Panic n’a pas su créer des apps iOS pertinentes

Nicolas Furno |

Panic a publié son traditionnel bilan de l’année passée, où cet éditeur historique sur Mac évoque les réalisations de 2015 et ce qui l’attend en 2016. Il liste notamment tous les logiciels mis à jour, rappelle quelques versions majeures sorties l’an dernier, comme Coda 2 qui a apporté la majorité des fonctions de cet éditeur de sites à iOS (lire : Coda devient un éditeur de sites complet sur iOS).

Coda sur un iPhone
Coda sur un iPhone

Pourtant, le bilan n’est pas positif sur iOS. L’éditeur explique avoir joué le jeu de l’App Store en baissant le prix de toutes ses applications à 10 €, avec l’espoir de voir une augmentation des ventes conséquente. Un an après, le bilan est amer : Panic n’a jamais réussi à susciter l’intérêt autour de ses applications mobiles, l’éditeur n’a pas fait plus de ventes et il a donc perdu de l’argent. 2016 sera placé sous le signe d’un retour à des tarifs plus élevés (pour prendre un exemple, Coda était vendu 20 €) et surtout un retour au Mac.

Cabel Sasser, co-fondateur de Panic, le dit très bien lui-même : au fond, le problème des applications iOS conçues par son entreprise n’est pas le prix de vente, mais leur raison d’être.

Je commence de plus en plus à penser que nous avons tout simplement créé le mauvais type d’applications iOS — nous avons créé des outils professionnels qui ne sont pas vraiment recherchés sur cette plateforme — et que le prix n’est pas le problème, c’est leur pertinence.

En comparaison, les logiciels OS X se portent beaucoup mieux et Panic prévoit une actualité plus chargée pour 2016, avec notamment une mise à jour majeure et très attendue de Transmit, son client FTP. Le logiciel reste un modèle du genre côté interface, mais il souffre de gros problèmes sur le fond, avec notamment des vitesses de transfert ridicules face à la concurrence. C’est précisément ce point qui sera travaillé dans cette nouvelle version… qui connaîtra probablement le même sort que Coda en sortant du Mac App Store. La décision n’est pas encore arrêtée, mais manifestement, c’est tout comme.

Firewatch, capture d’écran du jeu (fichier original).
Firewatch, capture d’écran du jeu (fichier original).

Puisqu’il connaît quelques difficultés dans ses relations avec Apple, Panic va voir ailleurs. Firewatch, son jeu réalisé en partenariat avec Campo Santo, devrait sortir dans deux semaines, pour les Mac certes, mais aussi (et surtout ?) pour les PC et les PS4. En fonction du succès connu par le titre, l’éditeur pourrait s’intéresser encore plus au monde du jeu vidéo, qui reste souvent beaucoup plus rentable que les outils de productivité.

Parmi les éditeurs traditionnels du monde Mac (et même NeXT), The Omni Group publie aussi un bilan tous les ans et 2015 ne fait pas exception. Et c’est un bilan beaucoup plus positif, probablement parce que l’entreprise a trouvé sa voie sur iOS. Ses applications sont aussi des outils professionnels, mais elles sont vendues suffisamment cher (40 € au minimum) pour être rentables.

Toutes les sorties de l’année pour The Omni Group
Toutes les sorties de l’année pour The Omni Group

Du coup, elles ont toutes été mises à jour pour s’adapter à l’iPhone l’an dernier et l’éditeur a de quoi faire pour l’an prochain. En particulier, The Omni Group veut offrir à l’iPad Pro des applications à la hauteur des ambitions de la tablette, tandis que le 3D Touch des derniers iPhone devrait être généralisé.

avatar oomu | 

par contre, je suis d"accord qu'Apple reste trop conservative avec iOS comme vu à la dernière WWDC.

mon propos contre les hybrides ne renie pas qu'il y a besoin d'une totale gestion de périphériques sur iPad et bien sur plus de services de documents entre apps, stockage, échanges, etc.

Mais "à la iOS"

quelque chose qui soit moderne, pensé et réalisé POUR son interface tactile sans considération d'un passé ou de tenter le grand écart.

Cela dit, Apple n'a pas été totalement feignante: iOS 8 et 9 ont de nombreuses nouveautés internes qui montrent qu'il y a un travail de fond sur des interfaces qui s'adaptent, clavier étendus, nouveaux périphériques, des services pour échanger (le très mal nommé sélecteur iCloud par exemple), multi-apps, et multi-utilisateurs
Mais cela ne donne pas encore leurs fruits (ou peu).

