MacGeneration et le RGPD : trois ans de progrès… et de frustrations
À en juger par le nombre de bannières « Vos données privées sont importantes pour nos algorithmes de recommandation » et de mails « Confirmez que vous voulez toujours recevoir cette newsletter à laquelle vous ne vous êtes jamais inscrit », le RGPD a fait florès. La Californie s’est même fendue d’une législation similaire, le CCPA, au cadre toutefois plus réduit.
Au fil du temps, l’interprétation des dispositions du RGPD s’est affinée, notamment grâce aux recommandations et aux délibérations de la CNIL. Mais si les lignes ont bougé, c’est tout autant sous la menace des poursuites judiciaires que sous la contrainte des évolutions technologiques. Des changements que nous avons souvent anticipés, mais parfois subis. Alors que le RGPD va bientôt fêter son troisième anniversaire, faisons le point.

Un travail (toujours) en cours
Comme nous n’avons jamais collecté beaucoup de données personnelles, et que nous les utilisons surtout à des fins techniques, le RGPD n’avait pas chamboulé notre activité. La législation européenne nous avait surtout permis de précipiter certains choix, de clore quelques débats, et de formaliser notre politique de gestion des données personnelles. Pour autant, nous ne nous sommes pas reposés sur nos lauriers.
En mai 2018, nous nous étions fixé quatre objectifs pour respecter la loi non seulement à la lettre, mais aussi dans l’esprit. Avec le concours de notre avocat, nous avons revu nos conditions générales d’utilisation, notamment pour préciser les dispositions relatives à la gestion des comptes et la suppression des données. L’historique complet des changements est disponible sur notre serveur GitLab.
Nous avons centralisé les demandes de suppression de compte, mais aussi les questions relatives à l’abonnement au Club iGen et les rapports de bugs sur notre site et dans nos applications, avec Zammad. Nous pouvons ainsi contrôler qui peut accéder à telles données et pourquoi, un point crucial du RGPD, mais souvent oublié. Et puis cela soulage nos boites mail.
Enfin, nous continuons de reprendre en main la plupart des services que nous utilisons (lire : Les services internes préférés de MacGeneration). Dernier en date : le serveur de notifications push. Une demi-douzaine de services se partagent le marché, mais tous ont le même modèle, qui consiste à proposer des offres abordables voire gratuites… contre la possibilité d’exploiter les données collectées.
Nous recourions aux services de OneSignal, que nous sommes en train d’abandonner au profit de notre propre solution, qui a occupé un développeur à plein temps pendant plusieurs mois (et ce n’est pas fini). Ce n’est pas une mince affaire à notre échelle, mais cela nous permet de maitriser tous les aspects du serveur, y compris la manière dont vos données sont traitées.
Des questions en suspens
Nous avons donc avancé, mais il reste encore du chemin à parcourir. Nous avons entièrement revu l’architecture de nos serveurs ces deux dernières années, et considérablement amélioré notre documentation au passage, mais nous devons encore formaliser notre politique de sécurité. Ce sera probablement le sujet de l’année prochaine, après avoir revu l’installation réseau de nos locaux.
Nos relations avec les régies publicitaires évoluent constamment, mais nous privilégions une poignée d’acteurs de confiance, que nous pouvons avoir facilement au bout du fil, et qui peuvent nous expliquer clairement leur fonctionnement et leurs pratiques. Nous travaillons surtout nos relations directes avec les annonceurs, qui nous permettent de proposer des publicités pertinentes sans amasser et analyser des montagnes de données.
Pour aller au bout de cette démarche, nous aurions pu désactiver les fonctions de « remarketing » proposées par Google, qui consiste précisément à amasser et analyser des montagnes de données pour personnaliser les publicités. Mais depuis la fin de l’année dernière, certains bloqueurs de publicités masquent nos articles sponsorisés. Que vous payiez indirectement par le biais de la publicité, ou directement par le biais d’un abonnement au Club iGen, l’information a un cout.
