Surface Book : prise en main du portable qu'Apple ne veut pas faire

Florian Innocente |

À l’automne 2014, Apple douchait à nouveau les espoirs de ceux qui sur Mac rêvent d'un écran tactile comme en ont des PC. Afin de prolonger sur son MacBook ou son iMac l’expérience utilisateur procurée par iOS. Craig Federighi, le patron du logiciel chez Apple, expliquait que ce n’était pas faute d’avoir testé ce mode d’interaction en interne, mais il ne convainc pas. Sur les portables, l'effort est dirigé vers le trackpad, avec la génération "Force Touch" apparue début 2015.

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Chez son adversaire historique on pense l’exact inverse, au point d’avoir adapté Windows à cet usage depuis la version 8. L'accueil a été mitigé. Microsoft a revu sa copie mais il n’a pas abandonné l'idée de faire du tactile un moyen pour agir sur un portable. Le meilleur exemple aujourd'hui est son Surface Book (« l'ordinateur ultime »), un hybride 2 en 1 dont la vente a démarré il y a quelques semaines en France. Il s'agit du premier portable PC de Microsoft qui s'en tenait précédemment à ses Surface.

Panos Panay, vice-president for Surface Computing

Autant les Surface sont en premier lieu des tablettes auxquelles on peut adjoindre un clavier d’appoint, autant le Surface Book est d’abord un portable, équipé en tant que tel, avec tout ce qu’il faut de processeur, de RAM, de SSD, et d’un couple clavier et trackpad taillés pour de longues séances de travail.

La capacité du Surface Book à voir son écran détaché pour servir de tablette peut même complètement échapper au profane. Rien ne laisse supposer que c'est possible. L'ordinateur semble être d'un seul tenant, comme bien d’autres hybrides aux écrans capables de toutes les contorsions. Sauf celle de s’émanciper de leur clavier.

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Lorsqu’il dévoilait son prototype auprès de quelques privilégiés, Panos Panay, le responsable des produits Surface, se gardait de parler tout de suite de cette fonction. Il allait jusqu’à désactiver le bouton qui détache l'écran pour montrer le Surface Book sous l’angle d’un portable PC. Le discours commercial de Microsoft est précisément articulé autour de cet usage premier, celui d’un ordinateur portable doté d’une certaine polyvalence avec son écran amovible et son stylet (qui n’est pas en option comme chez d’autres…).

Entre un Microsoft qui se met à fabriquer un portable tactile à stylet qui ne jure aucunement à côté d’un MacBook Pro, et Apple qui découvre les vertus d’un stylet pour ses tablettes, chacun donne l’impression de faire un pas vers l’autre. En apparence seulement. On reste loin d'une convergence de vues. Microsoft a Windows 10, Apple a OS X et iOS.

Après une poignée de jours passés avec ce Surface Book, il ne s’agissait pas de le décortiquer sous l’angle de ses performances et de le confronter avec ses pairs du monde Windows, les sites spécialisés PC s’en sont chargés avec moult détails (lire aussi Le Surface Book est-il vraiment deux fois plus puissant que le MacBook Pro ?). Mais plutôt, se demander si Apple ne nous privait pas d’un portable-tablette à l’expérience utilisateur plus intéressante que celle qu’elle nous impose, en refusant la fusion d’iOS et d’OS X. Deux systèmes qui partagent beaucoup de points communs en interne, qui sont reliés par quelques passerelles de communication mais où l’interface et le fonctionnement demeurent fondamentalement différents. Un OS X transformé pour un portable et un iMac tactiles serait certainement différent de Windows 10, mais qu’importe. Le premier est une chimère, le second existe.

Belle machine

Au premier contact le Surface Book ne laisse pas indifférent. Avec ses accessoires, ses consoles, puis ses tablettes (et dans une moindre mesure ses téléphones) Microsoft a maintes fois prouvé qu’il savait s’y prendre pour fabriquer du matériel, et pas du mauvais. Le Surface Book est un très beau portable dont la qualité de fabrication et les finitions ne suscitent aucune inquiétude particulière. Si son design est original il n'est pas tape à l'oeil pour autant.

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Son châssis et son clavier uniformément gris clair rappellent les MacBook Pro “aluminium”, ceux d’avant 2008 et le passage à la génération “unibody” où les touches sont devenues noires (avec l'avantage de rendre le rétroéclairage des touches plus franc que sur celles du Surface Book). Apple aime l’aluminium, Microsoft préfère l’alliage de magnésium. Il est moins froid au toucher, moins métallique, il fait peut-être un petit peu plus plastique mais les deux sont impeccables.

En configuration écran inversé à droite — 
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Le clavier est aussi confortable que ceux des MacBook Pro. Peut-être les touches sont-elles un soupçon moins fermes, c’est assez subjectif. Le trackpad protégé de verre est d’une bonne taille, toutefois Apple garde encore et toujours l’avantage. Parce que ses trackpads "Force Touch" sont “cliquables” partout sur leur surface et parce que celui du Surface Book a parfois tendance à marquer le pas dans les déplacements. C’est surtout visible lors des cliquer-déplacer (pouce en pression et index en mouvement) où le curseur ne suit pas toujours aussi précisément le déplacement. Peut-être est-ce une question d’habitude mais cela nous a gêné à de nombreuses reprises.

L'iPad Pro 12,9" posé sur le Surface Book — Cliquer pour agrandir

Stylet inclus

Bonus appréciable, le stylet Surface Pen est fourni et on peut l'aimanter sur un côté de l’écran. Un stylet avec une gomme qui se double d’un rôle de bouton multifonctions. Une pression dessus ouvre OneNote et crée une note rapide. Une double pression propose de capturer tout ou partie de l’écran et de l’envoyer aussitôt dans OneNote. Une pression prolongée active Cortana. Un autre bouton sur le cylindre permet de déplacer, avec la pointe, une feuille sur laquelle on dessine.

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Est-ce que ce stylet vaut le Pencil d’Apple ? Difficile à dire pour le dessinateur très amateur que je suis, disons que pour beaucoup il remplira parfaitement son rôle pour des crayonnés, des croquis, des esquisses (même aux traits fins) et évidemment la saisie de notes.

Sur l’écriture manuscrite, la différence par contre sautait aux yeux. En écrivant un texte sur un iPad Pro puis sur l'écran du Surface Book (en alternant une phrase sur l’un et la même sur l’autre), je retrouvais exactement mon style d’écriture sur l’iPad alors que le texte semblait avoir été écrit par un autre sur le Surface Book.

