Test du Luna Display : quand l'iPad devient un Mac tactile
Après une campagne Kickstarter débutée en août 2017, Astro HQ a finalement lancé la commercialisation du Luna Display. Ce petit accessoire, qui se décline en USB-C ou Mini DisplayPort, transforme un iPad en moniteur externe (et tactile) pour Mac.
Il faut se rendre à l’évidence : Apple n’a toujours pas l’intention de vendre un Mac à écran tactile. Le trackpad et la souris conserveront pour longtemps encore le privilège de l’interaction entre l’utilisateur et les ordinateurs d’Apple. Le constructeur a bien fait un compromis avec la Touch Bar, mais manifestement il ne veut pas aller au-delà pour le moment.
Et de l’autre côté, il y a l’iPad, un ordinateur tout ce qu’il y a de performant qui serait capable de fonctionner sur macOS… pour peu qu’Apple veuille bien adapter son système d’exploitation de bureau au tout tactile (et à Arm, ce qui pourrait bien arriver).
Comment rapprocher ces deux mondes ? La solution réside dans des solutions comme Duet Display, qui fait de la tablette un second écran pour le Mac. Ces outils ne sont cependant pas encore la panacée.
Si l’on profite effectivement d’une plus grande surface d’affichage, les manipulations tactiles sur l’écran de l’iPad restent un peu empesées : la réactivité de l’interface est loin d’être au rendez-vous en raison d’une latence élevée. Sans compter le fait que Duet Display nécessite un câble entre le Mac et l’iPad (il existe bien une version sans fil mais qui n’est visiblement pas disponible pour tous).
On connait Astro HQ pour son application Astropad, qui transforme l’iPad en tablette graphique. Avec Luna Display, l’éditeur franchit le Rubicon : non seulement il devient constructeur, mais encore propose-t-il une solution d’affichage externe sans fil avec la promesse d’un minimum de latence. Le pari est-il gagné ? Test.
L’iPad, un Mac comme un autre
Le Luna Display se compose d’un petit dongle rouge, qui se glisse dans un port Mini DisplayPort (ou USB-C, deux modèles sont disponibles), ainsi qu’un logiciel macOS et une app pour l’iPad. Le module coûte 80 $, les deux logiciels sont gratuits.
La configuration est rapide, même si elle nécessite de patienter quelques secondes le temps que les écrans accordent leurs violons. L’affichage peut « sauter » le temps que tout se cale comme il faut, et il peut parfois être utile de déconnecter le dongle, puis de le reconnecter.
Après une courte période d’attente, on profite tout de suite de son Mac sur l’iPad. La tablette est prise en charge par macOS comme un écran externe, il est ainsi possible de modifier le fond d’écran (pourquoi pas avec une image dynamique de Mojave).
La définition aussi peut être modifiée : par défaut elle est calée sur 1 112 x 834, c’est-à-dire la définition en points de la tablette (dans mon cas, un iPad Pro 10,5 pouces). Il est possible de pousser jusqu’à la définition standard de l’iPad (c’est-à-dire 2 224 x 1 668 dans mon cas), mais il faut avoir des yeux bioniques pour voir ce qui se passe à l’écran.
Toujours au chapitre de l’affichage sur la tablette, le logiciel macOS propose d’activer la résolution Retina : c’est effectivement plus agréable à l’œil puisqu’on s’évite le crénelage dans les caractères. Les images et les éléments d’interface sont mieux définis.
Le revers de la médaille du mode Retina, c’est que les mouvements rapides dans l’interface peuvent provoquer l’affichage intempestif de glitchs graphiques. Notez, c’est aussi le cas avec le mode Retina désactivé, où ces effets sont encore plus désagréables. Cela reste néanmoins tout à fait supportable dans les deux cas (surtout quand on sait que tout passe par le Wi-Fi).
On gagnera sans aucun doute à activer le mode Retina pour la meilleure expérience possible. L’iPad étant considéré par le Mac comme un moniteur externe, rien n’empêche de modifier la disposition de votre installation : Mac à droite et iPad à gauche ou l’inverse, ou plus encore si votre ordinateur est déjà connecté à un second écran.
