Evernote en fait toujours plus… quitte à en faire trop ?

Nicolas Furno |

Jusque-là, on présentait Evernote en parlant de gestionnaire de notes et de documents, mais cette description ne va bientôt plus suffire du tout. À l’origine, ce service synchronisait notes et documents avec des serveurs et il était le premier à vraiment profiter de cette architecture en ligne — le fameux « cloud » — pour enrichir ses fonctions. On retrouvait toutes ses notes et tous ses fichiers partout au même état et les serveurs enrichissaient les fonctions de base, par exemple avec un module de reconnaissance des caractères très puissant pour les images.

Le « Work Chat », l’une des deux nouveautés d’Evernote 5.7 — Cliquer pour agrandir

Au fil des versions, Evernote s’est toutefois éloigné de cette origine relativement simple, à tel point que cette description ne suffit plus du tout. Le logiciel peut aussi servir à archiver des pages web, il sert à gérer des tâches et avec les mises à jour sorties en fin de semaine dernière pour les appareils iOS et les Mac, il fait aussi office de messagerie instantanée. En effet, une nouvelle fonction nommée « Work Chat » fait son apparition et permet, comme son nom l’indique bien, de discuter entre collègues.

On saisit les adresses de ses interlocuteurs et on discute… comme on le faisait déjà ailleurs, que ce soit avec iMessage ou avec n’importe quel autre service de messagerie. Evernote peut bien se vanter que ces discussions restent au milieu de ses notes et donc de son travail, c’est vrai, mais est-ce si important de tout avoir en un même endroit ? Ne frise-t-on pas l’indigestion avec cet outil qui veut tout faire ?

La question est d’autant plus légitime que le chat ne profite pas de cette position privilégiée : la messagerie n’est pas intégrée au reste de l’application, elle est isolée dans sa propre interface. On ne peut pas glisser une note pour la partager rapidement à ses interlocuteurs, on ne peut pas garder un chat ouvert pendant que l’on travaille sur ses documents (on peut toujours l’ouvrir dans une autre fenêtre, certes)... Seul point positif, on peut lancer une discussion rapidement avec les personnes qui ont accès à une note partagée.

Quand vous partagez un élément avec des collègues, vous pouvez rapidement discuter avec eux (la flèche, à côté de leurs têtes).

C’est bien, mais il y avait probablement plus à faire. À noter qu’on la retrouve aussi sur l’App Store, dans Evernote [7.6.0 – Français – Gratuit (achats in-app) – iPhone/iPad – 58,0 Mo - Evernote], avec les mêmes limites. L’autre nouveauté, réservée aux utilisateurs qui payent un abonnement premium (5 € par mois ou 40 € par an) pose également quelques problèmes. Depuis quelques versions déjà, le logiciel profite de la puissance des serveurs pour analyser vos notes et tisser des liens avec vos autres notes. Vous pouvez ainsi rapidement retrouver des notes en relation avec ce que vous consultez à un moment donné et cette fonction est souvent très pertinente.

Evernote ne compte pas s’arrêter là et l’entreprise a annoncé au début du mois dernier que cette mise en contexte allait désormais être enrichie par des éléments extérieurs. Par exemple, des informations piochées sur le réseau social professionnel LinkedIn peuvent enrichir une note avec des informations sur le nom d’une entreprise ou d’un client évoqué dans la note.

Mais ce n’est pas tout : le service a signé des accords avec quelques sites d’actualité américains (Wall Street Journal, TechCrunch, Fast Company…) et si une note a un rapport avec l’un des articles de ces sites, il s’affichera sous la note en question. Sur le papier, c’est peut-être une bonne idée, mais cet ajout ne manque pas de poser plusieurs questions, notamment en matière de vie privée. Certes, Evernote assure que les notes restent sur leurs serveurs et que les éditeurs n’ont accès à aucune donnée, mais la tentation pourrait être grande d’utiliser cette voie comme source de revenus.

Exemple de contexte externe : en plus de deux autres notes (en-dessous), Evernote propose deux articles de TechCrunch. Cliquer pour agrandir

Et puis autant activer par défaut des liens entre notes était logique, autant cette fonction qui active une recherche vers l’extérieur aurait probablement dû être inactive par défaut. Rassurez-vous toutefois, vous pouvez la désactiver totalement : le plus facile est de décocher les fonctions de contexte dans les préférences du logiciel, mais cela n’arrêtera pas l’analyse côté serveur. Pour cela, il faut ouvrir cette adresse et décocher les sources de données externes.

Evernote reste un excellent gestionnaire de notes et en parallèle de ces nouvelles fonctions, les utilisateurs premiums peuvent désormais synchroniser 4 Go de notes et documents par mois. Autant dire qu’on peut vraiment y placer toute sa vie numérique, ce que l’on a envie de faire tant certaines fonctions du logiciel et du service sont bien vues… mais à condition que ses concepteurs n’oublient pas pourquoi les utilisateurs apprécient le service.