Ecriture dans One Note avec le Pencil sur l'iPad Pro — Cliquer pour agrandir
Dans OneNote avec le Surface Pen sur Surface Book — Cliquer pour agrandir
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On peut aussi utiliser ce stylet partout dans l’interface de Windows, mais l’intérêt nous a paru assez mince ou anecdotique, Il est plus naturel et rapide d’utiliser l’index, mais on y reviendra. Quoi qu’il en soit, lorsque le portable est utilisé dans son format carnet ou comme petite table à dessin, la présence de ce stylet est appréciable.

Une charnière façon chenille

Plus que tout c’est la fameuse charnière du Surface Book — dite “Dynamic Fulcrum Hinge” — qui épate. Dépliée et au repos elle donne l’impression de faire partie intégrante du châssis, de n’être que son prolongement vers l’écran.

Avec un MacBook Pro 13" Retina — Cliquer pour agrandir
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Et puis la magie opère lorsqu’on ferme ou ouvre l’écran. Cet élément d’apparence rigide se plie et se déplie comme le feraient les chenilles d’un char.
Il faut tenir le portable d’une main lorsqu’on ouvre l'écran (l'aimant de fermeture est assez fort) mais le mouvement de la charnière n’en est pas moins souple et fluide. Notez que l’écran ne pourra s’ouvrir aussi loin que celui d’un MacBook Pro 13" mais l’angle maximal reste satisfaisant.

MacBook Pro 13" et Surface Book ouverts au maximum — Cliquer pour agrandir

Cette très belle réalisation technique, dont le dessin fut inspiré par le dos d’un livre, a comme conséquence de proposer un portable dont l’écran ne peut se refermer totalement à plat sur le clavier. Il y a un jour important qui est visible latéralement. Est-ce un défaut ? Malgré toute l’admiration que l’on peut nourrir pour cette réalisation, elle participe à épaissir le portable et c’est la porte ouverte à toutes les poussières.

Avec l'iPad Pro 12,9" — Cliquer pour agrandir

C’est en tout cas surprenant à voir et à manipuler. Le seul avantage que l’on voit de prime abord à cette forme arrondie est d’améliorer le transport du portable dans le creux de la main. C’est peut-être un peu léger comme valeur ajoutée…

Ce design de charnière a néanmoins une autre justification que celle de démontrer l’habileté des ingénieurs de Microsoft. La profondeur de cette charnière, lorsqu’elle est déroulée, a pour effet de déplacer le centre de gravité du portable. Sans quoi il pourrait plus facilement basculer en arrière. La partie clavier est plus lourde (850 grammes) mais l’écran de 13,5“ pèse tout de même 720 grammes, c’est pile le poids du plus lourd des iPad Pro 12,9” !

Il n'y a rien d'étonnant à cela, l’écran PixelSense du Surface Book contient presque toute l’intelligence matérielle de ce produit. Outre la dalle, il renferme une grande carte-mère, l’une des deux batteries du Surface Book, l’un des deux processeurs graphiques (un Intel HD Graphics 520, le clavier contenant pour sa part la GeForce GM108), deux hauts-parleurs, la RAM, le SSD et le mécanisme d’attache.

La partie écran seulement du Surface Book démontée, via iFixit — Cliquer pour agrandir

Cela donne une machine parfaitement stable sur une table mais un peu moins lorsqu’elle est posée sur les genoux. C’est infiniment mieux qu’avec une Surface (ou que n’importe quel iPad avec son clavier) mais cela reste moins bien qu’avec un portable traditionnel où les écrans ne pèsent pour ainsi dire rien du tout. Là, il faut toujours maintenir une petite pression sur le repose-poignets tout en tapant au clavier pour contrebalancer l’envie du Surface Book de basculer vers l’arrière. Heureusement, si cette stabilité n’est pas optimale, ce n’est pas au point de risquer de voir le portable basculer à tout bout de champ.

Est-ce que cette charnière survivra à cette génération de Surface Book ou à la prochaine ? Prenons le pari que non. On a déjà vu des design audacieux de ce type, comme le pied articulé de l’iMac G4 “Tournesol”. C’était là aussi une petite merveille d’ingénierie. Mais elle n’a vécu que deux ans, avant d’être remplacée par un pied plus classique, plus simple et moins coûteux à réparer.

Écran détachable

L’autre petite surprise de ce Surface Book est le système d’attache de son écran, basé sur l'emploi d'un câble fabriqué en Nitinol (nickel-titane) qui lui confère des propriétés de mémoire de forme et une grande élasticité. Une impulsion électrique fournie par le Surface Book va contracter ce câble (photo) qui va agir sur les pinces qui retiennent l’écran et provoquer le déverrouillage. Une fois l’impulsion électrique stoppée, le petit fil reprend sa longueur initiale et le verrouillage se réactive.

Une fois l'écran détaché le clavier n'est plus d'aucune utilité — Cliquer pour agrandir

Ce verrou fonctionne avec la machine allumée comme éteinte, mais il faut un minimum de charge dans la batterie. En deçà de 10% de charge (et a fortiori si elle est complètement épuisée) il est impossible de détacher l’écran. Il faudra remettre le portable sur le courant et attendre de dépasser ce seuil.

Plus assez de batterie pour détacher l'écran

Pour détacher l’écran, pas de précipitation. Il faut appuyer sur une touche dédiée du clavier pendant une grosse seconde (ou sur une icône à l’écran), sa diode s’allume en rouge, puis en vert au bout de 2 à 4 secondes (ça dépend) avec en même temps la simulation d’un bruit mécanique et une notification à l’écran. On peut alors détacher l’écran (on le repositionne sans autre forme de procès). L’image peut passer subrepticement au noir le temps de la manœuvre et du changement de puce graphique. Mais tout dépend si celle de l’écran était déjà en fonction. Ce rituel obligatoire peut être un brin fastidieux parfois lorsqu’on s’apprêtait à ôter l’écran sans réfléchir.

Quelques bugs

Sur un plan mécanique ça marche mais sur un plan logiciel il y a encore des bugs alors que ce portable est en vente depuis quelques mois. Précisons que nous avons réinitialisé Windows à la réception du portable et installé toutes les mises à jour proposées pour repartir sur une machine propre. Au moment de repositionner l’écran il est arrivé que celui-ci vire au bleu. Une autre fois c'était au bleu avec motifs. Ou encore que tout soit bloqué dans Windows tandis que l’on entendait un grésillement fort et ininterrompu dans l'écran jusqu’à ce qu’on force le portable à redémarrer.

Après avoir attaché l'écran… — Cliquer pour agrandir

Ces bugs ne sont apparus qu’une fois chacun mais nous n’avons utilisé ce portable que l’équivalent de 3 ou 4 jours. Bien plus fréquent fut le problème avec la fonction “Windows Hello”, qui reconnaît votre visage pour ouvrir votre session. Après le boot, le portable indique qu’il attend que la webcam finisse de se mettre en marche (ce sera en vain). Par contre, lorsque ça marche, ça marche vite et très bien (même en pénombre). Au point que l’on aimerait beaucoup avoir la même chose dans OS X.

