Allemagne : Apple peut faire interdire des produits Motorola

Stéphane Moussie |
Dans le procès qui oppose Apple et Motorola en Allemagne, le juge a délibéré en faveur de la firme de Cupertino concernant le fameux brevet sur l'effet de rebond en fin de liste.

Dans un premier temps, en avril, Motorola avait basé sa défense uniquement sur la validité du brevet, avant de contester également quelques mois plus tard avoir enfreint ce brevet, valide ou non. Une tactique qui a échoué donc, la cour de Munich ayant statué que les Motorola Milestone XT720, DEFY, Atrix et la tablette XOOM ont tous violé le brevet d'Apple.

Motorola n'étant désormais pas autorisé à utiliser ce brevet en Allemagne, tous les produits cités sont concernés par une interdiction de vente sur le territoire. Apple peut faire appliquer cette injonction en versant 25 millions d'euros. Avec 10 millions d'euros supplémentaires, l'entreprise de Cupertino peut obliger son adversaire à détruire tout le matériel enfreignant sa propriété intellectuelle, et avec encore 10 autres millions, elle peut demander un rappel des produits actuellement en vente.

Motorola peut faire appel de cette décision, ce qu'il ne devrait pas manquer de faire. Le constructeur peut également mettre à jour son logiciel pour ne plus contrevenir au jugement.

Sur le même sujet :
- Allemagne : accord en vue entre Apple et Google/Motorola
avatar béber1 | 

"Quintus
Apple a faillit mourrir car les Macs étaient devenus de la merder, un système pourri et un architecture propriétaire hors des réalité du marché et pas du tout à cause des brevets, tout a été mieux quand ils sont passé à de l'intel et un OS unix, donc laisse moi rire."

oulalaaa, que d'approximations.
Le declin d'Apple dans le début des années 90 est dûe à plusieurs facteurs dont un placement commercial et tarifaire haut à l'heure de la progression du marché PC, une gamme illisible à cause d'un grand nombre d'appareils se différenciant sur des détails, un passage au PPC/RISC (94), des changements de directions Sculley, Spindle(93), Amelio(96), avec pour couronner le tout une politique des clones qui plombaient les ventes de Mac au moment même où MS sortait son Windows 95, un système entièrement basé, comme Mac OS, sur interface graphique, ce qui enlevait la dernière grande specificités des Mac. Des clones qui en plus reprennaient les mêmes caisses et apparences que celles des PC , ce qui faisait que rien à part l'OS et des prix plus élevés ne les différenciaient des PC...

On comprend dès lors le virement de barre qu'a opéré Jobs quand il est revenu au commande (exit les clones) et quand il a remis sur pied sa politique basée sur la distinction et le particularisme. C'est l'époque de la campagne Tbwa "Think different" accompagnant les sorties de l'iMac G3 coloré et translucide qui sera suivi de l'iBook Palourde. Politique qui a formidablement réussi

Donc ce n'est pas un système pourri (copié par Ms), ni une architecture propriétaire hors des réalité du marché qui ont été à l'origine du déclin des années 90. Ça c'était l'analyse de M. Dell qui s'est fortement trompé s'en mordre la langue aujourd'hui, analyse qui ne lui était en rien propre mais qui était celle du marché PC dominant et de son idéologie (oui idéologie) du tout-kit où tout appareil électronique doit correspondre à une sorte d'universalitude espérantiste matérielle et logicielle

avatar béber1 | 

Quant au passage à Intel, même s'il a été indéniablement un des facteurs dans la renaissance des Mac, celui-ci s'est fait alors que Mac OSX existait depuis 5 ans auparavant. Il n'est donc pas synchrone avec OS X.

