Apple : « Spotify ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui sans l'App Store »

Stéphane Moussie |

Accusé par Spotify de concurrence déloyale avec l’App Store, Apple présente sa version des faits dans un long communiqué de presse. La firme de Cupertino répond point par point aux récriminations du service de streaming, qui a déposé une plainte devant la Commission européenne.

Daniel Ek, le CEO de Spotify. Image Spotify.

Alors que Spotify affirme que son application iOS a été rejetée de nombreuses fois pour des raisons injustes, Apple soutient qu’elle n’a demandé qu’une fois des ajustements parce que Spotify ne respectait pas les règles communes à tous.

La Pomme se dit « particulièrement surprise » par le récit de Spotify concernant son application Apple Watch. Tandis que le service certifie avoir voulu proposer une app watchOS dès 2015, Apple déclare de son côté n’avoir reçu à la validation cette app qu’en septembre 2018 et l’avoir traitée comme n’importe quelle autre app watchOS. Et de faire remarquer que Spotify est actuellement l’app watchOS la plus téléchargée dans la catégorie musique.

L’entreprise californienne affirme également collaborer fréquemment avec Spotify. Elle déclare l’avoir contacté à son initiative pour aider à la prise en charge de Siri et AirPlay 2, une aide dont s’est passé le service, selon elle.

Vient ensuite la question de la commission de 30 % (15 % après la première année d’abonnement), considérée comme une « taxe » par Spotify, qui est prélevée par Apple sur tous les contenus achetés dans l’App Store. La Pomme indique d’abord que 84 % des apps ne lui rapportent rien quand on les télécharge ou qu’on les utilise (une précision importante, ces apps contribuant plus globalement à l’attractivité de l’iPhone).

Ne sont effectivement pas concernées par la commission de 30 % toutes les apps suivantes : celles qui sont gratuites, celles qui sont uniquement financées par la pub, celles dont l’acte d’achat se fait en dehors de l’app (par exemple Netflix et Spotify qui ont retiré la facturation App Store) et enfin celles qui vendent des services ou des produits physiques (Amazon, Uber…).

Apple poursuit en soulignant que seule une « toute petite fraction » des abonnements de Spotify est concernée par le partage de revenus avec elle. Une partie importante de la clientèle de Spotify vient de partenariats avec des opérateurs, auxquels le service verse des frais similaires, fait valoir la Pomme.

Elle accuse finalement Spotify de vouloir le beurre et l’argent du beurre :

Nous fournissons la plateforme avec laquelle les utilisateurs téléchargent et mettent à jour leurs apps. Nous partageons des outils de développement essentiels pour la création de l’app de Spotify. Et nous avons construit un système de paiement sécurisé — ce qui n’est pas une mince affaire — qui permet aux utilisateurs d’avoir confiance aux transactions in-app. Spotify veut garder tous ces avantages tout en conservant 100 % des revenus.

Comme elle l’avait soutenu lors de la précédente dispute publique en 2016, Apple estime que « Spotify ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui [le numéro 1 du streaming musical, ndlr] sans l’App Store. » Elle inverse même les rôles en reprochant au service suédois d’exploiter son poids pour ne pas contribuer à un écosystème pouvant profiter à de nouveaux entrepreneurs.

La firme de Cupertino ne répond pas seulement aux accusations de Spotify, elle l’attaque aussi durement sur le plan de la défense des artistes : « sous la rhétorique, l’objectif de Spotify est de se faire plus d’argent sur les dos des autres. »

Elle fait référence à l’objection récente de Spotify (ainsi que de Google, Pandora et Amazon) vis-à-vis d’une augmentation de la rémunération des compositeurs américains. Apple est la seule à avoir approuvé cette hausse. Mais Apple a peut-être aussi plus de latitude pour répondre favorablement aux demandes des artistes, le streaming n’étant pas son activité principale, contrairement à Spotify. Elle n'est pas exempte de tout reproche non plus. Il avait fallu l'intervention de Taylor Swift pour qu'Apple se décide à verser des royalties aux artistes pendant la période d’essai gratuite d'Apple Music.