Le basculement de la tablette ne change pas automatiquement l’orientation de macOS ; les réglages Moniteurs proposent bien de modifier l’angle de rotation mais dans mon cas, cela s’est révélé hautement plantogène. Mieux vaut utiliser Luna Display au format paysage.
Autre grief, l’expérience sera d’autant plus efficace que l’on possède une connexion Wi-Fi solide et stable. Il est arrivé que l’app iPad « saute » comme si elle tentait de se reconnecter au Mac.
La latence est réduite au maximum. Elle est toujours présente lorsque l’on scrolle du contenu ou quand on bouge une fenêtre, mais c’est sans commune mesure avec ce qu’on peut subir avec Duet Display. Il est conseillé de se trouver au plus près du Mac pour éviter le lag. Plus on s’éloigne de l’ordinateur, plus on est susceptible de subir une latence prononcée.
Durant mes essais, je dois dire que même assez loin du Mac, Luna Display m’a permis d’utiliser macOS sur l’iPad de façon tout à fait agréable. En particulier si l’on se contente de surfer sur Safari, de regarder des photos ou de lire un truc dans Apple Livres.
Bien sûr, si on veut s’adonner aux plaisirs coupables d’un jeu d’arcade hyper nerveux, ce sera tout de suite plus décevant ; mais la ludothèque pour iPad étant bien plus fournie que son équivalent pour Mac, mieux vaut jouer directement sur iOS…
Si le Wi-Fi est trop instable ou si vous comptez utiliser l’iPad à côté du Mac en tout temps, Luna Display fonctionne également en filaire. En branchant la tablette à l’ordinateur à l’aide du câble Lightning, la latence est alors quasiment inexistante, tout comme les artefacts graphiques. Les performances sont réellement excellentes et bien plus stables qu’avec le Wi-Fi.
La déconnexion « à la barbare » du câble Lightning risque de provoquer quelques soucis, Luna tentant de se raccrocher aux branches du Wi-Fi (s’il est activé) sans réellement y parvenir. Mieux vaut faire les choses au propre et quitter le logiciel sur le Mac.
Les petits malins qui voudraient simplement télécharger les apps iOS et macOS de Luna Display pour en profiter gratuitement en filaire en seront cependant pour leurs frais : le module reste indispensable pour l’affichage externe. Et pour cause : les solutions purement logicielles font croire au Mac qu’un affichage externe est présent, ce qui n’est pas le cas. Le module d’Astro HQ va véritablement puiser dans le GPU de l’ordinateur, comme s’il s’agissait d’un moniteur externe en quelque sorte.
Pour parvenir à ce niveau de performances, que ce soit en filaire ou en Wi-Fi, Astro HQ a développé son propre moteur d’affichage, Liquid Display. Déjà à l’œuvre avec Astropad, cette technologie permet de réduire la latence à 16 ms, contre 64 ms pour AirPlay. Elle tire parti de l’accélération matérielle de la puce graphique du Mac ainsi que de Metal 2.
Le tactile sied au Mac
Tous les périphériques du Mac sont pris en charge par l’iPad sans configuration spécifique. Mais tout l’intérêt de Luna Display est de supporter aussi les gestes tactiles et l’Apple Pencil ! Pas de souci pour le crayon dans les opérations courantes ; il faut par contre savoir que la solution d’Astro HQ ne prend pas en compte la pression sur la pointe du Pencil, ce qui reste l’apanage d’Astropad.
Quant aux gestes tactiles, on peut scroller dans la fenêtre d’un logiciel en balayant l’écran avec deux doigts. iPad oblige, Luna Display n’est qu’une application parmi d’autres que rien n’empêche de remiser dans le tiroir multitâche ! On peut ainsi faire tout autre chose en conservant malgré tout son Mac à portée de doigts.