Dans la situation actuelle, il nous est difficile de tester les effets d’une moindre personnalisation des publicités sur notre chiffre d’affaires lorsque certains bloquent la forme la plus discrète et la moins intrusive de publicité à notre disposition. Nous ne pouvons pas nous lancer dans l’inconnu sans filet de sécurité, et les usages les plus naïfs des bloqueurs de publicités nous en privent.
Le problème de la solution des CMP
Ce qui nous mène au sujet des « plateformes de gestion du consentement », ou CMP pour consent management platform, qui se manifestent par ces fameuses bannières cliquables. Nous avons longtemps utilisé, comme la plupart des éditeurs de presse français, la plateforme de la petite entreprise parisienne SirData. Mais l’été dernier, nous avons adopté la solution de Google.
Ce choix peut surprendre, venant d’un éditeur qui ne cesse de professer son désir de réduire la collecte de données personnelles. Mais c’est un choix murement réfléchi : au lieu de transmettre des informations à un fournisseur supplémentaire, nous employons les services d’un fournisseur existant, qui possède déjà ces informations.
Et puis la solution de Google fonctionne aussi bien dans les navigateurs que dans les applications, et peut être facilement (re)configurée. Cela explique qu’elle soit de plus en plus utilisée depuis quelques mois. Google s’est convertie tardivement aux CMP, mais la sienne respecte parfaitement les objectifs du RGPD. Paradoxalement, c’est là que les ennuis commencent.
Les CMP reconnues reposent sur le cadre technique fixé par l’Interactive Advertising Bureau (IAB), la grande organisation des acteurs de la publicité sur internet, baptisé Transparency and Consent Framework (TCF). En réponse aux dernières évolutions de la compréhension et de l’application du RGPD, mais aussi du fonctionnement des navigateurs, l’IAB a publié une nouvelle version du TCF, le TCF v2.
À cette occasion donc, nous avons adopté la CMP de Google, mais aussi supprimé le bouton « Tout refuser », alors même que nous étions l’un des rares clients de SirData qui l’utilisaient. En publiant ses nouvelles lignes directrices, la CNIL a toutefois confirmé que « refuser les traceurs doit être aussi aisé que de les accepter », tout en affirmant que les personnes « doivent clairement être informées des finalités des traceurs avant de consentir, ainsi que des conséquences qui s’attachent à une acceptation ou un refus de traceurs ».
Ces deux objectifs nous semblent difficilement réconciliables dans l’état actuel des CMP. Nous avons restauré le bouton « Tout refuser » pour répondre à la première injonction, mais la petite fenêtre de la CMP ne parvient pas à répondre à la deuxième. La solution qui consistait à passer par un panneau intermédiaire, qui vous donnait des informations et des contrôles, nous semblait plus équilibrée.
Ce panneau, toujours disponible grâce au bouton « Gérer vos préférences », possède le terrible intérêt de mettre la notion d’« intérêt légitime » au premier plan. C’est le secret le mieux gardé du RGDP : dans certains cas, les sites peuvent collecter des données malgré votre refus, en considérant que c’est leur intérêt légitime. Cette notion a tant été abusée que le TCF v2 vous permet d’aller à son encontre.
Sur douze finalités, nous déclarons huit intérêts légitimes, comme celui de mesurer notre audience ou d’afficher des publicités personnalisées. Vous pouvez maintenant aller à leur encontre, mais aussi aller à l’encontre de l’intérêt légitime que peuvent avoir les clients de nos régies publicitaires à traiter vos données. Vous n’avez jamais eu autant de contrôle… mais certains nous le reprochent.
C’est trop difficile ! C’est trop long ! La situation actuelle ne nous satisfait guère : vous pouvez décider sans être informés, mais si vous souhaitez être pleinement informé, vous devez faire face à un mur de boutons. Nous sommes tributaires de l’interface des CMP, mais aussi d’une tension dans le RGPD entre la facilité d’emploi et l’information claire. Nous continuons à observer la situation avec attention.
L’hypocrisie des concepteurs de navigateurs
Reste que tout serait infiniment plus simple si les navigateurs étaient coopératifs. Or ils ne le sont pas. L’objectif louable visant à éliminer les cookies tiers perturbe directement les CMP, puisque le consentement est enregistré… sur un cookie tiers fourni par le framework de l’IAB. Voilà pourquoi la CMP réapparait régulièrement1 : votre navigateur a supprimé son cookie, elle ne peut pas lire les consentements, et donc vous redemande votre avis.