Au bout du compte, Apple reste donc droite dans ses bottes face à Spotify. Elle ne montre aucune volonté de faire des concessions sur sa façon de gérer l’App Store ou sur le montant de sa commission. Elle y sera pourtant obligé par la force des choses. La Commission européenne prévoit de nouvelles règles pour améliorer l’équité des pratiques commerciales des plateformes en ligne, dont les boutiques d’apps.

Dans le futur, Apple ne pourra plus changer les règles de l’App Store du jour au lendemain, une récrimination de Spotify mais aussi d’autres développeurs. Les modifications devront être notifiées au moins 15 jours à l’avance.

Apple devra aussi communiquer de manière exhaustive tous les avantages qu’elle accorde à ses propres applications et services sur l’App Store par rapport aux apps tierces. Spotify notait à ce sujet que la firme outrepassait elle-même une de ses règles interdisant l’envoi de notifications publicitaires (il y en a eu pour Apple Music et les nouveaux iPhone).

Le plan de la Commission européenne prévoit également de nouvelles voies de règlement des litiges, dont l’appel à un médiateur spécialisé. Pas de régulation en revanche concernant le montant des commissions, alors qu’un pavé a été jeté dans la mare des plateformes de distribution récemment.

Epic Games s’est attaqué à la forteresse Steam sur PC en proposant une commission supérieure aux créateurs de jeux (88/12 contre 70/30). « Même avec des développeurs qui reçoivent 88 % des revenus et Epic 12 %, [notre] boutique sera toujours une activité rentable pour nous », affirme Tim Sweeney, le patron d’Epic Games. Une offensive qui a poussé Steam à assouplir sa politique de répartition des revenus.

avatar oomu | 

"Si les fournisseurs de ces produits ne sont pas d’accord avec le prix d’achat, ils vont voir ailleurs."

Ou monte un lobby pour explique l'impact économique que des règles iniques provoquent
Puis mobilisent les députés
Puis expliquent leur cas aux politiciens

Puis le politicien fatigué d'entendre tout le monde gueuler, créé des commissions, des enquêtes, des propositions de lois si ça refuse de faire un accord d'entreprises, de branches ou chartes de bonne conduite

et cela donne la régulation de la Grande Distribution et producteurs Agricoles en France.

Ou cela donne la régulation (par l'industrie elle même) des cablo-opérateurs, producteurs et studio de contenus télévisuels aux USA, dans le cadre de la Syndication.

Etc. etc.

Parfois la Loi
Parfois syndicat professionnel obligatoire
Parfois contrats privés
Parfois une charte, tant que ça tient

il est donc faux de croire que
"Si les fournisseurs de ces produits ne sont pas d’accord avec le prix d’achat, ils vont voir ailleurs."

ben non.

Par exemple, le marché du Livre ne fonctionne pas ainsi en France, quoiqu'en pense les Apples, les Oomus et autre internautes pressés de forum.

Le monde est compliqué et le tort est partagé, multiple, parfois déséquilibré certes, mais on ne peut pas avoir une position de principe idéologique simple permettant de balayer d'un revers de la main.

Spotify peut très bien être au final déboutée, mais son propos est légitime, il peut s'entendre et se comprendre. Même si au final on peut estimer qu'il est préférable de protéger le droit à Apple d'organiser son écosystème pour elle seule.

avatar CorbeilleNews | 

@oomu

Pas besoin, il existe des lois qui ont été votées,

APPLIQUONS LES même si elles dérangent CERTAINS ICI !!!!

avatar nemrod | 

@oomu

?

avatar iBaby | 

Apple se conformera aux directives européennes comme elle respecte la loi en Chine.
Spotify pourrait améliorer son service. Sur le forum de Spotify ça fait des années et des centaines de pages que ses utilisateurs demandent le lossless en Flac. V’savez, çui qu’on entend même la différence sur des Earpods/AirPods. Sans ça Spotify n’est plus ni hifi, ni mon pote. ?

avatar CorbeilleNews | 

@iBaby

Apple propose le Lossless ???

avatar iBaby | 

@CorbeilleNews

J’ai écrit ça où ? Vous l’avez déduit du simple fait que je ne l’ai pas dit, où du fait que mentionnant que Potify ne le fait pas Apple devrait le faire pisque tout les oppose ?