La mise sous tension ne se fera jamais…

Une fois l’écran détaché on peut le repositionner à l’envers, face à son interlocuteur. On utilisera alors le Surface Book en mode “tente” pour des présentations par exemple, ou pour regarder un film en se servant du clavier comme support arrière et contrepoids. Enfin, sans connexion physique à l’écran, la partie clavier ne sert plus à rien.

Le Surface Book en disposition "tente", avec écran retourné et clavier à l'intérieur — Cliquer pour agrandir

Le portable devient tablette

L’écran pris tout seul est aussi autonome que peut l’être un iPad. Il s’allège sur un plan fonctionnel en perdant les deux ports USB 3, le logement de carte SD (plein format) ainsi que la sortie DisplayPort, tous restés sur le clavier. Cet écran-tablette a le bouton de mise en marche, ceux de réglage du volume, deux minces haut-parleurs astucieusement logés dans la bordure de l'écran face à l'utilisateur, ainsi qu’une webcam frontale et une autre à l’arrière.

La partie tablette a aussi sa propre prise de recharge pour ne pas dépendre de celle du clavier. C’est l’écran également qui possède la prise casque. Logique puisqu'elle doit pouvoir servir avec la tablette seule. Mais c'est tout sauf pratique en mode portable puisque le câble est tout en haut dans le coin droit de l'écran, du coup on a le fil qui passe par dessus la main droite pendant la frappe. Ou alors il faut un câble plus long que la moyenne.

Des écouteurs d'iPhone au câble trop court pour que ce soit commode de les brancher à la sortie audio placée dans l'écran — Cliquer pour agrandir

Enfin, cette tablette est entourée de grilles pour la ventilation. De temps à autre seulement, le ventilateur s’est manifesté, même pour des activités assez légères. Une étrangeté lorsqu’on a l’habitude d’un iPad mais on a ici un vrai petit PC sous verre.

A défaut d'une batterie de tests de performances, nous avons essayé de voir ce que pouvait donner l’autonomie dans quelques cas de figure classiques. Le bilan est en demi-teinte. Il faut rappeler que l’écran a sa batterie (2 387 mAh) et le clavier a la sienne aussi (6 800 mAh). Sur un iPad Pro 12,9" elle est de 10 307 mAh. Toutes les deux sont affichées dans un panneau d’information et travaillent de concert. Microsoft annonce 12h en lecture vidéo pour l’ensemble avec le Wi-Fi actif mais non sollicité.

En prenant la tablette seule, celle-ci a tenu très exactement 3h en lecture d’un film sur Netflix avec la connexion Wi-Fi. Slack et Courrier tournaient en tâche de fond mais sans grande activité.

Avec le portable sur ses deux batteries, nous avons tenu 5h 45 mn dont 1h 30 mn de film sur Netflix suivi d’une utilisation banale de relève de mail, rédaction de cet article, consultation de sites web (pas de logiciel lourd ni de jeux) et avec une luminosité de l’écran aux 2/3.

Enfin, en se bornant à un travail de rédaction et de consultation de sites, le Surface Book a résisté 7h30.

Dans ce dernier cas, on est dans les eaux de ce que propose un MacBook Pro 13" Core i7 testé l’an dernier. Tout cela donne un bilan sans mauvaise surprise particulière pour un portable de ce niveau mais c'est décevant pour la tablette. Gageons qu’en utilisant celle-ci comme un gros bloc note on obtiendra plus d'autonomie.

Le Surface Book comme portable

Microsoft l’a dit et répété, cet appareil est d’abord un portable où l’écran détachable est un bonus. Mais un portable de cette nature a forcément un pied de l’autre côté de la frontière qui le sépare d’une tablette.

Est-ce qu’Apple prive ses MacBook/Pro d’une valeur ajoutée en refusant de céder à la mode du tactile ? Il est difficile de répondre par un oui ou non définitif, on est dans une zone un peu grise. Tout dépend de la manière dont est réalisée cette intégration du tactile dans l’interface. Microsoft offre sa solution mais elle reste imparfaite.

Avec un MacBook Pro 13" Retina — Cliquer pour agrandir

À plusieurs reprises il était assez pratique de tendre l’index pour toucher un bouton, taper sur une tuile, faire défiler un bout de page ou positionner les fenêtres dans l’équivalent du Split View d’Apple. C’est plus rapide que de revenir sur le trackpad ou que d’utiliser un raccourci clavier. Du moins parce qu’on se trouve sur un portable avec un écran très proche des mains. Ce serait une autre paire de manches avec l’écran d’un PC de bureau où il faut bien plus tendre le bras, et plus haut.

Mais tout aussi souvent, l’expérience s’avère frustrante, parce qu’on va louper l’élément que l’on voulait toucher. Qu'on sera obligé de s’y reprendre à deux voire trois fois, ou parce que l’interface est trop dense et ses éléments relativement petits pour être correctement manipulés. La haute définition de l’écran du Surface Book a sa part de responsabilité (mais on ne va pas se plaindre d’avoir ce magnifique écran…). Et appuyer sur l’écran le fait toujours rebondir un peu. C’est de l’ordre du détail mais une tablette oppose toujours une surface ferme sous le contact.

Par conséquent, l’expérience - pour peu que l’on puisse en juger sur le temps qui nous a été imparti - n’est pas désagréable, mais elle manque de constance. Un moment ce sera très sympa de manœuvrer au doigt, le moment d’après la même tâche se révèlera plus laborieuse. On n’a toujours pas une interface optimisée à cet usage hybride. Elle privilégie le trackpad ou la souris sans se priver d’être utilisable occasionnellement avec le doigt. Mais à tout faire on ne fait pas tout d'une manière idéale.

Dans le cas de ce Surface Book comme d’autres portables de ce style, l’écran tactile s’avère un plus mais pas encore une nécessité. On ne souffre pas de revenir sur son MacBook Pro à l'écran passif. De la même manière que chez Apple, les trackpad Force Touch des MacBook Pro et MacBook Retina n’ont pas encore démontré, plus d’un an après leur sortie, leur absolue nécessité.