Mieux encore, il est possible d’afficher une app iOS en Slide Over, par dessus Luna Display. En revanche, pas question d’exploiter le logiciel en Split View : macOS d’un côté de l’écran avec une app iOS de l’autre, voilà qui aurait eu une certaine classe ! Mais on imagine aisément les contraintes techniques qu’une telle configuration nécessiterait.
Si Luna Display est sans conteste une des meilleures solutions (sinon la meilleure) pour faire d’un iPad un moniteur externe de son Mac, il faut toutefois savoir que la batterie de la tablette est très sollicitée. Il sera impossible de tenir une journée de travail sans devoir repasser par la case recharge (bien sûr, ce ne sera pas un problème si la tablette est connectée au Mac avec un câble Lightning).
Pour conclure
Luna Display est une solution d’affichage externe à la conception inédite et très performante. Elle sera très pratique pour utiliser un iPad comme moniteur externe du Mac, aussi bien sur le bureau que sur le canapé ou — soyons fou — dans le lit. L’iPad peut alors servir de Mac tactile sans effort ni démériter.
Les latences que l’on subit habituellement avec les solutions d’affichage externe sont quasiment absentes, et même s’il faut parfois subir des petits glitchs graphiques, ce n’est pas très grave dans le cadre d’un travail bureautique. Si l’on veut éviter ces désagréments, on gagnera à relier la tablette au Mac avec un câble Lightning.
Difficile de trouver un défaut au Luna… exception faite de son appétit de batterie ! Utilisée en version Wi-Fi, cette solution d’affichage externe réduit drastiquement l’autonomie de l’iPad. Mais c’est sans doute le prix à payer pour profiter des meilleures performances.
Avec l usb c ce problème devrait être réglé sur l’iPad pro
Franchement je l’utilise et c’est vraiment bien foutu et j’ai pratiquement zéro latence c’est incroyable je trouve.
Alors perso, avec un vieil ipad3 ça rame un peu...
ça c'est intéressant pour un mac mini, ou un mac pro sans écran, qu'on utilise comme serveur par ex. sinon je vois pas l'intérêt de multiplier les petits écrans. que la photo de l'article m'a tué tout intérêt. un portable a besoin d'un écran plus grand, pour plus de confort de travail, pas un plus petit.
j'ai un collègue qui a un macbook, dont écran de s'allume plus, mais la machine roule, est ce que ça c'est une solution de dépannage ? j'ai un mac pro sans écran, est ce que ça peut servir ? la lenteur d'affichage on s'en fout dans ces cas.
@ marenostrum :
Personnellement j'utilise AstroPad pour avoir tout le temps sous les yeux une fenêtre de compilation. Donc rien à voir avec une question de taille écran. Je branche tantôt l'iPad tantôt l'iPhone, selon l'humeur — et le besoin de rechargement de batterie, puisqu'avec le câble branché, cela me charge la batterie du iDevice !
Si on souhaite agrandir son écran, il faut bien comprendre les limitations : incompatible avec le MacBook (pas de chance, c'est le plus petit écran... mais il n'est pas assez puissant), et impossible de brancher plus d'un iPad (pour ceux qui voudraient se faire une configuration trois écrans avec deux iPads, un de chaque côté).
Pour moi il est urgent d'attendre mardi, afin de voir ce qu'Apple nous a réservé pour le nouvel iPad Pro. Les rumeurs parlent d'un port USB type C et du support d'écrans externe 4K, mais est-ce uniquement pour regarder des films sur un écran externe façon AirPlay ? À voir !
@marenostrum
Je dirais que si cela peut donner une deuxième vie à un équipement sans écran, c'est toujours bon à prendre.
Cela peut éviter une réparation coûteuse, voire impossible, et continuer à profiter d'un ordinateur qui fonctionne toujours (sauf sa partie affichage).
Donc, c'est une solution à considérer à plusieurs niveaux.
Certains comprendront cela comme un gadget, d'autres comme fort utile, et enfin d'autres comme une solution économique pour sauver un équipement en panne...