avatar webHAL1 | 

@iBaby
« [...] où du fait que mentionnant que Potify ne le fait pas Apple devrait le faire pisque tout les oppose ? »

Un service particulièrement fumeux ! ?

avatar oomu | 

non.

par contre ios dans sa gloire miséricordieuse accepte d'utiliser des fichiers "alac", un format sans perte d'apple (et ouvert) qu'elle utilise dans rien de commercial.

avatar iBaby | 

@oomu

Corbeille News parle d’Apple Music, du streaming, pas d’iOS, qui permet le Flac (y’a des apps) ni d’iTunes qui lui est en effet ALAC.

avatar curly bear | 

Ce que veux dire Apple c’est que quand Spotify n’était pas dominateur les 30% de royalties étaient OK. Maintenant qu’ils sont connu ce n’est plus bien. Apple n’empêche personne de développer sa version web ni même de prendre des abonnements hors AppStore puis d’utiliser l’application distribuée dans le monde entier par Apple gratuitement.

Il est aussi vrai qu’Apple est le seul à avoir accepté l’augmentation des royalties que Spotify attaque. C’est vrai quoi, on ne va pas rémunérer les artistes en plus, non ?

avatar CorbeilleNews | 

@curly bear

Mais Apple abuse de sa position pour avantager des services en concurrence avec d'autres et cela n'est pas légal

Vous comprenez cela ou vous ignorez le principe des lois

Sinon allez vivre dans la jungle, vous verrez votre espérance de vie ?

avatar iPop | 

@CorbeilleNews

Vois pas trop comment elle abuse. Les applications Spotify, Canal ou Microsoft Word sont très souvent mise en avant dans le store. Au contraire de Pages ou APPLE Music.

avatar lome_bbrr | 

elle abuse car le seul moyen de distribution des app est l'App Store, imposé par Apple, qui produit également Apple Music (et n'est de ce fait pas impacté par les 30% de com)
S'il y avait un autre store d'autorisé cela ne poserait pas de problème.

avatar iPop | 

@lome_bbrr

Donc Google et Amazone ne ponctionnerait pas ?

avatar lome_bbrr | 

@iPop

Si, mais étant donné qu’il n’y a aucun choix du canal sur iPhone, alors c’est un abus.
Si demain il y avait 5 stores différents et que chacun prenait 30%, ce ne serait plus un problème ; sauf si chacun de ces store avait sa propre appli de streaming, concurrent de Spotify, et qui ne supporterait pas les 30%... enfin vous voyez ?

avatar iPop | 

@lome_bbrr

Donc sur 70 stores Android, spotify payerait à chacune 30 % de sont chiffre d’affaire ? Amazone y compris et faudrait râler ?

avatar lome_bbrr | 

@iPop

J’ai du mal m’exprimer, et je pense que tu fais exprès de ne pas comprendre aussi

avatar Domsware | 

@lome_bbrr

1. Ce n’est pas le seul canal de diffusion
2. Et 2 les 30 % puis 15% servent à couvrir en partie les frais.

avatar lome_bbrr | 

@Domsware

Ah bon il y a un autre store officiel sur iPhone ?

avatar Domsware | 

@lome_bbrr

Ah je vois ! Tu connais internet ? Sais-tu que tu peux consulter des sites à volonté, sans passer par Apple ? Et que les créateurs de ces sites peuvent les configurer pour fonctionner de manière très similaire à des applications ?
Donc oui il y a d’autres canaux de diffusion.

avatar lome_bbrr | 

@Domsware

En faite le store d’application est un marché à lui tout seul. Je me suis peut-être pas un professionnel d’Internet, mais j’ai un Master en économie des entreprises. Peut-être une vision différente

avatar Domsware | 

@lome_bbrr

Et alors ? Cela ne change rien à l’histoire. N’importe qui peut avoir une application gratuite – pour simplifier – sur l’AppStore – moyennant le respect des règles du lieu. Dès qu’il y a vente depuis l’application alors Apple déclenche un mécanisme de commission : c’est gagnant gagnant. Cela permet de positionner son application sur l’AppStore sans rien payer à Apple.

