24 000 Go pour le nouveau disque dur de Seagate (et 28 To pour les privilégiés)

Pierre Dandumont |

Même si c'est un marché en perte de vitesse, les fabricants de disques durs continuent à faire évoluer leurs produits. Seagate vient d'annoncer un modèle de 24 To dans sa gamme Exos, qui prend donc le pas sur les modèles de 22 To comme ceux proposés par Western Digital.

24 To au maximum (enfin, presque).

Ce disque dur de 24 To était prévu, et il devrait arriver dans les étals en décembre, même si les sociétés qui proposent du stockage dans le cloud ont déjà visiblement accès à ce modèle selon le communiqué.

La gamme Exos X24 comprend quatre modèles assez proches, d'une capacité de 12, 16, 20 et 24 To. ce sont tous des modèles à l'hélium dotées de 512 Mo de mémoire cache. Ils tournent à 7 200 tpm et contiennent jusqu'à 10 plateaux pour le modèle de la plus grande capacité. Ils existent dans plusieurs variantes, avec notamment une version SATA 6 Gb/s (pour les systèmes grand public) et une variante SAS 12 Gb/s — le successeur du SCSI — pour les serveurs. Les performances annoncées ne varient pas selon la capacité : 285 Mo/s en lecture et 272 Mo/s en écriture, avec un temps d'accès moyen de 4,16 ms. Enfin, la consommation annoncée est de 6,3 W au repos et 8,9 W au maximum.

28 To pour le cloud

Les versions classiques, présentées plus haut, sont dites CMR1, c'est-à-dire avec un enregistrement conventionnel. Seagate va aussi proposer une variante avec une capacité un peu plus élevée (28 To) pour les entreprises, mais avec un fonctionnement différent. En effet, ce modèle sera de type SMR (Shingled Magnetic Recording), une technologie qui permet d'augmenter la densité en superposant en partie les pistes. Mais cette technologie a le défaut de ralentir les écritures, car le disque dur doit parfois effacer plusieurs pistes superposées pour pouvoir en modifier ou en écrire une nouvelle, ce qui implique de nombreux mouvements internes qui ralentissent les traitements. Les disques durs de ce type sont donc plus adaptés à un usage avec peu de (ré)écriture, comme le stockage de données dans le cloud.

Le logo de la gamme Exos.

Le prix de ces nouveaux disques durs n'est pas connu, mais il risque d'être assez élevé : l'Exos X20 de 20 To se négocie aux alentours de 400 €.


  1. Conventional Magnetic Recording  ↩︎

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avatar Arthegor | 

« Même si c'est un marché en perte de vitesse » oui en effet et les disques dur risque de finir par disparaître. On trouve déjà des SSD de 100To en 3.5 pouce pour des applications très spécifique (vu leur prix).

Actuellement on as tendance à utiliser des disque dur en « backend » (pour stocker les donnée) et des SSD ou de la RAM en « frontend » ( pour servir de cache ) mais une modernisation serait la bienvenus notamment avec des SSD utilisant la ReRAM qui sont en développement depuis des année et qui permettrait de faire baisser le coût ( a voir pour la consommation car contrairement à une idée reçus les SSD consomme plus que les HDD sur bien des scénario)

Mais sinon pour en revenir à l’article c’est une belle prouesse qui intéressera plus les professionnels que les particuliers je pense (24 to ça commence à faire pas mal d’ISO Linux)

avatar Sillage | 

@Arthegor

Tous les systèmes NAS utilisent des disques durs conventionnels. Pas de SSD pour le stockage de masse. Ce ne serait pas rentable.
Des tailles telles que 28To ne sont clairement pas pour mettre un OS dessus mais clairement orienté stockage.

avatar Arthegor | 

@Sillage

Alors pas tout le temps, le NAS chez soi oui va tourner dans l’écrasante majorité sur des HDD (mais pas obligatoirement, mon NAS par exemple possède 3 HDD et 2 SSD qui servent de stockage pour des documents par exemple) mais en entreprise dans certain domaine ont utilise déjà des SSD pour du stockage (souvent des nvme au format U.3), par exemple virtualisation, data science…

Non de toutes façons installer un OS sur un HDD est une mauvaise idée car cela aboutira à un système lent. De nos jour les PC même monté n’ont plus que des SSD au format NVMe pour la plupart.

avatar Sillage | 

@Arthegor

Mon NAS a aussi les 2, ou les 3 : M.2, SSD et HDD. Les gros fichiers sont sur les HDD, mais les documents utilisés régulièrement sont sur SSD et les VM aussi pour leur rapidité.

En entreprise beaucoup de données sont archivées et ne nécessitent pas une lecture à la vitesse de la lumière (métaphore). C’est justement ces archivages qui prennent tant de place qui sont mieux sur HDD.