ça marche pas je pense. il faut que le mac ait un écran fonctionnel. pour ça j'ai posé les questions.
Ce serait intéressant de comparer cet usage avec celui d'un Shadow PC. Parce que finalement, si l'on a besoin d'avoir un ordinateur sur l'iPad, pourquoi pas un Windows 10 ? Une fois caché tous les éléments d'interface, et une fois dans son logiciel préféré, on ne voit plus que c'est du Windows.
@pim
Ça m’a mené à l’utilisation d’un hackintosh : l’app est vaguement proche, mais les raccourcis sont différents !
On peut même pas supprimer son commentaire une fois posté ?? On peut juste éditer ?
« Le tactile sied au Mac »
Évidence que seul Cupertino se complait encore à nier.
Quand on a goûté au Yoga Book C930 de Lenovo, on a du mal à comprendre qu’Apple se refuse à réaliser son potentiel. Mais comme c’est une constante historique…
@occam
« Évidence que seul Cupertino se complait encore à nier »
Pour vous peut être… en ce qui me concerne j’ai eu la possibilité de tester Windows 10 avec une surface et un pc portable à écran tactile et je trouve ça absolument immonde.
@Jeckill13
Je ne possède pas en propre de surface Pro mais j'en ai assez utilisé, et même conseillé autour de moi, pour avoir une bonne idée de la bête
On nous présente ça ici comme une solution magique, elle ne l'est pas et loin de la
Le tactile sert ponctuellement, en dépannage si on a pas la cover de branchée, mais au final, elle reste le plus souvent reliée à la tablette car c'est vraiment avec qu'on peut l'utiliser correctement, et ça reste au final ... un PC sous Windows avec clavier/trackpad
Non pas que c'est un mauvais produit, ça reste un bon PC avec un sublime écran, et le stylet ravira de nombreux utilisateurs, je ne suis pas anti-surface pro, mais juste je m'insurge quand on nous la vend comme un PC + une tablette avec la magie des deux, alors qu'en réalité, c'est juste un bon PC, et une mauvaise tablette.
Et bien souvent, pourquoi ne pas investir directement dans un "vrai" portable . Dont le clavier sera plus confortable que la cover en mousse, et le trackpad plus grand, plus rapide et plus précis
C'est juste ça qui m'intrigue avec la SP, mais on en a déja tellement parlé ici
Edit : pour être plus précis dans mon propos : le tactile est possible sur Mac comme sur PC, et sur PC c'est déja du concret, l'OS et le matériel le gèrent. Bon, mais cela engendre de nombreuses limitations qui sont "passables" ou "rédhibitoires" suivant l'usage que l'on a. C'est un point que l'on a tendance à un peu oublier dans nos discussions, et un type A qui a un usage basique de ses ordis (mail, surf, et quelques usages simples) ne pourra, peut-être, trouver que peu de différences avec le couple clavier/souris et venir ici témoigner, en toute légitimité que le tactile sur Windows (ou MacOS) c'est génial.
A contrario, j'ai, et d'autres aussi, une utilisation assez poussée de l'outil informatique, et dans une session Photoshop, il est fréquent pour moi de glisser un calque avec ALT pour le dupliquer, puis POMME-T pour le transformer avec ALT-SHIFT pressé pour être bi-symétrique, puis POMME-ALT clic droit pour sélection un calque visuellement puis POMME-ALT-SHIT-S pour un export PNG ... bon ... et j'ai pas encore parlé d'After Effect hein ... tout cela est juste pas possible avec une machine sans clavier, ou a clavier virtuel, ET sans souris à deux boutons (doigt sur l'écran, stylet)
Bref j'ai essayé, et ça marche pas, c'est même inutilisable, donc, en toute légitimité, je vais venir ici témoigner et expliquer à qui veut l'entendre que c'est du grand n'importe quoi
Au final qui aura raison ? les deux
Le couple clavier souris a tout de même l'avantage de proposer une expérience complète pour l'utilisateur lambda comme pour le power-user. Le tactile sur une interface point-and-clic (Windows, MacOS), ça a ses limites et ces dernières peuvent vite apparaitre, si bien que le sentiment dégagé sera extrêmement variable d'un utilisateur à l'autre
C'est peut-être de cela que veut se prémunir Apple ... ne pas sortir une techno qui répond partiellement à certains utilisateurs et pas du tout à d'autres.
