Rétro MacG : la Mac OS X Public Beta

Anthony Nelzin-Santos |

Le programme de bêta publique d’OS X Yosemite qui s’ouvre aujourd’hui est inédit par son ampleur. Jamais Apple n’avait confié une version de développement de son système à plusieurs centaines de milliers d’utilisateurs lambda. Ce n’est cependant pas la première fois qu’elle soumet ses travaux au public : le 13 septembre 2000, la firme de Cupertino présentait la Mac OS X Public Beta.

Mac OS X Public Beta. Remarquez le numéro de *build*, qui correspond à la version commercialisée aux États-Unis. Partout ailleurs, Apple a distribué la *build* 2E14. Image MacGeneration.
Mac OS X Public Beta. Remarquez le numéro de build, qui correspond à la version commercialisées aux États-Unis. Partout ailleurs, Apple a distribué la build 2E14. Image MacGeneration.

Le futur du Macintosh

Lorsque Steve Jobs monte sur la scène parisienne de l’Apple Expo 2000, il y a comme de l’électricité dans l’air. Le public sait que les développeurs ont reçu les premières pré-versions de Mac OS X, dont une DP3 qui inaugure l’interface Aqua présentée lors de la Macworld de San Francisco au début de l’année. L’annonce d’une bêta publique n’en demeure pas moins une surprise — cerise sur le gâteau, elle est traduite en français ! Il suffit de faire la queue pendant une petite heure et de débourser 249 francs pour repartir avec une jolie enveloppe frappée d’un grand X bleu, CD d’installation à droite, manuel à gauche.

Internet Explorer était à l'époque le navigateur par défaut des Mac. Rares sont les sites qu'il est aujourd'hui encore capable d'afficher. Image MacGeneration.
Internet Explorer était à l'époque le navigateur par défaut des Mac. Rares sont les sites qu'il est aujourd'hui encore capable d'afficher. Image MacGeneration.

Steve Jobs aurait voulu finaliser Rhapsody, fruit de la greffe de l’interface de Mac OS au-dessus du moteur de NeXTSTEP, à la fin 1998. Au moment où il arrive sur le marché avec un an de retard sous la forme d’un Mac OS X Server 1.0, Apple sait déjà qu’elle va devoir l’abandonner : Adobe refuse d’y porter ses incontournables logiciels. Les transfuges de NeXT, emmenés par Scott Forstall, se résolvent à mettre au point Carbon, un jeu d’API permettant de faire fonctionner les applications « classiques » sur le nouvel OS (lire : Il y a 10 ans, la naissance agitée de Mac OS X). Le résultat, véritable fusion de Mac OS et de NeXSTEP, est complété par une toute nouvelle interface — la Mac OS X Public Beta offre la première occasion de tester ce qui doit être « le futur du Macintosh ».

Mac OS X Public Beta a étrenné le système de mises à jour en ligne, depuis intégré au Mac App Store. Remarquez la pomme centrée au milieu de la barre de menus. Image MacGeneration.
Mac OS X Public Beta a étrenné le système de mises à jour en ligne, depuis intégré au Mac App Store. Remarquez la pomme centrée au milieu de la barre de menus. Image MacGeneration.

L’interface Aqua est sans doute la nouveauté la plus visible de Mac OS X Public Beta, mais deux autres nouveautés sont bien plus importantes : le multitâche préeemptif (qui limite le temps d’exécution d’une tâche et ordonne les tâches par priorité) et la protection de la mémoire (qui empêche l’instabilité d’une application de provoquer des instabilités dans d’autres applications). La première version publique de Mac OS X en aurait été une meilleure démonstration si le message apparaissant au plantage d’une app — c’est-à-dire toutes les cinq minutes — n’était pas modal : le plantage ne bloque techniquement pas le système, mais c’est du pareil au même du point de vue de l’utilisateur.

Les icônes des apps et la calculatrice sont quelques-uns des éléments qui ont transversé la décennie sans bouger ou presque. OS X Yosemite va pour la première fois les revoir de A à Z.
Les icônes des apps et la calculatrice sont quelques-uns des éléments qui ont transversé la décennie sans bouger ou presque. OS X Yosemite va pour la première fois les revoir de A à Z.

