Piloter iTunes de manière confortable et sans avoir l'application à l'écran, telle est la vocation de ce magnifique petit utilitaire qu'est Synergy. François Cuneo l'a testé pour vous.

Depuis l'annonce hier de la disponibilité de Panther le 24 octobre, nombreux sont les utilisateurs qui se sont émus de la politique de mise à jour annoncée par Apple. En effet, si tous les acquéreurs d'un Power Mac G5 obtiendront la mise à jour vers Mac OS X 10.3 gratuitement (ils devront juste payer les frais de port), la situation est à l'évidence nettement plus confuse en ce qui concerne les acheteurs d'un des nouveaux PowerBook annoncés à l'Apple Expo. D'après le site d'Apple, seuls les achats effectués depuis le 8 octobre (hier donc) donneraient droit à la mise à jour du système. Évidemment, l'émotion est grande, certains comprenant mal pourquoi les possesseurs de G5 sont ainsi privilégiés. Pour autant, l'Apple Store français contacté nous a signalé qu'un geste pourrait être fait en direction de ces clients. Il semblerait que les acquisitions effectuées depuis le salon parisien donneront droit au remboursement du félin. Ainsi, nos confrères de MacBidouille évoquent une procédure mise en place par l'Apple Store et consitant à écrire à panther.salessupport@euro.apple.com, d'inclure à son message le numéro de commande web du matériel (il commence par la lettre W), de préciser la date d’achat du materiel et sa date de livraison. Les demandes auront réponse sous huitaine. Par ailleurs, une nouvelle fois, va se poser le problème de la livraison. Panther sera disponible en magasin le 24 octobre, un vendredi, en fin de journée. Les livraisons seront assurées le samedi pour les particuliers qui auront passé commande sur l'Apple Store, aux États-Unis. Qu'en sera-t-il en Europe où rares sont les sociétés qui livrent le week-end ?

Il y a comme ça des logiciels dont on a tous entendu parler sans avoir nécessairement eu l'occasion de les utiliser. Mathematica, de Wolfram Research, est l'un d'eux. "Véritable couteau suisse des mathématiques", le logiciel est désormais disponible dans une version 5 que François Schuster a testée pour vous.

Mathematica figure parmi ces logiciels qui peuvent ouvrir au Macintosh les portes du monde de l'industrie et de l'éducation. Son champ d'application est immense si bien que l'on peine à ranger le programme dans un compartiment bien déterminé : outil de calcul symbolique, environnement de programmation, véritable couteau suisse des mathématiques, il est tout ceci à la fois. L'intérêt de Mathematica n'a pas échappé à Apple puisque la firme met régulièrement en avant le logiciel, que ce soit sur son site web ou au détour d'un keynote. Récriproquement, Wolfram Research, semble tenir aussi beaucoup à notre plateforme puisque l'éditeur n'a pas tardé à proposer une version de son application pour l'Unix de Cupertino. La version 4.1 avait marqué la rencontre du logiciel avec Mac OS X, cette nouvelle version 5 consomme quant à elle la rupture avec l'ancien OS 9 qui n'est plus supporté. Faisons donc un rapide aperçu du nouveau cru de ce monstre sacré.

Installation et prise en main

L'installation du logiciel est d'une simplicité enfantine puisque, comme pour la précédente version, un simple glisser-déposer suffit. Une fois le progiciel sur le disque dur, la prise en main se fait elle aussi assez facilement grâce une interface claire et intuitive. Rien n'a été bouleversé de ce côté par rapport à la version 4.2 : le logiciel s'appréhende toujours à la manière d'un traitement de texte et la saisie repose sur un système de palettes flottantes en ce qui concerne les fonctions les plus courantes. Nous nous contenterons de regretter à ce sujet l’absence d’implantation du glisser-déposer qui apporterait un peu plus de souplesse quand il s'agit de jongler entre les documents. Dans un souci pédagogique, un nouveau tutoriel interactif fait son apparition dans cette nouvelle version : ce module a la vocation de présenter en quelques minutes, exemples à l'appui, quelque unes des fonctions marquantes de Mathematica.

