CandyBar

Vincent Absous |
Au fil des années, l'utilisateur d'un Macintosh avait appris à modifier les icônes en quelques clics de souris. Avec Mac OS X, il ne fallut pas longtemps pour que, ayant bien profité de la nouvelle interface Aqua, les vieux démons ne reprennent certains qui ont voulu donner au Finder un touche personnelle. Oui mais voilà, parce que Mac OS X est un Unix, ce qui implique une gestion des droits d'administration du système particuliers, la personnalisation de l'interface de ce dernier s'avère bien moins simple que sous l'ancien OS (quoique la modification de l'ensemble d'un jeu d'icônes ait toujours été fastidieuse). Si, dans la plupart des cas, la manipulation qui consiste à copier une icône pour la coller, dans la fenêtre "Informations", sur une autre icône, fonctionne toujours, en revanche, il existe des cas où cette même manipulation est inefficace. C'est alors que CandyBar, édité communément par Panic Software et The Iconfactory, peut jouer un rôle essentiel.


Installation et découverte du logiciel


CandyBar est on ne peut plus simple d'utilisation. L'installation repose sur le principe du glisser-déposer, depuis l'image disque récupérée sur le site de téléchargement vers le dossier "Applications" du disque dur. Cela fait, il suffit de lancer le logiciel pour voir apparaître une seule et unique fenêtre. En outre, si le logiciel est uniquement disponible en anglais, la langue n'est certainement pas ici une barrière infranchissable.





On comprend en effet très vite le fonctionnement du programme. La fenêtre affiche les icônes utilisées, par défaut, par le système. Le classement correspond à l'emplacement ou à la catégorie de l'icône dans le Finder. Les rubriques sont donc les suivantes : icônes de la Barre d'outils, icônes des dossiers, icônes du Dock, icônes des périphériques, icônes du réseau, icônes des Extraits, icônes, enfin, symbolisant les différents protocoles d'Internet.


Modifier ensuite les icônes est un jeu d'enfant. Un jeu qui nécessite, au préalable, de disposer d'icônes de substitution. Les sites en proposant ne manquent pas et CandyBar est livré avec trois jeux différents qui sont utilisés ici.


Modifier les icônes en quelques clics


Il n'y a qu'une méthode pour modifier une icône avec cette application et c'est à nouveau celle du glisser-déposer. La fenêtre du dossier contenant les icônes ouvertes à côté de celle de CandyBar, il suffit ensuite de glisser de la première vers la seconde l'icône voulue et de déposer celle-ci dans la case de l'icône qu'elle doit remplacer.





Il y a ainsi soixante deux cases à combler, donc soixante deux allers et retours à faire. C'est là, on l'aura compris, que se trouve une faiblesse du logiciel qui sera peut-être revue dans une prochaine version : CandyBar ne permet pas de modifier d'un seul clic l'ensemble des icônes pour les remplacer par un jeu différent. Pour cela, il faut en passer par un utilitaire comme Duality qui modifie les thèmes de bureau (apparence des fenêtres et jeux d'icônes). Pour autant, le bon côté des choses est que l'utilisateur est ainsi libre de ne modifier que les icônes qu'il entend changer. L'autre aspect positif de la méthode réside dans la possibilité de panacher les styles des icônes et de rompre ainsi la monotonie. Pour autant, une fois encore, la possibilité de modifier l'ensemble des icônes en une seule fois serait la bienvenue.






Les modifications effectuées et la touche "Apply Icons" enfoncée, une fenêtre s'affiche qui vous demande de saisir votre mot de passe "administrateur". Voilà de quoi empêcher n'importe qui de modifier l'interface. Cela fait, le programme vous propose de relancer l'ordinateur. Pas moyen d'y échapper. Une relance du seul Finder ne suffira pas à ce que toutes les modifications soient prises en compte. De même, l'ouverture d'une nouvelle session s'avérera insuffisante. La pierre n'est pas à jeter à CandyBar mais bien plutôt au système. D'ailleurs, celui-ci complètement relancé, il y a de fortes chance pour que les icônes du Dock n'apparaissent transformées qu'après que l'utilisateur aura cliqué dessus.





Restaurer les icônes


Revenir à l'état originel de l'interface se fait selon deux méthodes. La première consiste à appuyer tout simplement sur le bouton "Restore Default Icons", ce qui, on le comprend facilement, redonnera à toutes les icônes leur apparence première. Une méthode moins radicale mais assez bien dans l'esprit du logiciel consistera à se saisir, dans sa case, de l'icône à laquelle on désire rendre sa figure d'origine et à la jeter hors de la fenêtre. Comme c'est la règle sous Mac OS X, elle s'évanouira dans un nuage. À nouveau, les modifications ne seront effectives qu'après la saisie du mot de passe et l'inévitable redémarrage.


On le voit, CandyBar est un logiciel à l'emploi très simple. Il ne fait qu'une chose mais il remplit bien son office. Une remarque cependant : de façon inexpliquée, sur notre machine de test (un Cube sous Mac OS X 10.2.1), la Corbeille, malgré une restauration générale des paramètres d'origine, à chaque redémarrage du Mac, affichait dans le Dock l'icône modifiée (pleine ou vide) qu'elle avait eu un temps. Le fait de la remplir et de la vider suffisait alors à lui redonner son aspect métallique voulu par Apple. Le seul moyen de contourner ce problème fut d'affecter à la Corbeille pleine et à la Corbeille vide, les icônes d'un jeu "Jaguar" publié sur Xicons avant la sortie du félin en août. Il faut également signaler qu'appuyer sur le bouton "Restart" après avoir changé les icônes n'a pas toujours entraîné le redémarrage de l'ordinateur. Il a souvent fallu en passer par le Menu Pomme. Si ce ne sont ces deux petits problèmes, l'utilisation de CandyBar laisse assurément le sentiment que rien de grave ne peut survenir et qu'en aucun cas le système n'est en danger, sentiment que beaucoup éprouvent désormais lorsqu'il faut saisir le mot de passe administrateur.




Un utilitaire indispensable ?


En guise de conclusion, une question. Alors que ces mêmes manipulations peuvent être effectuées manuellement par l'utilisateur, vaut-il la peine de dépenser près de 13 $ dans l'achat d'un tel logiciel ? Évidemment, la réponse dépend du degré de connaissance que chacun a du nouveau système d'Apple. Alors que sous Mac OS 9, la manipulation des icônes était marquée du sceau de la simplicité, il en va tout autrement sous Mac OS X. Dans ces conditions, CandyBar offre une ergonomie remarquable qui donne à une telle opération des allures de jeu d'enfant.

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