12 ans et 61 millions de cartes vendues pour le Raspberry Pi

Pierre Dandumont |

Il y a un tout petit peu plus de 12 ans, le 29 février 20121, le premier modèle de Raspberry Pi était mis en vente. Et depuis, plus de 61 millions de cartes ont été vendues, un beau succès.

Un Raspberry Pi de la première vague, avec 256 Mo de RAM.

Tom's Hardware a demandé quelques détails à Eben Upton (le CEO de la fondation) qui a donné quelques chiffres : plus de 61 millions de cartes, dont 4 millions de Raspberry Pi Pico, un modèle compact plus simple sorti en 2021. Dans les 57 millions de Raspberry Pi classiques, il y a les 10 000 cartes de la première vague, mais aussi 23 millions de Raspberry Pi 3 (dans toutes ses variantes). Pour les Raspberry Pi Pico, les ventes ne tiennent pas compte des puces RP2040 (un système sur puce maison) achetées par d'autres fabricants, donc le nombre devrait en pratique être un peu plus élevé.

Son lointain descendant, le Raspberry Pi 5.

Le fait que le Raspberry Pi 3 soit le plus populaire est assez logique : c'est la première version qui a intégré du Bluetooth et du Wi-Fi, et c'est surtout le premier modèle qui proposait un système sur puce à peu près moderne. Les Raspberry Pi 1 et 2 manquaient en effet de puissance et étaient moins bien équipés par défaut. Les différentes variantes de Raspberry Pi 4, elles, sont arrivées pendant la crise du Covid et la disponibilité a toujours été compliquée. Enfin, la cinquième version est probablement trop récente pour vraiment peser dans les ventes. Dans la pratique, les Raspberry Pi 3 suffisent d'ailleurs encore amplement pour de nombreux usages, comme pour la domotique avec Home Assistant.

Une carte à la crème : le Raspberry Pi 5 vaut-il encore le coup ?

Une carte à la crème : le Raspberry Pi 5 vaut-il encore le coup ?

Terminons par un point : en plus d'être un beau succès, les cartes Raspberry Pi ont la particularité d'être assemblées au Royaume-Uni, ce qui tranche un peu avec la production asiatique habituelle, même si les systèmes sur puce viennent d'Asie tout de même.


  1. Votre serviteur était sur le pont pour en acheter un pendant le salon MWC de Barcelone.  ↩︎

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avatar kaya | 

J’aimerais bien savoir combien de carte Arduino ont été vendu pour comparer. C’est sans doute plus confidentiel.

avatar mk3d | 

@kaya
et d’ESP8266 ou ESP32 🫣

avatar lkaritoo | 

En réalité il n’a fêté que son 3ème anniversaire, 2016,2020 et 2024 (joke)

avatar athao | 

Et combien croupissent au fond d’un tiroir ? 😂

avatar DG33 | 

@athao

Moins que d’iPhone 😒

avatar Gerrer | 

@DG33

Plus tu veux dire.

avatar DG33 | 

@Gerrer

Certainement pas

avatar Gerrer | 

@DG33

Perso, je connais personne qui a un iPhone 15 pro Max dans le tiroir…

avatar DG33 | 

@Gerrer

Laisse tomber

avatar Gerrer | 

@DG33

Je m’en doutais que tu dirais ça. Le débat , c’est pas ton truc.

avatar CyanRealDamselfly | 

@athao

Mon Raspberry PI 2 en fait partie…

avatar PiRMeZuR | 

À ce niveau, le « problème de disponibilité » est davantage lié au succès massif qu’à des difficultés à augmenter la production. 61 millions, c’est énorme !

Au-delà des bricoleurs et des installations domestiques, il y a sûrement une grande partie d’usages professionnels pour des écrans d’affichages, etc…

avatar DP-Britto | 

@PiRMeZuR

Complètement. À mon ancien travail, le Raspberry était utilisé pour la programmation d'allumage et mise en veille des télévisions de l'accueil.

avatar occam | 

@PiRMeZuR

> "Au-delà des bricoleurs et des installations domestiques, il y a sûrement une grande partie d’usages professionnels"

On oublie — et c’est typique ici — l’importance des Raspi dans la formation. Que ce soit à l’école, dans la formation professionnelle ou les cours parallèles.
Il faut en avoir fait l’expérience : travailler avec des gosses sur leur apprentissage actif des sciences et de la technologie, soit sur un système qu’ils bricolent et programment eux-mêmes, à base de Raspi ; soit sur tablette, à base de « Science Lab » préfabriqué.
Ce sont deux mondes.
Et la minorité qui a eu la chance d’apprendre, en jouant et en faisant des erreurs, à bâtir et à faire marcher des trucs, c’est elle qui porte l’avenir.
En cela, Raspi joue un rôle inestimable.

avatar Mdtdamien | 

Avec les prix qui ce sont envolés avec le R Pi4, je me suis tourner vers des think center M en occasion sur back market ou autre site de ce type.