Des performances en hausse

Parmi les nouveautés de fond, on note un réel effort en ce qui concerne la vitesse d'exécution. Dans un environnement de travail en réseau, les communications entre le noyau de calcul, « le kernel », et une machine « satellite » sont par exemple réellement optimisées grâce à un code TCP/IP revu. De même, les calculs portant sur les matrices creuses et les matrices denses ont gagné en rapidité. L'amélioration a touché également les solveurs numériques qui donnent désormais le meilleur d'eux-même en matière d'équations différentielles et d'équations aux dérivés partielles. Toujours au chapitre des performances, Wolfram Research se targue d’avoir optimisé l’application pour les processeurs 64 bits. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela ne concerne toutefois pas pour l'heure les nouveaux Power Mac G5. Mais l'éditeur promet une prochaine révision mineure du logiciel qui devrait permettre à Mathematica de mieux tirer profit de l'architecture spécifique des nouvelles machines.

Toujours plus d'ouverture

Cette nouvelle version de Mathematica progresse également dans le sens d'une plus grande ouverture. Ainsi les fonctions d'importation et d'exportation se perfectionnent puisqu'elles sont désormais capables de gérer notamment le format PNG, format recommandé par le consortium W3C et destiné à remplacer progressivement le GIF moins performant. La norme DICOM, référence en matière de matière de transfert d'images médicales, est elle aussi adoptée.

En bref

Cette mise à jour ne vient certes pas bouleverser les fondements d’un logiciel déjà surpuissant. Elle apporte cependant à Mathematica un lot non négligeable d'améliorations et les utilisateurs quotidiens de ce dernier seront attentifs à cette évolution de leur outil de travail. Le prix du progiciel peut paraître un peu élevé avec un tarif public affiché à 2950 euros HT chez le distributeur français mais les efforts de démocratisation de Wolfram Research méritent d’être soulignés : des version destinées aux établissements d’enseignement et aux étudiants sont proposées en effet à des tarifs beaucoup plus abordables.

"C'est probablement l'une des plus grosses erreurs que j'ai commises", confesse John Sculley en parlant du refus d'adopter les processeurs Intel lorsqu'il était P.D.G. d'Apple. Pourtant, raconte-t-il, "à la fin des années 80, alors qu'Apple utilisait les séries 68000 de Motorola et réfléchissait à la prochaine étape, Andy Grove, le cofondateur d'Intel, a essayé de [nous] convaincre de passer à Intel. [...] L'idée a été étudiée par une équipe sérieuse de Cupertino, mais n'a pas été retenue".

Après avoir proposé mardi la première version de ComputerGuardian, SubRosaSoft annonce la nouvelle version de HomeGuardian, le logiciel qui transforme un Mac équipé d’une webcam en système de surveillance à distance. La révision dote le programme du support de plusieurs caméras, apporte la détection audio (et plus seulement vidéo), et corrige divers bogues [2.0 - 2,1 Mo - 34,95 $].

Un lecteur de MacRumors a fait remarquer à la rédaction du site de rumeurs un paragraphe de la présentation de Panther sur le site d'Apple. Le paragraphe en question, retiré depuis, évoquait une nouvelle fonctionnalité appelée "Home on iPod". Le principe en est simple : l'utilisateur emmène partout avec lui son dossier utilisateur et le synchronise automatiquement avec tout ordinateur sous Panther qu'il peut être amené à utiliser et où il possède évidemment un compte. Ce n'est pas la première fois qu'Apple retire après publication des éléments de son site. Dernièrement, Cupertino avait, avec un peu d'avance, présenté la fonctionnalité qui permet de consulter grâce à .Mac ses favoris depuis n'importe quel poste sur Internet. Très rapidement, texte et capture d'écran avaient disparu avant de revenir quelques semaines plus tard.