Nous travaillons à contourner ce problème pour les utilisateurs connectés, un travail complexe, car nous devons enregistrer les consentements, mais aussi vous permettre de changer d’avis. Ce problème est évidemment résolu pour les membres du Club iGen, dont le site dédié ne possède ni publicités ni traceurs, et nous planchons sur une application Club iGen qui serait entièrement débarrassée des frameworks publicitaires présents dans l’application iGeneration.
Reste que ce problème soulève un point important : en perturbant le fonctionnement d’outils censés vous permette de contrôler l’usage de vos données, les efforts d’Apple et de Mozilla en faveur de la confidentialité sur le web finissent par affaiblir votre vie privée, parce que vous cliquez sur « Accepter » de guerre lasse. Les navigateurs pourraient pourtant gérer les CMP nativement, comme ils gèrent déjà les notifications ou d’autres fonctions, en prenant en charge le framework de l’IAB.
Cela augmenterait probablement le taux de refus, mais vous savez quoi ? Nous trouverions cela plus sain que le bourbier actuel. Dans l’état actuel des choses, le retour incessant des CMP sur des milliers de sites pousse les plus paresseux à accepter la collecte de données, et les plus agacés à installer des bloqueurs de publicités (et de CMP), quand ils ne sont pas intégrés aux navigateurs eux-mêmes.
Si Apple voulait vraiment vous faciliter la vie, elle prendrait en charge nativement le framework TCF, et vous permettrait de définir une configuration par défaut des CMP. Mais elle ne veut pas vous faciliter la vie – elle veut seulement compliquer celle de Google et de Facebook, les deux plus grosses régies publicitaires sur le web. Et vous, comme nous, nous retrouvons pris entre le marteau et l’enclume.
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Elle réapparait aussi lorsque la liste des partenaires change, ce qui est souhaitable, mais n’est pas explicité dans l’interface. Dans certains cas, un bug peut aussi empêcher la bonne validation du cookie, et entraine la réapparition de la CMP sur toutes les pages. Nous espérons que Google améliorera ces deux points rapidement. ↩︎
Reste que tout serait infiniment plus simple si les navigateurs étaient coopératifs. Or ils ne le sont pas. L’objectif louable visant à éliminer les cookies tiers perturbe directement les CMP, puisque le consentement est enregistré… sur un cookie tiers fourni par le framework de l’IAB. Voilà pourquoi la CMP réapparait régulièrement1 : votre navigateur a supprimé son cookie, elle ne peut pas lire les consentements, et donc vous redemande votre avis.
c'est un faut problème L'IAB peut très bien demander à son client (MacG.co) de fournir la gestion du Cookie. Mais les IAB ne veulent surtout pas déléguer une partie de le savoir et dépendre d'une gestion quelconque de leur client.
Il suffit de revoir la conception du framework de l'IAB pour qu'au lieu de lire un cookie il demande à une méthode fournie par le client de lui fournir le consentement.
dès lors le client qui fournis la méthode maitrise ce qui est stocké et cela ce fait dans son domaine.
Ce qui gêne les IAB est que en faisant cela ils ne peuvent plus maitriser les infos qu'ils gardent il faut qu'ils demande à leur clients de les garder pour eux.
En stockant eux même l'info il peuvent l'enrichir de site en site. si donc en passant sur amazon l'IAB inclus des infos sur le client concernant son gout pour les livres lorsqu'il arrive sur MacG il a l'info stocké sur Amazon.
s'il demande à Amazon et à MacG de garder l'info lorsqu'il passe sur Amazon et que Amazon garde pour lui l'info lorsqu'il arrive sur MacG il n'a pas accès à cette info.
et c'est surtout ça qui emmerde les IAB. Ce n'est donc pas un problème de technique c'est une guerre commerciale don nous sommes les jouets.
