela soit un problème."

Les paradigmes de marché changent les modèles économiques évoluent.

Je suis sidéré de voir l’obstination depuis au moins la CC à ne pas vouloir comprendre la raison d’être de cette évolution pour la simple raison qu’elle déplaît.

Au moins je n’ai plus à vivre les procès que j’ai subis du temps de la transition où mes explications chiffres étayés à l’appui, des raisons de ce changement mais plus encore des grandes chances de succès.

certains étaient dans le déni au point d’annoncer l’échec évidant d’une stratégie qui aujourd’hui ne fait plus aucun doute quant à sa pertinence.

Pour finir: croire que ce qui était vrai hier doit le rester aujourd’hui est un aveuglement.

avatar Khrys | 

@YetOneOtherGit

Je préfère, et de loin, le modèle économique de certains éditeurs plus honnêtes, comme celui adopté par Agenda, par exemple: tu payes une licence à vie pour une version X.xx. Durant 1 an, tu as droit à toutes les mises jour sans restrictions. Après 1 an, si tu veux les nouvelles mises à jour et/ou nouvelles fonctions, il faut que tu passes à nouveau à la caisse, sinon, tu continues à utiliser la version achetée la dernière année! Fair enough!

Ça me semble honnête, et ça oblige un peu l'éditeur à maintenir et à faire évoluer leur produit.

Pour certains qui choisissent l'abonnement pur et dur, les mises à jour se comptent au compte gouttes, et le support client n'est pas meilleur qu'avant.

Bref, chacun ses choix et ses perspectives. Les miens sont faits.

avatar YetOneOtherGit | 

@Khrys

"plus honnêtes,"

🤣🤣🤣🤣Ça vient faire quoi ici ce jugement de valeur 😳😳😳

En quoi essayer d’avoir une activité économique saine est malhonnête 🤯🤯🤯

avatar Derw | 

@YetOneOtherGit

De MON point de vue, c’est malhonnête parce qu’il n’y qu’une seule des partie qui s’engage : le client. Celui-ci s’engage à payer, tous les mois (ou ts les ans), pour un produit qui est fini et le satisfait déjà en l’état, alors que le fournisseur ne s’engage à rien en contrepartie. Du coup, il y a 3 possibilités :
- le fournisseur fournit des mises à jour régulières avec des fonctionnalités utiles au client -> l’abonnement est justifié
- le fournisseur fournit des mises à jour avec des fonctionnalités inutiles au client -> l’abonnement n’est plus très justifié aux yeux du client, mais il n’a pas le choix, il doit continuer à payer pour pouvoir continuer à utiliser le logiciel, quand bien même le prix cumulé des abonnements serait supérieur au prix de la licence avant abonnement
- le fournisseur arrête de fournir des mises à jour ou n’en fournit que très peu -> c’est une forme de vol…

avatar YetOneOtherGit | 

@Derw

“De MON point de vue, c’est malhonnête”

Effectivement c’est très personnel: tu achètes un droit d’usage d’un produit et ce service t’est bien fourni.

Avec en prime des évolutions potentielles du produit.

Strictement rien de malhonnête dans ce deal.

Tu sembles juste te tromper sur ce que tu achètes 😉

avatar Derw | 

@YetOneOtherGit

« Effectivement c’est très personnel: tu achètes un droit d’usage d’un produit et ce service t’est bien fourni. »

Non justement, avec l’abonnement on n’achète plus rien, on loue. On est en train de passer d’un marché d’achat à un marché de location. Mais ce n’est généralement pas présenté ainsi…

« Avec en prime des évolutions potentielles du produit. »

Ba en fait non. Dans les messages commerciaux de ces produits, les évolutions n’ont rien de potentielles, mais rien contractuellement ne les engages à fournir ces évolutions.
Puisque c’est devenu de la location, je vais faire une comparaison (je sais, « comparaison n’est pas… » tout ça tout ça…). En tant que client, si je retransmet mon ressenti du marché de la location de logiciel à celui de l’appartement, cela donnerait : « louez mon appartement et vous aurez 2 m2 de plus par an ! » sans que jamais le propriétaire ne s’y engage contractuellement. Si la société qui produit ce logiciel était honnête elle aurait un de ces 2 messages :
- « louez le droit d’usage de notre logiciel, ni plus ni moins, pour x€/mois. »
- « louez le droit d’usage de notre logiciel pour x€/mois et obtenez les futures fonctionnalités listées dans ce contrat. »