Il fallait redémarrer pour appliquer la plupart des changements de préférences, ce qui donnait l’occasion de repasser sous OS 9 pour imprimer ou exécuter des applets Java. Le framework Carbon était encore largement incomplet, et les applications Classic ne pouvaient pas communiquer avec le réseau. Cocoa était au contraire largement fonctionnel, ce que d’aucuns ont vu comme une provocation gratuite des équipes issues de NeXT. Ce serait oublier que la plupart des applications fournies, à commencer par TextEdit ou le Carnet d’adresses, étaient directement issues de NeXTSTEP.

Un OS X si différent, mais si familier

Le Dock vient lui aussi de NeXTSTEP : vous aurez peut-être remarqué que les icônes qu’il contient n’ont pas beaucoup évolué en quatorze ans. Même s’il abandonne tous les codes d’Aqua, OS X Yosemite ressemblera beaucoup à Mac OS X Public Beta — peut-être même plus qu’OS X Mavericks. Certes, les boutons carrés issus de NeXTSTEP ont disparu, comme les rayures et le métal brossé, ou certains éléments d’interface comme les tiroirs. Mais déjà à l’époque, la transparence et les ombres devaient donner une impression de profondeur, tout en démontrant les capacités du moteur Quartz et des cartes graphiques des Mac.

Remarquez la transparence des listes et de la barre de titre du Finder. Image MacGeneration.
Remarquez la transparence des listes et de la barre de titre du Finder. Image MacGeneration.

Là où d’autres ont fait le choix de ruptures franches et fréquentes, Apple a fait évoluer son système par petites touches, en s’attachant à une certaine continuité. Le mini-lecteur d’iTunes 12 pourrait être confondu avec le Music Player, et Spotlight n’a jamais autant ressemblé à Sherlock qu’avec Yosemite. Même la méthode de la bêta publique n’a pas changé : il s’agit, comme en 2000, de confronter le public à une nouvelle interface et si besoin d’en arrondir les angles avant la version finale.

Sherlock était capable de chercher en local comme sur le web. Le Spotlight de Yosemite sera enfin capable de faire de même. Image MacGeneration.
Sherlock était capable de chercher en local comme sur le web. Le Spotlight de Yosemite sera enfin capable de faire de même. Image MacGeneration.

L’exemple le plus emblématique est sans doute celui de la pomme centrée sur la barre de menus : Steve Jobs ne jurait alors que par la symétrie des interfaces, et préférait « caler » la barre de menus sur le nom de l’application au premier plan. Sauf que les utilisateurs, eux, ne comprenaient pas l’utilité de cet élément purement décoratif qui disparaissait dès que les menus d’une application étaient trop longs. Le logo Apple a rapidement retrouvé sa place à gauche de la barre de menus et sa fonction de menu « spécial ». Échaudée par la controverse autour d’iOS 7, la firme de Cupertino se tourne une nouvelle fois vers ses utilisateurs, et il ne serait pas étonnant que certains détails de l’interface d’OS X Yosemite soient modifiés d’ici à la fin de l’été.

Un extrait du manuel d'installation. Image MacGeneration.
Un extrait du manuel d'installation. Image MacGeneration.

La Mac OS X Public Beta avait expiré le 15 mai 2001, huit mois après sa présentation, et quelques semaines après celle de Mac OS X 10.0. Une première version finale de Mac OS X que les utilisateurs de la bêta pouvaient acheter avec 249 francs de remise, les mêmes 249 francs qu’ils avaient laissé à la caisse du parc des expositions de la porte de Versailles.

avatar azer0147 | 

Au sujet d'Internet Explorer, il y a un petit oubli, il manque deux virgules : "Rares sont les sites qu'il est, aujourd'hui encore, capable d'afficher" ;)

avatar benm74 | 

Elle arrive quand celle de Yosemite ?