Et Apple a encore des tabous (genre le stockage usb, c'est tabou, bééééh. je nie l'argument commercial que c'est pour vendre du 128go, c'est d'avantage le tabou de refuser d'assumer + de support technique comme sur Mac. Le Mac est compatible avec de nombreux périphériques et Apple doit accompagner les utilisateurs avec. Pas sur l'ipad: vie simple pour Apple.)

Apple essaie à la fois de faire du "simpliste" pas cher à maintenir (en tentant de ne rien gérer qui ne vient pas d'elle) tout en voulant des usages complexes. impossible. Elle doit accepter d'étendre l'ipad à la complexité.

avatar tbr | 

J'ai acheté les apps Panic que j'ai installées sur mon iPad mini.

Mon ressenti (subjectif, orienté et certainement teinté de la mauvaise foi et du cynisme qui me caractérisent) est que...

C'est vraiment pas mal du tout MAIS

— un peu petit avec un iPad mini
— un peu trop "appli OSX" > adapter/simplifier sans être simpliste pour que ça soit plus iOS
— c'et là qu'on voit qu'un doigt peut aussi bien être un atout qu'un handicap (sur mon iPad riquiqui).

Et, finalement, c'est tout bonnement mon iPad qui n'est pas, par sa taille, en adéquation avec ce type d'application pensée comme une application de bureau... pour tablette.

Il y a donc comme un parfum de réussite mais il manque le petit plus... mais lequel ?

J'ai trouvé !

Le iPad Pro (et son stylet).

avatar fte | 

Ah l'iPad, l'iPad.

Je suis, en raison de mon métier et de mes intérêts, un observateur attentif des évolutions technologiques (pas uniquement informatiques). J'adore tous ces petits et gros machins plein de processeurs et autres technologies.

Je lis beaucoup sur ces sujets, de simples blogs à des publications scientifiques ou thèses.

La tablette a beaucoup été décrite comme l'ordinateur du futur, l'ordinateur de bureau fixe comme une relique du passé, notebook, smartphone et ultrabook s'insérant entre ces deux extrémités. Elle l'est encore...

Mais le vent tourne, il ne souffle plus aussi fort en direction des tablettes. Les ultrabooks sont en train de voler la vedette aux tablettes, et les tablettes essaient de se transformer en ultrabooks. Y compris chez Apple.

Les tablettes, si elles ont des avantages solides, souffrent de défauts importants : les dispositifs d'interface sont lents. Nos moyens de communication avec nos ordinateurs sont lents, très lents. On est loin d'atteindre la vitesse d'un modem de l'ancien temps à 1400 bauds. Et donc les tablettes de ralentir encore plus une communication déjà très lente.

Il y a de nombreuses études UX sur la vitesse de communication homme machine, très basiques et pragmatiques comme des sujets de recherche académique, et il en ressort que l'humain déteste attendre et qu'au delà d'un seuil cela devient désagréable au point de générer du stress.

Les tablettes en situation d'interactions soutenues sont stressantes. L'iPad en particulier met plein de petites barrières qui ralentissent les interactions, et l'accumulation de ces petites barrières, même lorsqu'elles sont aisément contournables, doivent être contournées et génèrent de petits stress qui s'accumulent.

C'est le parfait ordinateur lorsque les interactions sont peu nombreuses, les activités tranquilles et ralenties.

La popularité des ultrabooks s'explique en partie par la moindre résistance, par les interactions plus rapides que les tablettes.

avatar macinoe | 

Je ne comprends pas ce que tu veux dire.

Quelles sont les interractions "ralenties" dont tu parles ?

Des exemples.?

avatar fte | 

Commençons par le plus simple : taper avec un vrai clavier physique de taille standardisée est nettement plus rapide que taper au clavier virtuel à l'écran. Pointer et manipuler des éléments à l'écran est nettement plus rapide avec une souris qu'avec les doigts sur l'écran, qu'avec un stylet (plus rapide que les doigts) ou même qu'un trackpad.

C'est pour ça que les tablettes "pro" ou supposé hybrides viennent avec clavier et stylet.

Mais une tablette avec un clavier, ça ressemble furieusement à un ultrabook, non ?

avatar macinoe | 

Tu as des chiffres pour etayer ces affirmations ?

