Test du LaCie Little Big Disk Thunderbolt 2 1 To SSD

Anthony Nelzin-Santos |

De son Little Big Disk, LaCie n’a gardé que le nom. Le changement le plus visible est sans doute le coup de peinture noire, mais la filiale premium de Seagate a aussi revu son stockage portable en profondeur. Avec deux ports Thunderbolt 2, deux SSD PCIe et un nouveau système de refroidissement, LaCie assure faire un « pas de géant dans le domaine de la post-production itinérante ». Est-ce vrai ? La réponse dans notre test.

Tout change, rien ne change…

À première vue, le Little Big Disk Thunderbolt 2 semble n’être qu’un Little Big Disk Thunderbolt repeint en noir — ce qui n’est d’ailleurs pas forcément du meilleur goût, l’ensemble rappelant furieusement les radiateurs d’ampli bas de gamme. Mais à première vue seulement : à l’intérieur, LaCie a tout changé.

La loupiote bleue chère à Neil Poulton est moins gênante maintenant qu’elle est cerclée de noir. Le modèle de pré-production que nous avons testé est d’excellente facture — le contraste entre le capot avant brillant et les flancs mats est le seul choix contestable.
La loupiote bleue chère à Neil Poulton est moins gênante maintenant qu’elle est cerclée de noir. Le modèle de pré-production que nous avons testé est d’excellente facture — le contraste entre le capot avant brillant et les flancs mats est le seul choix contestable.

Le Little Big Disk est désormais construit autour de deux cartes électroniques, portant des barrettes PCIe plutôt que des SSD SATA III « standard ». Les cartes sont fixées à des âmes en aluminium, et les barrettes sont thermiquement couplées au boîtier externe à la surface démultipliée par les nombreuses rainures : LaCie assure que le refroidissement du nouveau Little Big Disk est optimal.

Il est en tout cas certain que le ventilateur est beaucoup plus silencieux que celui de l’ancien modèle, dont le sifflement aigu était particulièrement désagréable. Plus grand, il ajuste sa vitesse en fonction de la température ambiante : on donc l’entend moins souvent, et lorsqu’on l’entend, on l’entend moins fort.

Accompagné de son indispensable alimentation externe, le Little Big Disk est plus Big que Little. Ladite alimentation est cependant fournie avec trois fiches interchangeables : on pourra voyager avec le Little Big Disk sans adaptateur supplémentaire.
Accompagné de son indispensable alimentation externe, le Little Big Disk est plus Big que Little. Ladite alimentation est cependant fournie avec trois fiches interchangeables : on pourra voyager avec le Little Big Disk sans adaptateur supplémentaire.

On regrette cependant que quitte à tout changer, LaCie n’ait pas jugé bon de transformer le Little Big Disk en disque auto-alimenté. Qu’importe qu’il pèse 30 grammes de moins que son précédesseur : il faut toujours s’encombrer d’une alimentation qui double son encombrement. Ce n’est donc toujours pas un disque véritablement portable, mais plutôt un disque transportable plus facile à glisser dans un sac ou une valise que d’autres.

…mais tout change !

Au moins le fabricant fournit-il désormais un câble Thunderbolt, que l’on s’est empressé de brancher pour effectuer quelques mesures. À sa sortie du carton, le Little Big Disk est paramétré en RAID 1 : les barrettes sont le miroir l’une de l’autre et forment un volume de 512 Go. Les performances sont déjà excellentes, les débits frôlant les 800 Mo/s en lecture et dépassant les 700 Mo/s en écriture.

Le Little Big Disk comporte deux ports Thunderbolt, il est donc chaînable. Les évents du ventilateur ont été agrandis et repositionnés. Remarquez le port Kensington, et l'encoche en bas, dans laquelle on peut glisser le socle fourni.
Le Little Big Disk comporte deux ports Thunderbolt, il est donc chaînable. Les évents du ventilateur ont été agrandis et repositionnés. Remarquez le port Kensington, et l'encoche en bas, dans laquelle on peut glisser le socle fourni.

En RAID 0, où les deux barrettes sont agrégées pour former un volume de 1 To, elles sont même excellentes : on atteint jusqu’à 1 380 Mo/s en lecture et 1 220 Mo/s en écriture. Seuls le Thunderbolt 2 et d’excellents composants permettent d’atteindre de tels débits — justice doit être ici rendue à Samsung, qui détient un peu moins de 10 % de Seagate depuis 2011, et fournit logiquement les barrettes SSD de notre exemplaire de test (barrettes de la série XP941, au format M.2).

Même après plusieurs heures de travail intensif en pleine canicule, le Little Big Disk n’est jamais chaud — il est au mieux tiède, l’aluminium et le ventilateur faisant parfaitement leur travail. Il faudra toutefois faire attention en débranchant le disque : le câble Thunderbolt est tiède, les embouts chauds, et les parties métalliques brûlantes.

Les rainures augmentent la surface de la coque externe, et participent donc à améliorer la dissipation thermique.
Les rainures augmentent la surface de la coque externe, et participent donc à améliorer la dissipation thermique.