Les 2 ont joué, mais c'est surtout la politique générale de Jobs sur la durée, sa constance dans une politique produit fondée sur l'expérience utilisateur de qualité, son flair dans l'adoption du projet iPod de Tony Fadell (que ni Phillips ni RealNetworks n'ont voulu), le montage du trio infernal ipod/itunes/itms, les projets sous-terrains des iPad/iPhone, etc... c'est tout ça qui a contribué au renouveau.

avatar shenmue | 

@Mouarf:"Motorola a fait interdire certain produit Apple pour une histoire de technologie sans fil (bien plus important quand même que le rebond en fin de liste)"

C'ets bien parce que ce sont des brevets essentiels qu'on ne doit pas faire interdire. Sinon tu peux faire interdire l'accès du marché aux nouveaux entrants avec ces brevets. Ces brevets sont de plus soumis à licences FRAND.
Apple n'a pas ces contraintes avec ses brevets et ce que lui reprochent certains concurrents c'est de ne pas jouer le jeu mafieux qu consistait à tout mettre au pot. On a vu à quel point cela a tué toute innovation pendant des années sur la partie mobile, une stagnation presque totale qui a largement fait le jeu d'Apple qui pendant des années a travaillé à l'iPhone sans qu'aucun des industriels du mobile ne bouge le petit doigt.
Je le répète mais aucun concurrent ne bossait sur des interfaces multitouch sur écran capacitif, aucun. Même le Prada de LG était à des encablures de ce qu'a montré Apple, on restait dans une vision traditionnelle du smartphone. Mais il faut savoir qu'à cette époque, l'ensemble des acteurs du secteur ont des accords de licence croisés, l'innovation n'est donc plus le nerf de la guerre vu que de toute façon tout est mis au pot commun très vite. Cela a été un freint considérable pour l'innovation. Et il ne faut pas se leurrer, malgré la propagande de certains qui disent que si ça n'avait pas été Apple cela aurait été un autre, vu les projets en cours et vu cette ambiance de partage généralisé, on en serait certainement encore aujourd'hui à des interfaces à stylet rétrogrades.

Apple a cassé le moule et on lui erproche en fait de ne pas avoir distribué quasi gratos son énorme boulot sur l'iPhone en échange de quelues piécettes sur des brevets essentiels qui DOIVENT de toute façon être soumis à licence. Un vrai marché de dupe qu'Apple, heureusement a refusé. Et la réalité, c'est qu'au lieu de proposer LEURs solutions, les concurrents ont pioché dans l'IP d'Apple.

avatar shenmue | 

@Ltmouillart:"Il est possible de breveter du logiciel en Europe quand il est liée à un outil produisant un résultat technique."

On devrait surtout interdire les brevets sur de simples fonctions, point barre. Mais pour le reste, je ne vois psa pourquoi on pourrait tolérer la contrefaçon logicielle juste parce que c'est du logiciel. Si ton logiciel montre une originalité spécifique sur une fonction donnée, il me para$it normal que cette originalité puisse être protégée et donc brevetée. Sinon, encore une fois, certains labos et groupes d'ingés vont bosser pour tous les autres.
Tous les brevets logiciels d'Apple ne font pas que décrire des fonctions, certains tiennent au look and feel spécifique de iOS, ce qui fait que c'est un OS aujourd'hui très différent de Android (cela n'a pas toujorus été le cas) ou de Windows 8. Le système des brevets doit garantir que l'innovation puisse être un élément de différenciation, sans obligation de partage.

Encore une fois, on a vu ce que donnait un marché soumis aux licences croisées : le marché mobile a été en stase pendant des années à cause de cela. Il y a beaucoup plus de joutes juridiques aujourd'hui mais aussi, BEAUCOUP plus d'innovaton...de tous les côtés....parce que le retour à une vision plus égoiste de l'innovation comme élément différenciateur et donc non partageable pousse tous les acteurs à proposer du neuf. ça n'a jamais bougé aussi vite, même s'il y a maintenant une forme de maturité dans les interfaces graphiques...

Ce qui se passe n'est que le prurit, les soubressauts d'un ancien modèle qui essaye de s'imposer à Apple, avec la bénédiction politique des libertariens et des libertaires qui profitent de cette phase pour essayer de détruire le système des brevets (Google est le chantre de cette ouverture totale). Mais quand chaque acteur aura suffisament investit pour se distinguer de l'autre, ce qui est en train de se faire, la logique de ce nouveau système s'imposera.

avatar shenmue | 

@byte_order:"Comment un brevet portant sur un procédé purement logiciel peut être valide en Europe alors que la brevetabilité logicielle y est interdite ???"

