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Voiture autonome de Geohot : un kit à venir d'ici la fin de l'année

Mickaël Bazoge

lundi 14 mars 2016 à 16:00 • 14

Mobilités

George Hotz a fait la une de l’actualité mi-décembre, lorsqu’il a levé le voile sur sa voiture autonome (lire : Une voiture autonome : le nouveau projet fou de Geohot). Bricolé avec trois francs six sous, un chewing-gum usagé et un joystick, ce véhicule a attiré l’attention de plusieurs entreprises du secteur : les PDG de Delphi, un important équipementier auto, et de Nvidia ont rendu visite au bidouilleur de talent.

Le fonds d’investissement Andreessen Horowitz a estimé la valeur de la petite entreprise de « Geohot », comme on le connait depuis le premier jailbreak de l’iPhone, à hauteur de 20 millions de dollars. Depuis, comme l’explique Forbes, il tente de faire fructifier ses travaux pour transformer Comma en incontournable du marché naissant de l’automobile autonome.

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La start-up développe un kit qui permettra de transformer la voiture de monsieur-tout-le-monde en véhicule sans chauffeur. Le produit en question pourrait prendre la forme d’une dashcam (une caméra à poser sur le pare-brise) connectée au port diagnostic de la voiture. Le kit ne sera pas compatible avec toutes les automobiles du marché, mais Hotz espère pouvoir assurer la prise en charge des cinq véhicules les plus populaires aux États-Unis.

Il faut s’attendre à la présentation d’un produit proche de la commercialisation d’ici la fin de l’année. Mais l’idée est de proposer cette technologie aux constructeurs afin qu’ils l’intègrent au sein même de leurs lignes de production.

Il reste néanmoins plusieurs obstacles à lever. Le premier est législatif. En décembre, Hotz a reçu une ordonnance de cessation (cease and desist) de l’administration en charge de la régulation routière californienne, lui interdisant de faire rouler ses véhicules autonomes sans autorisation. Depuis, Comma doit se contenter de circuits fermés et de parkings, alors que la technologie de l’entreprise a besoin d’engranger les kilomètres et les situations afin d’affiner ses algorithmes.

Dans le bureau de George Hotz, on tire sur la tête d’Elon Musk à coup de fléchettes.

Autre souci, la relation exécrable que Hotz entretient avec Elon Musk. Au lendemain de la présentation du projet de voiture autonome de Geohot, Tesla diffusait un communiqué relativisant l’exploit réalisé par le bidouilleur : s’il est relativement simple de concevoir un système sans chauffeur, il faut encore pouvoir rouler des centaines de milliers de kilomètres pour améliorer la technologie. À l’époque, le système de Hotz venait d’être présenté, il n’avait qu’un mois au compteur et aucune ressource pour financer un débugguage de grande ampleur (lire : La voiture autonome de Geohot inquiète-t-elle Tesla ?).

La brouille avec Musk date de l’époque où ce dernier avait fait le pari que Geohot n’arriverait pas à produire un système de voiture autonome aussi performante que celui de Mobileye, le sous-traitant qui fournit la technologie utilisée par le mode auto-pilote des Model S de Tesla.

Mais en tentant de glisser dans le contrat que le constructeur automobile gardait la possibilité de se retirer du deal même si Hotz honorait sa part du contrat, Elon Musk s’est attiré la colère de Geohot. Elon Musk « fait de super choses », explique le petit génie. « Peut-être que d’ici un an, il se dira : "Les gars de Comma sont vraiment très bons", et on lui facturera le double ».

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