Si l’on met de côté ce débat sur l’intérêt de l’écran tactile et sur le design singulier du produit, le Surface Book nous a paru une bonne machine dans son rôle de portable à tout faire. L’écran est très bon, le moteur aussi (un Core i7 Skylake à 2,6 GHz) et le SSD NVMe signé Samsung est aussi véloce que peut l’être un tel support de stockage. À 2 800 € on nage dans les eaux d’un MacBook Pro 15" haut de gamme (qui sera bien mieux loti sur ses cartes graphiques). Mais ce sont deux machines aux philosophies très différentes. Sans même parler de son prix, la proposition de Microsoft semble viser une niche d’utilisateurs. Elle a quelques airs d’une démonstration technique qui ira peut-être en s’assagissant au fil de ses prochaines versions.

Le Surface Book comme tablette

Bon portable, le Surface Book nous a déçu dans sa partie tablette. Dans une interview en octobre, Panos Panay estimait que les gens l’utiliseraient à 80% ce produit sa configuration portable. D’ailleurs, Panay ne parlait pas d’une "tablette" pour l’écran mais d’un “Clipboard” pour « écrire, apprendre, lire », et d’ajouter « Vous voulez être plus productif ? Alors attachez-le sur sa base et allez-y… Ca va prendre du temps aux gens pour se faire à cette idée, mais c’est le scénario d’utilisation sur lequel nous sommes partis ».

Mode Tablette - Cliquer pour agrandir
Mode standard — Cliquer pour agrandir

C’est le même sentiment qui prévaut après nos quelques jours d’utilisation. On a affaire à un portable au sens traditionnel du terme. La tablette ayant une utilité plus annecdotique. C'est embêtant, si l’on considère que certains choix contestables de ce design - son impossibilité à se refermer complètement — résultent justement de la présence de cette “lourde” tablette détachable.

L’autonomie de cet écran n’est pas extraordinaire et son emploi de manière autonome s'avère déroutant lorsqu’on a l’habitude d’un iPad, mètre étalon des tablettes.

En détachant l’écran on passe automatiquement en “Mode tablette” (on peut aussi forcer Windows à rester dans son interface standard). Le menu démarrer se transforme en un bloc de tuiles au centre de l’écran, la barre des tâches se simplifie (là encore on peut rester sur la présentation normale avec toutes les icônes d’applications). Mais c'est surtout la gestion des fenêtres qui interpelle. Plus question d’avoir de multiples fenêtres superposées à l’écran, c’est une seule ou bien deux maximum côte à côte (à la Split View).

Mode tablette avec la séparation entre les deux pages plus facile à attraper et un repère bleu contre la page active — Cliquer pour agrandir
La même image en mode standard — Cliquer pour agrandir

Mais tout dépend de l’orientation choisie. En paysage on peut avoir l’équivalent de Split View avec un écran occupé par deux fenêtres aux largeurs ajustables. Tournez l’écran en portrait… et il ne se passe rien. Les fenêtres restent en paysage, sauf à fermer l’une d'elles. Celle qui reste occupera alors tout l’écran en portrait.

On peut néanmoins ruser : quitter le Mode tablette, afficher deux fenêtres en portrait et réactiver ensuite le Mode tablette. Les deux fenêtres resteront alors verticalement à l’écran. Mais si l’on tourne la tablette en paysage l’affichage à nouveau ne suit pas. Même chose si l’on saisit la tablette cul par-dessus tête, il n’y a pas de rotation de l’écran à 180 degrés tant que deux fenêtres sont ouvertes en même temps. Bref, on se retrouve à devoir réfléchir comment tenir sa tablette.

Le format 3:2 surprend également. L’écran est un peu plus haut que celui d’un iPad Pro, avec des bordures plus minces sur les côtés. La tablette de Microsoft comme celle d'Apple sont encombrantes et parfois l’absence d’un pied intégré (à la manière des Surface) se fait cruellement sentir. Au moins, la tablette de Microsoft peut-elle compter sur le clavier qui servira de support très efficace et polyvalent dans ses positions possibles. À l’inverse le duo iPad Pro et Smart Keyboard d’Apple ne nous a pas du tout convaincus.

Ce format plus en longueur de l'écran est appréciable pour des pages web, un peu moins pour les films qui se parent de bandes noires. Mais tout cela est peut-être aussi une question d’habitude. L’écran PixelSense de 3 000 x 2 000 du Surface Book est très plaisant pour les yeux et ses haut-parleurs sont tout à fait suffisants pour se faire un film. Un grief tout de même, il gagnerait à être moins réfléchissant.

La solution idéale n'existe pas (encore)

Si l’on a critiqué les choix de Microsoft qui essaie de tout faire avec un seul et même système, on n’oublie pas qu’Apple a aussi ses problèmes. Avec des iPad de plus en plus puissants, aux écrans de plus en plus grands, même les plus zélés défenseurs d’iOS admettent qu’une évolution drastique s’impose pour lui donner des attributs propres aux OS des PC.

Si l’on oublie un instant ses bugs (qui détonnent à ce stade de la commercialisation de ce produit), le Surface Book est une machine diablement intéressante qui tente de concilier deux univers. Y réussit-il ? On se risque à répondre par la négative.

Parce que le volet tablette nous est apparu moins bien abouti que le volet portable. Aux tarifs qui sont les siens on attend du Surface Book un meilleur équilibre entre ses deux grandes fonctions. Si la tablette n’est là que comme appoint — comme le suggère Microsoft — alors pourquoi toute une partie du produit en dépend-elle ? Pourquoi courir le risque de provoquer des frustrations en ajoutant une fonction qui n'est pas essentielle ?

Chez Microsoft comme chez Apple, le problème est d’ordre logiciel, pas matériel. En attendant la prochaine grande révolution dans les usages qui exigera un nouveau bond des performances, les matériels actuels ne sont pas limitants. Ils sont plutôt freinés ou gênés par leurs systèmes d'exploitations et les orientations décidées par leurs concepteurs.

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Tout l’art pour Apple est d’arriver à faire évoluer iOS sans y transférer toute la complexité d’OS X. Pour Microsoft, il s’agit de réaliser un système protéiforme qui n’oblige pas l’utilisateur à raisonner constamment en termes de “modes”, mode tablette, mode portable, etc… Les différences d’utilisation d'un mode à l'autre sont parfois subtiles mais bien réelles et peuvent être agaçantes. En définitive, pour Microsoft, la tâche est certainement plus ardue que pour Apple. Ce Surface Book en est la démonstration. Une belle machine mais dont la polyvalence pose plus de problèmes qu'elle n'apporte de solutions.

NB : Le Surface Book existe en quatre configurations, avec un choix de Core i5 ou i7, d’une présence ou non du second processeur graphique GeForce et d’un assortiment de capacités RAM (8 ou 16 Go) et stockage (128, 256 et 512 Go). Le moins cher est vendu maintenant à 1 567 € et notre modèle de test toutes options coûte 2 774 €. Office n'est pas fourni, il faudra un abonnement 365 comme sur les autres plateformes pour en profiter pleinement.

avatar feefee | 

@melaure

'Patrick 86, désolé, mais en plus d'être un fanboy exécrable, tu n'es qu'un PETIT CON. Je suis développeur et administrateur système sur de nombreux système Unix avec 20 ans d'expérience, plus tout je ce que j'ai acquis personnellement depuis 1980.'