Donc si on te suit, on pourrait proposer une clone d'OSX et le mettre en vente ?
Le bout de ta logique c'ets ça quand même...

avatar byte_order | 

@lmouillart

"Il est possible de breveter du logiciel en Europe quand il est liée à un outil produisant un résultat technique."

Ce qui n'est pas le cas ici. Le procédé logiciel en cause ici se contente de calculer quel bout de mémoire video doit être remplie de vide et quel bout de mémoire vidéo doit être recopié un peu plus bas ou un peu plus haut.

L'outil produisant un résultat technique ici c'est le convertisseur DAC qui lit une zone mémoire et qui génère à partir des valeurs lues un signal vidéo.

Hors le logiciel en question ne travaille pas avec ce DAC, ni de près ni de loin. c'est le driver vidéo d'iOS ou d'Android qui le fait, et encore, que indrectement là aussi.

C'est un brevet purement logiciel au même titre que le procédé pour faire clignoter un curseur de saisie, changer la couleur d'un icône, ou afficher l'espace de Mandelbrot sur un écran...

avatar shenmue | 

@jipeca:"S.J. justifiait le piratage des idées en citant Pablo Picasso : “ Les bons artistes copient, les grands artistes volent. ” Et de poursuivre : “ ...nous avons toujours été sans scrupule lorsqu'il s'agit de voler de grandes idées. ”

Il faudrait arrêter ce troll au sujet de cette fameuse phrase, surtout que Steve Jobs s'est toujours expliqué là dessus..reprendre les diées des autres pour en faire un truc spécifique, à soi, voilà ce qu'il pronait, pas la copie carbonne de ce que fait l'autre sans apport propre.
Et c'est bien ce qu'a toujours fait Apple. Lorsqu'ils proposent le MAC, l'interface, basée pourtant sur les travaux du Parc de Xerox,(Star), apporte énormément d'innovations propres qui vont tout changer dans la façonn d'apréhender les interfaces graphiques: les fenêtres superposées, le drag and drop, les menus déroulants. tout cela paraît commun, mais c'était, et le mot n'est pas galvaudé, révolutionnaire pour l'époque (d'ailleurs, le jugement a posteriori d'innovations est souvent utilisé aujourd'hui pour dénier le caractère innovateur de celles-ci, puisque ces innovations sont devenues communes entre temps : en bref, c'est une arnaque).

Quand Microsoft propose son premier Windows basé sur l'interface graphique du Mac, c'ets une mauvaise copie carbone. Il n'y a aucun apport propre, strictement aucun. De la simple copie. Du vol et rien derrière.

C'est un pur sophisme, une malhonêteté intellectuelle TOTALE de mettre sur le même plan le principe d'inspiration des idées des autres pour y apporter une marque propre (et forte) et le simple vol d'IP parce qu'on se refuse à mettre la moindre bille personelle et qu'au passage on parasite l'image du concurrent en lui flinguant ce qui fait sa différence. L'inspiration qui implique la reprise de ce que font les autres mais pour en faire sa chose propre, cela a toujours existé et n'est pas condamné par les tribunaux. Toute recherche et toute innovation est basée sur ce principe.

avatar shenmue | 

@byte_order:"C'est un brevet purement logiciel au même titre que le procédé pour faire clignoter un curseur de saisie, changer la couleur d'un icône, ou afficher l'espace de Mandelbrot sur un écran..."

Et donc, je répète, mais avec ta façon de voir les choses, estimes tu donc possible qu'on puisse sortir une copie carbonne de Windows ou d'OSX ?
Parce que je ne vois pas si on suit ta logique comment ces entreprises pouraient protéger leurs interfaces.
Tu m'expliques ?

Autrement dit, es-tu pour la contrefaçon logicielle légalisée ? (apellons un chat un chat).