Du point de vue fonctionnalités aujourd’hui une webapp peut être quasiment à l’identique d’une application présente sur l’AppStore.
Sauf que la webapp ne sera pas présente sur l’AppStore et ne touchera pas les clients de l’AppStore.

avatar webHAL1 | 

@Domsware
« Du point de vue fonctionnalités aujourd’hui une webapp peut être quasiment à l’identique d’une application présente sur l’AppStore. »

Je voulais réagir à ta réponse à mon message, mais en fait ça ne va pas être nécessaire, je me rends compte que tu ne sais absolument pas de quoi tu parles. Une Webapp n'a pas le dixième des possibilités d'une application native et sur iOS son éditeur ne peut pas utiliser le moteur de rendu de son choix, et il se retrouve donc pieds et poings liés à Safari et à son évolution.

avatar Domsware | 

@webHAL1

Tu aurais mieux fais de ne pas réagir !

avatar webHAL1 | 

@Domsware
« Tu aurais mieux fais de ne pas réagir ! »

Ne pas réagir quand quelqu'un raconte n'importe quoi ? Impossible ! :-D
Heureusement, byte_order a très bien démonté tout ton raisonnement. ^_^

avatar sachouba | 

@Domsware :

"Cela permet de positionner son application sur l’AppStore sans rien payer à Apple."

Et les 99$/an payés par les développeurs qui souhaitent publier leurs apps sur l'App Store, ils ne vont pas chez Apple, peut-être ?

avatar byte_order | 

@Domsware |
> Ce n’est pas le seul canal de diffusion

D'apps iOS, si.
Vous jouez avec la confusion entre la diffusion d'apps et diffusion du contenu.

Après, on peut effectivement arguer qu'une app native n'est pas nécessaire systématiquement.
Mais force est de constater qu'un bon nombre de limitation, certaines étant même dû à Apple et de manière arbitraire pour défende *ses* intérêts, empêche certaines fonctions sauf à en passer par une app native, qui elle ne peut passer que par un seul canal de diffusion, l'AppStore.

Le mode offline (Safari a refusé de supporter les Services Workers pendant des années, le support des PWA a également étrangement trainé des pieds). Le casting vers autre chose que la sortie audio par défaut.
L'interfaçage avec des équipements complémentaires via Wifi ad-hoc ou BT.
Etc.

> Dès qu’il y a vente depuis l’application alors Apple déclenche un mécanisme de
> commission : c’est gagnant gagnant. Cela permet de positionner son application
> sur l’AppStore sans rien payer à Apple.

Comment peut-on dire dans la même phrase "Apple prélève une commission" et "sans rien payer à Apple" !?!
Va falloir vous expliquez : c'est rien à payer ou y'a une commission à payer !?

avatar sachouba | 

@iPop :

"Les applications Spotify, Canal ou Microsoft Word sont très souvent mise en avant dans le store. Au contraire de Pages ou APPLE Music."

Apple Music n'est pas du tout mis en avant, il est juste installé par défaut dans l'application Musique, avec des pop-ups incitant à s'y abonner.

avatar nemrod | 

@CorbeilleNews

?

avatar oomu | 

" Apple n’empêche personne de développer sa version web ni même de prendre des abonnements hors AppStore puis d’utiliser l’application distribuée dans le monde entier par Apple gratuitement. "

le problème c'est que sur ios, Apple s'arroge des droits qu'elle refuse aux autres.

Si ios est suffisant pour créer une distorsion du marché, alors y a matière à hurler devant les politiciens.

"Il est aussi vrai qu’Apple est le seul à avoir accepté l’augmentation des royalties que Spotify attaque. C’est vrai quoi, on ne va pas rémunérer les artistes en plus, non ?"