Parce que là intuitivement, j'aurais tendance à penser l'inverse.

avatar fte | 

Il y a de nombreuses études sur cette question.

Le MIT a quelque unes des meilleures publications sur les 'human interface devices', Google à propos des sites et applications web.

La chose intéressante à relever est qu'il s'agit d'études statistiques basée sur des mesures objectives ainsi que des électroencéphalogrammes montrant les zones mobilisées et temps de réaction.

avatar fte | 

Tout ça pour dire que je ne crois pas que l'iPad (ou les tablettes) soit l'ordinateur du futur.

L'ultrabook est un candidat beaucoup plus crédible à moyen terme.

L'ordinateur du futur vraiment futur reste à inventer, avec des dispositifs d'interactions plus rapides qu'un bon clavier et une bonne souris.

La VR pourrait apporter des solutions nouvelles, c'est en tout cas une voie de recherche qui sera beaucoup explorée dans les années à venir.

avatar macinoe | 

Pas du tout d'accord, mais alors pas du tout en ce qui concerne l'interface.

Toute une génération d'enfant a aujourd'hui baigné dans le tactile.

Un gamin de 2 ans fait des jeux memory sur ipad naturellement sans aucun apprentissage.
C'est telllement naturel pour eux qu'ils touchent mêmes des écrans non tactiles et ne comprennent pas que ça n'interagit pas.

C'est naturel, intuitif, direct, ergonomique.

Ce n'est pas du tout le cas de la souris qui demande un temps d'apprentissage pour configurer son cerveau à faire une chose aussi étrange et anti intuitive.

Toute cette generation qui n'a baigné que dans le tactile et qui a, pour les plus agés une dizaine d'année, va laminer les anciens dispositifs.

Je pense que dans 15 ou 20 ans, ça en sera fini des souris.

avatar fte | 

Je ne disais pas que les tablettes n'étaient pas intuitives ou ergonomiques. Je ne disais pas non plus qu'elles étaient mauvaises en général.

Je disais que les tablettes ont des interactions ralenties. Je disais qu'elles sont excellentes pour les cas où les interactions sont peu soutenues.

Un enfant de 10 ans, à fortiori de 2 ans, a des temps de réaction nettement plus lent que les adultes. La lenteur des interactions d'une tablette n'est pas un facteur de stress pour eux.

J'ajoute que je ne suis pas d'accord lorsque tu dis qu'il n'y a pas d'apprentissage. Oh que si, il y a ! La manipulation directe élimine un obstacle délicat : les manipulations indirectes d'une souris bougeant un curseur manipulant des éléments à l'écran. Mais apprentissage il y a.

J'ai pris soin d'observer mes filles, biberonnées à l'iPad, et comment elles se débrouillent avec les écrans tactiles, et maintenant souris et trackpads. Observation intéressante, le trackpad, même s'il est tout aussi indirect que la souris, est plus facile d'apprentissage que la souris. Je suppose que les mouvements des doigts sont plus fins immédiatement que les mouvements des main et poignet et rendent l'apprentissage plus doux. Tactile, trackpad, souris, c'est un ordre naturel du plus naturel et direct au plus indirect et rapide.

Donc on verra comment évolueront les choses dans les 10 ans qui viennent. Mais je fais le pari que les tablettes tactiles et à stylet n'auront pas une place prépondérante dans le paysage informatique, les ultrabooks (ou tablettes dotées d'un clavier) se tailleront la part du lion.

Les tablettes ont leur place évidemment. L'avenir n'est pas limité à un type d'ordinateur.

avatar patrick86 | 

@fte :

Il y a des choses intéressantes dans ce que vous dites, mais je pense que l'erreur est de vouloir systématiquement voir la tablette, ou l'ultrabook, comme _LE_ 'ordinateur du future'.

Je crois que la réponse à cette question est et sera PLURIELLE.

On n'a absolument pas besoin de tout uniformiser, de trouver THE ordinateur qui dans sa forme unique répondra à tous les usages. L'ordinateur s'utilise aujourd'hui pour tellement de choses, dans tant de situations différentes, qu'un from-factor unique engendrerait inévitablement des compromis rédhibitoires pour bon nombres d'utilisateurs.

Si j'étais romancier, j'utiliserais un MacBook, mais si j'étais dessinateur, j'opterais pour un iPad Pro.