Le fait qu'on ne puisse pas breveter le logiciel en Europe venait essentiellement de l'absurdité à breveter de simples fonctions, des idées. Un rebond en fin de liste pour marquer qu'on est bien à la fin de celle-ci ce n'est pas une simple fonction. Mais bout à bout, c'est bien ce type d'éléments logiciels qui font que Windows est différent d'OSX et de tartampion. Si tu ne peux pas protéger ces éléments alors il devient possible de copier intégralement une interface graphique. Apple ne protège pas du code ici, il ne protège pas une idée ou une fonction (le simple fait d'indiquer qu'on est en fin de liste par exemple), il protège la FACON qu'à cette fonction de se déployer dans l'interface, sa mise en oeuvre précise et originale. Une interface c'est la somme de toutes ces mises en oeuvre. Si ces pièces du puzzle ne sont plus protégeables, tu légalises la copie carbone d'une interface graphique. Es-tu pour cela ?

avatar shenmue | 

@byte_order:

Pour le dire autrement, je ne crois pas qu'indiquer la fin d'une liste par un rebond de l'écran soit au même plan que de faire clignoter un curseur de saisie. C'est comme si tu disait que l'effet génie pour la fermeture des fenêtres est au même plan que le changement de couleur d'un icône. Tu mets en fait dans le même sac de éléments distinctifs d'une interface avec des éléments standards de TOUTE interface. ce n'est pas du tout la même chose. Tu réduis le particulier au général. Tu ne peux pas faire clignoter AUTREMENT un curseur qu'en le faisant clignoter justement. c'est un élément de base. tu n'as pas d'autres moyens pour changer la couleur d'un icône que de changer sa couleur. élément de base là encore.

Mais tu peux indiquer une fin de liste autrement qu'en effectuant un effet de rebond, tu peux fermer une fenêtre autrement qu'en y appliquant un effet génie. Autrement.
Ce qui est logiciel n'est pas forçément essentiel, indépassable. Il y a des spcécifictés, des originalités. Poruquoi veux tu que celles-ci ne puissent pas être protégées ?

avatar byte_order | 

@shenmue:
"Estimes tu donc possible qu'on puisse sortir une copie carbonne de Windows ou d'OSX ?"

Du point de vue brevet logiciel, oui, dès lors qu'il s'agit d'une implémentation qui ne viole pas le droit d'auteur (pas de copie de code).
Du point de vue dépôt de modèle, non, car il violerait justement le droit d'auteur qui porte sur les éléments audio-visuels.

Par contre, développer un système d'exploitation qui implémente le même type de fonctionnalité logicielles tout en étant distinctif visuellement, oui. Et c'est pour cela justement que de tels systèmes existent toujours aujourd'hui, malgré la volonté initial d'Apple d'empêcher ses concurrents de proposer des systèmes d'exploitations à interface graphique. Ils ont gagné contre DR/GEM sur la base du visuel (la fameuse corbeille), pas sur le fait d'avoir eux aussi un menu, des fenêtres, un pointeur de souris, etc.

"Parce que je ne vois pas si on suit ta logique comment ces entreprises pouraient protéger leurs interfaces."
Dépôt de modèle. Comme pour tout produit, quand on veut se protéger de la *contrefaçon* (c.a.d. un produit qui cherche volontairement à faire croire qu'il est d'une autre marque...).

Avec votre logique à vous, le premier inventeur de volant aurait pu empêcher les constructeurs de fabriquer des voitures avec volant !? Pendant combien de temps ?
Jusqu'à sa mort ? 90 ans après la mort de l'inventeur, comme pour les oeuvres de l'esprit !?

"Autrement dit, es-tu pour la contrefaçon logicielle légalisée ? (apellons un chat un chat)."

Soit. Android n'est pas une *contrefaçon*. Sinon vous pensez bien que Apple aurait intenté des procès pour cela depuis belle lurette, et aurait gagné.
C'est pour cela qu'ils attaquent sur des détails, uniquement.

avatar byte_order | 

"je ne crois pas qu'indiquer la fin d'une liste par un rebond de l'écran soit au même plan que de faire clignoter un curseur de saisie"

En replaçant l'état de l'art respectif, si. Les premiers curseurs ne clignotaient pas, par exemple.

"C'est comme si tu disait que l'effet génie pour la fermeture des fenêtres est au même plan que le changement de couleur d'un icône. Tu mets en fait dans le même sac de éléments distinctifs d'une interface avec des éléments standards de TOUTE interface".