L’exemple donné est pour des applications qui demande certaines performances de lecture et d’écriture, pas pour du stockage de masse. C’est assez particulier.

Donc vous allez exactement dans mon sens. On se comprend donc dans cette réponse. Cependant, le message auquel je répondais laissait penser le contraire.

avatar Lightman | 

@Arthegor

"les donnée"
"des année"
"dans certain domaine"
"l’évolution des coût"

Les pluriels ne sont pas tes amis on dirait.

avatar SonyTEL | 

@Sillage
J'ai un Synology DS620slim avec 6 SSD de 8 To depuis 3 ans et demi...
Dès la première seconde j'ai débrancher le ventilateur, le monde du silence total,
le monde de la fiabilité, le monde de la vitesse, le Nirvana du stockage !
Il faut voir un peu plus loin que le bout de son nez 👃
Et j'ai passer la RAM de 4 Go à 16 Go...

avatar Sillage | 

@SonyTEL

3 ans et demi c’est peut pour voir la longévité des disques.

Certes le SSD n’a pas de pièces mécaniques, mais l’usure des SSD existe bel et bien.

Par ailleurs, enlever le/les ventilos, ce n’est pas très malin. Un SSD ça chauffe aussi.

Enfin, chacun son truc.

J’ai un NAS que j’utilise maintenant comme backup qui a des disques HDD qui ont plus de 10 ans. Et ça pete la forme.

Et 6x 8To, ça fait son coût. Pour moins cher, j’ai mis 6x 16To.

En parlant de voir plus loin que le bout de son nez, c’est exactement ce que j’ai fait. Un mix entre les HDD, SSD et même nVME. Entre perf, longévité, fiabilité, et coût. Le tout bien optimisé.

avatar oomu | 

@Arthegor

là où je travaille on est en dizaine de téra de données à conserver avec plusieurs tera de modifications par mois.

en NVME ça serait la ruine totale le budget

on utilise du disque dur pour tout ce qui est archivage, sauvegarde de rapports, etc

avatar Arthegor | 

@oomu

Ah mais le HDD est encore présent en entreprise c’est sur. Je pense juste qu’il est amené à disparaître avec l’évolution des coût et de la technologie des SSD (la ReRAM me semble un bonne piste).

L’archivage quand à lui se fera de plus en plus sur LTO (stockage à bande) ou IBM et Fujitsu ont d’ailleurs annoncé une cassette de 50to et ont montré un prototype de 580to. Il existe déjà des service pour le grand public comme Amazon Glacier qui utilise cette technologie il me semble.

avatar Sillage | 

« Même si c'est un marché en perte de vitesse »

Est-ce vraiment en perte de vitesse pour de telles capacités ?

Personne n’installe un disque de 16 ou même 20 To dans son PC. C’est pour des NAS ou autre systèmes de stockage de masse.

Il me semble que le coût au Téra et factoriser la maintenance entre aussi en ligne de compte.

Par curiosité, dans ces domaines, et ce à quoi ces gros disques s’orientent, est-ce vraiment en perte de vitesse ?

avatar CorbeilleNews | 

@Sillage

Pas tant que cela, où croyez vous que sont stockées toutes les données des différents cloud ou données des comptes de sessions utilisateurs des active directory ? 😉

avatar Sillage | 

@CorbeilleNews

Ben justement. Donc l’article se trompe en parlant de marché en perte de vitesse.
C’est bien ce à quoi je pensais.

avatar MarcMame | 

@Sillage

"Ben justement. Donc l’article se trompe en parlant de marché en perte de vitesse."

—————-
Objectivement c’est le cas.
La pente est douce mais elle est belle et bien descendante.
Ce n’est qu’une histoire de temps et de coût.

avatar Pierre Dandumont | 
Non, je ne me trompe pas. Les résultats des sociétés sont éloquents. Le marché des serveur et du cloud est en hausse, le marché globale en nette baisse.
avatar Sillage | 

@Pierre Dandumont

Les cloud, ils stockent leurs données sur quoi ?

Les SSD représentent un coût énorme en comparaison.

Je pense bien que les HDD sont en perte de vitesse pour les particuliers surtout, et en entreprise aussi pour les stations de travails.

Mais les serveurs, même si les entreprises travaillent avec le cloud, les données sont stockées quelque part. Elles le sont sur quels supports ?

Au prix des clouds, je me demande comment ils peuvent assurer sur du SSD.