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Wuala, c'est fini pour les comptes gratuits

Stéphane Moussie |

Wuala, le service de stockage dans le nuage de LaCie, a changé de stratégie ces derniers mois. Depuis juin, il n'y a plus d'offre gratuite. Alors que l'on pouvait disposer de 5 Go sans rien débourser, il faut dorénavant payer 0,99 € par mois ou 9 € par an pour avoir cette capacité de stockage.

Les tarifs des forfaits supérieures n'ont pas changé et sont donc toujours aussi chers. Pour 9,99 € par mois, on a 100 Go, alors que Dropbox et Google proposent 1 To pour le même prix, et Hubic va même jusqu'à 10 To. Pour réduire un peu le fossé, Wuala a lancé il y a quelques jours une promotion. Pour tout forfait annuel souscrit avant la fin de l'année, la capacité de stockage est doublée pendant un an. Reste que le service pâtit invariablement d'une absence d'intégration dans les applications tierces.

Pour en revenir à l'ancienne offre gratuite, elle est non seulement terminée, mais en plus les données des utilisateurs seront supprimées à partir du 1er janvier 2015 s'ils ne basculent pas sur une offre payante. Si vous utilisez toujours les 5 Go gratuits de Wuala, vous avez donc le choix entre passer à une offre payante (comme celle à 0,99 € par mois) ou récupérer vos données avant leur suppression. Dans les deux cas, il faut que vous vous en occupiez avant le 1er janvier 2015, date du grand nettoyage.

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Pour Steve Jobs, Google faisait trop de choses

Mickaël Bazoge |

La mission que s'est assignée Google, à savoir l'organisation et l'accessibilité de toute l'information disponible dans le monde, est dépassée, estime son patron Larry Page. Le cofondateur du moteur de recherche réfléchit actuellement au changement de ce mantra. Il faut dire que Google s'est depuis longtemps aventuré au delà des seuls résultats de recherche, et grâce à la vache à lait de la publicité en ligne, investit tous azimuts dans des domaines très éloignés de son cœur de métier, qu'il s'agisse par exemple de la robotique ou de la santé (lire : La folle aventure intérieure du labo santé de Google X).

« Nous sommes dans un territoire inconnu », explique-t-il au Financial Times quand on évoque le trésor de guerre de Google (62 milliards de dollars au dernier pointage), mais cette petite phrase peut également s'appliquer à la volonté de l'entreprise de s'immiscer dans des secteurs où on ne l'attend pas. La question autour de laquelle tourne Page et ses équipes est de savoir comment Google pourrait avoir un impact plus positif sur le monde. Avec de telles ressources, la société basée à Mountain View a les mains libres pour (s')investir où elle le souhaite.

Larry Page prend l'exemple d'une start-up qu'il a récemment visitée, qui planche sur la fusion nucléaire : une technologie de rupture à même de réduire fortement le coût de l'énergie si elle parvient à atteindre son but. Ou encore cette autre jeune pousse capable de « lire » l'esprit humain en utilisant un système d'imagerie. De son côté, Google développe une voiture autonome, des lunettes connectées ou encore le moyen de rallonger l'espérance de vie au travers de Calico.

Larry Page est aussi revenu sur ses relations avec Steve Jobs, avec qui il a pu s'entretenir à plusieurs reprises des limites de ce qu'une entreprise peut réaliser : « Il me disait toujours, "Vous faites trop de choses". Je serais plutôt du genre à me dire qu'on n'en fait pas assez ». À la réflexion de Jobs, Page opposait qu'il y avait d'un côté cette insatisfaction d'être si présent dans la vie des gens, et de l'autre ces milliards « que l'on devrait investir pour rendre la vie de ces personnes meilleure. Si nous faisons les mêmes choses que nous faisions avant sans rien développer de nouveau, ça ressemble à un crime pour moi ».

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Microsoft fait danser le MacBook Air avec le Yoga Pro 3 de Lenovo

Mickaël Bazoge |

Microsoft relance une fois de plus la guéguerre entre PC et Mac avec un nouveau spot comparatif opposant cette fois une Yoga Pro 3 et un MacBook Air. L'hybride de Lenovo, qui se plie dans tous les sens pour passer du mode ordinateur portable à tablette, a quelques arguments à faire valoir : son épaisseur de 13 mm (contre 17 mm au point le plus épais du MacBook Air, mais 3 mm à son point le plus fin) ou son écran tactile, bien que ce type d'atout soit encore sujet à caution — il ne faudra pas s'attendre à un iMac tactile, a ainsi prévenu Craig Federighi.

La Yoga Pro 3 est l'un des premiers ordinateurs à fonctionner avec un des nouveaux processeurs Core M d'Intel, ce qui permet au constructeur de proposer une telle finesse. Un exploit réalisé au détriment des performances : au test Cinebench, l'hybride se place bien loin de la Surface Pro 3, qui était au cœur de la précédente campagne de Microsoft contre ce même MacBook Air (lire : Publicité : Microsoft relance la comparaison entre PC et Mac).

Ces publicités comparatives sont-elles efficaces ? Il est possible que oui, puisque les tablettes Surface semblent connaitre un regain d'intérêt (lire : Surface et Lumia se portent mieux, mais pas bien). Mais cela n'empêche pas Apple de vendre toujours plus de Mac !

