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Test de l'écran 5K de Japannext : pas de fioritures et un prix intéressant

Pierre Dandumont

mercredi 10 décembre à 20:30

Matériel

Les écrans 5K, c'est-à-dire ceux qui ont une définition de 5 120 x 2 880 pixels, sont très appréciés dans le monde Apple, mais ils sont historiquement assez onéreux. Que ce soit l'iMac en son temps, les modèles UltraFine de LG, le Studio Display d'Apple ou les modèles comme le Philips Brilliance 27E3U7903 testé récemment, le prix dépasse souvent largement 1 000 €. Donc quand Japannext a proposé le sien à 650 € en France, forcément, nous avons voulu tester. La société a été créée au Japon en 2016 par un français, Samuel Becker, et le JN-IPS275K-HSPC9 est un écran 5K vendu 650 €, quand Apple vend le sien 1 750 €. Il est en concurrence avec l'Asus ProArt PA27JCV, que nous avons testé.

L'écran de Japannext. Image MacGeneration.

Une bonne dalle… comme les autres

Une fois n'est pas coutume, nous allons commencer par le plus important dans un moniteur : la dalle elle-même. Car il faut bien prendre en compte un point avec les écrans 5K, que ce soit les anciens modèles (vers 2015) ou les récents : ils sont tous assez similaires dans les faits. Le plus évident est la diagonale : il n'existe que des dalles de 27 pouces, avec une résolution de l'ordre de 218 ppp. C'est parfait pour travailler en Retina 2x sous macOS : vous aurez la même surface de travail qu'un écran 1440p mais avec une image parfaitement nette. C'est un avantage évident face aux moniteurs 4K de 27 pouces, qui doivent appliquer un redimensionnement qui amène un léger flou une fois réglés en pseudo 1440p, ou des textes trop gros en mode 2x (équivalent à du 1080p).

Dans tous les cas, vous aurez une dalle IPS, une technologie qui offre de bons angles de vue mais un contraste faible. Certains fabricants, comme Japannext, annoncent un contraste de 2000:1 (nous avons mesuré 1690:1 à 50 % de luminosité) et d'autres restent sur la valeur standard en IPS qui est aux alentours de 1000:1. Mais dans les deux cas, ce n'est pas très élevé. Avec un contraste faible, des zones qui devraient être noires (comme les bandes noires si vous regardez un film qui n'est pas en 16:9) sont plutôt grisâtres. Il n'y a malheureusement pas de dalles VA (qui ont un contraste plus élevé, de l'ordre de 4000:1) ou OLED, avec un contraste infini. Et heureusement pas de dalles TN, moins efficaces.

La marque est mise en avant à l'arrière. Image MacGeneration.

Le troisième point est la fréquence de rafraîchissement : toutes les dalles restent aux alentours de 60 Hz. Certains poussent à 70 Hz, mais c'est généralement une mauvaise idée : c'est une valeur qui n'est ni un multiple entier de 30 Hz (une valeur courante pour les vidéos), ni de 24 Hz. À 70 Hz, les gains en fluidité sont anecdotiques et les micro-saccades sur les contenus vidéo bien présentes. Japannext a choisi de rester à 60 Hz, mais avec la compatibilité FreeSync d'AMD. C'est une technologie de rafraîchissement variable prise en charge par macOS qui permet de faire varier la fréquence.

Les États-Unis veulent contrôler les profils des réseaux sociaux des touristes

Stéphane Moussie

mercredi 10 décembre à 18:13

Ailleurs

Chantre autoproclamé de la liberté d’expression, l’administration Trump envisage de contrôler les contenus publiés sur les réseaux sociaux par les touristes exemptés de visa qui entrent sur son territoire. Cette mesure viserait les ressortissants de 42 pays, dont la France, rapporte le New York Times. La proposition émane du service américain des douanes et doit d’abord être soumise à une consultation publique de 60 jours. Elle sera ensuite transmise à la Maison-Blanche pour validation.

Image White House.