Haa revoilà le CV ambulant en quette de reconnaissance !! :-)
Toujours aussi misérable dans tes propos .

TU n’impressionnes personne ici, tu es juste le style d'informaticien qui put du bec et qui se croit au dessus du lot juste parce qu'il vient de se rendre compte qu'il perd la main dans le monde informatique s’ouvrant au commun des mortels, car ce qui l’intéresse surtout c'est d’être le maître des clés.

Tu te fout de l'utilité de l'outil informatique pour le commun des mortels .
Seul l’importance qu'on peut te donner compte.

Tu fais juste un petit complexe d’infériorité , ça va passer :-)

Tu es juste un Dinosaure Numérique dont le futur n'a pas besoin si on veut que l'informatique de tous les jours évolue ...

avatar byte_order | 

@patrick86

Une réponse avec "non, tu as tord" aurais été plus courte avec tout aussi peu d'argumentation.
Le week-end a du être trop fatiguant.

avatar patrick86 | 

@byte_order :

"Une réponse avec "non, tu as tord" aurais été plus courte avec tout aussi peu d'argumentation."

J'avoue qu'ayant grandement l'impression d'enfoncer des portes fictives à coup de bulldozer, j'ai eu un peu la flemme d'argumenter.

C'est un peu comme expliquer, à un pâtissier, l'utilité d'un marteau pour un charpentier.

avatar byte_order | 

@patrick86

> C'est comme si, en tant que maçon, vous asseniez
> qu'un pétrin ne sert à rien, quelque soit le métier.
+
> C'est un peu comme expliquer, à un pâtissier,
> l'utilité d'un marteau pour un charpentier.

Certes. Mais vous remarquerez que le pétrin et le marteau sont 2 outils distincts, pas un outil polyvalent permettant de remplir plusieurs usages "professionnels" en même temps.

On peut apprécier de ne pas à avoir à changer d'outil pour réaliser un certain nombre tache dites de productivité, et sans auguré du type de tâche en question, qui peut le plus peut souvent le moins, et force est de constaté que si une part d'activité tout à fait professionnel est possible sous iOS, une autre partie, du fait de sa fermeture technique par exemple, des plateformes matérielles supportées, de l'interopérabilité limitée, ne le sont pas.

Hors l'inverse est rarement vrai. Il y a très peu de chose que l'on ne peut faire *que* sur iOS et que l'on ne saurait faire sur un autre système d'exploitation.

La polyvalence, c'est surtout ça le critère, selon moi.

avatar patrick86 | 

@byte_order :

"Certes. Mais vous remarquerez que le pétrin et le marteau sont 2 outils distincts, pas un outil polyvalent permettant de remplir plusieurs usages "professionnels" en même temps."

Quand on y réfléchie, le marteau n'est pas si spécialisé que ça, puisse qu'il sert dans moult métiers. On peut pousser le raisonnement encore plus loin et remarquer qu'un pétrin et une bétonnière ne sont pas si différents. La fonction de base est la même : malaxer un mélange.

Ceci-dit, je suis d'accord que l'ordinateur est un outil polyvalent pouvant réaliser un très large panel de tâches. Mais coup, ça ne rend qu'encore plus stériles les assertions péremptoires fondées exclusivement sur sa propre expérience. Puisque c'est un outil qui fait plein de trucs, il y a forcément moult usages différents de celui-ci. Je ne peux donc pas juger et statuer universellement de l'utilité d'un ordinateur, sur la seule base de mon cas personnel.

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"Il y a très peu de chose que l'on ne peut faire *que* sur iOS et que l'on ne saurait faire sur un autre système d'exploitation."

Vous ne considérez ici que le système d'exploitation, laissant de coté les différences majeures entre un Mac et un iPad : le format de l'ordinateur et l'IHM.

Je ne résonne pas par "est-ce qu'iOS fait ce que fait mon Mac ?" mais par "est-ce que dans le cadre de mes activités, personnelles et professionnelles, l'iPad est un outil utile pour moi ?"

J'irais même jusqu'à dire que je me fous qu'iOS ne permette pas tout ce que je fais sur OS X : j'ai mon Mac pour ça.

J'utilise l'iPad pour ce qu'il est, avec ses qualités et défauts : une tablette tactile bien plus pratique qu'un laptop dans diverses situations (en voiture, debout, en réunion pour prendre des notes, pour avoir des documents toujours sous le bras, pour gérer mon agenda, travailler avec des cartes heuristiques, éditer des documents à des moments où je ne le ferais pas avec mon Mac parce que trop encombrant, lire, etc.).

avatar patrick86 | 

Je ne dis pas que la consultation de contenus n'est pas un usage de prédilection de la tablette.
Je dis que :
1° ça ne l'empêche pas pour autant d'utiliser pour de l'édition lorsqu'elle est plus adaptée ;
2° moult travaux, professionnels ou amateurs, impliquent régulièrement de la consultation ;
3° bien des activités impliques des tâches qui ne sont, ni de la simple consultation, ni de la production pure et dure de contenu.

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" et force est de constaté que si une part d'activité tout à fait professionnel est possible sous iOS, une autre partie, du fait de sa fermeture technique par exemple, des plateformes matérielles supportées, de l'interopérabilité limitée, ne le sont pas."

Il est pour moi évident que la tablette n'est pas adaptée à tous les travaux et métiers, mais je n'y vois aucun problème.

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Je considère également qu'iOS gagnera a mieux tirer profit des iPad, à continuer à s'ouvrir également. Cependant, je ne suis pas du tout convaincu que de balancer le OS X du Mac dans l'iPad serrait une bonne idée. Pour quelqu'un comme moi, qui utilise OS X de manière avancée, ne pas pouvoir utiliser l'iPad comme mon Mac, alors que c'est le même logiciel, parce que l'IHM matérielle ne le permet pas, serait autrement plus frustrant.

J'attends de l'iPad qu'il soit une tablette toujours meilleure, pas qu'il devienne un Mac.

avatar feefee | 

@melaure

"On ne peut pas avoir un produit pro sans un véritable OS ..."

ha ben voui mon pauv_ monsieur :-)

Un OS sans gestionnaire de fichier c'est pas ,un OS Pro
Tout PRO qui se respecte se doit de tripatouiller ses fichiers dans tous les sens , de créer , déplacer , se faire chier avec ses dossier et sous dossiers ..