C’est un peu plus gros mais pour faire un serveur domotique ça ne pose pas de souci.
Et pour pas beaucoup plus chère on a nettement mieux.
256Go SSD 16Go de ram

Pour faire tourner un plugin comme
« homebridge homekit secure video »

Cela augmente considérablement l’expérience.

Je ne sais pas si le R Pi5 est disponible au prix officiel et quelle sont c’est performance. Car il peut peut-être revenir dans la course.

avatar smog | 

@Mdtdamien : pour moi l'intérêt majeur des Pi, ce sont les ports GPIO. Bref, pour associer "facilement" l'électronique. Sinon c'est sûr qu'un PC plus sérieux ça va tout de suite mieux. Afficher et rafraîchir des données sur une interface, c'est très vite compliqué avec un Pi (en tous les cas jusqu'au 4, je n'ai pas testé le 5) : trop peu réactif.

avatar Mdtdamien | 

@smog

Il est vrai que le GPIO est un avantage certain pour ses cartes là. Personnellement, j’utilise des Arduino et ESP qui sont reliés via un serveur MQTT pour transmettre toutes les données des différents endroits.

avatar occam | 

@Mdtdamien

Lenovo ThinkCentre M :
J’en ai cinq, en différents rôles, chez moi et dans mon labo.
Quand on en trouve à bon prix, que ce soit d’occasion ou quand Lenovo fait des offres spéciales flash, ce sont de superbes affaires, qui ont des avantages notables :
• parfaite modularité (on peut monter en RAM, changer de SSD, etc.)
• puissance (même un i3 ou AMD comparable peut en remontrer à un Raspi 3 ou 4)
• connectique hyper riche
• longévité et service assuré
• liberté côté OS : hors évidemment W10/11, on peut faire tourner pratiquement toutes les distro Linux ; tant que c’était intéressant, un ThinkCentre faisait aussi un excellent Hackintosh.

Évidemment, l’investissement de base est plus conséquent que sur un Raspi 3/4. Tout comme la consommation. Raspi 5 change la donne, en ce sens qu’on peut se demander si, pour 100 € de plus, on ne gagne pas considérablement en marge de manœuvre avec un ThinkCentre M.

Note en marge : pour ouvrir un ThinkCentre M, il n’y a qu’à tourner une grande vis à mollette. Tout est immédiatement accessible. On se prend à rêver : pourquoi un Mac Mini, qui a le même encombrement, ne le serait-il pas également ?
(Mais il faudrait un tsunami pour que ça change.)

avatar chrisbi | 

@occam

Merci pour l'info

En pratique tu les utilises pour HA et quoi d'autres?

avatar occam | 

@chrisbi

Deux des cinq sont des stations/serveurs audio, sur lesquelles tournent daphile, audiophile_linux et d’autres distros Linux centrées sur l’audio.
Ça a commencé quand le Raspi 4 sur lequel j’avais installé volumio a rendu l’âme, et l’impossibilité de le remplacer m’a fait chercher une alternative.

Le 3e me sert de DAW pour mon piano numérique, avec Pianoteq, Organteq, différents instruments NI, et d’autres instruments virtualisés. RAM et stockage maxés, i7, pour une bouchée de pain.

Les autres servent de banc d’essai pour absolument toutes les fonctions imaginables, en plus de machines d’appoint.
Multi-boot, W10/11 + plusieurs Linux.

avatar smog | 

Il y a plusieurs formats de Lenovo Think Center M ? Le mien est une petiute tour, mais qui fait presque deux fois la taille d'un Mac Mini...

avatar Mdtdamien | 

@smog

Il doit exister, différents formats, celui qu’il m’a été donné d’avoir est légèrement plus grand qu’un Mac Mini

avatar DarKOrange | 

Un Rpi 3 pour Home Assistant c’est limite quand même . Pour HA il est recommandé au minimum 2Go de mémoire vive et 4 c’est top.

avatar bonnepoire | 

Après la crise du Covid je suis passé sur des mini pc style MiniForum ou AcePC. De bonnes machines mais moins fiables et plus énergivores.

Je suis revenu au rbpi que je peux brancher sur un port usb d’un écran ou autre accessoire.

avatar smog | 

@bonne poire : je rencontre des problèmes de plus en plus souvent avec les Pi (même si ça semble aller mieux avec Bulleye Legacy), et je vais peut-être essayer la concurrence directe (Banana ou Orange Pi), pour voir...
Mais de toute façon mon problème majeur aujourd'hui est la gestion des interfaces graphiques. Pour de la réactivité, les limites de la CG des Pi (3 et 4) sont rédhibitoires (je travaille sur des projets Qt ou Django, les limites ne sont pas les processeurs mais l'affichage et son rafraîchissement).

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