Sans surprise, Apple déclare devoir se plier aux règles du DMA

Stéphane Moussie |

Nouvelle étape franchie dans le parcours du Digital Markets Act (DMA), l'important règlement européen sur les grandes plateformes en ligne. Les entreprises concernées avaient jusqu'au 3 juillet pour se manifester auprès de la Commission européenne, sept se sont exécutées : Alphabet (Google), Amazon, Apple, ByteDance (TikTok), Meta, Microsoft et Samsung.

Pas de surprise dans cette liste. Les entreprises qui vont devoir se plier aux nouvelles règles du DMA sont celles qui ont plus de 45 millions d'utilisateurs actifs mensuels dans l'Union européenne et une capitalisation boursière d'au moins 75 milliards d'euros. La Commission européenne va maintenant examiner les déclarations puis officialiser la liste d'ici le 6 septembre.

Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur, en discussions avec Tim Cook en avril 2020.

À partir de cette date, les « contrôleurs d'accès » (« gatekeepers ») auront six mois pour se mettre en conformité avec le DMA. Il va y avoir du boulot, car la législation européenne leur impose entre autres choses de rendre leurs messageries interopérables, d'autoriser l'installation d'applications en dehors de leurs boutiques, d'autoriser la désinstallation de leurs apps et d'être plus transparents sur leurs systèmes de recommandation. En cas de manquement, les entreprises risqueront une amende pouvant aller jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires annuel mondial.

Bien qu'il se soit notifié auprès de Bruxelles et qu'il réponde aux critères quantitatifs du DMA, TikTok estime qu'il ne devrait pas être considéré comme un contrôleur d'accès car son service n'est pas, selon lui, « une plateforme incontournable pour mener des affaires en ligne dans l'UE » et que ce n'est pas une passerelle entre les consommateurs et les entreprises. Booking s'attend pour sa part à devoir faire partie de la liste d'ici la fin de l'année.

Comment le DMA va bouleverser les habitudes d’Apple en Europe

Comment le DMA va bouleverser les habitudes d’Apple en Europe

avatar r e m y | 

Vous continuez à raconter n'importe quoi sur ce projet de loi... il n´est pas question ici de demander une porte dérobée aux constructeurs de smartphones!
La loi ne fait que prendre acte de l'existence de logiciels permettant de hacker à distance les smartphones, logiciels qu'utilisent jusqu'à présent la police et les services de renseignement sans aucun cadre légal et aucune limite.
Désormais, une fois la loi votée puis publiée, ces logiciels de hacking (Pegasus et consort) ne pourront plus être utilisés sans une autorisation spécifique d'un juge et dans des cas extrêmement précis (terrorisme et/ou délit susceptible d'entraîner une peine de prison de 10 ans minimum).
De plus cette loi n'autorise que l'activation du micro ou de la caméra et de récupérer les informations de position du GPS. Elle n'autorise pas à "fouiller" le contenu du smartphone (ce qui peut être fait actuellement faute d'avoir une loi qui l'interdit explicitement).

avatar debione | 

@Krysten2001:

Vous mettez, nuance...
Vous avez écouté Apple quand ils vous disent: "Mettez tout chez nous, vous verrez c'est super", et vous n'avez pas écouté les gens qui vous disaient: "Euh, mettre l'entièreté de sa vie dans un objet facilement hackable est complètement stupide", surtout quand la principale raison d'utiliser d'Apple est la soi-disant non violabilité (lol) et la encore plus la non utilisation des données (surper lol pour le coup)....

Vous me faites penser aux gens qui ont des problèmes de surpoids mais qui ne comprenne pas qu'utiliser un ascenseur pour monter au deuxième, d'utiliser sa bagnole plutôt que de marcher une demie heure ne fait qu'amplifier leurs problèmes... (ben ouais, c'est tellement pratique...)

Ah un moment donné, il faut prendre ses responsabilités, en tirer les conséquences, et comprendre que si il y a un bénéfice sur quelque chose, il y a automatiquement un prix à payer... Vous êtes profondément naïf.

Pages

CONNEXION UTILISATEUR