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Un hacker dit avoir trouvé une grosse faille dans OS X Yosemite

Stéphane Moussie |

Rootpipe, c'est le nom donné à une vulnérabilité qui aurait été découverte dans OS X Yosemite. Selon Emil Kvarnhammar, le chercheur en sécurité à l'origine de la découverte, la vulnérabilité permet à un attaquant de prendre le plein contrôle de l'ordinateur sans connaître le mot de passe administrateur.

Le hacker ne donne pour l'instant aucun détail technique sur rootpipe. Il a expliqué à MacWorld qu'il avait convenu avec Apple de ne pas révéler d'informations avant janvier, le temps que Cupertino comble la faille. La vulnérabilité concernerait aussi Mountain Lion et Mavericks.

En attendant, Kvarnhammar donne une recommandation de base pour se protéger de rootpipe si une personne malveillante venait à la deviner : ne pas utiliser au quotidien une session administrateur, qui a tous les droits sur le système. Pour créer un autre compte, ouvrez le panneau Utilisateurs et groupes des Préférences Systèmes. Le type de compte le plus approprié si vous voulez utiliser votre Mac sans trop de limitations (installation d'applications, modification de préférences...) est le compte Standard.

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OS X Yosemite : un air de famille avec Système 7

Mickaël Bazoge |

Avec OS X Yosemite, Apple a largement revu l'interface de son système d'exploitation de bureau, en y rajoutant des effets de transparence, des icônes aplaties, et autres changements que chacun pourra apprécier suivant ses goûts. Mais les nostalgiques gardent une petite faiblesse pour le Système 7 lancé par Apple en mai 1991 : non seulement ce système d'exploitation comportait des fonctions révolutionnaires comme le multitâches, Quicktime (ou les alias), mais aussi une interface rafraîchie. Évidemment, avec les standards de design d'aujourd'hui, certains peuvent penser que Système 7 a pris un sacré coup de vieux. Mais la simplicité de l'interface et des icônes de cette mouture antédiluvienne fait écho à la recherche d'efficacité d'OS X Yosemite. Pourquoi dès lors ne pas pousser le mimétisme jusqu'au bout ?

System 7.5, en mars 1995.

OS X Yosemite propose plusieurs réglages qui en standard, permettent de rapprocher OS X 10.10 d'avec son lointain prédécesseur. Pour avoir une idée de l'expérience Système 7, on pourra modifier trois préférences :

  • Général > Apparence > Graphite et Couleur de contraste > Graphite
  • Accessibilité > Affichage > Augmenter le contraste et Réduire la transparence
  • Dans Bureau et économiseur d'écran, sélectionnez un fond uni gris (dans Couleurs unies)

OS X Yosemite va ainsi perdre une bonne partie de ses attributs graphiques les plus modernes. On peut pousser l'expérience encore plus loin en téléchargeant des packs d'icônes que l'on pourra par exemple trouver à cette adresse. On n'oubliera pas d'escamoter le dock d'OS X. Voici à quoi pourrait ressembler votre bureau (une image capturée depuis l'écran Retina d'un MacBook Pro, à la définition 4,5 fois plus importante que le PowerBook 100 sorti en octobre 1991) :

Cliquer pour agrandir

Pour la bonne bouche et parce qu'on ne manque pas d'espace, nous avons rajouté le premier navigateur en mode texte sorti en 1992 (le premier « vrai » butineur a été développé par Tim-Berners Lee en 1990, mais il n'était disponible que sur NeXT). Le site web d'Apple que l'on peut voir ici capturé date de 1996. Quant à MacPaint (avec lequel on pourra jouer depuis son navigateur web avec CloudPaint), c'est un clin d'œil encore plus nostalgique puisque le logiciel graphique est apparu dès 1984.

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Razer présente la souris Naga Epic Chroma

Oyoel |

On pensait avoir tout vu sur le terrain des souris pour gamers, dédiées en grande partie aux MMO, ces jeux en ligne massivement multijoueurs. Mais c'était sans compter sur Razer qui annonce la disponibilité prochaine d'une nouvelle Naga baptisée Epic Chroma.

Ce mulot a pour principal centre d'intérêt la présence de DEL qui lui permettent de proposer 16,7 millions de couleurs, et qui peut donc se personnaliser au gré de ses humeurs. La Naga Epic Chroma fait partie d'une gamme (Chroma) qui renouvele la gamme de produits du constructeur d'accessoires, pour lesquels il propose un SDK spécifique. Ce dernier fait en sorte que certains effets dans les jeux supportés soient reproduits en couleurs : une grenade flash rendra ainsi le clavier/souris blanc.

La Naga Epic Chroma possède en outre douze boutons mécaniques dans lesquels on pourra coller un raccourci afin d’ « améliorer les performances et avoir un avantage par rapport aux autres [joueurs] », explique Razer. Le constructeur nous a par ailleurs expliqué que la souris serait compatible Mac grâce à ses drivers Synapse. Sans fil, elle est attendue pour le courant du mois de novembre à 129,99 €.

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