D'un autre coté, c'est Apple qui a tenté le gag du "les clients ont accès aux chansons gratuitement pendant une période d'essai. hmm ? hein ? non on rembourse pas les artistes, non, pourquoi ? ça vous fait de l'exposition hein, on va pas vous payer en plus pour faire vos tsong tsong et autres lalalala"

Donc bon, j'aime bien Timmy, j'aime bien les _bons_ produits Apple (les mauvais, je les aime po), mais au delà de ça rien à foutre. L'ensemble de l'industrie doit être pliée indépendamment de la sympathie qu'on peut avoir pour l'un ou l'autre.

avatar hugome | 

@oomu

Clairement. Apple est gonflé de jouer aux père-la-morale. Ils ont pas les fesses propres sur ce coup.

avatar Lemmings | 

@curly bear : tu oublies des éléments essentiels !

1) Quand Spotify est arrivé sur iPhone, il n'existait pas de système d'abonnement Apple il me semble...
2) A l'époque on pouvait s'abonner "en dehors" de l'in-app purchase
3) Spotify n'avait pas un concurrent direct fabriqué et installé par Apple sur tous les iPhones

avatar byte_order | 

@curly bear
> Ce que veux dire Apple c’est que quand Spotify n’était pas dominateur

Euh... quand Spotify n'a pas été dominateur sur le marché du streaming musical !?
Il me semble qu'ils sont leader depuis le début, et pour cause, ce sont eux qui l'ont proposer en premier.

> Apple n’empêche personne de développer sa version web ni même de prendre
> des abonnements hors AppStore puis d’utiliser l’application distribuée
> dans le monde entier par Apple gratuitement.

Pas gratuitement.
Au minimum c'est 99 euros par an et l'achat obligatoire d'un mac.

avatar oomu | 

"Apple : « Spotify ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui sans l'App Store »"

et ?

avatar byte_order | 

Permettez-moi de corriger les éléments de langage du service de presse d'Apple selon mon avis sur le sujet :

"Nous *imposons* la plateforme avec laquelle les *propriétaires de terminaux iOS* téléchargent et mettent à jour *leurs* apps.
Nous *imposons* des outils de développement essentiels pour la création de l’app *cliente* de Spotify (la partie serveurs de Spotify est *autrement* plus essentiel, complexe et là où est le savoir faire de Spotify, les clients Android, Web, Windows, Linux, Mac de Spotify le démontrant assez bien : ils sont tous similaires, la plateforme cliente n'apportant en soit pas grand chose d'essentiel à la fonction principale de Spotify dès lors qu'il y a une sortie audio...)

Et nous avons *imposé* un système de paiement sécurisé — ce qui n’est pas une mince affaire *mais pas unique, des banques et autres prestataires en disposent déjà depuis longtemps eux aussi, tout en laissant les consommateurs et acteurs économiques choisir librement d'utiliser celui qui leur convient le mieux* — qui permet aux *consommateurs* d’avoir *autant* confiance aux transactions in-apps *que hors apps ou via d'autres plateformes de paiement en ligne*.
*Mais y'a pas le joli logo hyper d'une pomme dessus*.

Spotify veut échapper à toutes *ces contraintes imposées par nous* afin de conserver *sa compétitivité contre notre propre service concurrent, qui lui y échappe à 100% de ces contraintes*."

avatar byte_order | 

Juste pour tester un truc :

"sous la rhétorique, l’objectif de *Apple* est de se faire plus d’argent sur les dos des autres."

Ah, oui, cela marche aussi.
Comme quoi, la rhétorique, faut s'en méfier.

avatar CorbeilleNews | 

Il y en a toujours ici pour défendre l'indéfendable, c'est incroyable !!

Le manque d'objectivité ne les étouffent pas !!!

avatar iDidier | 

Apple ayant développé l’app store, ayant mis au point et fournissant les outils de développement des apps, hébergeant sur ses serveurs ces apps,… Tout cela entraîne des coups de recherches et développements, de gestions, de salaires,… Il est donc normal qu’Apple se fasse payer pour tout cela. Si on n’est pas d’accord avec ça et avec les règlements (tout site de vente a un règlement qu’il faudra respecter !), on quitte et on doit alors se priver d’un gros potentiel d’utilisateurs.
Spotify veut le beurre, l’argent du beurre, le sourire de la crémière, les seins de la boulangère,…

avatar CorbeilleNews | 

@iDidier

Apple music paient tout ces frais ? Bien sur que non voyons

On appelle cela de l'abus de position dominante, regardez sur le web et revenez plus tard !!!

