Quand on travaille sur Mac, la question de l'écran externe revient sans cesse. Quelle diagonale choisir ? Le 27 pouces s'est longtemps imposé comme une évidence, presque par défaut. Pourtant, cette convention mérite qu'on la bouscule sérieusement.

Le format 32 pouces ne représente pas une simple variation du 27", mais bien une autre façon de concevoir son espace de travail. BenQ l'a compris et propose avec ses séries PD et PV des moniteurs qui exploitent pleinement ce format pour les créatifs qui passent leurs journées devant l'écran.
Le 32 pouces : arrĂŞter de se battre contre son interface
Entre un 27 et un 32 pouces, la surface d'affichage bondit de quarante pourcent. Ce n'est pas anodin. Sur un 32 pouces 4K, Photoshop respire enfin : les panneaux latéraux cohabitent avec une zone de travail exploitable, sans devoir replier frénétiquement les menus pour voir son image. Final Cut Pro dévoile sa timeline en entier, permettant de visualiser la structure d'une séquence d'un coup d'œil au lieu de naviguer au kilomètre. Lightroom affiche simultanément histogrammes, curseurs et vignettes des préréglages. Sur du 27 pouces, on passe sa vie à jongler, masquer, réduire, déplacer. C'est épuisant et improductif. Le 32 pouces élimine cette lutte permanente contre l'interface.
La densité de pixels joue également un rôle crucial. Un écran 4K de 32 pouces affiche environ 140 pixels par pouce, précisément le seuil où macOS peut exploiter la définition native sans mise à l'échelle excessive. Le texte reste parfaitement net, les icônes demeurent lisibles, et surtout, on dispose d'un véritable espace de travail exploitable. Cette densité permet de travailler en résolution native sans plisser les yeux après trois heures de session, ce qui devient déterminant quand on retouche des photos ou qu'on monte des vidéos toute la journée.
Le BenQ PV3200U : penser le montage vidéo différemment
Sorti en août 2025, le PV3200U vise directement les monteurs, créateurs vidéo et YouTubeurs. Sa caractéristique la plus inhabituelle ? Un système audio intégré 2.1 avec deux haut-parleurs de 2 watts et un subwoofer de 5 watts. Ça peut sembler dérisoire face à des enceintes de monitoring dédiées, mais le mode studio de ce moniteur préserve un son non traité, suffisamment fidèle pour juger rapidement d'un mixage ou repérer un souffle parasite sans systématiquement enfiler un casque.

Quand on passe huit heures par jour en montage, pouvoir alterner entre casque et enceintes intégrées change vraiment le quotidien. L'oreille fatigue moins, on garde une perspective plus fraîche sur son travail.
Le PV3200U couvre intégralement le Rec.709 et atteint 95 pourcent du DCI-P3, avec un Delta E inférieur ou égal à 2 garanti par un calibrage d'usine individuel. Ces chiffres correspondent exactement aux espaces colorimétriques qu'utilisent YouTube, Vimeo et la plupart des plateformes de diffusion.

Le moniteur intègre des modes de prévisualisation iPhone et iPad, permettant de vérifier le rendu final sur mobile avant d'exporter. Ça évite cette déconvenue classique où l'on découvre après publication que les couleurs virent complètement sur smartphone.
Le mode M-book synchronise automatiquement la colorimétrie entre l'écran du MacBook et le moniteur externe. On ne mesure l'utilité de cette fonction qu'au moment où l'on passe trois heures à monter une séquence sur l'écran externe, pour constater en refermant l'ordinateur portable que rien ne correspond. BenQ règle ce problème irritant de façon transparente.

Côté connectique, le port USB-C délivre 65 watts de charge, suffisant pour un MacBook Air ou un MacBook Pro 14 pouces en usage normal. Trois ports HDMI 2.0 permettent de brancher caméra, console ou second ordinateur sans jongler constamment avec les câbles. Le Hotkey Puck sans fil facilite le passage entre sources et modes colorimétriques.

À 800 euros environ, le PV3200U se positionne exactement là où les créateurs vidéo en ont besoin : performant sans ruiner le budget d'équipement.
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Le BenQ PD3225U : ne plus transiger sur la couleur
Le PD3225U s'adresse aux photographes, designers et créatifs qui ne peuvent pas se permettre d'approximation colorimétrique. Son atout principal réside dans sa dalle IPS Black. Les dalles IPS classiques affichent généralement un contraste de 1000:1, avec ce voile grisâtre caractéristique sur les noirs profonds. L'IPS Black double ce ratio à 2000:1, offrant des noirs réellement denses tout en conservant les angles de vision et la précision colorimétrique de l'IPS. Pour qui travaille sur des visuels destinés à des environnements sombres, cette amélioration change concrètement la perception du rendu final.

La couverture colorimétrique atteint 98 pourcent du DCI-P3, 100 pourcent du sRGB et 100 pourcent du Rec.709, avec un Delta E inférieur ou égal à 2. Chaque écran sort d'usine accompagné d'un rapport de calibration individuel, attestant des mesures effectuées sur cette dalle précise.

Pour un photographe professionnel ou un graphiste qui prépare des fichiers pour l'impression, ces garanties ne relèvent pas du marketing technique : elles assurent que les couleurs affichées correspondent fidèlement aux fichiers sources. À environ 1050 euros, le PD3225U positionne la rigueur colorimétrique dans une fourchette accessible pour un indépendant.

La connectique Thunderbolt 3 délivre 85 watts de charge sur le port principal. Un seul câble relie le MacBook à l'écran, transfère la vidéo 4K, alimente l'ordinateur et transforme les ports USB de l'écran en hub fonctionnel. Cette configuration permet même de connecter un second écran 4K via le daisy chain Thunderbolt. Le switch KVM intégré autorise le contrôle de deux ordinateurs distincts avec un seul clavier et une seule souris. Pour qui travaille sur Mac personnel et PC professionnel, ça supprime un boîtier externe encombrant.

L'ergonomie physique du PD3225U mérite qu'on s'y attarde. Le pied ajuste la hauteur sur quinze centimètres, bascule, pivote et permet même le mode portrait complet. Ces fonctionnalités sont intégrées de base, sans supplément tarifaire. Un photographe qui traite régulièrement des images en format portrait ou un designer qui doit montrer son travail à un client assis à côté apprécie immédiatement cette flexibilité.
👉 Je regarde le BenQ PD3225U
L'intégration Mac : les détails qui comptent
BenQ ne s'est pas contenté de proposer des écrans techniquement corrects. Le logiciel Display Pilot 2, disponible gratuitement pour macOS, permet de contrôler luminosité et volume directement depuis les touches du clavier Apple.

L'ICCsync synchronise automatiquement les profils ICC entre le système et le moniteur lors des changements de mode colorimétrique. Ces détails d'intégration font qu'on oublie rapidement qu'on n'utilise pas un écran Apple. L'expérience reste fluide, cohérente avec les habitudes macOS.
Les écrans BenQ en 32 pouces ne cherchent pas à séduire par leur design. Leur esthétique reste fonctionnelle, leur finition pragmatique... Mais pour qui cherche des outils de travail performants, précis colorimétriquement et ergonomiques sans vider son compte professionnel, ils constituent une proposition sérieuse et aboutie.
👉 BenQ PD3225U
👉 BenQ PV3200U