Et je pense qu'ils ont bien raison
@pocketalex
Témoignage fourni et réfléchi, digne d'une discussion bien plus approfondie qu'elle n'est possible sur ce fil de commentaires. Il a le mérite d'illustrer deux approches qui donnent l'impression de devoir s'exclure mutuellement. À mon sens, c'est une fausse dichotomie, mais vous expliquez parfaitement pourquoi les tenants de l'un comme de l'autre bord peuvent être enclins à considérer l'alternative comme une hérésie.
J'aimerais pour l'instant revenir sur un détail, un point pratique et une conclusion.
1. « solution magique » : j'ignore à qui vous faites allusion, mais ce n'est certainement pas moi qui ai défini la surface de travail tactile multi-fonctions comme « magique ». Mais, à chaque fois, comme logique.
2. Cette discussion confond trop souvent écran tactile et surface de travail tactile multi-fonctions. Ce n'est pas votre cas, vous êtes parfaitement clair à ce sujet, mais par là-même l'exception.
Pour reprendre l'exemple de Photoshop/Illustrator/Indesign, mon travail sur Mac se trouvait grandement facilité en faisant de la tablette Wacom ma surface de travail. Faire le même travail sur une Wacom Cintiq fut un saut qualitatif que je n'avais pas soupçonné, et une révélation du potentiel de cette approche. C'est pour elle que je plaide.
3. « C'est peut-être de cela que veut se prémunir Apple ... ne pas sortir une techno qui répond partiellement à certains utilisateurs et pas du tout à d'autres. »
Pardon, mais depuis quand est-ce qu'Apple aurait pris le parti de faire des choix technologiques fédérateurs, privilégiant le plus grand dénominateur commun ?
Apple est sans doute la compagnie ayant imposé le plus grand nombre de choix clivants et controversés à sa clientèle, quitte à se raviser sans vergogne par la suite, mimant la parfaite amnésie. La souris à un seul bouton et le refus initial du stylet sur iDevices sont des spécimens d'exemples.
@occam
"Pardon, mais depuis quand est-ce qu'Apple aurait pris le parti de faire des choix technologiques fédérateurs, privilégiant le plus grand dénominateur commun ?"
En créant l'iPad, Apple a développé la tablette tactile et ils ont sciemment pris le choix de créer un nouvel OS de zéro, avec une nouvelle interface et de nouvelles interactions
J'imagine que les départements de R&D ont dès le début tenté de faire tourner MacOS dessus telle qu'on le connait sur Mac et essayé de le rendre "tactile" et qu'ils ont vite vu que la mission relevait de l'impossible, et qu'ils ont privilégié la voie d'iOS pour parvenir à une interface et des utilisations totalement adaptées
10 ans plus tard, on en est toujours au même point et je ne suis pas madame Irma, mais j'imagine que l'évolution sera plus dans le sens d'un iOS allant vers MacOS que l'inverse, car l'inverse est une chimère, et Windows 10 est là pour nous le rappeler
Un iOS allant vers MacOS, cela signifie que les développeurs devront penser tactile à la base, et s'adapter à des périphériques supplémentaires, et cela peut être un stylet, un clavier externe et pourquoi pas, un trackpad ou une souris, pour offrir plus.
Et c'est comme ça qu'iOS rattrapera MacOS, alors que l'inverse est impossible, et on le sait tous. Personne ne suivra le chemin inverse, les applications étant pensées et conçues dès la base pour le clavier et la souris. Au mieux certains joueront le jeux, mais pas tous, et ça ne suivra pas, et ça sera un bide
@pocketalex
> En créant l'iPad, Apple a développé la tablette tactile et ils ont sciemment pris le
> choix de créer un nouvel OS de zéro, avec une nouvelle interface et de nouvelles interactions
!?!