A+JYT
"Reste que tout serait infiniment plus simple si les navigateurs étaient coopératifs."
ici personne a capté la chose même celui qui a écrit l'article. les gros (ceux qui font les navigateurs, systèmes, et les appareils de tout ça, empêchent les petits (parasites) de faire l'argent dans leur dos. c'est une guerre en fait.
ils sont en train d'acheter la presse entière et le proposer à la place des petits indépendants en sachant que pour LEURS clients (la plupart) c'est plus facile, rien va changer en gros. les même articles seront sur une autre enseigne.
@marenostrum
« ils sont en train d'acheter la presse entière et le proposer à la place des petits indépendants en sachant que pour LEURS clients (la plupart) c'est plus facile, rien va changer en gros. les même articles seront sur une autre enseigne. »
C’est un coup des Rothschild ou des Illuminati cette fois 🙄🙄🙄🙄
c'est de la logique simple en fait. mais y a pas de complot derrière, la où ils se trompent les complotistes en fait. c'est impossible de faire un complot dans une échelle pareille (niveau mondial). l'objectif reste simple de faire l'argent. mais la concentration de la richesse que sur certains mains, des boites multinationales (ce mot explique tout en fait), toujours plus grandes et plus riches lui donne l'apparence d'une organisation. en cherchant la même chose, c'est normal que ça ressemble et ça va finir par arriver le même résultat. même si à la base rien n'est organisé. on veut la même chose (l'argent), le résultat est le même.
@YetOneOtherGit
"C’est un coup des Rothschild ou des Illuminati cette fois"
Plus probablement des Reptiliens 😬
@John McClane
« Plus probablement des Reptiliens 😬 »
C’est pas une joint-venture des deux ça ? 😃
🤣
"Reste que ce problème soulève un point important : en perturbant le fonctionnement d’outils censés vous permette de contrôler l’usage de vos données, les efforts d’Apple et de Mozilla en faveur de la confidentialité sur le web finissent par affaiblir votre vie privée, parce que vous cliquez sur « Accepter » de guerre lasse. Les navigateurs pourraient pourtant gérer les CMP nativement, comme ils gèrent déjà les notifications ou d’autres fonctions, en prenant en charge le framework de l’IAB."
SOPHISME.
en réintégrant un bouton "TOUT REFUSER" cela redevient rapide de rappeler notre position.
Apple et consorts finiront par formaliser/normaliser un cookie "mon consentement de base" qui sera maintenu.
Mais le point central, c'est que cette information ne devrait appartenir ni aux plateformes ni aux éditeurs de site, mais au navigateurs qui, selon le choix fait par l'UTILISATEUR, devrait activement _mentir_ au site. (la position gps ? 0.0 0.0 , les détails sur l'écran de l'ordinateur ? un EGA 240x120, etc)
globalement, il faut enlever le contrôle aux plateformes et sites webs.
@oomu
"en réintégrant un bouton "TOUT REFUSER" cela redevient rapide de rappeler notre position. "
Ce bouton devrait être obligatoire. Heureusement beaucoup de sites l’intègrent…. D’autres, non.
@oomu
Ce qui m’interpelle, dans l’article, c’est que les deux objectifs irréconciliables qui ont conduit, pour respecter le 2e, à supprimer le bouton « tout refuser » n’aient pas également conduit, selon le même raisonnement, à supprimer le choix « tout accepter ».
Pourquoi considérer que je suis clairement informé des finalités dés la première page de la CMP uniquement si j’accepte, mais pas si je refuse ?
« comme celui de mesurer notre audience ou d’afficher des publicités personnalisées »
Mais donc, concrètement, si un utilisateur de macg clique sur « refuser », quelles utilisations refuse-t-il, puisque les cookies seront quand même utilisés pour la publicité personnalisée ? (enfin à moins qu’il désactive le suivi publicitaire dans Safari, si j’ai bien compris).
« L’hypocrisie des concepteurs de navigateurs »
Si vous laissiez l’application iGen iOS instalable sur les mac M1 aussi 😉! Ça permettrait au moins au utilisateurs de Mac M1 de ne plus passer par un navigateur ! 😋!