Ce n’est pas une contradiction, mais une curiosité. Car j’avoue qu’en voyant le rapport capacité/prix, cette baisse est surprenante.
He parle des capacités de malades, pas d’un disque de 2To…

avatar CorbeilleNews | 

Non 28 000 Go et pas 28 To voyons

Sérieux a quoi servent les unités si c’est pour utiliser des unités différentes pour des valeurs aussi proches !!! D’autant que ce n’est pas la première fois …

Et pourquoi pas donner mes valeurs en octets ou en bits tant qu’on y est, ça sera encore plus impressionnant non ? 🤷‍♂️

avatar oomu | 

@CorbeilleNews

Le Mont Blanc fait 4 800 mètres, c'est fou non ?! c'est énorme! !!

Allez je file, je vais à la plage en vélo, c'est à peine à 4km, c'est rien.

avatar CorbeilleNews | 

@oomu

Meuh non 4807m

Alors le oomu le vendredi il manque de précision

😉

avatar heliopolis | 

A la dernière mesure réalisée il y a deux semaine il est même à 4805, 59 m.

avatar CorbeilleNews | 

@heliopolis

Impressionnant cette précision ! Quelle technique utilise t-on pour cela ?

avatar Pierre Dandumont | 
C'est juste un clin d'oeil dans un titre pour ceux qui ont connu les disques durs de 1 Go (et même ceux de 20 Mo)
avatar Sillage | 

@Pierre Dandumont

Je l’ai compris comme quoi le facteur était de 1024 et pas 1000, donc 28 To n’est pas égal à 28000 Go, mais 28672 Go.

avatar Pierre Dandumont | 

Non. Le système international est très clair sur ce point : 1 To, c'est 1 000 Go. Apple suit cette norme d'ailleurs. On peut aussi compter en Tio et Gio (ce que font généralement les distributions GNU/Linux) ou - de fait - 1 Tio vaut 1 024 Gio.

Après, Microsoft se trompe, du coup l'erreur est courante.

avatar Sillage | 

@Pierre Dandumont

Je n’avais jamais vu cette notion de Mio, Tio avant.

Il est vrai qu’il avait toujours été surprenant de voir la taille réelle par rapport à celle affichée/vendue.

Pendant mes études, on avait démontré d’où venait le ds tout 1024 justement.
Il est vrai que Giga, Mega, kilo, etc…, définissent de la base 10. Et dans le fond, un octet est 8 bits.

Donc quand on parle de kilo-octet, on peut facilement se tromper car l’octet lui-même nest pas basé sur la base 10.

Bref, j’ai fait une petite recherche, et comme j’ai fait mes études avant 1998, normal que les Tio, Mio, etc… et m’étaient pas familier. À lire :

[from Bing GPT-4]

L’unité Tio, ainsi que les autres unités en bioctet, a été introduite en 1998 par la Commission électrotechnique internationale (CEI) pour éviter la confusion entre les préfixes du système international d’unités (SI) et ceux du système binaire1. Avant cela, les unités en octet étaient souvent utilisées avec les préfixes du SI, mais en leur donnant une signification binaire. Par exemple, un kilo-octet (ko) pouvait désigner soit 1000 octets, soit 1024 octets2. La CEI a donc proposé d’utiliser les préfixes en bioctet pour les unités binaires, et de réserver les préfixes du SI pour les unités décimales. Ainsi, un kibioctet (Kio) vaut toujours 1024 octets, tandis qu’un kilo-octet (ko) vaut toujours 1000 octets1.
Cependant, l’usage des unités en bioctet n’est pas encore généralisé, et on trouve encore souvent des unités en octet avec des préfixes du SI utilisés de façon ambiguë. Par exemple, certains fabricants de disques durs indiquent la capacité de leurs produits en téraoctets (To), mais en utilisant le sens binaire de 2^40 octets, ce qui peut induire en erreur les consommateurs3. Il est donc recommandé de vérifier la définition des unités utilisées dans chaque contexte, et de préférer les unités en bioctet pour exprimer les quantités d’information numérique en base 2.

avatar claude72 | 

@Sillage
"Par exemple, un kilo-octet (ko) pouvait désigner soit 1000 octets, soit 1024 octets."

En fait non :
- le symbole du préfixe multiplicateur "kilo" écrit avec un "k" minuscule vaut mille, donc 1 km = 1000 mètres et 1 kg = 1000 grammes
- et le "K" majuscule est réservé aux octets et vaut 1024 octets, donc 1 Ko = 1024 octets.
(et 1 Km et 1 Kg sont des fautes d'orthotypographie)

Avec le kilo c'était clair et bien différencié... mais quand les capacités ont augmenté et qu'il a fallut les exprimer en méga c'est devenu le bazar car le symbole du méga est déja un "M" majuscule et le "m" minuscule est le symbole du préfixe diviseur "milli" (et du mètre), donc il n'était plus possible de distinguer les mégas "standard" valant 1000x1000 des méga-octets valant 1024x1024 par une simple différence minuscule/majuscule... (idem ensuite pour giga et téra, puisque tous les préfixes multiplicateurs au-dessus du kilo ont un symbole en majuscule), d'où la normalisation de 1998.