avatar Dimitri64500 | 

@benm74 :
19h normalement

avatar benm74 | 

@Dimitri64500 :
Dac merci ;)

avatar Anthanagor | 

@benm74 :
En théorie vers 18h, alors qu'il sera 10h au siège :)

avatar benm74 | 

@Anthanagor :
Merci aussi ;) mais si l'on suit ta logique il me semble que cupertino a 9h de retard et pas 8 comme tu le dis ;) donc ce serait plutôt 19h non ?

avatar nono68200 | 

Oui, les DP sortent à 19h d'habitude, donc je ne pense pas que ça changera pour la beta...
Puis, les keynotes ont toujours lieu à 19:00, 9:00 heure de là bas, donc pour qu'elle soit disponible à 10h, ça serait plutôt 20h que 18h...

avatar Anthanagor | 

@benm74 :
Oui plutôt, il faut se référer aux heures des keynotes, mais autant pour moi :)

avatar nono68200 | 

Je suis carrément surpris de savoir qu'IE était sur Mac... Je suis nouvel utilisateur de Mac (depuis une bonne année seulement). Quelle était la raison ? Il n'existait que ce navigateur ? Ou c'était le meilleur à cette époque ?

avatar fvoron | 

Il n'y en avait pas beaucoup à l'époque, IE était celui fourni par défaut par Apple. Il y avait aussi Netscape si je me souviens bien. Safari est apparu plus tard sur 10.2.

Ça me rappelle aussi que la première (ou seconde, je ne suis plus sûr) génération d'iMac était fournie avec deux CD systèmes, OS 9 et OS X, pour ceux qui étaient pas prêts à switcher complètement.

avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@nono68200 : c'était une clause de l'accord entre Apple et Microsoft de 1997. Contre l'engagement de Microsoft à investir dans Apple et maintenir le développement d'Office pour Mac, Apple devait entre autres choses inclure Internet Explorer dans son système (Mac OS 8 et 9 d'abord, OS X ensuite), à une époque où Microsoft voulait faire la peau à Netscape. Ce n'était pas le seul navigateur : au début d'OS X par exemple, le seul navigateur natif était OmniWeb — il existait déjà sur NeXTSTEP, et IE était porté depuis sa version Carbon. Safari n'est arrivé qu'avec Mac OS X 10.3.
avatar Moonwalker | 

Safari est arrivé sur 10.2 en janvier 2003. A partir de Mac OS X 10.3, il est le navigateur par défaut inclus avec le système (versions 1.1 à 1.3.2).

avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@Moonwalker : exact. Ce n'est pourtant pas faute de l'avoir utilisé sous 10.2…
avatar oomu | 

Os X démarrait avec peu de logiciels natif et Microsoft était en train de dominer le web et ses standards via son pouvoir de nuis.. heu son contrôle de Windows.

Issu de NeXTstep il y avait déjà Omniweb, mais il ne pouvait pas gérer les populaires tags à la microsoft.

Curieusement, IE Mac gérait mieux CSS (et le css standard) que IE Windows, cela grâce à un nouveau moteur html.

Face à IE il y avait le vieillissant Netscape et surtout le projet Mozilla pour mac. Il ne s'agissait pas de Firefox mais de Mozilla "seamonkey", la suite web toute entière.

Encore une fois le gros soucis de Mozilla c'était de devoir lutter contre Microsoft qui tentait de dériver HTML (et le web, avec activex, son jscript non-standard etc) et donc l'obligation d'essayer d'être compatible avec sans documentation, planification (microsoft étant opaque) ni processus de normalisation. Bref l'âge sombre.

C'est un temps révolu heureusement.

Mozilla seamonkey sur mac n'était pas satisfaisant au sens où elle ne ressemblait PAS DU TOUT à une application native os x. Mozilla Firefox mit des années à s'en approcher.

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IE Mac était du à l'accord Microsoft-Apple que négocia Steve Jobs: plusieurs versions de Office garantie sur mac, IE, l'injection de capitaux dans Apple (par achat d'action) et l'abandon des poursuites judiciaires contre Microsoft.