Ce n’est pas la première fois que les États-Unis s’intéressent aux activités sur les réseaux sociaux des voyageurs étrangers. Dès 2016, des champs pour remplir les pseudos utilisés sont apparus sur un formulaire, mais cette information restait facultative.

Les douanes souhaitent désormais rendre cette déclaration obligatoire. Si la mesure est adoptée, les visiteurs devront communiquer l’ensemble de leurs comptes sociaux utilisés au cours des cinq dernières années. Les agents pourraient alors consulter les publications avant d’autoriser ou non l’entrée sur le territoire.

Le changement concerne les ressortissants des pays bénéficiant du Visa Waiver Program, qui permet de voyager aux États-Unis pendant 90 jours sans visa, à condition d’obtenir au préalable une autorisation de voyage électronique (ESTA). Sont concernés la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Australie, Israël et le Japon, entre autres. Ce changement pourrait intervenir alors que les États-Unis vont accueillir des centaines de milliers de supporters mi-2026 pour la Coupe du monde de football.

Pour Sophia Cope, qui représente l’Electronic Frontier Foundation, cette obligation constituerait « une atteinte accrue aux libertés civiles ». Selon elle, la surveillance systématique des réseaux sociaux « n’a pas démontré son efficacité pour identifier des terroristes ou d’autres individus dangereux », mais restreint au contraire la liberté d’expression et porte atteinte à la vie privée « de voyageurs innocents et de leurs proches. »

Photoshop s’intègre à ChatGPT, mais ça ne vaut pas le Nano Banana de Google

Stéphane Moussie

mercredi 10 décembre à 16:32

Intelligence artificielle

Adobe est fier d’annoncer que Photoshop, Express et Acrobat sont désormais « intégrés » dans ChatGPT, ce qui rend ses logiciels accessibles à 800 millions d’utilisateurs dans le monde. Mais « intégrés » comment ? Il ne s’agit pas de piloter la version de Photoshop installée sur votre Mac via l’IA générative. L’idée est d’importer certaines fonctions de ces logiciels directement au sein de ChatGPT. OpenAI avait ouvert la voie en octobre avec quelques partenaires triés sur le volet ; Adobe s’ajoute maintenant à la liste.

Image Adobe

Pour utiliser une application dans ChatGPT, il faut d’abord l’activer en tapant son nom puis en autorisant l’accès. Ensuite, chaque requête doit commencer par ce même nom (le logo de l’app s’affiche alors sous le champ de saisie) avant de demander l’action, par exemple : « Photoshop ajoute la lune sur cette photo ».

Mes premiers essais ont été catastrophiques à cause de plusieurs gros problèmes. Premièrement, le Photoshop intégré à ChatGPT ne sait pas créer d’élément pour l’instant, il peut seulement modifier ceux qui existent déjà. Deuxièmement, l’outil multiplie les échanges inutiles pour réclamer des précisions avant d’agir. Troisième écueil : les images générées ne se chargent tout simplement pas.

(Tentative) d’ajout d’une lune avec Photoshop dans ChatGPT. Vidéo MacGeneration.

En comparaison, l’expérience est nettement plus fluide avec Gemini. Le modèle Nano Banana de Google, très doué pour les retouches, ne bombarde pas l’utilisateur de questions et fait des modifications précises. C’est le jour et la nuit.

Ajout d’une lune avec Gemini (modèle Nano Banana). Vidéo MacGeneration.

Mes essais ont été tout aussi désastreux avec Acrobat, censé manipuler des PDF au sein de ChatGPT. Malgré des dialogues interminables avec l’assistant, impossible d’obtenir des résultats exploitables sur mes documents.

On comprend l’intérêt stratégique pour OpenAI : intégrer des services externes permet à ChatGPT d’aller au-delà des capacités d’un « simple » modèle d’IA et donc de faire rester les utilisateurs plus longtemps. Pour certains usages, comme créer une playlist Spotify sans quitter l’assistant (une intégration pas encore disponible en France), cela fait sens. En revanche, tenter de faire entrer des applications créatives comme Photoshop ou Acrobat dans ce moule ne fonctionne pas. L’association est bancale, et l’expérience, pour l’instant, très décevante.