Dans un cas comme dans l'autre, je n'aurais aucunement envie qu'on m'impose l'outil qui ne correspond pas le mieux à mon activité, sous prétexte que c'est "l'ordinateur du futur".

avatar fte | 

Bien sûr.

Je cadrais mon propos dans le contexte des applications de Panic. Il ne s'agit pas d'applications éducatives, multimédia, artistiques...

Ma propre expérience va tout à fait dans le sens de ce que dit Panic d'ailleurs. J'ai utilisé l'iPad pour beaucoup de travaux 'productivité' pendant des mois. Je me suis forcé à utiliser l'iPad pour apprendre de nouvelles façons d'interagir et ne pas rester coincé par la barrière du changement (réelle). Les applications sont d'ailleurs de grande qualité. Je n'en dirais pas autant des tablettes Windows. Les Surface 4 sont assez superbes (sauf la batterie), fantastique outil. Mais les applications, hors applications Microsoft par ailleurs très bonnes, sont misérables. L'iPad a de grandes et excellentes applications. La séparation nette OS X iOS est en bonne partie responsable de cet état des lieux je pense. Après quelque temps, devenant sérieux avec l'iPad, j'ai ajouté un clavier BT à ma panoplie.

Bref, l'iPhone 6+ a définitivement remplacé l'iPad pour l'ultra-mobilité et je suis revenu après quoi, au moins deux ans d'iPad forcé, à mon MacBook Pro lorsque l'iPhone n'est pas adéquat. L'iPad a trop de friction. J'aimerais un iPhone de la taille d'un iPad mini et un ultrabook. Pour le deuxième, il y a une solution, un Zenbook. Avec souris.

avatar patrick86 | 

@fte :

Un iPad mini avec fonction téléphone, associé à une Apple Watch et une paire d'écouteurs sans-fil ?

Je trouve que tout ça manque encore de souplesse, de continuité et d'échanges entre appareils. Mais on est sur la bonne voie je pense.

Il y a 2-3 ans, je trollais les phablettes en disant que d'ici quelques années, l'industrie nous présentera des téléphones compactes comme une révolution. J'étais peut-être pas totalement à côté de la plaque : les smartwatch… :-) (juste que maintenant, je ne trouve plus ça débile).
La plupart des smartwatch actuelles dépendent d'un smartphone pour le téléphonie voire le réseau cellulaire, mais ça peut évoluer et, finalement, ça ouvre le champ de possibilités d'évolutions des formes d'ordinateurs pour les adapter aux différents usages. Perso, je trouve qu'un iPad mini serait vraiment trop grand comme smartphone, mais avec un complément compact, par exemple porté au poignet, pourquoi pas — selon l'usage, le mode de vie, les activités, etc.

Je trouve qu'un problème encore trop présent est la rigidité du système téléphonique. J'aimerais pouvoir recevoir et passer des appels, avec ma ligne fixe ou mobile — idéalement, la fixe quand je suis chez moi et la mobile de l'extérieur —, qu'importe l'appareil que j'utilise (mon Mac, iPad, iPhone ou autre chose) et sans dépendre d'un de ces appareils (actuellement l'iPhone pour ma ligne mobile). Free permet sa ligne fixe via SIP, mais les appels sortants sont restreints aux fixes français et pour les appels entrants, on doit choisir de les recevoir sur le téléphone connecté à la Freebox, ou, sur le compte SIP.

Mais comme je disais plus haut : il y a déjà de quoi faire malgré tout. En plus, ayant un serveur perso, je peux mettre en place des solutions pour améliorer les échanges et partages de données entre mes appareils. Je vois le verre à moitié plein. :-)

avatar fte | 

iPad mini avec fonction téléphone, je prends. Ça serait excellent.

Apple Watch, non merci. J'accroche pas, je ne comprends pas l'usage de cet accessoire dans sa forme actuelle. Avec une batterie augmentée et indépendante d'un iPhone pour les fonctions vocales, OK, pourquoi pas.

Écouteurs sans fil, non merci. Je suis assez équipé comme ça, avec du bon Focal et Senn à fil.

J'aime bien les fils.

Sauf pour le téléphone. Voici des années que je n'ai plus de téléphone fixe à fil.