L’intérêt de la 2de version pour les clients serait aussi de pouvoir comparer la feuille de route de la société X qui loue son logiciel et ses développements futurs, avec celle de la société Y…

Et il y a un autre point : le droit de garder l’usage de ses propres données, de son propre travail.
En effet, beaucoup de logiciels en abonnement « loue » un service ponctuellement utile, une aide intéressante, mais pas primordiale non plus. C’est le cas de Pathfinder, qui est utile à certains, mais on peut s’en passer. C’est aussi le cas de Netflix et de pleins d’autres logiciels.
Pour certains, j’ai accepté l’abonnement comme Tower, qui m’aide à la gestion de mes projets Git de la façon qui me convient. Mais si un jour, je ne veux plus ou ne peux plus payer, il restera tt un tas de logiciels concurrents, à prix variés (mm des gratuits), et au pire, j’aurais encore les lignes de commandes. Pareil, j’ai acheté Nova pour éditer mes fichiers de code et si un jours il passe à l’abonnement (ce dont je doute vu le marché des IDE) que je décide de rester avec lui ou non n’aura pas d’importance, tous mes fichiers resteront éditables…
Par contre, ce n’est plus le cas pour la suite Adobe, et c’est pourquoi, après plus de 20 d’usage, j’ai arrêté d’utiliser leur produit quand ils sont devenus sur abonnement. En effet, il était hors de question que le fruit de mon travail (tant professionnel que personnel) soit soumis à un abonnement et que je ne puisse plus ouvrir mes propres fichiers si un jour je n’ai plus les moyens, ou alors je pars en retraite, ou bien je change d’activité, ou bien Adobe décide de multiplier ses prix par 2, 4, 6… ou bien ferme ses portes…

avatar YetOneOtherGit | 

@Derw

"Non justement, avec l’abonnement on n’achète plus rien, on loue."

La location c’est l’achat d’un droit de jouissance d’un bien ou d’un service 😉

avatar Derw | 

@YetOneOtherGit

Merci de me redonner la définition de « location »… Mais là on parle d’abonnement.

« Abonnement : Contrat par lequel on acquiert le bénéfice d'un service régulier moyennant un prix forfaitaire pour une durée déterminée. »
Le Robert.

L’abonnement est donc lié au service (avec souvent l’ACHAT de bien lié, comme pour l’eau, l’électricité, des magazines…). Un logiciel, dans le paradigme largement majoritaire depuis au moins l’avènement de l’informatique personnelle est un bien, un outil, dont on devient propriétaire par l’achat (avec des réserves, il est vrai, à cause de l’EULA que personne ne lit). Comme une perceuse chez Casto. SI je vais chez Kiloutou pour prendre une perceuse, je la loue, je ne m’y abonne pas… L’abonnement dans le cadre de logiciel est une location qui ne dit pas ce qu’elle est, qui se cache…

avatar BeePotato | 

@ Derw : « Un logiciel, dans le paradigme largement majoritaire depuis au moins l’avènement de l’informatique personnelle est un bien, un outil, dont on devient propriétaire par l’achat (avec des réserves, il est vrai, à cause de l’EULA que personne ne lit). Comme une perceuse chez Casto. »

On va peut-être dire que je chipote, mais là je me sens obligé de rectifier une petite erreur : en tant qu’utilisateur de base, on n’achète pas un logiciel et on n’en devient pas propriétaire ; ce qu’on achète, c’est une autorisation (qu’on appelle généralement plutôt licence, mais plein de gens confondent maintenant ce terme avec le contrat définissant cette licence) d’usage du logiciel.
L’abonnement ne change pas ce principe. C’est juste qu’on achète une licence plus restrictive que précédemment, car limitée dans le temps (à un mois ou un an, par exemple), et qu’on se retrouve donc à devoir la racheter régulièrement.