1) comment les éléments standards de TOUTE interface naissent, dans ce cas ? Ils apparaissent du néant.
2) avant d'être un standard, il est un élément distinctif, par définition.
3) si tous les éléments logiciels initialement distinctifs doivent pouvoir bénéficier d'un brevet d'exclusivité, ils ne sont pas prêt de devenir standards
4) et dans ce cas, la barre de notif d'iOS 6 (ou 5, je sais plus) ne pourra légitimement reprendre les éléments distinctifs initialement introduit dans Android que dans X années - toujours d'accord là, ou seul les procédés logiciels d'Apple sont disctinfs, jamais ceux des autres ?

"on ne pas faire clignoter AUTREMENT un curseur qu'en le faisant clignoter justement"

Tss, si demain Apple introduit un caret clignotant en temps réel en accord avec la musique en cours de lecture, vous penserez toujours que c'est pas brevetable ?
j'en crois pas un mot.

"C'est un élément de base. tu n'as pas d'autres moyens pour changer la couleur d'un icône que de changer sa couleur. élément de base là encore."

Y'a N façon d'attirer visuellement l'attention de l'utilsateur. Le changement de couleur peut être une décoloration, un changement de ton, animer sa luminance, etc. Element de base ou brevet logiciel valide selon vous ? Pourtant c'est à la fois visuel et un procédé logiciel très très basique.

Tout comme un bitblit d'une zone de l'écran. Basique, ou distinctif ? C'est selon la marque !?

avatar byte_order | 

Enfin, vous remarquerez que pour un modèle puisse être déposé il faut détailler *l'ensemble* des caractéristiques qui constitue le modèle, et la ressemblance avec seulement l'un d'entre eux n'est pas suffisant pour prouver la contrefaçon ou le plagiat. Le jugement de la court d'appel danoise Apple iPad 2 vs Samsung Galaxy Tab 10.1 a justement conclu qu'il n'y avait pas plagiat car l'ensemble des caractéristiques du modèle déposé sont trop distinctifs pour confondre une GTab 10.1 avec un iPad 2, et ceci malgré la ressemble du fameux rectangle à coins ronds.

Le juge avait toutefois estimé que le bouncing-back de la galerie images de Samsung était un plagiat du brevet en question, sans pourtant vérifier que ce brevet était valide malgré son aspect purement logiciel.

Cela prouve donc bien qu'un seul élément ne suffit pas à faire d'un ensemble une contrefaçon. Android, même avec un bouncing-back, n'est pas une copie carbonne de iOS, il y'a trop d'élément distinctifs.

Les modèles déposés ont un sens pour protéger un ensemble d'éléments distinctifs. Les brevets individuels de chaque petit élément séparément, non, d'autant plus s'il s'agit que de procédé logiciel comme de calculer quel morceau de mémoire doit être déplacer où (car l'algo ici, c'est ça, rien de plus, et c'est pratiqué depuis très très longtemps : le scrolling en mode texte le faisait déjà). Element distinctif - dans un ensemble d'un modèle déposé. Procédé logiciel d'un élement distinctif isolé - pas brevetable car pur logiciel.

En Europe seuls les juges allemands interprètent les choses autrement.
Une coïncidence, sûrement.

avatar Laurent S from Nancy | 

En fait Apple n'a qu'à allonger le cash à la justice pour décider de qui a droit de vendre ou pas des smartphones ? C'est quand même assez hallucinant...

avatar béber1 | 

comme ton commentaire

avatar shenmue | 

@Byte-order

1) comment les éléments standards de TOUTE interface naissent, dans ce cas ? Ils apparaissent du néant.
Le problème c'est que tout élément d'une interface n'a pas vocation à devenir un standard.Un curseur clignotant, on s'en doute, même au moment où cela arrive juste. Un effet génie, c'est déjà beaucoup plus dscutable. Vouloir faire interdire la protection de certains éléments parce que demain ils "pourraien" être standard, c'ets quand même aps très sérieux comme argument.

2) avant d'être un standard, il est un élément distinctif, par définition.
Oui, au début, et donc durant cette période il semble normal que l'inventeur touche le fruit de son invention, soit par une licence soit en obligeant la concurrence à faire autrement. Mais même là, certains éléments deviendront des standards, d'autres resteront des éléments distinctifs d'une interface. c'est la nature de l'"invention" qui défini son futur rôle de standard, pas la loi sur les brevets qui doit se substituer au travail de standardisation jsutement.