avatar raf30 | 

L’arrogance d’Apple ne peut justifier 30% de prélèvement. Je pense que l’europe va remédier à ça. Quand au démantèlement.... le sujet arrive sur la table aux US. Abus de position dominante = frein à l’innovation.

avatar Domsware | 

Spotify utilise l’AppStore pour accéder à ses utilisateurs. En faisant cela il économise le travail d’acquisition et de fidélisation d’utilisateurs. En dehors de l’AppStore l’acquisition d’un utilisateur a un coup : publicité, promotion, affiliation, remises commerciales. En utilisation l’AppStore Spotify évite ces coûts.

Apple gère l’acte de vente et le suivi et la promotion – Spotify a déjà été mis plusieurs fois en avant sur l’AppStore. Et tout cela dans des centaines de pays.

Publier une application sur l’AppStore est gratuit hormis le coût uniquement annuel d’une centaine d’euros.

Donc oui Apple a des frais que Spotify souhaite éviter.

avatar byte_order | 

@Domsware
> Spotify utilise l’AppStore pour accéder à ses utilisateurs.

Faux.

Apple *impose* d'utiliser *son* AppStore pour accéder aux *priopriétaires de terminaux iOS.
C'est pas un choix de Spotify, ça, c'est un péage pour accéder à quelque chose qui n'appartient pourtant plus à Apple : le terminal et son propriétaire.

Ce ne sont pas les utilisateurs *de* Apple, ce sont des consommateurs, indépendants, des particuliers qui ont acheté un produit à Apple et qui veulent louer un service qui n'est pas rendu par Apple. Tout comme un propriétaire de véhicule qui veut acheter du carburant pour s'en servir selon ses besoins, quoi.

Mais Apple, par un verrou logiciel, s'interpose de force entre un consommateur (qui n'est pas son abonné, pour rappel) et un vendeur (qui n'est pas un fournisseur d'Apple non plus, Apple n'achetant pas un stock de licence de distribution d'apps à l'avance...).

> Apple gère l’acte de vente et le suivi et la promotion

Spotify à *déjà* une plateforme d'abonnement. Bien avant celle d'Apple, d'ailleurs.
Y'a pas de *vente* ici, mais un abonnement à un service. L'app cliente est gratuite, pour rappel.

> Spotify a déjà été mis plusieurs fois en avant sur l’AppStore.
> Et tout cela dans des centaines de pays.

Ah, ben du coup cela compense complètement les 30% de taxe et l'autopromotion d'Apple Music préinstallée dans iOS, app par défaut de lecture de musique, seule autorisé à piloter le homepod, avec popup d'incitation à s'y abonner : Spotify a été mis en tête de gondole plusieurs fois, ouf, cela vaut bien de perdre 30% des recettes !

> En utilisation l’AppStore Spotify évite ces coûts.

Les 30% de commission sur recette, c'est pas un coût !? C'est gratos !?
Vous croyez vraiment que Spotify dépense plus de 30% de ses recettes pour toucher ses abonnés sur les autres plateformes !?!

> Publier une application sur l’AppStore est gratuit hormis le coût uniquement annuel
> d’une centaine d’euros.

Et ?
C'est pas le coût de *publication* qui pose problème, cela pourrait même être 10000 euros c'est rien, ce qui pose problème c'est la commission sur les recettes. Sur *chaque* recette. Sur du service d'accès à du contenu, un service rendu sans l'aide aucune d'Apple puisque l'intégralité du service repose intégralement sur une infrastructure chez Spotify.

Tapez spotify.com dans Safari sur votre iPhone, vous verrez que la fonction principale du service fonctionne, sans aucune aide d'Apple. Ni l'AppStore ni iOS, juste les technos du web.
L'app native n'apporte qu'un confort d'usage supérieur, et une consomation de batterie plus optimisée. Ce qui semble autant dans l'intérêt des consommateurs que celui d'Apple. Enfin, tant que Apple n'avait pas Apple Music à fourguer pour compenser la fin de croissance de ses ventes de terminaux iOS.

