Le terme « nord » fait l’objet d’une bataille juridique entre NordVPN et Nordnet. Chacune des deux sociétés souhaite empêcher l’autre d’utiliser ce terme. Problème : ce sont deux acteurs bien connus et identifiés dans un domaine relativement proche.
D’un côté, vous avez NordVPN qui est le leader incontesté des VPN. De l’autre, Nordnet, acteur précurseur de l’internet en France, qui a été racheté par Orange (à l’époque France Telecom) en 1998 et qui propose des solutions d’accès à Internet (mobile, fixe, satellite…).

Au premier abord, on aurait pu penser que le confit porterait sur les VPN vendus par Nordnet. Il n’en est rien, puisque la filiale d’Orange propose ses solutions sous la marque Securitoo.
Comme le rapporte L’informé, c’est NordVPN qui aurait lancé les hostilités en premier au mois de juin auprès de l’institut national de la propriété industrielle (INPI). Le leader des VPN estime tout simplement qu’Orange ne fait pas « d’usage sérieux » de sa marque Nordnet, qui est sans doute moins mise en avant depuis la démocratisation de la fibre optique en France.
La réponse de la filiale d’Orange ne s’est pas fait attendre. Elle estime de son côté que NordVPN fait preuve « de mauvaise foi » et qu’elle a « l’intention de nuire », deux éléments qui n’ont pas été retenus par les juges, comme le rapporte Alloforfait.
Dans les faits, Orange n’a pas cessé d’exploiter la marque Nordnet depuis près de 30 ans. Elle l’a encore plus mis sur le devant de la scène en 2023, en positionnant Nordnet comme un concurrent à Starlink. Bref, il sera bien difficile à NordVPN de contester l’antériorité de l'utilisation du terme "Nord". La bataille n’en est pas restée là, puisqu’Orange a décidé de porter l’affaire auprès de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle. L’opérateur historique a demandé la révocation de plusieurs marques détenues par Nord Security, dont NordVPN.
La bataille ne fait que commencer. À moins que les acteurs de ce dossier ne finissent par retrouver la raison…