Bon iMazing permet de contourner ce problème mais c’est dommage de devoir aller contre votre volonté pour profiter d’une meilleure expérience de MacG sur Mac 🙂.
La legende raconte qu’un mec tente de visiter des sites en “refusant” les cookies 😳
En supprimant le bouton « tout refuser » sur les intérêts légitimes, vous refusez l’intérêt légitime du lecteur...
Je suis pour le tout payant depuis longtemps.
Maintenant que les apps et sites ce gavent ça me dérange.
On doit avoir le choix.
Payer et être tranquille et sécuriser côté données,
Si une offre gratuite avec aspiration des données devrait aussi être rémunéré a l’utilisateur,
car qui donnerait a un étranger croisé dans la rue, son numéro de tel, de consulter ces photos, de copier ces contact, son historique internet, et savoir ce qu’il a acheté sur Amazon et avec quel moyen de paiement… etc…
Vous lui direz sûrement d’aller ce faire f*****
Maintenant au delà de cela, c’est le nombre exorbitant de données qui est aspiré et leur partage entre plateforme.
C’est juste plus possible.
Bref. Le tout payant est la solution…
Je pense peut-être a tord, que une app payante a largement ça place et justifiée si c’est un contenu de qualité et pertinent.
Désolé pour l’exemple, mais je ne m’abonneraient pas a macg car son contenu n’est pas pour moi au top, et pour d’autres raisons mais c’est pas le sujet.
Beaucoup d’app ne sont que payante et font leur beurre… aussi car ils ne laissent pas le choix…
Mais en contre partie ils respectent notre vie privée… et c’est le nerf de la guerre a ce jour.
Il est temps de trouver d’autres business model en respectant les utilisateurs.
Mais la… qui osera tuer là poule aux œufs d’or ?
@iPadProM1
"Désolé pour l’exemple, mais je ne m’abonneraient pas a macg car son contenu n’est pas pour moi au top, et pour d’autres raisons mais c’est pas le sujet."
Rapport 2442-R142, copie au politburo. L’utilisateur susnommé semble être un apparatchik dissident. Il est suggéré d’en informer le major 245 pour un suivi plus actif. Un plan pour placement et interrogatoire poussé est à mettre en place
@iPadProM1
"Maintenant au delà de cela, c’est le nombre exorbitant de données qui est aspiré et leur partage entre plateforme.
C’est juste plus possible.
Bref. Le tout payant est la solution… "
Parce que tu crois que les clients des médias lâcheront l’affaire sur tes données, et que les médias laisseront tomber être manne même s’ils deviennent payants ?
Tu penses que Facebook se contentera d’un abonnement payant ? Que Google arrêtera de te traquer et de louer tes données contre un abonnement payant à ses services ?
« Si Apple voulait vraiment vous faciliter la vie, elle prendrait en charge nativement le framework TCF, et vous permettrait de définir une configuration par défaut des CMP. Mais elle ne veut pas vous faciliter la vie – elle veut seulement compliquer celle de Google et de Facebook, les deux plus grosses régies publicitaires sur le web. »
Merci de nommer les choses franchement.
La supposition qu’Apple puisse ou veuille faciliter la vie à qui que ce soit, en termes de business, à part soi-même, n’a pas lieu d’être.
Pour AAPL, il s’agit uniquement de maintenir, d’étendre et d’exploiter un rapport de force.
Je confirme : « ne jamais se lancer dans l’inconnue sans filet de sécurité », même avec c’est toujours risqué ⚠️😜
“nous déclarons huit intérêts légitimes, comme celui … d’afficher des publicités personnalisées” 🥳🤢
Qu’en est-il de l’intérêt légitime si on s’oppose à celui ci ? Il faut continuer à se taper un par un le refus sur chaque fournisseur ?
Perso c’est comme un gosse « ne fait pas ça » mais il le fait quand même.
Vous commettez une erreur avec la notion d'intérêt légitime. Elle ne s'applique pas ici. Et en tout état de cause, si vous considérez que vous avez un intérêt légitime à traiter des données, le bouton est inutile. L'utilisateur n'a pas à dire si oui ou non vous avez un tel intérêt légitime. A vous de prendre vos responsabilités.