Les SOFTS en s'en tape comme de son premier string ficelle, on s'en bat l’œil !
Suffit juste d'un gestionnaire de fichier pour bosser , sans lui point de salut ...

avatar pocketalex | 

@feefee : tout à fait d'accord sur l'importance des softs mais ...

... beaucoup moins sur la notion de fichiers

On se fait 10 fois moins chier à bosser à 10 (ou plus) sur un projet quand ce dernier est bien rangé sur un serveur réseau accessible par l'ensemble des équipes, backupé, sécurisé, etc.

Bosser avec un ipad, c'est bosser avec le cloud, c'est gérer les fichiers par petites quantités, si ce n'est à l'unité. Quand un projet mobilise des centaines de fichiers de sources diverses et de formats hétérogènes, avec au final des Go de datas, on ne va pas s'amuser à tout dupliquer sur iCloud ou Dropbox ...

Bref bosser avec un ipad c'est aller dans des contorsions, des versionnings à gogo sur différents devices et différentes plateformes, tout ça pour faire la même chose qu'avec un laptop classique sous OS X ou Windows ... pas ce qu'il y a de plus pratique.

avatar feefee | 

@pocketalex

"On se fait 10 fois moins chier à bosser à 10 (ou plus) sur un projet quand ce dernier est bien rangé sur un serveur réseau accessible par l'ensemble des équipes, backupé, sécurisé, etc."

Tout à fait, mais il reste donc à faire une stat sur le pourcentage d'utilisation dans le mode que tu décris et sans ce mode .

avatar patrick86 | 

"On se fait 10 fois moins chier à bosser à 10 (ou plus) sur un projet quand ce dernier est bien rangé sur un serveur réseau accessible par l'ensemble des équipes, backupé, sécurisé, etc.

Bosser avec un ipad, c'est bosser avec le cloud, c'est gérer les fichiers par petites quantités, si ce n'est à l'unité. Quand un projet mobilise des centaines de fichiers de sources diverses et de formats hétérogènes, avec au final des Go de datas, on ne va pas s'amuser à tout dupliquer sur iCloud ou Dropbox ..."

Aucun obligation de travailler avec iCloud ou Dropbox pour utiliser l'iPad. Vous pouvez le connecter à votre serveur d'entreprise via WebDAV, SFTP, SMB, Partage iOS (si vous avez OS X Server), etc.

avatar pocketalex | 

certes, mais il faut que chaque App le gère ... ou passer par une app intermédiaire de gestion de fichiers.

avatar patrick86 | 

"mais il faut que chaque App le gère"

Oui. Comme n'importe l'accès au Finder sur Mac : les apps doivent le gérer.
Toutes les apps qui gèrent le partage inter-apps accèdent au Partage iOS, et à WebDAV ou SFTP via une app telle Transmit.

"ou passer par une app intermédiaire de gestion de fichiers."

N'est-ce que pas ce que veulent les gens qui demandent un "vrai gestionnaire de fichiers" dans iOS ?

avatar erawkcals | 

Travaillant dans une entreprise entièrement équipé de logiciel sous Windows , j'ai pris un surface book .
Je confirme le ressenti sur les buts, il y en a un particulièrement casse pied sur la mise en veille qui fait que le surface book plante et redémarre à sa sortie (c est pratique ça force à sauvegarder avant la mise en veille)
A l'usage je préfère largement mon macbookpro qui pour le même prix est plus réactif à la sortie de veille...
L'usage du stylet est pratique pour les annotations sur ppt et pdf en réunion. Certes on peut deja le faire avec un iPad mais pas encore sur un macbookpro.

avatar ckermo80Dqy | 

Franchement, la charnière... faut oser. Immonde.

avatar inumerix | 

C'est pas Sheila c'est Sylvie Vartan.

avatar Emile Schwarz | 

J’ai un PC 2 en 1 à écran tactile depuis un an et demi. Après quelques minutes d’utilisation, lorsque je passe au MacBook Pro, ça m’arrive de pointer l’écran (du MacBook Pro).

Alors dire que ça ne le fait pas…

Ce qui ne le fait pas, c’est le manqua à gagner d’un iPad (en plus du MacBook Pro).

Même à 100€ le iPad, je ne vois pas l’utilité. En fait, ce PC 2 en 1: je ne l’ai utilisé en mode tablette que… quelques minutes, juste pour voir ce que le mode d’emploi (que je lis, moi), disait.

avatar sharky | 

Bel appareil mais trop cher par rapport à d'autres marques. Par contre les concept 2 en 1 est vraiment excellent. En plus il est agréable d'avoir un OS complet avec Windows 10 en mode tablette, cela nous change de la blague IPad Pro. Bref, on connait Apple qui préfère vendre deux produits plutôt qu'un, mais à mon avis c'est une grosse erreur de stratégie.

avatar alderaan | 

@sharky :
Tout à fait ! Côté profits et stratégie commerciale, Apple a tout à apprendre de MS. Ou pas.

avatar sharky | 

Tout non. Une partie oui. Mais je pense que malheureusement tu prends le problème dans le mauvais sens.

avatar albapple | 

Pourquoi faire autant de pub pour ce qui n'est pas considéré comme la base du produit surtout...
Super article, merci

avatar Espcustom | 

Tout cela montre que ce n'est pas évident de penser pour les autres et de créer des besoins, des méthodes ou des comportements, surtout vis à vis de la technologie.

avatar altcmd | 

Pour moi personnellement mais aussi peut être pour d'autres. Je déteste avoir des traces de doigt sur l'écran de l'ordinateur. C’est un truc qui m'énerve quand tu montre quelque chose et que forcement la personne viens te coller le doigt sur l'écran.
Ok pour un smartphone ou une tablette. Mais imaginer devoir utiliser un appareil qui en mode ordinateur portable va t'offrir un visuel sur des traces de doigt c'est pas possible.

avatar Horfilas | 

@melaure :
Envoyer des mails, éditer du texte, faire de la retouche de photos, du montage vidéo, consulter des documents, apprendre, s'instruire et bien d'autres choses encore, c'est de la consommation et de l'amusement ou bien ?

avatar pocketalex | 

@Horfilas : c'est quoi du montage vidéo pour toi ?

Prendre un ou deux fichiers, et couper dedans ? Alors iMovie sur iPad est parfait

Si par contre c'est utiliser de nombreuses sources en HD ou 4k, dans des répertoires faisant plusieurs Go de données, et intégrer les logos clients fournits en EPS, intégrer des photos livrées en JPG, TIFF ou PNG, intégrer des effets de transition et/ou un peu de post-prod, couper à l'image près, désynchroniser le son, faire du sound design, le tout pour avoir un produit fini de haute qualité ...

