Dans la première partie de notre série, nous avons expliqué pourquoi la transition de Windows 10 à Windows 11 est un fiasco. En résumé, Windows 10 est un système d'exploitation apprécié qui est arrivé au bon moment, quand Windows 11 amène de nombreuses contraintes matérielles et une interface visuellement un peu différente. Mais avec l'arrêt de la prise en charge de Windows 10 par Microsoft, une question se pose évidemment : que faire ?
Rester sous Windows 10, une solution temporaire
Jusqu’à récemment, rester sous Windows 10 était déconseillé ou réservé à ceux qui bidouillent un peu trop le système d'exploitation, par exemple en singeant une variante avec une prise en charge plus étendue. Mais fin septembre, Microsoft a annoncé une bonne nouvelle : l'année de support supplémentaire, normalement facturée 31,5 €, est offerte aux utilisateurs européens.
En Europe, Windows 10 va avoir un an de mise à jour en plus gratuitement
Ce cadeau de la part de Microsoft a quelques limites, mais la mise en place est assez simple. La première, c'est que le programme Extended Security Updates (ESU, mises à jour de sécurité étendues) n'est pas automatique. Il faut explicitement inscrire votre PC pour en profiter, ce qui nécessite quelques manipulations. La seconde, c'est qu'un compte utilisateur lié à un compte Microsoft est obligatoire. C'est un sujet qui crispe certaines personnes depuis des années : Microsoft veut la peau des comptes locaux (qui stockent toutes les informations sur le PC) au profit d'un compte Microsoft. Ce type de compte tend à envoyer de nombreuses données chez Microsoft, mais a aussi le défaut de mal fonctionner si vous êtes sur un PC qui n'a pas une connexion à internet permanente. En effet, le système doit de temps en temps contacter Microsoft pour vérifier la validité du compte, ce qui peut poser des soucis dans certains cas.
Comment l'activer
Pour activer le service, il faut d'abord vérifier deux choses. Premièrement, vous devez recourir à un compte Microsoft pour le compte utilisateur. Si vous n'êtes pas certain que c'est le cas, la solution la plus simple est de vous rendre dans Paramètres. En haut, vous verrez votre nom d'utilisateur, avec la mention Compte local (vous devrez alors vous connecter) ou alors une adresse e-mail et la mention Mon compte Microsoft.


Deuxième étape, il faut vérifier la version de Windows 10. Vous devez être en 22H2 (ce qui signifie « 2022, second semestre »). Pour le contrôler, il faut aller dans Paramètres > Système > À propos de. Vous devriez voir Version 22H2 comme sur la capture. Si ce n'est pas le cas, il faut d'abord effectuer les mises à jour nécessaires dans Paramètres > Mise à jour et sécurité > Windows Update. Si jamais vous avez une erreur lors de l'installation de la version 22H2, nous pouvons juste vous souhaiter bonne chance pour régler le souci sans réinstaller Windows.

Une fois les deux contraintes vérifiées, vous pouvez aller dans Paramètres > Mise à jour et sécurité > Windows Update. Vous devriez voir un bandeau qui indique S'inscrire aux mises à jour de sécurité étendue. Vous pouvez simplement cliquer sur S'inscrire maintenant. Là, vous pourrez adhérer au programme de mise à jour, qui est prévu jusqu'en octobre 2026 (pour le moment). Dans certains cas, le menu peut ne pas apparaître, car Microsoft déploie la fonction avec un petit décalage. C'était le cas sur une de nos machines virtuelles, qui ne l'avait pas.


Les deux autres méthodes qui permettent d'obtenir un accès au programme ESU ont peu d'intérêt dans nos contrées, mais elles existent. La première est de dépenser 1 000 points Microsoft Rewards, une monnaie virtuelle qui peut être accumulée en achetant des produits Microsoft ou en utilisant le moteur de recherche Bing. La seconde est d'activer Windows Backup, une solution qui repose là aussi sur un compte Microsoft et un compte OneDrive, la solution de stockage dans le cloud de Microsoft. Ces deux solutions sont intéressantes pour les quelques Européens qui ne sont pas concernés par la gratuité, comme les Suisses ou les habitants du Royaume-Uni, ainsi que pour ceux qui vivent sur un autre continent.
La dernière solution, surtout si vous voulez rester sur un compte local, est de payer. L'année de mise à jour supplémentaire pour un utilisateur grand public est facturée 31,49 €. Attention, c'est une dépense unique qui est liée à un PC précis et pas à votre compte : si vous avez plusieurs PC (ou machines virtuelles), vous devrez ouvrir le portefeuille pour chacun.











