Il n’est pas rare de devoir jongler entre plusieurs claviers, ne serait-ce que pour passer d’une langue latine à une asiatique, ou pour utiliser un logiciel spécifique. Avec le clavier Nemeio, il ne sera plus nécessaire de s’encombrer de plusieurs périphériques de saisie : la configuration des touches de ce clavier peut être modifiée comme qui rigole.
Sous les touches mécaniques du clavier Nemeio, se trouve un écran e-paper, comme celui des liseuses. Il est possible de modifier l’apparence de chacune des 81 touches pour une personnalisation aux petits oignons, en fonction de ses besoins et des logiciels utilisés. Peu importe son mapping de prédilection (azerty, qwerty, Bépo, japonais, mandarin…) et les raccourcis indispensables à sa productivité, ce périphérique devrait pouvoir s’adapter sans aucun problème.
Voilà un produit qui pourrait être très utile aux traducteurs, mais aussi aux professionnels de l’image, de la vidéo et de l’audio dont les logiciels s’interfacent avec des claviers spéciaux. En termes d’accessibilité aussi, cet appareil est intéressant : l’affichage des touches peut en effet être agrandi autant que désiré.
Ce clavier Bluetooth, équipé d’un port USB-C et d’un port USB-A, comprend aussi des boutons pour basculer d’un profil à un autre ainsi que pour régler la luminosité du rétro-éclairage. La batterie intégrée promet une grande autonomie, mais on n’en connait pas la capacité. Sa taille est de 304 x 179 x 11 mm, pour un poids de 600 grammes (il est conçu en métal brossé).
Cet appareil est de conception française. Nemeio est en effet une marque intégrée au groupe LDLC, qui a fait chauffer la matière grise de son service R&D — ce labo compte une dizaine de têtes bien faites (deux brevets ont été déposés pour protéger la technologie à l’œuvre dans ce produit). Pour le moment, l’heure est à la présentation du clavier, dont la production n’a pas encore débuté : on ne sait pas encore son prix ni sa disponibilité.
Le principe d’un clavier aux touches personnalisables n’est pas nouveau. Les plus anciens se rappellent sans doute du clavier Optimus dont chacune des touches intégrait un écran OLED. Plus près de nous, l’idée a été reprise par Elgato Gaming pour son clavier gaming Stream Deck (une version à 6 touches a fait son apparition depuis).
On prête aussi à Apple de l’ambition dans le domaine des claviers à encre électronique. En 2016, le constructeur californien se serait ainsi intéressé à la start-up Sonder Design soutenue par Foxconn. Cette jeune pousse a développé un clavier qui ressemble beaucoup au modèle de Nemeio.