Et c’est tant mieux

Au final donc, le Little Big Disk est à même d’affronter les workflows vidéos les plus exigeants : il avale des centaines de Go de fichiers en quelques dizaines de minutes et encaisse les fichiers 4K RAW sans broncher. Ce ne sont pas donc les fichiers musicaux ou les photos, même sorties du capteur d’un Nikon D800, qui vont lui faire peur. À 1 249 € le téraoctet, on n’en attendait pas moins.

1 249 €

Le choix de la rédaction

Les plus :

  • Bien conçu
  • Extrêmement performant

Les moins :

  • Alimentation externe encombrante
avatar DJ-Snowly | 

Ça fait rêver de tels débits ! Il aurait été parfait avec mon MBPr 15" SSD 1To !

avatar ugrossu | 

En même temps pour faire tourner des raw de d800 n importe quel ordi le fait très bien !! Pour la vidéo c est top !

avatar pikachoux_bzh | 

le produit me vend du rêve... Le prix me ramène à la réalité :(

avatar djeos546 | 

Un bon disque externe pour le Mac Pro. Dommage qu'il n'ait pas le look tube...

avatar Moumou92 (non vérifié) | 

Effectivement, un raw de d800 ne requiert pas de débit particuliers...

avatar jpparmentier | 

Un Raw de D800 c'est sûr. Quand leur nombre monte, ça devient vite galère :-)

Je travaille avec un MBP 2010 et une bibliothèque lightroom très conséquente (plus de 200.000 images). J'utilise plusieurs boîtiers Nikon et les images du D800 sont vraiment lourdes à gérer. Comparativement au D4/D4s ou au D610 (les deux capteurs "en dessous"), c'est vraiment la galère de trier des images de D800.

Je parle d'un répertoire avec 200 ou 300 images, déjà.

J'ai deux SSDs en interne et 4 disques externes en firewire. Je travaille sur les SSDs pour l'editing puis j'archive sur les disques externes. Depuis que je travaille avec ce boîtier j'envisage franchement de changer de machine ne serait-ce que pour avoir de l'USB 3 ou du thunderbolt. Parce que l'accès aux archives, c'est l'enfer maintenant...

Le RAW du D800, c'est "gérable" sur un SSD interne, mais en externe, avec des disques même 7200 tours, ça ralenti vraiment la productivité.

Donc même sans être un pro de la vidéo, je regarde de très près tous les tests parlant de stockage externe (très) rapide (merci macgé)... Sachant que Nikon va annoncer un successeur au D800 d'ici quinze jours, ça ne va pas aller en s'améliorant !

avatar NestorK | 

Ca m'étonnerait que Nikon grimpe dans les MP pour le successeur du D800 puisqu'on tutoie de plus très loin les moyens formats abordables en terme de rendu et de manipulation des images. Le reflex doit rester une solution pratique quand même... Mais ce n'est que mon avis :D

En revanche juste pour relativiser : tout comme toi, je bosse la vidéo et la photo (D800 itoo) et aucun problème de productivité avec mon ex-iMac et disques à plateau pour gérer mes dossiers de 300 photos (je suis sous Lightroom). Je le dis d'autant plus sereinement que je suis maintenant sur un nouveau Mac Pro et qu'il m'arrive de retoucher brièvement en interne sur le SSD avant de pousser sur un disque externe. Oui c'est mieux sur le Mac Pro, mais l'iMac se débrouillait plus que très bien sans SSD.

Il est très chouette ce disque mobile pour derusher chez son client mais vu le prix, je préfère investir dans un futur 5 Big Thunderbolt 2 qui ne devrait pas être très loin en terme de vitesse mais... Pour du 10/12 TO. J'attends les tests (et la sortie !).

avatar jpparmentier | 

Effectivement ils ne vont pas augmenter la densité du capteur, vu qu'on est à la limite de la plupart des optiques avec ce monstre :-) D'ailleurs, il semblerait logique qu'ils y mettent le format sRAW du D4s qui permet d'envoyer rapidement des NEFs pour sorties web ou presse quotidienne.

Ton retour d'expérience m'intéresse bien avec le Mac Pro sous Lightroom. Est-ce qu'avec les versions actuelles la machine est vraiment exploitée? Depuis le début de l'année j'ai déjà une belle arborescence avec plus de 8,500 photos et une vingtaine de répertoires, et le plus gros reste à venir pour moi...

Si Lightroom 6 pointe le bout de son nez à la prochaine présentation CC 2014, plus le Mac Pro, plus les disques externes à mettre à jour, ça va commencer à chiffrer :p

avatar Le_iPodeur | 

C'est le coté disque du cable qui est brulant ou le coté Mac également ?

avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@Moumou92 : je vous laisse comprendre le sens de la phrase… @Le_iPodeur_ : les deux. Ca me le fait sur tous les appareils Thunderbolt, même la prise de mon écran est plutôt très chaude.

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