3) si tous les éléments logiciels initialement distinctifs doivent pouvoir bénéficier d'un brevet d'exclusivité, ils ne sont pas prêt de devenir standards
Tu joues à l'idiot ici. Il est quand même évident que le menu déroulant avait valeur de standard par exemple pour une interface graphique. Pareil pour les fenêtres qui se superposent. Tout aussi évident est le fait d'autres effets ou éléments n'ont pas cette vocation. C'est justement à l'office des brevets de féfinir cela en acceptant ou pas de breveter un élément. Avec ton point de vue, par défaut, on ne bevette RIEN puisque tout "pourrait " devenir standard...ridicule.

avatar shenmue | 

4) et dans ce cas, la barre de notif d'iOS 6 (ou 5, je sais plus) ne pourra légitimement reprendre les éléments distinctifs initialement introduit dans Android que dans X années - toujours d'accord là, ou seul les procédés logiciels d'Apple sont disctinfs, jamais ceux des autres ?

La barre de notif, déjà, je ne pense pas que ce soit une invention de Google. Mais bon, si donc on part de ce postulat, il me semble que c'est un peu comme les menus déroulants, ça a quand même plus valeur de standard qu'un effet graphique à la fin d'une liste ou bien encore l'effet génie. Surtout, toute notification qui s'affiche est une "barre de notif" sur ton écran...pas vraiment moyen de faire différemment ou alors ce n'est plus un centre de notification. Si le brevet déposé empêche l'accés à la fonction, c'ets presque un brevet essentiel, qui devrait donc être standardisé et tomber sous licence. Je pense que nombe de brevets d'Apple d'interface devraient tomber sous le coup de licences, ainsi que la barre de notif d'ailleurs. L'effet de rebond, cela reste un procédé visuel particulier, tu peux signaler la fin d'une liste sans passer par ça...Recevoir des notifications sans barre de notif, ben tu peux pas à moins d'utiliser des messages subliminaux par exemple.

Google a déposé un brevet très large là dessus qui, s'il était accepté, pourrait faire interdire en fait la FONCTION de notification sur un smartphone. C'est un abus selon moi, comme le brevet sur ls système de tri dans les mails d'Apple. C'est quand même simple : interdire les brevets sur de simples fonctions, passer systématiquement les brevets essentiels sous licences FRAND, MEME s'ils ne sont pas issus de travaux initiaux de standardisation.

Le problème du modèle déposé, c'est que l'efficacité devant la loi est bien variable selon les secteurs. ça marche très bien dans le domaine du jouet par exemple, mais même dans le domaine de la mode, ça coince. Alors dans celui des technologies...

avatar shenmue | 

@@Byte-order:"Enfin, vous remarquerez que pour un modèle puisse être déposé il faut détailler *l'ensemble* des caractéristiques qui constitue le modèle, et la ressemblance avec seulement l'un d'entre eux n'est pas suffisant pour prouver la contrefaçon ou le plagiat."

T'es bien gentil, mais la défense du modèle déposé (ou trade dress) devant un jury, c'est de la pure roulette russe. C'est bien pour cela que les marques se tournent de plus en plus sur le brevet des moindres détails. On peut toujours user de sophismes devant une cour pour défendre une certaine vision de la contrefaçon parfaite et sous prétexte du moindre détail différent, arguer qu'il n'y a pas eu copie.
Surtout que l'influence économique et poltiiue semble de plus en plus primer sur le RESPECT CLAIR DE LA LOI. Quand tu vois Postner aux US se déclarer conre TOUT type de brevet dans le secteur mobile pour des raisons non pas juridiques mais économiques...et tu as la même pour certains juges qu se diront que de toute façon ils ne veulent pas que même la copie flagrante d'un grand fabricant soit bloquée et porte ainsi atteinte à la concurrence.