Plus tard, Apple créa un "fork" de khtml (du projet KDE) sous le nom de Webkit.

avatar John McClane | 

@azer0147

Ça marche aussi sans les virgules.

avatar vicento | 

@Heka

Je l'avais "acheté" à AppleExpo porte de Versailles
L'interface Aqua était vraiment sympa, mais la beta super lente et le nombre des applications très réduit.

avatar Moonwalker | 

L’API Carbon est issue des travaux pour Copland, l’OS qui devait succéder à MacOS mais qui n’a jamais vu le jour du fait du bordel général chez Apple avant le retour de Steve Jobs.

Les dindons de la farce auront été les développeurs NeXT/Openstep à qui Steve aura fait croire pendant deux ans qu’il leur ouvrait un nouvel horizon (l’éco-système Apple) pour finalement les abandonner comme des chiens au bord de la route. Quelques-uns on fait l’effort de développer leurs logiciels pour Mac OS X, mais beaucoup on laissé tombé. Il faudra attendre dix ans pour retrouver sur OS X l’équivalent en Cocoa de la logithèque disponible sur NeXT/Openstep.

avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@Moonwalker : c'est plus le modèle de la Blue Box et l'idée de l'environnement Classic qui proviennent de Copland qu'autre chose. Carbon, pour le coup, tient plus des ingés de NeXT : https://www.macg.co/2013/03/carbon-une-idée-de-scott-forstall-72642
avatar Moonwalker | 

Les deux en fait.

http://www.mackido.com/Software/MacOSX_Files.html
http://www.mackido.com/Opinion/RhapsodyDead.html
http://www.youtube.com/watch?v=SBRKzJMS6Uw
http://www.pagetable.com/?p=211

Les ingénieurs de NeXT n’ont pas tant chassé ceux d’Apple que pris le contrôle d’une machine sans têtes et ont récupéré le meilleur du travail pré-existant. Ils n’ont pas sortis Carbon du néant et pondus en quelques mois une API complète pour C et C++. Ils avaient déjà bien à faire avec Cocoa. Carbon ce sont les fragments de l’API native de Copland.

Mac OS X est presque autant l’enfant de Copland que de NeXTSTEP, mais ça se voit moins. Et puis, dans la culture populaire macusers, Copland est l’OS qui a échoué, celui du « mauvais » Apple.

Même si les captures d’écran de la Preview de Mac OS X nous font penser à un OpenStep rhabillé, dans la pratique, il n’avait pas tant à voir avec le système de NeXT. Hormis ses bases Unix-like et le Dock, l’expérience utilisateur renvoyait au Mac. Il a d’ailleurs vite fallu remettre le menu de la pomme.
http://www.youtube.com/watch?v=BkQxvSX9MOs

Sinon, c’est un peu effrayant à quel point Forstall a été impliqué dans des décisions stratégiques majeures d’Apple et de voir qu’il a été viré dès la mort de Jobs. Espérons que Cupertino n’a pas laisser filer son mojo.

avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@Moonwalker : l'architecture de Copland était extrêmement intéressante. C'est quand même assez incroyable que la première mouture de Mac OS X (avant Carbon et Aqua) lui ressemble autant.
avatar dtb06 | 

Je n'ai pas connu cette version, mais d'après les retours que j'ai eus c'était vraiment une catastrophe au niveau stabilité. A coté Windows 95 OSR1 était largement plus fiable, c'est dire...
En plus c'était 5 fois plus lent que OS9.
Après ce qui a sauvé Apple de la noyade, c'est Carbon et puis Rosetta. Alors quand maintenant ils suppriment toute rétrocompatibilité sans remords, ça me fait un peu peur.

avatar joneskind | 

@dtb06

Cocoa et Swift sont plus performants que Classic et Carbon. Si tu laisses le choix de la fainéantise au développeur tu peux être certain qu'il va sauter sur l'occasion pour en faire le moins possible. C'est bien normal, on est conditionné depuis la nuit des temps à s'économiser pour survivre.

L'abandon de Carbon et Rosetta a été brutal pour les développeurs historiques, mais le plus dur est derrière nous.

Un exemple qui devrait te rassurer. Quand Apple nous a présenté son nouveau langage de programmation tous les développeurs ont eu un petit haut-le-coeur en pensant bien légitimement qu'Apple leur refaisait le coup du "allez les enfants oubliez tout ce que vous savez, il faut retourner à l'école". Mais finalement, Swift est nativement compatible avec Cocoa parce qu'ils partagent le même runtime.