Ils ont repris le iOS de l'iPhone.
Et ils ont mis des années à accepter l'idée que la plus grande surface mais également les usages différents fait d'une tablette par rapport à un smartphone nécessitait justement d'ajuster l'OS pour permettre ces usages : le splitview (mais que deux apps différentes, ah ah...), le PiP, le support d'un stylet, un gestionnaire de fichiers...
Prétendre qu'Apple a conçu un OS spécifiquement pour son iPad c'est un sacré révisionnisme.
Le premier iPad avec l'OS livré avec était un gros iPhone. Cela a pris des années pour que Apple envisage d'évoluer sur ce point...
@byte-order
"Ils ont repris le iOS de l'iPhone."
non
L'iPad a été conçu avant l'iPhone
Et de toutes façon on s'en tape, iPhone iPad c'est pareil, c'est juste la taille de l'écran qui change, ce qui n'est pas une différence fondamentale, l'important à l'époque était de faire face à un nouveau type d'appareil qui impose un nouveau type d'interaction, et de nouvelles contraintes aussi (épaisseur, volume du boitier, économies d'énergie) qui ont nécessité de repartir de zéro niveau OS (en s'appuyant sur une base, bien sur), et, aussi, niveau écosystème d'applications
Quant a affiner iOS et l'adapter progressivement au grand écran d'une tablette, si la courbe de progression ne te convient pas, aucun souci : tu prend une raspberry et du dev ton propre OS et tes propres apps, ou tu achètes une Android ou une Microsoft, si Apple est tellement médiocre à tes yeux
Te voir quitter le monde Apple (et ce forum) à coup sur fera ton bonheur, comblera tes frustrations de geek mal baisé, je te l'assure, mais d'une pierre deux coups, cadeau bonus, double effet kiss-kool, il fera également celui de la communauté ici présente !
Et tout le monde sera content
Pas belle la vie ?
@occam
"1. « solution magique » : j'ignore à qui vous faites allusion, mais ce n'est certainement pas moi"
Alors non, pas vous ! Mais beaucoup ici viennent nous expliquer (marteler serait plus approprié) à quel point la gamme surface est géniale, et, plus ouvertement, à quel point on est des débiles de pas acheter ce matos et de rester sur Mac
Du gars qui t'explique que la SurfacePro est une "tablette" aussi bien qu'un iPad, ici, il suffit de taper dans l'arbre et il y en a 8 qui tombent
@pocketalex
Tu n’as toujours pas compris, que l’usage principal qu’on fait d’une tablette reste de la consultation. Le reste, pseudo clavier en carton de l’iPad voire le stylet reste anecdotique.
Hors la surface pro répond parfaitement à cette consultation, internet, vidéo, etc.
@en ballade
"Tu n’as toujours pas compris, que l’usage principal qu’on fait d’une tablette reste de la consultation"
T'es gentil mais c'est ce que j'explique ici depuis des années, ceci étant dit, c'est bien d'essayer de dépasser cette limite, ou du moins d'en explorer les possibilités.
Enfin, je te rappelle à toi qui à l'air de rien n'y connaitre (mais de bien expliquer aux autres) qu'une tablette ce n'est pas qu'un lecteur de film, de BD et du web, c'est aussi ... des apps
Et dans ce domaine, la surface et toutes les tablettes Windows, c'est un peu le désert de Gobi
Conclusion, et ne t'en déplaise, la surface est une mauvaise tablette car outre le mode Windows en tactile dont on sait tous le bien qu'il en est, il y a aussi et surtout un cruel manque d'App pour le tactile, à contrario d'iOS ou il y a pléthore d'app géniales, créatives, utiles, diverses et variées.
Pareil, aucun intérêt pour moi.
@Jeckill13
"je trouve ça absolument immonde"
Il serait utile que vous précisiez ce que vous trouvez « immonde » : W10, la surface tactile ou l’écran tactile.