Je tenais juste à souligner ce détail (qui n’en est peut-être pas un).
Mais j’en profite pour glisser mon point de vue (en tant qu’utilisateur) sur l’abonnement. Je ne trouve pas ça dénué de sens pour de gros logiciels évoluant encore régulièrement et significativement. En revanche, pour de petits logiciels dont le jeu de fonctionnalités est à peu près complet et peu susceptible d’évoluer rapidement, comme c’est le cas de Path Finder, je trouve cette approche ridicule, préférant largement voir arriver une mise à jour payante le jour où il y a un gros travail consacré à l’évolution du logiciel (même si ce n’est que pour le rendre compatible avec une nouvelle version de l’OS).
Mais bon, le développeur n’a pas tort pour autant de tenter le coup, et il verra bien s’il arrive à convaincre suffisamment de monde pour que ce soit intéressant pour lui (on ne sait pas quel est l’objectif qu’il s’est fixé ; peut-être n’a-t-il pas besoin de beaucoup d’abonnés pour l’atteindre).

avatar YetOneOtherGit | 

@BeePotato

"En revanche, pour de petits logiciels dont le jeu de fonctionnalités est à peu près complet et peu susceptible d’évoluer rapidement, comme c’est le cas de Path Finder"

Là tu soulèves un pb intéressant.

C’est “petit” logicielles touches finalement relativement rapidement la saturation de leurs “zone de chalandise” et la pérennité d’un CA récurant est difficile à atteindre.

Le passage à l’abonnement semble la seule issue mais ce type d’offre est-elle capable de fédérer un nombre suffisant d’abonnement?

On manque de chiffres et de retour d’expérience sur ce type de passage de “petits” produits à l’abonnement 🤔

Mais le niveau d’activité économique de certaines “petites” est devenu si bas que c’est sans doute le dernier espoir pour bien des offres.

Au final la vraie question est sans doute: quel avenir pour les offres logicielles marginales?

avatar BeePotato | 

@ YetOneOtherGit : « Le passage à l’abonnement semble la seule issue »

La seule issue quand on veut continuer à générer des profits avec ce logiciel.
Mais ça fait longtemps qu’on a pu se rendre compte que, sauf quelques exceptions, un éditeur qui veut continuer à vivre doit diversifier son offre et la renouveler régulièrement. Il me semble logique que la plupart des logiciels n’aient qu’un temps limité durant lequel ils peuvent évoluer significativement et gagner suffisamment de nouvelles fonctions pour justifier des mises à jour payantes qui se vendront bien.
Au bout d’un moment, un logiciel dédié à une tâche précise devient suffisamment complet (ou en tout cas, trop proche d’être complet pour que les ajouts potentiels de fonctionnalités soient susceptibles de motiver beaucoup de clients à payer pour une mise à jour). Il me semble alors normal de le passer en mode « maintenance » et d’aller chercher des revenus ailleurs, avec de nouveaux produits.

« On manque de chiffres et de retour d’expérience sur ce type de passage de “petits” produits à l’abonnement »

Tout à fait. Il y a eu beaucoup de comparaisons faites ici avec l’abonnement chez Adobe, mais je trouve que ça n’a (presque) rien à voir, la situation du logiciel, celle de ses utilisateurs, et le profil de son éditeur étant très différents entre ces deux cas.
Le retour sur l’expérience de Path Finder dans quelques mois sera intéressant à voir. Mais je doute de toute façon qu’on arrive à en tirer une généralité applicable à tous les petits logiciels : il y a trop de variété dans l’intérêt de chaque logiciel pour ses utilisateurs mais aussi dans les attentes des éditeurs (un développeur individuel qui fait ça plus par hobby qu’autre chose n’espèrera pas la même chose de l’abonnement qu’un autre qui essaye d’en vivre ; et le nombre de logiciels éditéspar chacun joue sûrement aussi un rôle, etc.).

« Au final la vraie question est sans doute: quel avenir pour les offres logicielles marginales? »

À mon avis, le même qu’auparavant : un début de vie qui peut bien rapporter si le logiciel est intéressant pour suffisamment de monde, puis un plateau sans mise à jour significative qui peut durer plus ou moins longtemps si l’intérêt persiste (et qu’il n’y a pas de concurrent venant piquer la place), suivi d’un abandon logique lorsque l’éditeur considère que ça n’intéresse plus suffisamment de monde pour justifier un effort de maintenance. Contrairement à l’impression que peuvent nous donner Adobe et Microsoft (ou certains fans de vi ou d’emacs), les logiciels n’ont pas à être éternels.

avatar YetOneOtherGit | 

@BeePotato

"À mon avis, le même qu’auparavant"

Tu places ton avant où dans le temps ?

Pour le reste assez en ligne avec bien des points de ta contribution 😉

avatar Derw | 

@BeePotato

Je suis tout à fait d’accord avec cette analyse. J’ai toujours pensé qu’un « petit » logiciel ne pouvait justifier la pérennité d’une maison d’édition.

