Apple impliqué dans un scandale avec la SEC ?

Christophe Laporte |
1 million de dollars ! C'est la somme perdue par la Securities and Exchange Commission (SEC) dans des investissements informatiques douteux. Le rapport avec Apple ? Elle y aurait largement contribué.

L'affaire remonte en 2008. À cette époque, le gendarme de la bourse américaine cherche à acquérir du stockage en ligne, afin à la fois de faire des économies et de résoudre ses problèmes de sauvegarde. Sur les conseils d'un commercial d'Apple, la SEC opte assez rapidement pour les services de Cloverleaf Communications, une société qui entretient des liens avec la firme de Cupertino (Reuters ne précise pas lesquels). L'employé d'Apple avait convaincu ses interlocuteurs que la solution de Cloverleaf Communications était à la fois plus la plus économique et la plus performante.

Les conditions d'attribution de ce marché sont pour le moins étrange, surtout pour un organisme comme la SEC : il n'y eut ni appel d'offres ni concertation. La transaction aurait été bouclée avant de commencer les tests. Enfin, pour ne rien arranger, la SEC aurait partagé des informations budgétaires avec la firme de Cupertino. Il s'avère que les tests n'ont jamais donné satisfaction. De nombreux bogues et dysfonctionnements ont empêché la SEC d'utiliser cette solution.

Cette affaire a été découverte l'année dernière suite à la nomination au poste de présidente de Mary Schapiro. Une enquête menée par Christopher Cox a été effectuée. Il s'avère que certains employés de la SEC ont tout fait pour étouffer ce scandale. D'autre part, il y avait semble-t-il en 2008 des solutions bien moins onéreuses et plus fiables que celle recommandée par le commercial d'Apple.

Cette affaire intervient au plus mauvais moment pour la SEC, elle a demandé au congrès une augmentation de 16 % de son budget. Et ce ne serait pas le seul exemple d'argent balancé par la fenêtre par la SEC.

Apple et Dot Hill Systems, qui a racheté Cloverleaf Communications en 2010, n'ont pas réagi pour l’heure. Pour la firme de Cupertino qui marque des points dans le monde de l'entreprise depuis quelque temps déjà (lire : Entreprise : le Mac poursuit sa percée), cette affaire pourrait être un coup dur si elle venait à se confirmer.
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#AAPL #SEC
avatar marc_os | 

Un seul "employé d'Apple" qui donne des conseils à quiconque peut-il engager la responsabilité d'Apple ?

avatar bsvt | 

Et pourtant, ce ne sont pas les consultants indépendants qui manquent... Pourquoi aller chercher l'avis des marketeux d'Apple ?

avatar jodido | 

en même temps il suffisait à un employé de la SEC d'avoir un compte mobileMe pour voir que question lancement de service en ligne Apple euh bon... voilà quoi...

avatar senghor | 

" Pour la firme de Cupertino qui marque des points dans le monde de l'entreprise depuis quelque temps déjà"

J'adore cette phrase, elle laisse dubitative sachant que la politique Apple est plus orienté grand public car elle gagne plus d'argent (à court terme).

avatar TequilaPhone | 

La fin d'Apple ?

avatar fromdisco | 

Non pas du tout, la fin de la SEC plutôt.

Oserais-je ????

Ohh oui allez j'y vais : la SEC est à sec.

___________
Ok je me casse jusqu'à lundi.......

avatar EBLIS | 

Ils mettront cela sur le dos du seul commercial.

avatar Switcher | 

@Eblis

… et ils auront raison.
Ils n'ont rien à voir avec l'affaire, à ce que j'en lis.
C'est juste un commercial qui a voulu se faire un peu "de black"...

avatar Dr_jekyyl | 

Que le commercial ne soit pas réglo je vais pas dire que c'est normal, mais lui il écoule un produit/service. La faute revient à l'acheteur, pas de marché, pas de mise en concurence pas d'etudes, bref rien à mon avis il s'agit surtout de 2mecs ou un peu plus qui ont voulu se faire des sous sur le dos de la SEC.

avatar thierry61 | 

Sans rien connaître de plus de cette affaire que ce qu'en dit la news de Reuters, il me semble qu'il faille relativiser les choses.
Les contrôleurs font évidemment leur boulot quand ils traquent les gaspillages. Mais en même temps, il est des échelles de projet pour lesquels un million de dollar, c'est de la petite monnaie. Donc, un prototype qui foire et qui coute un million de brouzouf ? c'est pas forcément extraordinaire...

On peut certes disserter sur la façon apparemment pas très orthodoxe dont le prestataire avait été retenu par la SEC. Mais quand bien même vous auriez conduit la procédure de sélection d'un prestataires dans les règles de l'art, cela ne constituerait en rien une garantie contre les risques de dérapage.

Des projets dont les coûts dérapent de façon très importante, pour des causes de mauvaise évaluation du périmètre projet, des ressources nécessaires ou de la complexité, pour des causes, par exemple aussi, de sélection de prestataires "moins disant" n'ayant pas la capacité de réaliser, cela arrive tout le temps. Et pour des montants plus élevés que ce malheureux million.

On doit certes tirer les leçons de ces échecs. Il n'en demeure pas moins qu'investir et lancer des projets, c'est prendre des risques. Toutes les entreprises et institutions - y compris donc la SEC - trainent des casseroles. C'est la vie.

avatar marvelous | 

Cette nouvelle est étrange.

Christopher Cox est l'ancien président de la SEC de 2005 à 2009. Donc l'incident s'est produit sous sa gouvernance. Comment peut-il enquêter sur un disfonctionnement qui eut lieu sous sa propre gouvernance, il y a visiblement conflit d'intérêt.

Cela dit, ça me fait bien rire. Cox était un fumiste de première.

La SEC n'est pas une institution particulièrement appréciée et des manquements grave lui sont reprochés sous l'ère Bush.

On essaye visiblement de s'assurer que la SEC ne puisse pas faire son travail en trouvant des moyens de couper les budgets.

avatar fantomx6 | 

Au SEC...ours !!!

Ok, je file

avatar Almux | 

Pour un malheureux million? Tout ce foin? Et en US$, en plus... qui ne vaut plus grand chose? C'est une tempête "in a cup of tea"!

avatar Florian Innocente | 

@Thierry61 :
'même'

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