Ben tu refiles l'ipad aux enfant pour qu'ils jouent à angry birds, et tu sors la surface Pro, ou le macbook (retina, air, pro)

ou un bon desktop, mais on sort du cadre de la mobilité, ce qui n'est pas l'objet de cet article.

avatar malcolmZ07 | 

J'ai discuté avec des gens travaillant chez MS et ils m'ont dit qu'ils n'étaient pas convaincu non plus de la surface Book. Selon eux , il faut éviter la V1 et attendre le nouveau modèle qui aura gommé la plus part des défauts. Franchement , je suis convaincu par le concept de la surface Book, mais pas par le logiciel qui n'ait pas encore au petit oignon.

avatar jazz678 | 

@malcolmZ07 :
C'est ce qui semblait se dire aussi pour la 1ère Surface. Nous en sommes à la version 4 et les défauts persistent. Peut-être un bon tabletPC PC mais pas une bonne tablette. Les limites sont plus d'ordre logiciel

avatar Goldevil | 

Je suis passé à une Surface Pro 4 depuis peu. Je vais rapidement expliquer mon choix.

J'ai un MBP 13" depuis 3 ans qui me sert assez bien mais que j'ai payé très cher. Pour la virtualisation j'avais besoin de 16 GO RAM et du stockage en suffisance (256GO) et cela se paie très cher. C'est le premier Mac que je n'ai pas pu étendre moi-même comme je l'ai toujours fait depuis mon premier mac Mini G4.

Notez que je travaille dans l'informatique et en pratique j'utilise Win7 et différente variantes de Linux. Je suis passé au Mac pour mon matériel personnel quand Microsoft a commencé sa période Windows Vista. Je ne suis donc marié avec personne et j'ai déjà testé beaucoup de systèmes différents.

J'avais un iPad (le premier) qui servait encore pas mal pour la famille mais certainement pas pour travailler. Pourtant j'avais bien essayé avec le clavier Apple et un stylet Wacom.
L'iPad a été volé récemment et j'attendais l'iPad Air 3 pour le remplacer... et j'ai vu débarquer les deux iPad Pro.

Après quelques tests que j'avais sur l'iPad mini de ma femme, l'iPad Pro, la Surface Pro3 (bof) en ensuite la Pro 4 (yeah), j'ai décidé d'encore changer de crèmerie.
Ce qui a guidé mon choix :
- C'est bien moins cher. Un seul appareil couvre les 2 besoins (ordi+tablette). Le clavier-cover (bien meilleur que celui de l'Apple) est moins cher. Le stylet est fournit avec. Apple est simplement devenu trop cher pour mes moyens (MBP+iPad).
- Même si W10, ou plus particulièrement son écosystème, manque encore de maturité, la convergence bien plus aboutie. Il n'y a pas de trackpad sur iOS. Il n'y a pas de stylet ou de touch screen pour Mac OS.
- En dehors du dessin, la plupart de mes logiciels n'existent pas sur iOS ou sont des versions castrées (MS Office, Eclipse, Thunderbird...).
- Je peux y connecter directement ce que je veux. Dans mon cas: clé USB, cartes Micro-SD et lecteur e-ID.
- Les petits plus: stylet aimanté, reconnaissant faciale IR, béquille intégrée.

avatar Ast2001 | 

Il n'y a UNE solution pour tout le monde. Selon le vécu, les habitudes, les à priori etc... du testeur, le note pourrait être différente. En ce qui me concerne (mais mon avis ne vaut pas plus que les autres :-) ), je pense que Microsoft va dans la bonne direction en voulant unifier l'OS au travers des devices. Un seul ecosystème et une seule apps pouvant s'exécuter partout. J'ai une Surface 3 (pas pro) et même si j'en vois les défauts, reste enchanté par son utilisation et il y a longtemps qu'elle a remplacé mon iPad 3 qui reste dans son tiroir. Oui, le store d'applis Modern est anémique (même si j'y trouve l'essentiel) mais oui, je peux exécuter mes applis legacy (même si certaines gèrent assez mal la densité d'écran).

C'est certes un compromis, avec des défauts comme tout compromis, mais qui est constitutif d'une vision que je partage pleinement. Il y a le tactile, le clavier, le trackpad et le support des souris USB, le stylet. J'adore utiliser ma tablette. J'y prends le même plaisir que jadis mon iPad (pour lequel je voyais aussi les défauts).

avatar jazz678 | 

@pocketalex :
Soit tu le fais exprès, soit tu es particulièrement de mauvaise foi...ou les 2
...ou aveugle, parce qu'il suffit d'ouvrir un peu les yeux (même pas tres longtemps) pour apercevoir des iPad utilisés pour autre chose que consulter du contenu. En entreprise c'est courant.
Mais bon...il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir

avatar Ast2001 | 

Bien sûr mais tu reconnaîtras qu'un iPad est moins universel en _création_ de contenu qu'un outil avec (vrai) clavier, trackpad, possibilité de souris, stylet, possibilité de connecter lecteurs, clé usb etc...

avatar jazz678 | 

@Ast2001 :
Ça dépend de ce que tu crées...
Pas besoin de tout ce fatra pour beaucoup de choses.
Ne pas oublier que dans le domaine dit pro, beaucoup d'entreprises créent leurs propres
applications spécifiquement pour l'iPad. Donc pour une utilisation en environnement tablette tactile

D'où vient l'idée qu'on ne peut créer qu'avec un PC + trackpad+ souris+ clé usb+lecteur connecté+stylet ??

avatar jazz678 | 

@pocketalex :
TC est d'abord un marketteur/vendeur. Il fait son boulot en positionnant son produit. Personne n'est obligé de le croire...sauf s'il fait en sorte qu'on le croit, c'est à dire en proposant du hard/software qui va dans ce sens. L'iPad n'est pas un produit figé. Nul doute que l'évolution sera plus rapide côté soft. Le hardware évoluera à la marge.
Mais les faits sont là et ils sont têtus. L'iPad est largement capable de faire des tâches dites lourdes au delà de la simple consultation internet ou de contenu multimédia.

avatar jazz678 | 

@otop :
Est-ce envisageable pour toi qu'il existe des métiers "de production" dans lesquels le traitement de texte n'a strictement aucune place?

avatar Vivid (non vérifié) | 

oui, oui, oui, mais toujours dans un système de merde.... CQFD

une jolie fleur dans une peau de vache.

avatar alderaan | 

Donnez-nous un cas concret de gens, que vous connaissez, qui ont switché pour un iPad Pro comme seule machine. Que font-ils avec ? Comment est-ce qu'ils travaillent plus vite / plus confortablement depuis qu'ils l'utilisent ? Un exemple de workflow réel amènerait bien plus d'eau au moulin que vos trucs abstraits.

avatar poulpe63 | 

Budget de 2770€ ?