Pour la téléphonie souple, j'ai une solution pour toi : Skype. Tu peux avoir un numéro de téléphone Skype, ou plusieurs, et recevoir les appels partout où tu as Skype installé. Les forfaits données en Suisse étant ce qu'ils sont, ce n'est malheureusement pas une option viable en mobilité à coûts raisonnable, mais je crois qu'en France les options sont plus intéressantes. OK, ce n'est pas une solution idéale aujourd'hui, mais dans le principe de fonctionnement, c'est très bien. Un identifiant, un registre mondial, passerelle bi-directionnelle avec le téléphone classique, une application cliente disponible partout ou presque...

Il y a des devices pour tous les usages. Une montre-téléphone-notifs en permanence, un smartphone 4", un 6", un iPad mini en déplacement, un kindle pour lire en plein soleil sur la plage, un Air à la maison, un Pro pour les BD et comics et le dessin, un ultrabook pour la productivité en déplacement, un notebook à la maison, un desktop gonflé pour les jeux, une workstation pour... Mais on ne peut raisonnablement pas avoir tous les devices. La concentration sur certains appareils est inévitable.

avatar skizoboy | 

Un problème des tablettes, rédhibitoire pour moi et que je vois rarement évoqué, c'est la limitation à des navigateurs mobiles.

Chaque fois que j'utilise un iPad, je trouve ça sympa 5min, puis vient le moment ou je réalise qu'une extension me manque et toute envie d'en acheter un s'envole.

C'est l'intérêt stratégique d'Apple que de pousser à "l'app-ification" du web, ça ce n'est pas difficile à comprendre, mais c'est au détriment total de la facilité d'utilisation et donc de l'utilisateur.

Résultat, au lieu de me prendre un iPad, j'ai acheté un Chromebook auquel je suis un peu plus accro chaque jour, et Apple n'a pas seulement perdu une vente d'iPad mais aussi à ma grande surprise, une vente de macbook.

avatar macinoe | 

Je suis d'accord avec les problèmes engendrés par "l'appification" comme tu dis.

Ce qui a fait la force d'iOS, à savoir sa simplicité d'usage, en fait maintenant sa faiblesse.

Apple a pensé qu'en faisant une machine qui couvre 80% des besoins, alors on pourrait satisfaire 80% des utilisateurs.

La vérité est tout autre, le résultat c'est que 100% des utilisateurs sont frustrés de ne pouvoir faire que 80% de ce qu'ils voudraient.

Après on peut justifier ça en pretendant que les appareil iOS ne sont que des compléments et ne peuvent pas remplacer tous les usages d'un ordinateur. Et que pour s'adapter à tous les usages, il faut accepter la regression qui consiste à switcher sans arrêt d'appareil.

Ca ne me parait ni réaliste, ni pratique.

D'abord parce que les tablettes sont souvent des appareils domestiques et parfois le seul équipement informatique du foyer.

Dire à quelqu'un qui n'a qu'une tablette que pour faire des choses aussi simple que de joindre le fichier qu'il veut à un mail ou encore telecharger un simple fichier depuis une page web, il doit s'acheter en plus un ordinateur, c'est une blague.

Je crois que c'est une erreur et que Microsoft a démontré de manière éblouissante que c'était possible de tout faire avec une tablette.

Le fait d'être obligé d'utiliser un ordinateur en plus d'un iPad n'a rien à voir avec une quelconque limite matérielle des tablettes. La cause est bel et bien le fait qu'iOS n'est pas un OS polyvalent.

Qui peut le plus peut le moins, c'est définitivement vrai en matière d'informatique.

avatar webHAL1 | 

@patrick86 et @macinoe :
Merci pour vos commentaires et vos vos éclaircissements constructifs. :-) Au final, nous partageons le même avis : Microsoft avec la Surface offre une approche très intéressante et, potentiellement, un produit portable "ultime" (avec les guillemets d'usage). Leur gros défi est de motiver la communauté des développeurs de ne la se montrer "paresseuse" et de faire des applications universelles qui s'adapte au mode d'utilisation. Pour l'instant, le mode tablette souffre clairement de la comparaison avec l'iPad ou Android. Les prochains mois vont être déterminants et riches en événements !

Cordialement,

HAL1

avatar Rd69IG (non vérifié) | 

Personnelement, j'achète régulièrement des applications, mais j'ai toujours trouvé que les prix des apps de Panic étaient trop élevés par rapport à ses concurrents.

Par exemple : WebSSH Pro (4,99 €) vs. Prompt 2 (7,99 €)

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