C'est pour cela d'ailleurs que malgré les modèles déposés sur l'iPhone, les Mac et toutes ses interfaces, Apple préfère attaquer via des brevets sur des détails bien définis. Parce que l'infraction dudit brevet, elle est alors beaucoup plus dificille à contourner par des effets de manches. Tu enfreints, ou tu n'enfreints pas. Le modèle déposé, il suffit de voir ce qui s'est passé lors du procès Apple/Samsung, tu as le coréen qui prétextait du moindre détail pour dire "ce n'est pas une contrefaçon, regardez, là, dans le coin droit, c'ets pas pareil !!!".
Les avocats sont devenus de vrais spécialistes de ces domaines et malheureusement établir une contrefaçon stricte sur la base de modèles déposés est de plus en plus compliquée à établir.

Et c'ets aussi la raison pour laquelle Apple n'a pas attaqué Android pour contrefaçon, non pas les raisons que tu avances...

avatar byte_order | 

"Le problème c'est que tout élément d'une interface n'a pas vocation à devenir un standard.Un curseur clignotant, on s'en doute, même au moment où cela arrive juste
Il est quand même évident que le menu déroulant avait valeur de standard par exemple pour une interface graphique ... Pareil pour les fenêtres qui se superposent"

Bah tiens, c'est toujours plus facile ce qui était évident APRES qu'AVANT, hein.
Marrant quand cela concerne les inventions de Apple, on souligne cet argument parfaitement valable, mais pour le curseur clignotant, le concept WIMP développé par Xerox ou la barre de notification unifiée, la barre de scrolling proportionnelle, là, non c'était *evident* déjà AVANT que Apple les reprenne à son compte.
2 poids, 2 mesures. A vomir.

"Surtout, toute notification qui s'affiche est une "barre de notif" sur ton écran ... Recevoir des notifications sans barre de notif, ben tu peux pas à moins d'utiliser des messages subliminaux par exemple"

Mais oui, d'ailleurs avant la barre de notif cette fonction s'appelait divination... ah, non, on me dit que c'était une boite d'alerte modale ou non qui s'empilait les unes sur les autres, et c'est *exactement* la même chose bien sûr, tout aussi pratique d'ailleurs on se demande pourquoi la barre les a remplacer. Quelle mauvaise fois.
Si justement on affichait AVANT les notifications de manière modale AVANT c'est bien justement que le principe d'une barre de notification n'était pas si évident que cela, pas si générique que cela, sinon iOS l'aurait eu dès le début avec ces 5 ans d'avance sur tout le monde, dixit Apple.
N'importe quoi.

Par ailleurs, le brevet sur la barre de notif j'en pense exactement la même chose que tout brevet logiciel : invalide. Son look and feel, ses éléments visuels, okay pour un modèle déposé, mais pour l'idée logiciel, niet, d'autant qu'il y a de nombreux exemples d'implémentation antérieures, comme si souvent avec les brevets logiciels.

avatar byte_order | 

"Tu enfreints [le brevet], ou tu n'enfreints pas".

Erreur, la validité dudit brevet doit d'abord être vérifié *juridiquement*, étape que les avocats de l'accusation essayent habilement de rendre la plus automatique possible, et aux USA la docilité des juges est consternante sur ce sujet..., surtout quand la défense de l'intérêt du public américain désigne d'office le gagnant (non pas que je pense que Samsung n'a pas cherché à faire un Galaxy S qui ressemble à l'iPhone, car c'est évident - cela ne valide pas pour autant la brevetabilité du rectangle à coins arrondis, l'icône de téléphone vert, etc).

"Et c'est aussi la raison pour laquelle Apple n'a pas attaqué Android pour contrefaçon, non pas les raisons que tu avances..."

Mais oui, le CEO mythique déclare que Android est un vol, mais étrangement aucun procès en contrefaçon contre son éditeur. Non, a la place on attaque un à un les fabricants et on demande de bloquer les produits concurrents. Alors qu'un procès gagné en contrefaçon - qui devrait logiquement être facile à prouver vu l'évidence de la copie d'après Apple - permettrait de stopper TOUTE concurrence des produits Android d'un seul coup ,en même temps. Etrange choix, pour quelqu'un qui se dit persuadé que les idées Android lui ont été volé, non ?