@occam
L’écran est de bonne qualité et la surface tactile est très bien et les finitions du châssis sont sans reproches, et la béquille très bien pensée.
Sur un pc portable l’intérêt de l’écran tactile n’apporte rien. C’est totalement pas ergonomique de lever le bras vers l’écran si t’as déjà une souris ou un trackpad.
En version mobile Windows n’est pas génial ! Ni os mobile ni os desktop sur la surface. Ce n’est qu’une somme de compromis ! Les parties pas optimisées pour du tactile sont nombreuses et le nombre de logiciels Windows adaptés aux deux versions de l’os « quoisiment » inexistant ce qui fait que tout devient laborieux et pénible sans clavier ni souris.
Le poids des habitudes desktop, le fait qu'Apple a distinctement dissocié les usages tactile/non-tactile (pour ma part, à raison dans le contexte, tant que le portable Mac ne peut pas faire une rotation de son clavier à 180°, le tactile n'a pas d'intérêt), et surtout le manque d'audace de Timmy (je rêve d'un "Yoga Book" avec les finitions Apple doté d'un A1x Bionic), font que la situation ne changera pas beaucoup.
@occam
Expérience personnelle et déconcertante que d’autres (ici) ont certainement dû vivre :
Je travaille sur MacBook Pro et sur iPad Pro, l’un à proximité de l’autre sur mon bureau — je bosse toute la journée sur Adobe (Indesign, Illustrator et Photoshop)
Je suis alors en train de bosser sur Indesign (ou autres softs Adobe) avec mon MacBook, par exemple pour déplacer un élément au trackpad...
Puis je me tourne vers mon iPad (auquel j’ai connecté le clavier Logitech « Slim Combo »et je me surprends à faire le même geste que sur le trackpad de mon mac.
Et là, je me dis « le con !... »
Bref, je continue avec le doigt ou le Pencil puis je passe alors à mon MacBook Pro en cherchant à déplacer les éléments sur l’écran comme avec l’iPad pro l’instant d’avant.
Et là je me dis « le con (bis)!... »
Bref, beaucoup de similitude, de rapprochements possibles mais il manque le pont qui créera la bonne cohérence.
Et là, le con que je suis verrait très bien le Pencil comme ce pont avec le trackpad (encore agrandi ?) du MacBook Pro comme support.
... ou bien on crée un mix (bâtard ?) entre MacBook Pro et iPad Pro.
Oh wait, Microsoft le fait déjà !
Je trouve que duet marche pas mal en lightning
@jackolantern
Oui idem, Duet Display marchait deja tres bien en lightning et pour bien moins cher...
@jackolantern
Je trouve aussi.
Moi aussi je trouve que Duet Display fait le bouton qu'on lui demande....
Un peu hors sujet mais aucune possibilité de mettre macOS sur iPad Pro ?
@Gcsteam
C’est déjà le cas depuis l’iPad 1
@iPop
Via quelle méthode ?! ? ?
@Gcsteam
Et bien écoute, si tu regardes le premier Keynote de l’iPhone, on parle bien de OS X , je ne me trompe pas.
Il y a même le logo en gros.
Après qu’il y ait des restrictions...mais c’est bien OS X dessus, pas un Linux quelconque, ni Windows.
@iPop
Oui et non
C'est sur une base OS X qu'a été développé iOS, oui, et cela a été signalé par Steeve Jobs Oui
Mais pour autant, l'OS a évolué pour tourner sur tablette (une app à la fois, pas de souris, moins de ressources car moins de RAM et de stockage, etc, etc)
Ce n'est pas parceque les fondements viennent de MacOS que tu peux lancer Photoshop sur ton iPad, car il faudrait pour cela débrider la reconnaissance des souris (ce qui est possible, et déja fait en jailbreak), et émuler du x86 pour que l'application se lance. Tu te retrouverais avec des performances dignes d'un CPU Atom de 2007, et pas assez de RAM et de stockage pour une utilisation un minimum sérieuse.