L'app Spotify pour iOS n'est qu'une app *cliente* à un service. Ce service est intégralement à la charge du fournisseur du service, mais Apple exige 30% des recettes sur ce service, sinon elle refuse que l'app cliente *native* soit distribuée sur les terminaux iOS de consommateurs, terminaux (et consommateur, ce ne sont pas *ses* abonnés ni *ses* utilisateurs, c'est Spotify qui a *ses* abonnés qu'on peut qualifier alors d'être *ses* utilisateurs de *son* service, qu'elle loue) qui pourtant ne lui appartiennent aucunement.

> Donc oui Apple a des frais

Apple Music a donc 30% de ces recettes amputées par ces frais de distribution de l'app cliente via l'AppStore ?
Ah, ben nan, elle est préinstallée avec iOS, même pas besoin de la télécharger. D'ailleurs elle se rappelle régulièrement à l'utilisateur via des popups d'auto-promotion. Directement via iOS.

Ces frais sont *imposés* (au consommateur également, d'ailleurs, vu qu'au final quelqu'un doit les payer), sauf à ses propres services, faussant la concurrence.

Parce qu'affronter frontalement la concurrence, Apple n'a jamais su faire. C'est dans son ADN de tout faire pour empêcher toute concurrence frontale. Cela permet d'imposer des tarifs sans concurrence, et donc d'avoir la marge que son ADN réclame.

Qu'elle loue ses terminaux iOS.
Là cela sera réglo.

Ou qu'elle joue véritablement le jeu de la concurrence frontale. Mais j'y crois vraiment pas.

avatar Domsware | 

@byte_order

Tout ce texte pour du vide. Spotify utilise les services de l’Apple Store pour son application : accès aux abonnés de l’AppStore, gestion du paiement, déploiement de l’application dans des centaines de pays, promotion... Cela a un coût et les 30% représentent en partie ce coût.
Spotify n’a pas à gérer la transaction financière.
Spotify n’a pas à gérer la localisation pour chaque pays, avec des lois différentes pour chaque pays.
Spotify n’a pas à gérer le client.
Spotify n’a pas à gérer la promotion du magasin.
Spotify n’a pas à gérer de magasin virtuel.

Spotify paye 100 € par an à Apple et c’est tout.
Spotify touche ensuite entre 70% et 85 % de ce que paye l’utilisateur.
Spotify touche 100% de l’abonnement si l’utilisateur s’abonne hors AppStore.

avatar byte_order | 

@Domsware
> Spotify utilise les services de l’Apple Store pour son application :
> accès aux abonnés de l’AppStore,

C'est faux.
Désormais l'abonnement doit se faire via le site web de Spotify.
Preuve que l'app Spotify pour iOS peut parfaitement fonctionner sans le service de gestion des abonnes d'Apple.

> gestion du paiement,

Ben, faux également, pour la même raison.

> déploiement de l’application dans des centaines de pays,

Vrai, mais vous auriez pu dire "déploiement de l'application" tout court, car c'est global, vu que c'est Apple qui impose de passer par elle pour avoir le droit de déployer une app sur un terminal qui n'appartient pas à Apple.

> Spotify n’a pas à gérer la transaction financière.

Et si elle veut le faire elle même, comme pour les autres plateformes, pourquoi lui imposer de devoir utiliser des services dont elle n'a pas besoin, comme c'est *déjà* le cas. Spotify existait *déjà* avant l'AppStore, pour rappel.

> Spotify n’a pas à gérer la localisation pour chaque pays, avec des lois différentes
> pour chaque pays.

Huh?

C'est Apple qui traduit dans chaque langue l'interface de l'app Spotify !?

> Spotify n’a pas à gérer le client.

Mais justement, Spotify sait le faire et *veut* le faire. La liaison directe avec sa clientèle, c'est une valeur ajoutée (comme pour la Presse, d'ailleurs) dès qu'on atteint une taille suffisante pour en assumer le coût, ce que Spotify a atteint largement avant que l'AppStore existe.

> Spotify n’a pas à gérer la promotion du magasin.

Spotify s'en contrefout de faire de la pub sur l'existe d'une app Spotify, la pub sur le *service* Spotify, qu'elle finance elle même, incite les consommateurs à cherche s'il existe une app pour sa plateforme, c'est rarement dans l'autre sens (oh, tiens, le logo est joli, cela fait quoi ?).