Apple sait parfaitement que c'est en grande partie grâce aux développeurs que l'iPhone a eu du succès. Sans eux Apple n'est rien. Donc Apple les bichonne du mieux qu'elle peut, sans toucher à la sacro-sainte expérience utilisateur.

avatar Moonwalker | 

Carbon n’a pas été abandonné.

Si Carbon était abandonné, tu la trouverais très très mauvaise.

Tu crois qu’elle tourne à quoi la suite bureautique de Micromou ? Au pur Cocoa 32 bit ?

Carbon est toujours une des API native d’OSX, même si elle est « deprecated ».

Rosetta était une technologie de transition. La transition finie, elle a quitté la scène. Idem pour Classic.

avatar joneskind | 

Finalement la transparence de Yosemite tient plus de son illustre aïeul que de Windows Vista. Du coup j'hésite un peu sur le juste qualificatif des rageux et pleureuses qui nous ont fait l'extrême obligeance de nous dispenser leurs commentaires avisés: Mauvaise foi crasse ou totale ignorance ?

avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@joneskind : pourquoi pas les deux ? (De mon point de vue, le problème tient plus dans la « vibrance » que dans la « transparence » : elle ajoute un problème de lisibilité que de la transparence seule, bien appliquée, n'a pas.)
avatar Doctomac | 

@joneskind,

Euh bien sûr, Apple a été le premier à proposer de la transparence avec son premier Mac OS X.

Rassure moi, tu pensais qu'Apple s'était inspiré de Windows 7 ?

avatar r e m y | 

Apple Expo 2000... j'y étais! et je suis reparti avec ma copie de la beta (que j'ai toujours)

avatar pecos | 

Je suis toujours effaré quand je vois des captures d'écran de MAC OSX 10.0 de voir à quel point les designers étaient plus inspirés qu'aujourd'hui.
Le sumum de l'ergonomie ayant sans doute été atteint entre Jaguar et Tiger.

Mais malheureusement on vit une époque minimaliste (pour ne pas dire misérabiliste) où tout ce qui est un tant soit peu dégradé, texturé ou contourné est considéré comme "pas assez clean".
Où l'usage d'autres couleurs que rouge-vert-bleu-jaune primaire ou noir est considéré comme une perversion.

Cela donne des interfaces composées de pavés entourant d'autres pavés, de lettres grises sur fond blanc sur d'autres blocs blancs.
Surtout pas de relief, surtout pas de texture.
Quand aux ombres portées on va bientôt les oublier, dans ce grand mouvement vers le fond de la cuvette des chiottes du design entamé par Microsoft avec W8 et Google avec son robot.

Ce qui est amusant dans l'histoire, c'est que les égarements de mauvais goût qu'on a pu voir un peu partout à l'époque de la splendeur d'AQUA, on voit exactement les mêmes en cette époque de FLAT DESIGN.
Comme si être sobre était une garantie de bon goût !

Ainsi en est-il de l'usage de la transparence, qui était déjà le talon d'achille de cette première version de MAC OSX, transparence plutôt critiquée à l'époque, et sans grande justification il faut bien dire.

Et bien c'est justement cette transparence sans aucun intérêt autre que de "faire joli" qui a été retenue comme ultime élément à conserver et même a développer pour égayer un peu la déprimante platitude de la dernière version de Mac OS, Yosemite.

Cherchez l'erreur.

Ah oui, j'étais moi aussi à l'Apple Expo 2000 et, ouais, c'était vraiment une autre époque.

avatar Plastivore | 

@pecos
Je comprends ta mélancolie, mais je pense que c'est plus une question de gout. Personnellement, je trouve une interface minimaliste plus lisible qu'une interface avec beaucoup de relief, bien qu'il faille quand même en conserver.

De ce côté là, je trouve qu'Apple fait plutôt du bon boulot. L'interface de Yosemite est plus plate, mais ne perd pas tout son relief non plus. De ce point de vue là, j'ai du mal avec Windows 8, que je trouve somme toute assez moche.

