Il y a quelques semaines, une cyberattaque a été déjouée aux États-Unis et plus de 100 000 cartes ont été saisies. Si elle semblait extraordinaire par son ampleur, un communiqué récent d'Europol (une agence européenne qui facilite l'échange d'informations entre les différents pays) montre que ce n'est pas réellement le cas. En effet, une installation du même ordre de grandeur vient d'être démantelée en Lettonie, aux confins de l'Union européenne.

L'opération portait le nom de SIMCARTEL, et elle a permis l'arrestation de cinq personnes d'origine lettonne, ainsi que d'infrastructures complexes. Le communiqué indique que cinq serveurs ont été coupés, et que près de 1 200 dispositifs de communisations (des SIM Box) ont été saisis, avec environ 40 000 cartes SIM actives.

Les enquêteurs autrichiens, estoniens et lettons, avec l'aide de leurs collègues d'Europol, ont relié ce réseau criminel à près de 1 700 cas de fraudes en Autriche et 1 500 en Lettonie, pour des pertes estimées à des millions d'euros (4,5 millions en Autriche, 0,4 million en Lettonie).
Une cyberattaque sur les réseaux cellulaires new-yorkais déjouée : 100 000 cartes SIM saisies
Le matériel employé était visiblement assez proche de celui employé à New York, même si la finalité n'est a priori pas la même. Pendant l'assemblée générale de l’ONU, le but — selon les autorités — était de paralyser les réseaux mobiles. Dans la prise d'Europol, par contre, les cartes SIM servaient visiblement à envoyer des messages comme « Vous êtes chez-vous ? » pour tenter une arnaque.

Par ailleurs, Europol indique aussi la saisie de centaines de milliers de cartes SIM inactives, de 431 000 € sur des comptes en banque, de 333 000 € en cryptomonnaies et de 4 véhicules de luxe.
Du point de vue du matériel, les appareils montrés par Europol sont similaires à ceux vus à New York : des périphériques vendus un peu moins de 4 000 $ qui contiennent l'équivalent de 64 téléphones cellulaires et acceptent 256 cartes SIM. Avec 40 000 cartes SIM actives, le nombre de messages qu'il était possible d'envoyer était donc très élevé, et Europol indique que les cartes provenaient de plus de 80 pays différents.
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