> Spotify n’a pas à gérer de magasin virtuel.

Bien sûr que si ! Son catalogue de musique n'est pas stockée dans le vide spatial.

> Spotify paye 100 € par an à Apple et c’est tout.

Spotify payait 100€ par an plus 30% de chaque abonnement fait depuis le client iOS.
Cela devait faire nettement plus que 100€, sinon même ces radins d'Apple ne se prendrait pas la tête pour d'aussi petites sommes...

> Spotify touche ensuite entre 70% et 85 % de ce que paye l’utilisateur.

C'est faux. L'essentiel est capté par les producteurs de la musique joué. Spotify capterait plutôt de l'ordre de 20% des 10€ de l'abonnement, à peut près comme l'Etat :-).

J'ai déjà donné l'info dans un autre commentaire, je vous remets juste le lien :
https://www.clubic.com/mag/actualite-738671-spotify-taylor-swift-remuneration-artistes-question.html

Je doute que depuis 2014 la situation ait évolué favorablement pour Spotify, vu sa rentabilité aux oubliettes tandis que l'industrie musicale (les "producteurs) eux annoncent des nouveaux records, par contre.

> Spotify touche 100% de l’abonnement si l’utilisateur s’abonne hors AppStore.

Toujours pas, non, mais au moins y'a pas 30% de capter par un intermédiaire qui n'a fait *que* s'interposer dans la transaction entre le propriétaire d'une plateforme mobile et Spotify gràce au verrou que le constructeur garde sur les terminaux iOS qu'il vend.
Apple ne finance rien au service rendu, le streaming. Ni l'achat des droits, ni l'infrastructure de streaming, ni des usages (les consommateurs n'appartiennent pas à Apple) ni même la mise à disposition des plateformes puisque ces dernières ne lui appartiennent plus.

avatar webHAL1 | 

@byte_order
« L'app Spotify pour iOS n'est qu'une app cliente à un service. Ce service est intégralement à la charge du fournisseur du service, mais Apple exige 30% des recettes sur ce service, sinon elle refuse que l'app cliente native soit distribuée sur les terminaux iOS de consommateurs, terminaux (et consommateur, ce ne sont pas ses abonnés ni ses utilisateurs, c'est Spotify qui a ses abonnés qu'on peut qualifier alors d'être ses utilisateurs de son service, qu'elle loue) qui pourtant ne lui appartiennent aucunement. »

Merci pour tes explications et, en particulier, pour la partie ci-dessus. Je suis 100% d'accord avec tes messages.
Ça paraît incroyable de devoir rappeler à certaines personnes que des services comme Spotify ou Netflix ne doivent rien à Apple, et pourtant il semble que ça soit nécessaire...

avatar lome_bbrr | 

« Apple estime que Spotify ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui [le numéro 1 du streaming musical, ndlr] sans l’App Store. »

"Nous fournissons la plateforme avec laquelle les utilisateurs téléchargent et mettent à jour leurs apps"

et forcément, il n'y a qu'une seul App Store.
Donc imposer à un concurrent de la fermer et de dire merci parce que je contrôle également le moyen de diffusion... c'est pas un peu gonflé ?

avatar zeyo | 

Comment ? Le méchant Apple qui représente environ 15% du marché des smartphones ose mettre en danger le pauvre Spotify, ardent défenseur des droits des artistes, qui lui ne possède que 160 millions d'abonnés ( 70% de pdm en chine ) !
Heureusement il y a Qobuz !

avatar calotype | 

Cela me fait penser que je regrette énormément mon Shazam qui permettait facilement de basculer sur Deezer et autre services. Mais plus depuis son rachat par Apple . (Dont l’étude de je ne sais plus quelle institution de surveillance de la concurrence avait jugée correcte, ce qui n’est pas mon avis suite aux évolutions portées par Apple)

avatar byte_order | 

@calotype
Quelle surprise. Comme si c'était pas évident que rapidement Shazam ne mettrait que Apple Music en avant après le rachat par... Apple.

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