Apple, avec d'autres entreprises, a été distinguée cette semaine par l'Agence américaine de la protection de l'environnement (EPA). En jeu, ses efforts en matière de production d'énergie renouvelable sur les lieux de ses data centers. Une récompense annuelle dont l'attribution a été saluée par Greenpeace. L'ONG a rarement été tendre avec Apple. En mai dernier, elle avait toutefois qualifié de « geste audacieux » l'embauche de Lisa Jackson… ex-patronne de cette même EPA.
L'une des deux fermes solaires d'Apple à Maiden
L'EPA observe qu'Apple a augmenté sa consommation annuelle en énergies renouvelables de 285 millions de kWh depuis 2012 pour un total annuel de 537 millions de kWh. Sur ses installations américaines, le seuil des 85% d'énergies renouvelables a été atteint, avec un objectif de 100% à terme.
À cette fin, Apple développe des moyens de production d'énergie sur les sites de ses installations. C'est le data center de Maiden, en Caroline du Nord, qui a retenu l'attention de l'EPA. Il devrait franchir les 60% d'énergies renouvelables produites dans son proche périmètre. Apple y a construit une gigantesque ferme solaire de 40 hectares, qui va être rejointe par une soeur jumelle le mois prochain (20 MWh chacune ainsi que 10 MWh supplémentaires déjà fournis par une installation de piles à combustible).
Les piles à combustible de Maiden
Ces efforts et cette distinction d'Apple ont été analysés de manière positive chez Greenpeace. L'ONG souligne au passage l'influence qu'a eu cette politique de la firme de Cupertino auprès du principal fournisseur d'énergie de Caroline du Nord, ou dans le cas de tentatives par des responsables politiques de remettre en question des textes législatifs promouvant les énergies vertes.
Greenpeace va jusqu'à opposer Apple et Microsoft, distingué lui aussi par l'EPA. Il lui est un peu fait le reproche d'utiliser le principe des Certificats verts, moins drastiques à mettre en oeuvre que la solution d'Apple. Ces certificats sont obtenus moyennant un investissement vers des projets de production d’électricité d’origine renouvelable. En échange, l'acheteur, ici Microsoft, peut faire valoir qu'il répond à ses quotas d'utilisation de cette énergie. Mais dans les faits, elle est consommée ailleurs, par d'autres entreprises. Le groupe a toutefois aussi des installations de production d'énergie, plus modestes, sur certains de ses sites.
