Ces apps du Mac App Store qui contournent le sandboxing

Anthony Nelzin-Santos |

On croise de plus en plus souvent des apps distribuées sur le Mac App Store qui se contentent d'être une coquille vide. Dès leur fiche produit ou au premier lancement, elles renvoient vers le site de l'éditeur pour y télécharger des plug-ins supplémentaires, une manière de violer a posteriori les règles de validation d'Apple. Une sorte de zone grise que remarque notamment Ted Landau, qui prend l'exemple des utilitaires de récupération de disque dur.





Prosoft fait les choses dans l'ordre : elle distribue une version spécifique de Data Rescue, qui n'est compatible qu'avec Snow Leopard et Lion, et uniquement pour les disques externes. Dès la première ligne de la description, il est clair qu'il ne faut pas acheter cette version si l'on utilise Mountain Lion, mais qu'il faut plutôt se diriger vers la version complète sur le site de l'éditeur.



Les autres solutions sont plus ambiguës, le meilleur exemple étant sans doute celui de Disk Drill. CleverFiles attire d'abord le client en lui indiquant que le prix actuel de 31,99 € est une promotion, alors que le prix habituel serait de 69,99 € — en fait, l'éditeur joue très souvent sur le prix et Disk Drill a régulièrement été proposé entre 23,99 et 39,99 €, avec quelques promotions jusqu'à 1,59 €. L'application n'a été que deux jours à 69,99 €, pour provoquer cet « effet promo ». Là n'est pas le problème principal : il s'agit d'une pratique commerciale fréquente dans les boutiques d'applications.



Alors que Disk Drill assure être compatible avec Mountain Lion, il n'en est rien : au premier lancement, l'app informe l'utilisateur… qu'elle ne lui sert à rien s'il utilise OS X 10.8 ! Il est alors dirigé vers le site web de l'éditeur pour y télécharger des modules supplémentaires qui permettront alors à Disk Drill d'accéder aux disques internes et externes. Et donc de s'échapper de sa sandbox. CleverFiles déclare que « les limitations de l'App Store ne sont pas bénéfiques à des apps comme Disk Drill. » Mais tient pourtant à avoir le beurre et l'argent du beurre, son exposition sans ses limites, sans particulièrement se soucier du confort de l'utilisateur.



Apple pourrait régler assez facilement le problème. Une première solution est de supprimer les apps usant de telles pratiques de l'App Store et ainsi de maintenir une certaine clarté. Elle pourrait au contraire, même si sa politique actuelle ne va pas dans ce sens, ouvrir une section spécifique de l'App Store pour certaines applications aux besoins particuliers : contre un processus de validation plus approfondi, elles pourraient obtenir des droits supplémentaires. La dernière hypothèse est sans doute la plus réaliste : l'augmentation drastique du nombre d'entitlements du sandboxing pour permettre à de nouveaux types d'apps d'être présentes dans l'App Store.

avatar Armas | 
C'est malin comme procédé.
avatar jpetit2 (non vérifié) | 
De mon point de vue, Apple n'a d'autre choix que de virer ces applications du magasin et de renforcer son système de validation. Pour une simple raison : son image de marque totalement détruite par ce genre de procédé du fait de sa complicité (passive ou active, peu importe).
avatar Armas | 
Je me demande encore ou est l'interet de proposer une plateforme centralisee si c'est pour y filtrer tout ce qui possede un fonctionnement un brin plus developpé que la "boite à MEUH". C'est de l'humour, bien entendu, mais ne tombez pas dans le classique stereotype du "c'est pas autorisé sur l'apple store donc c'est un virus"
avatar Steeve J. | 
@armas : T'as lu la news ??? On dirait pas ???
avatar bugman | 
Faudrait guider Apple vers plus de lucidité ! Armas, guidons ! (...oui, je sais...)
avatar Armas | 
Ah oui, Steeve J., j'avais omis la dernière ligne. Mais bon, le problème est la, beaucoup d'utilisateurs ont tendance à cataloguer un peu trop vite de bons utilitaires qui ne seront jamais présents sur l'appstore sous prétexte qu'ils ne rentrent pas dans les critères "d'acceptation" d'apple. C'est une sorte de publicité négative dont ils se passeraient bien. Au passage, Data Rescue est un bon utilitaire de récupération de données, meme si sa politique commerciale parait un peu vaseuse.
avatar Orus | 
La meilleurs solution ? N'allez pus sur l'App Store, le magasin digne de BigBrother.

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