Après, je suis d'accord avec toi sur le fait que le flat design, ça fait quand même un peu « marche arrière ». À ce rythme là, la prochaine mode sera à l'interface pseudo-texte !

Donc, je comprends tes arguments, et je ne pense pas pouvoir te faire changer d'avis là-dessus. Attention, je ne dis pas non plus que l'interface Aqua était moche, bien au contraire ! Je me souviens d'ailleurs de quelques potes qui s'achetaient des ordinateurs portables blancs et qui tunaient leur Windows pour que ça ressemble le plus possible à un Mac. Ça me faisait bien rire !

Après, un petit bémol quand même, je suis assez nouveau sur Mac. J'adore l'interface d'OS X. Je suis passé de Windows à Gnome 2 puis Unity avant d'arriver sur le bureau d'OS X. Et j'adore. Donc j'admets quand même que la seule version d'OS X que j'ai vraiment utilisée est donc Mavericks. Et pourtant, du peu que j'en ai vu, je préfère l'apparence de Yosemite. Je reviens donc quand même sur mon point de vue qui me fait dire que c'est avant tout une question de gout.

avatar denmakesmusic | 

Je déteste aussi les effets de transparence floue. C'est la première chose que j'ai supprimée sur Windows 7 (tant que c'est encore possible).

avatar Charled | 

J'ai acheté la ß aussi. À l'époque, j'avais un Powerbook G3 noir Lombard. Le soir même, il m'a fallu m'y reprendre à 10 fois pour arriver à installer Mac OS X en totalité. L'install ne cessait de planter. Ensuite, à l'utilisation, j'avais des freezes tous les 1/4 d'heure. Bref inutilisable mais je mettais ça sur le compte de la ß. Sans compter que peu de logiciels étaient disponibles… C'était vraiment pour le fun. Puis à force de chercher et avec l'aide inopinée de Guillaume Gete j'ai découvert qu'il s'agissait d'un bug matériel sur le deuxième connecteur ram. OS 9 s'en moquait mais OS X était pointilleux dans sa gestion mémoire. Et là, ça ne passait pas. J'ai finalement pu obtenir une extension de garantie d'Apple et après deux passages en sav j'ai pu enfin utiliser OS X. Quels débuts !

avatar melaure | 

J'ai toujours la beta et tous les OS X.

Oui Pecos, le look actuel en flat est misérable ... Je regrette beaucoup les années 2000, qui n'étaient pas encore les années bobos ...

avatar Jean-Jacques Cortes | 

J'ai également acheté cette bêta et je l'ai installée sur mon PowerMac G3 beige minitower. Ça fonctionnait mais ça ramait et impossible de lancer une application classic, plantage immédiat.
La version 10.0 était à peine moins buguée. Il a fallu attendre la 10.2 pour retrouver la vitesse de Mac OS 9.

avatar denmakesmusic | 

Toutes les versions 10 étaient jolies mais aussi d'une lenteur invraisemblable jusqu'à la 10.3.

avatar manustyle | 

J'ai gardé toutes les versions depuis cette béta.

avatar Hober Mallow | 

trop marrant, j'étais à l'AE à cette époque et je suis reparti avec ma copie :), que de souvenirs...on se demandait si ça allait avoir une suite, si les éditeurs allaient suivre, les gestionnaires d'impression et tout et tout...

avatar branislav_milic | 

Un rare reportage TV lors de la sortie de Mac OS X:

http://vimeo.com/34485699

avatar Cagliostro | 

Bonjour,

je dois avouer que cette fin de semaine je me suis acheté un iBook G4 avec Mac OS X 10.4.11 d'installé dessus. Ayant un iMac 2011 avec Mac OS X 10.9.4 d'installé, j'avoue que l'interface Aqua me plais plus. Je la trouve plus agréable mais ce qui me manque sur l'iBook est le "clic" droit avec les deux doigts sur le trackpad. Mais c'est vraiment la seule chose qui me manque. Il n'est pas très puissant mais parfait comme traitement de texte.
Au-dela des interfaces moderne et plate c'est le chemin dans le tout "Cloud" qui me fait un peu peur pour l'avenir. Je n'aime pas l'idée de payer cher pour de la location...

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