SoundAnchor évite à votre Mac d’utiliser le mauvais micro

Stéphane Moussie

mercredi 10 décembre à 14:54

Logiciels

Apple vante des micros de « qualité studio » pour l’iMac et les MacBook Pro depuis les premières générations Apple Silicon. Ils sont effectivement très bons, mais encore faut-il que macOS vous laisse les utiliser. Dès que vous mettez vos AirPods, le système bascule automatiquement l’entrée audio sur les écouteurs, dont le micro est notoirement mauvais. SoundAnchor est là pour régler ce désagrément.

Cet utilitaire, qui se loge dans la barre des menus, permet de donner la priorité au micro de son choix. Si vous placez par exemple « Micro MacBook Air » en tête de liste, le système continuera d’utiliser le micro intégré à la machine même si vos AirPods se connectent. Ainsi, plus besoin de changer manuellement la source dans les Réglages Système ou dans les options de vos applications pour rectifier le tir. Cela fonctionne avec n’importe quelle source : si vous avez un (bon) micro externe, vous pouvez faire en sorte qu’il garde la priorité tout le temps.

L’intérêt est peut-être moins évident dans ce sens, mais SoundAnchor peut aussi jouer le rôle de chef d’orchestre pour la sortie audio. Vous pouvez par exemple faire en sorte que les AirPods ne diffusent pas automatiquement le son de votre Mac quand vous les enfilez.

L’application est développée par Flavio De Stefano, un ingénieur travaillant chez Spotify. Elle a planté une fois lors de mon essai, mais pour le reste elle fonctionne bien. Elle est disponible gratuitement sur le web, avec possibilité de soutenir son créateur par un don. Sur le Mac App Store, elle coûte 1,99 €, un moyen de compenser un petit peu les frais d’inscription au programme développeur. Elle demande macOS Monterey 12 au minimum.

Source :

Oubliez Google : le véritable rival d’OpenAI pour Sam Altman, c’est Apple

Christophe Laporte

mercredi 10 décembre à 14:27

Intelligence artificielle

Alors qu’OpenAI semblait engagée dans une lutte à mort avec Google pour la suprématie des modèles de langage, Sam Altman change de perspective. Pour le patron de ChatGPT, la véritable bataille de demain ne se jouera pas dans le nuage, mais sur le matériel, face à Apple.

Si Tim Cook avait besoin d’un peu de réconfort en cette période trouble, il a pu le trouver dans les récentes déclarations de Sam Altman. Souvent malmené sur le terrain de l’IA générative et parfois privé de rond de serviette dans certains sommets stratégiques, Apple se voit soudainement remise au centre du jeu par le patron d’OpenAI lui-même.

Le matériel, prochain champ de bataille

Lors d'un déjeuner avec la presse à New York, Sam Altman a jeté un pavé dans la mare en affirmant que la concurrence future ne se gagnerait pas uniquement par le logiciel, mais par les appareils. Selon lui, les smartphones actuels ne sont tout simplement pas conçus pour accueillir les véritables compagnons IA de demain.

C'est une vision stratégique qui place Apple, et non Google, dans le viseur direct d'OpenAI. L'idée est simple : pour imposer une IA omniprésente, il faut contrôler l'interface finale avec l'utilisateur. Altman semble convaincu que le form factor actuel du smartphone est une limitation pour l'intelligence artificielle.

Et pourquoi pas une bague…

L'ombre de Jony Ive et la fuite des cerveaux à Cupertino

Mais le réconfort a dû rapidement prendre fin pour Tim Cook. Car pour arriver à ses fins, OpenAI mène une campagne de débauchage agressive du côté de l'Apple Park. Selon Bloomberg, une quarantaine d'ingénieurs matériels ont quitté Cupertino en un seul mois pour rejoindre les rangs d'OpenAI, notamment des spécialistes de l'audio, des wearables et de la robotique.