On a d’ailleurs vu ça avec Innomatix qui produit Tous Comptes Faits. Je ne sais pas du tout comment fonctionne cet éditeur, ni son historique, mais vu de l’extérieur, on voit un développement régulier jusqu’à la version 5, un plateau de nombreuses années sur cette version sans évolutions ou presque (du coup, je pense qu’il n’y avait plus de développeur, uniquement une équipe marketing et une équipe pour le support), et un dev laborieux de la version 6 qui n’apporte rien si ce n’est le 64 bit plus de 2 ans après la sortie de Catalina ! En tant qu’utilisateur, je suis ravi que la version 6 soient sortie et je l’ai payée sans rechigner. Mais j’ai été 2 ans inquiets pour la pérennité de mes comptes à court terme. Maintenant, je le suis toujours, mais à long terme : ce logiciel a-t-il toujours un ROI qui lui permettra d’évoluer et de survivre aux prochains chamboulement de l’OS ? (Je pense notamment à la fin du support des proc. Intel…)

avatar Derw | 

@BeePotato

« Je tenais juste à souligner ce détail (qui n’en est peut-être pas un). »

Non, tu as raison. Et ce n’est pas un détail d’un petit de vue légal. C’est pourquoi je parlais de l’EULA… Mais ce fait légal étant ignoré par quasiment tout le monde (qui lit les x pages écrites en tout petit et serré de l’EULA au milieu de l’installation du soft ?) fait que le ressenti du public sur le passage de l’achat de licence à l’abonnement fait qu’il est à priori négatif. Y compris pour moi qui connaît ce point de « détail »…

avatar YetOneOtherGit | 

@Derw

"On est en train de passer d’un marché d’achat à un marché de location."

Cela t’avais échappé ? 😳

Tu loues un droit d’usage avec les abonnements effectivement 😎

avatar Derw | 

@YetOneOtherGit

« Cela t’avais échappé ? 😳 »

Absolument pas. Ai-je dit ça ?

avatar YetOneOtherGit | 

@Derw

"Absolument pas. Ai-je dit ça ?"

Donc je suis surpris que tu parles de malhonnêteté 😉

avatar Derw | 

@YetOneOtherGit

Cela ne m’avait pas échappé parce que j’y ai « réfléchi ». Par parce que le marché m’a prévenu. Le marché continue de biaiser en parlant d’abonnement au lieu de location. La compréhension vient donc d’une démarche « intellectuelle » et non pas de l’honnêteté du marché.

N. B., j’aurais dû préciser que je prends « honnêteté » au sens large (honnêteté intellectuelle, morale), pas au sens légal… my bad…

avatar YetOneOtherGit | 

@Derw

“alors que le fournisseur ne s’engage à rien en contrepartie”

Il s’engage à ce que tu es la jouissance du produit sur la période payée.

Le biais semble être que tu crois acheter des garanties d’évolutions qui ne sont qu’un bonus et non contractuelle.

Comme toujours il faut savoir ce qu’on achètes 😎

avatar Derw | 

@YetOneOtherGit

« Le biais semble être que tu crois acheter des garanties d’évolutions qui ne sont qu’un bonus et non contractuelle. »

Non, le biais est que le vendeur fait croire qu’il vend des garanties d’évolutions. Personnellement, je n’y crois pas, vu qu’il n’y a pas de contrat. Mais le fait que je sache que quelqu’un me ment peut-être ne fait pas de cette personne quelqu’un d’honnête pour autant, le jour où il prouve qu’il me mentait.

avatar YetOneOtherGit | 

@Derw

"Non, le biais est que le vendeur fait croire qu’il vend des garanties d’évolutions."

Les promesses n’engagent que ceux qui les croient 😉

avatar Derw | 

@YetOneOtherGit

En politique, oui. En commerce, normalement, il y a des contrats et des lois. Ceux qui en sortent sont des escrocs.

avatar YetOneOtherGit | 

@Derw

"En commerce, normalement, il y a des contrats et des lois"

Yep et tu as des contrats d’abonnement garantissant des m-à-j impressionnantes?

avatar Derw | 

@YetOneOtherGit

Des contrats, non, à priori aucun. Par contre des annonces commerciales, oui, pléthore. C’est ce hiatus que je dénonce.

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