Ou alors recompiler toutes les Apps MacOS en ARM, bon courage, et les performances ne seraient pas plus au rendez-vous, elles seraient dignes d'un CPU celeron de 2011
Autant développer de bonnes Apps pour iOS, ce sera toujours plus adapté et plus performant
@pocketalex
Note : iOS c’est maximum 3 apps a la fois, plus 3 pointeurs en même temps.
@iPop
gné ?
@pocketalex
Agueugeu ?
c'est sur les 3 pointeurs que j'ai dérapé ?
@pocketalex
Et bien tu peux Slider ou pointer avec tes deux doigt en même temps sur deux applications distinctes...au contraire du Mac.
et la 3e ? en tache de fond ? (radio, musique, etc)
@pocketalex
Fenêtre à gauche ou à droite...mais faut aussi avoir trois bras
je n'y arrive pas, que deux, mais je suppose que cela doit être du à mon iOS qui date...
Edit : comme tu auras pu le remarquer, je ne suis pas un accroc/adepte du split view ?
Edit bis : c'est fou ce que tu réponds vite aux com' ???
@pocketalex
En fait quand tu déposes une application sur le côté , tu peux choisir fenêtre incrustée ou flottante.
Ce qui te donnes deux incrustés et une flottante.
@iPop
iOS 11 mini, et j'ai le 10 sur mon Air 2
Faut que je prenne un moment pour le passer en iOS 12. Un moment, et du courage (j'ose pas)
bon, c'est décidé, je passe mon iPad Air 2 en iOS 12
Il fallait bien un élément déclencheur ?
@pocketalex
?
c'est installé
pour le moment, ça n'a pas l'air de ramer
je croise les doigts
Effectivement, le split screen est plus puissant
Je fais mumuse avec et je vous raconte
pour le moment, ça tourne plutot bien
je suis content :)
non, il faudrait recompiler tout l'OS pour ça
Et les drivers
Et ... les applications
ça fait beaucoup de recompilations non ? Et en plus pour se retrouver avec l'équivalent de MacOS installé sur un laptop de 2007 avec du Core2duo .... quel intérêt ? Et un truc aussi lentn ce sera avec les applications "natives" (re-compilées en ARM), si tu prends la logithèque actuelle et que tu la lance en mode émulation, même word ramera à en pleurer, c'est dire.
Et la souris, tu la trouves ou ? le stylet ? mmmmmh
Pas gagné ton histoire
Edit : ou alors tu le fais comme moi, via une app de commande à distance, mais il faut un abonnement (splashtop ou jump desktop ... ou utiliser teamviewer gratuit et qui s'est bonifié avec le temps), supporter la latence ... très variable suivant les conditions, les bugs (splashtop et jumpdesktop sont truffés de bugs ou de mauvaise gestion des touches qui rendent leur utilisation parfois très casse couille), le manque de gestion du son pour certaines app, l'obligation de rester dans une basse résolution (1920x1080 max, au dessus ... bon courage), le clavier virtuel qui, une fois déplié, occupe 75% de l'écran mais également, une fois replié, n'affiche pas a minima les touches de commance (POMME, ALT, SHIFT, les flèches etc), et le pire : la gestion du tactile relativement calamiteuse (l'écran n'est pas aussi précis qu'un vrai trackpad, il n'est pas aussi bien géré qu'un vrai trackpad, le stylet n'est pas une solution, et les souris sont bridées donc inutilisables
Au final, piloter depuis un ipad un mac qui est sur le même réseau, qui est en 1280x800 ou en 1440x900, voire en 1920x1080, peut être une solution qui dépanne mais ce ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai mac.
Et piloter un Mac en passant par internet, qui est en 5k retina, avec une connexion moyenne (4G qui passe mal, etc) peut vite devenir un enfer sur terre.
Je rêve encore d’un MacPad Pro.
Un ordinateur Apple à écran tactile. On détache l’écran, et c’est un iPad.
Le meilleur des deux mondes en un.
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