Jony Ive et OpenAI débaucheraient sans trop de difficultés des spécialistes chez Apple

Jony Ive et OpenAI débaucheraient sans trop de difficultés des spécialistes chez Apple

Mais le coup le plus symbolique reste l'alliance avec Jony Ive. L'ancien designer vedette d'Apple, père de l'iPhone et de l'Apple Watch, travaille désormais main dans la main avec Altman. Ive, qui a parfois exprimé des regrets sur les "conséquences involontaires" de l'ère du smartphone (comprenez : l'addiction aux écrans), voit ici l'occasion de réinventer l'interaction homme-machine.

Avec l'aide d'anciens d'Apple comme Tang Tan et Evans Hankey, cette nouvelle division matérielle — fruit d'une fusion à 6,5 milliards de dollars en mai dernier — planche sur une "famille d'appareils". L'objectif ? Lancer d'ici fin 2026 un produit capable de rendre caduc le paradigme de l'iPhone. Pour Apple, dont les équipes IA patinent au point de devoir utiliser Gemini pour le prochain Siri, la menace est double : une concurrence sur le matériel et une hémorragie de talents.

Jony Ive et Sam Altam. Image OpenAI

Alerte rouge et guerre des clans

Si les rêves de matériel occupent l'esprit de Sam Altman, la réalité immédiate est bien plus terre à terre : Google est revenu dans la course, et vite. Depuis que son générateur d'images « Nano Banana » est devenu viral en août, Mountain View ne relâche plus la pression. Le mois dernier, son nouveau modèle Gemini 3 a même doublé OpenAI sur le très scruté classement LM Arena, véritable juge de paix des performances techniques. Pire encore pour les finances, le rival Anthropic a discrètement pris l'avantage auprès des clients entreprises.

OpenAI, un géant aux pieds d’argile face au retour en force de Google

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Mais cette « alerte rouge » décrétée par Altman cache une autre réalité, moins reluisante : une guerre interne qui couve depuis des années.

Selon des sources proches du dossier, deux philosophies s'affrontent désormais ouvertement au sein de la start-up. D'un côté, le camp « produit », mené par la directrice financière Sarah Friar et surtout par Fidji Simo. L'ancienne cadre de Meta, désormais à la tête des produits chez OpenAI, milite pour une approche pragmatique : allouer plus de ressources à ChatGPT, améliorer sa vitesse et sa fiabilité, et s'assurer que les utilisateurs comprennent réellement les fonctions existantes avant d'en empiler de nouvelles.

De l'autre, les chercheurs historiques, pour qui l'amélioration de l'expérience utilisateur de base est secondaire face à la quête du Graal : l'intelligence artificielle générale.

Le pragmatisme à marche forcée

Pour l'heure, c'est le camp du produit qui semble avoir gagné l'oreille du patron. OpenAI s'apprête à sortir cette semaine le modèle 5.2, conçu pour redonner de l'élan à l'entreprise, notamment auprès des développeurs et des entreprises. Un lancement qui se fait aux forceps : la direction a ignoré les demandes de certains employés qui réclamaient plus de temps pour peaufiner la copie.

En « alerte rouge », OpenAI lancerait GPT-5.2 dès cette semaine

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Le plan de bataille ne s'arrête pas là. Altman a promis un autre modèle pour janvier, doté de meilleures capacités d'image, d'une rapidité accrue et d'une « meilleure personnalité ». C'est seulement après ces lancements que l’alerte rouge pourrait être levée.

Officiellement, une porte-parole assure qu'il n'y a aucun conflit et que l'adoption massive des outils actuels est la voie royale vers l'intelligence artificielle générale. Mais la croissance fulgurante de ChatGPT, qui permettait jusqu'ici de cacher la poussière sous le tapis, ne suffit plus à masquer ces divergences. L'ironie de l'histoire ne manquera pas de faire sourire chez Google : fin 2022, c'était Sundar Pichai qui avait émis une alerte rouge pour rattraper OpenAI. Trois ans plus tard, les rôles sont inversés.