Il y a plusieurs années déjà, Valve avait tenté de plancher sur un concept de machine de salon, qui aurait dû permettre de concurrencer frontalement les consoles de Sony et Microsoft, arborant au passage un système d’exploitation maison, SteamOS.

Steam Machine, le retour
Cette première tentative, lancée en 2015 après deux ans de gestation, n’a pas eu les grâces du public. À l’époque, le nombre de jeux disponibles sur la plateforme était clairement insuffisant, dû en partie au fait que la console reposait en majeure partie sur Linux, forçant les développeurs à modifier leurs jeux pour les proposer. Si on rajoute des constructeurs différents pour les machines proposées, menant à des configurations variables autant en prix qu’en performances, tout en restant plus cher que les consoles concurrentes, l’idée a fait un flop total.
Ayant appris de ses erreurs avec le temps, et devant le succès du Steam Deck, Valve propose aujourd’hui une nouvelle version du projet, de nouveau appelée « Steam Machine » comme l’original. Cette fois, Valve s’occupe de la conception et de la commercialisation de l’appareil, comme elle le fait déjà pour le Steam Deck, lui permettant ainsi d’avoir un contrôle absolu sur les spécifications.
Et celles-ci promettent d’être intéressantes : donnée pour six fois plus puissante que le Steam Deck, la Steam Machine supporte la résolution 4K en 60 images par seconde pour les jeux, tous accessibles directement depuis l’interface. Concernant le stockage, la machine devrait être disponible en deux versions, 512 Go ou 2 To, et sera proposée soit seule, soit avec une nouvelle manette qui sortira en même temps.

Si aucun tarif n’a été indiqué pour le moment, les spécifications comportent 16 Go de RAM ainsi que deux processeurs AMD, un CPU AMD Zen 4 six cœurs, ainsi qu’un GPU AMD RDNA 3 Navi 33 ayant 8 Go de mémoire dédiée, le plaçant proche d’une carte AMD Radeon 7700 Mobile. Les ventes devant commencer dès le début 2026, et Valve ayant déjà commencé la communication sur son store en ligne, toutes les informations manquantes ne devraient pas tarder.
Un nouveau casque VR, le Steam Frame
Pour compléter sa nouvelle famille, Valve a aussi annoncé le Steam Frame, qui vient remplacer le précédent « Index VR ». Le nouveau venu promet d’avoir plusieurs usages, et intègre pour ça un SoC ARM, lui permettant une certaine autonomie que n’avait pas son prédécesseur, comme le détaille The Verge.

Dans une première configuration, il se sert ainsi de son processeur intégré et du stockage sur une microSD pour permettre le lancement de jeux Windows en local, sans avoir besoin d’être relié à un PC. Mais ce n’est pas la seule fonction : une fois relié à un dongle USB branché au PC, il permet l’immersion dans tous les jeux de votre bibliothèque Steam, avec une solide connexion séparée évitant les ralentissements d’un Wi-Fi déjà bien chargé par les autres appareils. Pour rendre tout cela utilisable sur une connexion sans-fil, l’appareil utilise une connexion 6 GHz et une technologie propriétaire de Steam, le « foveated streaming » : comme le Vision Pro qui n’affine les graphismes que là où se pose le regard de l’utilisateur, les images envoyées par le PC source ne sont affinées que là où regarde le joueur, allégeant d’autant le flux vidéo.
Le casque devrait ainsi permettre de jouer aux titres disponibles sur PC, si l’ordinateur qui y est relié suit la cadence bien entendu. Pesant 440 grammes (soit la moitié du précédent casque VR de la marque), il est complété par deux contrôleurs dédiés, comportant tous les boutons nécessaires aux interactions avec les divers jeux trouvables sur Steam.
Le tout tourne sur SteamOS, grâce à un SoC Snapdragon 8 Gen 3, recompilant le code des jeux Windows à la volée quand il est utilisé en autonome. Le SoC utilisé permet aussi à Valve d’ouvrir la porte aux jeux Android, rajoutant encore des titres compatibles avec son casque VR. De la même manière que pour le Steam Deck, Valve devrait proposer des versions précompilées des jeux Windows pour avoir la meilleure fluidité possible. Les écrans intégrés sont d’une résolution de 2160x2160, grâce à la technologie LCD. Ils devraient donc être moins impressionnants que les dalles OLED du Vision Pro, mais bien moins chers par la même occasion.

Les caméras intégrées sont de leur côté un peu décevantes, ne permettant qu’une image en noir et blanc, là où la majorité des concurrents proposent des images en couleur. Cependant, Valve a prévu le coup en rendant son casque modulaire, permettant pour les utilisateurs le souhaitant de remplacer les caméras d’origine par d’autres plus perfectionnées et en couleur. Le SoC est lui aussi dans un module remplaçable, pouvant indiquer une possibilité de mise à jour à l’avenir.
Comme pour la Steam Machine, le prix n’est pour le moment pas indiqué, mais d’autres informations devraient parvenir à nous d’ici la commercialisation prévue début 2026.