Perso, si je devais mettre autant, je serais plus tenté de me prendre un couple portable (type MSI GS60 avec SSD 256, GTX 960m) + ipad pro 32Go & pencil ) : on profite ainsi des deux mondes, tout en ayant deux écrans en simultané :)

avatar pehache | 

Avec un peu de retard sur l'article...

Je crois que vous passez à côté de l'intérêt essentiel de ce type de design, qui est de pouvoir prendre des notes manuscrites, des shémas, sur un vrai PC avec tous les workflows habituels de travail sur PC (plus productifs que ce qu'on peut faire sur une tablette pure). Manipuler l'interface de Windows en tactile n'est pas le but premier, même si c'est possible.

Le Surface Book est clairement un outil de productivité destiné aux pros et aux étudiants (fortunés), et c'est dans l'esprit le descendant des Tablet-PC des années 2000.

Là où je ne suis pas convaincu c'est par le fait de pouvoir détacher l'écran : ça complique le design technique (donc prix++) et ça impose des compromis genre la batterie en 2 parties. Je vois plus d'avenir aux designs où l'écran n'est pas détachable, mais quand même pivotable à 360° pour l'utilisation en mode tablette (Lenovo Yoga par exemple).

avatar pocketalex | 

@pehache : je trouve que la solution apportée par la Surface Pro est plus intelligente que celle de la surface book

Les écrans détachables, j'y crois pas. Une machine coupée en deux c'est anti mobilité. Il faut toujours avoir la base avec soi, ou alors pouvoir s'en passer à chaque déplacement .. rien n'est moins sur

Avec la surface Pro, on a une et une seule machine, et le clavier/trackpad est présent tout le temps car intégré dans la cover. Après, le soucis avec la surface, c'est windows. En mode desktop, clavier souris, on a un vrai ordinateur. Mais en mode tablette, soit on est dans les tuiles et on profite des apps tactiles du store, c'est à dire que dalle. Soit on est en mode desktop, et c'est inutilisable avec ses doigts

Mais le même appareil avec iOS et OS X et la possibilité de switcher de l'un à l'autre, cela donnerait le meilleur portable et la meilleur tablette en une machine, et une seule. Avec une cover fine et légère pour protéger l'écran, que l'on rabat au dos pour le mode tablette (ce que je fais déja avec mon ipad Air2), et qui devient un clavier/trackpad pour bosser

Mais...ça n'existe pas :(

avatar pehache | 

@pocketalex : la Surface Pro est un autre concept, c'est plutôt une tablette utilisable en PC, alors que le Surface Book a tout du PC. On peut l'attraper par la base, on peut travailler sur une surface pas trop stable (lit, genoux...), choses difficiles avec la Surface Pro et son clavier à liaison souple. Encore une fois il faut vraiment voir le Surface Book comme un descendant des Tablet-PC.

Ce que je sais c'est que je cherche actuellement un portable un peu sérieux, mais avec aussi avec aussi un besoin de prendre des notes manuscrites. Chez Apple, ça veut dire qu'il me faudrait un MBPR 13" + un iPad Air 2 avec un stylet (l'iPad Pro est vraiment trop cher) : je crève allègrement le plafond des 2000€ avec les config que je vise. En face, je vois une machine comme le Lenovo Yoga 260 qui permet les deux usages, avec une fiche technique comparable à celle du MBPR et pour 1600€. Lenovo c'est du tout bon au niveau matos... la seule chose qui me retient c'est le SAV : là Apple reste roi.

avatar pocketalex | 

@pehache : c'est sur que si tu cherches ET une tablette ET un laptop de travail performant, tu vas raquer ta race

Et en même temps, si tu cherches un portable puissant, i7, pété de RAM, SSD, tactile, avec stylet ... t'as le surface book mais il te coutera tout aussi cher vu le prix auquel il est vendu

Moi je serais toi je me prendrais une bonne surface Pro, et elle est justement prévue pour bosser dans des conditions ultra nomades (lit, genoux, etc) et en i7 / 256 Go / 16Go + clavier c'est 1880€

La surface book en i7 / 16 Go c'est 2900 €

(et on dit qu'Apple c'est cher...)

Ajoute à ça que les tests du surface book sont pas hyper concluants et que les retours utilisateurs que j'ai lu sont pas enthousiastes ...

avatar pehache | 

@pocketalex : le Surface Book est trop cher, à cause de son design mécanique assez compliqué, et je ne cherche pas spécialement un écran détachable. Et la Surface Pro ça ne me va pas : avec le clavier et la béquille ça ne va pas pour travailler n'importe où.

L'idéal je trouve c'est le système d'écran qui pivote à 360°, comme sur les Lenovo Yoga. Le Yoga 260 est pas loin d'être parfait pour mes critères... C'est juste le SAV qui me fait hésiter sur une machine à ce prix (aucun vendeur de PC n'a un SAV qui arrive à la cheville de celui d'Apple, du moins pour le grand-public (les services pro c'est différents))

avatar pocketalex | 

Je vois :)

Mais de l'image que j'en ai, c'est une marque qui me semble extrêmement fiable et sérieuse, mais il faudrait assurer cela avec des retours expériences d'utilisateurs (quelqu'un ici ?) car je perso, j'ai déja utilisé du Lenovo avec une grande satisfaction, c'est du matos solide et fiable, on sent que le culture IBM est derrière, mais n'ai jamais acheté de matériel Lenovo, du coup je ne sais pas comment est le SAV

avatar 667 _ | 

Le Surface Book semble avoir l'avantage de la mobilité. S'il n'a plus rien à envier au MacBook Pro sur le plan du design. Avec Windows 10, Microsoft compte toujours plusieurs longueurs d'avance sur OS X en matière de productivité.

avatar CNek | 

"Le Surface Book semble avoir l'avantage de la mobilité. S'il n'a plus rien à envier au MacBook Pro sur le plan du design. Avec Windows 10, Microsoft compte toujours plusieurs longueurs d'avance sur OS X en matière de productivité."

Ouaaa, ça va loin la propagande des bots Microsoft.
Le commentaire, 8 mois après xD

Effectivement, Microsoft compte toujours plusieurs longueurs d'avance.
Cette entreprise me désespère.

avatar pocketalex | 

@667

"Le Surface Book semble avoir l'avantage de la mobilité."

Faux

"S'il n'a plus rien à envier au MacBook Pro sur le plan du design."

Faux

"Avec Windows 10, Microsoft compte toujours plusieurs longueurs d'avance sur OS X en matière de productivité."

Faux

Avec des commentaires comme ça, tu fais figure de vainqueur toi.

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