La réalité est plus bassement business : on utilise tout ce que l'on peut pour conserver son (enorme) avantage commercial pour faire durer le plus longtemps une marge de dingue.

avatar Marc Duchesne | 

Cool, c'est Google qui serait content...

avatar Scalp | 

@byte_order
shenmue et la barre de notification c'est croustillant n'est ce pas ? Là je pense qu'effectivement on a atteint un sommet de mauvaise foi ! Quand c'est Apple qui fait ce qu'il dénonce, c'est normal il n'y avait pas le choix ! Deux poids deux mesures...

avatar béber1 | 

Ben comme les brevets logiciels existent aux USA, Google n'avait qu'à breveter la barre de notif et Apple aurait été coincé et aurait dû proposé autre chose.

Entre nous, c'est ce que je préfèrerais, car sinon les OS et leurs services finiront par se ressembler au prétexte que que les meilleures idées n'offrent que des voies uniques, ce qui est faux.

Le problème des notifs sur iOS date vraiment de 2009 avec le Apple Push Notification Service d'iOS3.
Là des tas de solutions tierces ont été proposés, comme en témoigne ce site
http://www.readwriteweb.com/archives/notifications_the_one_iphone_push_alert_app_to_rule_them_all.php

Dans ce contexte assez balisé, Google propose sa solution très pratique avec sa barre de notif.
Paul Hajas en reprend le principe et développe fin 2010 son MobileNotifier sur Cydia, solution qui a été finalement choisie par Apple au point d'embaucher le développeur

Apple a été fidèle à ce qu'elle a toujours fait dans ces plans de développement depuis des lustres.
Elle voit ce qui se fait, prend son temps et evalue ses besoins (avec un sens du tri, elle ne court pas après toutes les fonctionnalités comme on l'aura remarqué), et si elle n'a pas de meilleures solutions maison, elle intègre carrément la solution developpée par un tiers en lui demandant plus ou moIns son avis, comme cela été le cas pour Konfabulator qui a servi de modele pour son Dashboard à Widgets, ou Coverflow developpé par Jonathan del Strothe et racheté par Apple en 2006.
Peu importe d'ou provient l'idée, si d'autres l'utilisent déjà, c'est uniquement si la solution proposée est interessante et si elle peut s'intégrer dans un de ses produits en apportant un plus qu'elle choisit de l'intégrer dans ses plans-produits.

Qu'on dise qu'elle a copié sur ce coup, elle s'en contrefout royalement et assez cyniquement.
Les autres n'avaient qu'à protéger leurs idées comme elle l'a fait, et comme lui en donne le droit US.
C'est le Joke

avatar Scalp | 

@béber1
"Ben comme les brevets logiciels existent aux USA, Google n'avait qu'à breveter la barre de notif et Apple aurait été coincé et aurait dû proposé autre chose."

Le brevet a été déposé en 2009, c'est en cours de validation.

avatar béber1 | 

eh ben voilà, cela va forcer Apple et à trouver d'autres solutions.
Et c'est tant mieux pour la diversité et la créativité.

avatar byte_order | 

@béber
"Qu'on dise qu'elle a copié sur ce coup, elle s'en contrefout royalement et assez cyniquement.
Les autres n'avaient qu'à protéger leurs idées comme elle l'a fait, et comme lui en donne le droit US."

Mais pas l'Europe, objet du topic. Donc, brevet sur le bouncing back en Allemagne, cynisme de Apple et incompétence du juge ou vraie défense d'une innovation *technologique* ?

Par ailleurs, je pense sincèrement que ce qui a motivé Google à breveter la barre de notif d'Android c'est pas tant pour empêcher Apple de s'en inspirer (c'est déjà fait de toute façon alors que le brevet n'est toujours pas attribué, donc cela seraantérieur à son éventuel obtention) mais pour se prémunir du risque quasi inévitable que Apple puisse le brevêter avant eux et s'en serve comme arme de dissuasion / chantage contre une plateforme qui lui bouffe des parts de marché au petit dej.

Après, si une fois obtenu Google s'en sert pour attaquer Apple, je dirais à nouveau que c'est un procédé logiciel et que dans la mesure où le design n'est pas intégralement repompé par Apple, j'vois pas où est le problème...

Concernant le cynisme d'Apple, c'est ce qui pour moi réduit toute leur image de marque en ce moment.

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