Cette confusion a permis notamment aux fabriquants de disques-durs d'arnaquer tout le monde en vendant des méga-octets de 1000000 octets et non pas de 1048576 octets, et la normalisation de 1998 a, accessoirement, légalisé l'arnaque.

"Ainsi, un kibioctet (Kio) vaut toujours 1024 octets, tandis qu’un kilo-octet (ko) vaut toujours 1000 octets."
Et un Ko vaut toujours 1024 octets.

avatar Swiftboy67 | 

@Pierre Dandumont

Tout à fait!!
Avec des marques comme Fujitsu, Conner, Quantum, Micropolis, en plus des Seagate, Maxtor et autre WD.
Mon premier HDD un segate SCSI de 157 Mo…
Sans parler des disques avec interface ESDI , RLL, MFM

avatar Moebius13 | 

Le but de ce type de HDD c’est de se monter un NAS et d’avoir son propre serveur et son propre Cloud !
Personnellement un seul suffirait largement à stocker tout ce que j’ai, photos et vidéos incluses.

Et je préfère me reposer sur ICloud et One Drive, en cas de pépin ils ont des systèmes de redondances (et oui je sais qu’on peut configurer ses HDD en raid pour que l’un soit un back-up de l’autre).

Disons que quand tu as la fibre avec 5Gbps en down et plus de 1Gbps en up, à part si tu n’as pas confiance dans les géants du Cloud, y’a pas un intérêt énorme à se monter ça pour stocker quelques fichiers, des photos et des vidéos.

avatar Sillage | 

@Moebius13

Bah, tout le monde n’a pas des débits de malade, et pas tout le monde ne stocke pas seulement que quelques fichiers, photos et vidéos.

Un seul ne suffirait pas chez moi. Seulement un NAS avec 8 baies, 5 occupées avec des disques de 16To en RAID 5.

Et mon vieux NAS en backup du NAS principal.

Rien n’empêche d’utiliser un cloud. Et ce serait même conseillé à moins d’avoir accès à un autre lieu de stockage. Simplement pour une redondance. Même les cloud peuvent avoir un problème. Stocker dans le cloud est un seul endroit. Single point of failure.

Ces disques ne s’adressent pas vraiment à des particuliers qui n’ont que quelques fichiers photos et vidéos. Et pour qu’ils sortent un tel disque, c’est qu’il y a un marché. Je ne serai probablement jamais client de ce dernier. Ou du moins pas tout de suite. Et ceci malgré mon installation.

avatar hervemac | 

Au final c’est juste à utiliser dans un NAS avec un backup à côté. Car bon, si on l’utilise seul et que le disque vient à lâcher, perdre 24To de données, ça doit bien faire verser une larme.

avatar lecorse | 

tout dépend de l’utilisation de chacun !

Si je prends mon cas, j’ai deux NAS achetés au fil des ans. Les deux sont « pleins », il y en a un troisième pour la société de ma femme.

Avec de telle capacité, rien ne m’empêche de monter un plus gros, avec une segmentation pro/perso, en raid, vendre les plus anciens et monter un serveur cloud qui tienne la route vu que j’ai un débit acceptable chez moi et dans les bureaux de ma femme.

Exit les soucis de RGPD and Co que lui pose le stockage chez les uns et les autres (professionnels réglementés) et pour les sauvegardes régulières, soit du DD externe en deux exemplaires sur deux sites, soit un espace cloud cripté par exemple.

Ça engendre par contre le gestion de la protection des données en ligne, ce que font bien mieux les monstres de la tech que je ne pourrais le faire moi même, certes… 🤔

avatar MarcMame | 

@lecorse

"Si je prends mon cas, j’ai deux NAS achetés au fil des ans. Les deux sont « pleins », il y en a un troisième pour la société de ma femme."

———
Rien ne t’empêche de changer les disques et d’augmenter énormément la capacité.

avatar DG33 | 

@lecorse

En quoi ça l’exonèrerait du RGPD ?

avatar lecorse | 

@DG33

ça ne l’exonère en rien, mais bien au contraire, ça lui permettrait de la respecter, car dans son métier, normalement, elle doit conserver les données de ses clients dans ses locaux, ou plus exactement, certaines données clients ne doivent pas sortir de ses locaux (pièces d’identités, pièces fiscales par exemples).

avatar coink | 

Les gros vendeurs de solution de stockage sont en train de supprimer les disques à plateaux de leurs gammes.
On a les systèmes ssd pcie en puce SLC pour la performance, et les ssd sata en pucle qlc pour le capacitif. (15To par disque en standard)

CONNEXION UTILISATEUR