La pilule ne passe visiblement pas. Après avoir écopé d'une amende de 120 millions d'euros pour non-respect du Digital Services Act (DSA), Elon Musk a vivement réagi ce week-end. Si la Commission européenne reproche au réseau social un manque de transparence et de coopération, le propriétaire de X a choisi la contre-attaque frontale, ciblant l'existence même des institutions européennes.
X sanctionné par Bruxelles : amende de 120 millions d’euros pour non-respect du DSA
Escalade verbale et amalgames
La réponse du milliardaire a pris une tournure politique radicale. « L’UE devrait être dissoute et la souveraineté restituée à chaque pays, afin que les gouvernements puissent mieux représenter leur population », a-t-il déclaré sur sa plateforme. Au-delà des mots, Elon Musk a relayé des montages graphiques de mauvais gout, associant le drapeau européen à un autre drapeau particulièrement en vogue dans les années 30.
The EU should be abolished and sovereignty returned to individual countries, so that governments can better represent their people
— Elon Musk (@elonmusk) December 6, 2025
L'affaire dépasse désormais le simple cadre de la régulation numérique pour prendre une dimension diplomatique. L'administration américaine a rapidement apporté son soutien à la plateforme. Marco Rubio, figure clé de la diplomatie américaine, a qualifié la sanction d'acte hostile envers l'industrie des États-Unis.
« L’amende infligée par la Commission européenne n’est pas seulement une attaque contre X, c’est une attaque contre toutes les plateformes technologiques américaines et le peuple américain par des gouvernements étrangers », a-t-il affirmé sur X. Il conclut en prévenant que « l’époque de la censure des Américains en ligne est révolue », sans que l’on comprenne bien de quelle censure il s’agit…
Le DSA à l'épreuve de la géopolitique
Ce bras de fer illustre la politisation croissante de l'application du DSA. Sur le plan technique, X reste sous pression : le réseau dispose de 60 jours pour revoir son système de certifications (les coches bleues) et de 90 jours pour soumettre un plan de transparence publicitaire conforme aux exigences bruxelloises.
Toutefois, l'intervention de l'exécutif américain laisse présager des tensions transatlantiques accrues. Si Bruxelles venait à appliquer la même sévérité envers d'autres géants comme Google, Meta ou Apple — notamment dans le cadre du DMA (Digital Markets Act) — il est fort probable que l'administration Trump ne se contente plus de simples déclarations d'indignation.