Je maintiens Je ne pense pas que les navigateurs vont dans le mauvais sens.
Il existe des moyens pour les régies publicitaires et leurs clients de faire avec les restrictions des navigateurs et ça sans impacter le confort de navigation des internautes.
Par contre ça implique une perte de contrôle des régies publicitaires au profit de leur clients choses qu'elle ne veulent pas.
Elles jouent le pourrissement en voulant nous faire croire que parce qu'un navigateur ne stocke pas LEUR cookie cela nous force à nous internaute à des acrobaties. Alors qu'en fait ce sont elles qui ne veulent pas céder un millimètre. Elle joue l'usure. a force de toujours voir les mêmes consentements demandé les internautes vont finir par tout accepter à l'aveugle.
Lorsqu'un site comme MacG travaille avec une telle régie il signe un contrat commercial mais aussi un contrat d'interface. Il accepte d'implémenter dans son site certains éléments qui permettent au framework de la Régie de fonctionner.
MacG a donc chez lui sur son site quelques lignes de code pour mettre en oeuvre l'API de ce framework.
ajouter dans l'API l'obligation pour MacG de fournir un fonction qui retourne le profil pub (un simple JSON même encodé) du client n'a absolument rien de compliqué ou rédhibitoire. ça fait parti du commun de toutes API.
Avec un tel fonctionnement le Framework peut continuer à fonctionner et ne dépends plus de ses cookies mais de ce que réponds la fonction du client.
pour l'utilisateur rien ne change on lui demande le consentement et MacG le stocke sur ses serveur, dans le localstorage du navigateur, le sessionstorage, ou un cookie. Vu que le cookie créé par MacG et du site MacG pour MacG le navigateurs n'y trouve rien à redire. ça fonctionne donc parfaitement.
ça montre bien que le problème n'est pas du au navigateur.
Il s'agit juste d'une volonté de la régie que d'accepter que ce soit sont client qui gère le stokage de cette information.
Pour MacG ça demande un peut d'adaptation.
Le vrai sujet est qu'en faisant ça la régie perd de son pouvoir et de son opacité.
Et pourquoi ferait-elle cet effort s'il lui suffit de crier au loup et d'attendre gentiment que les internautes en aient marre et accepte tout en fermant les yeux.
Dans les intranet aussi on utilisait les cookies tiers pour se faciliter la vie. On ne le fait plus. on n'utilise que ces cookies locaux. et les utilisateurs n'ont rien vu.
On a là aussi pris la mesure des restrictions des navigateurs et on a fait avec. on ne l'a pas contourné on l'a accompagné.
A+JYT
@sekaijin
Très intéressant.
Merci
Je me suis débarrassé des considérations RGPDesques en m'abonnant.
Et en plus, je soutiens une presse de qualité !
Pour 5€ par mois ? C'est pas cher payé !
Je me suis débarrassé des considérations RGPDesques en m'abonnant.
En t'abonnant tu acceptes de fait de partager des données privées avec MacG. Mais le RGPD continue de s'appliquer, tu as notamment le droit de demander à MacG de fournir toutes les informations qu'ils ont sur toi.
Bref, le RGPD ce n'est pas juste demander l'autorisation de collecter des données et afficher de la publicité.
Ah la censure.
Merci pour ces explications et vos efforts ! En espérant qu’on finisse par éduquer les gens à l’abonnement et au juste paiement du travail pour permettre à internet et aux médias de vivre sans publicités, cookies et autres bannières !
En tout cas très heureux d’éviter tout ça avec le Club iGen et de pouvoir vous soutenir directement et volontairement !
@Lu Canneberges
"qu’on finisse par éduquer les gens à l’abonnement "
Toi aussi tu travailles à la loubianka, section du reconditionnement des masses populaires je suppose ? 😬😈
Étant abonné pas de soucis sur MacGé, mais pour les autres sites, en ce qui me concerne la répétition des ces panneaux, ne me fait pas choisir l’option « Accepter » mais carrément fermer la page, et que ces pages aillent au diable.
Résultat final, je passe beaucoup moins de temps sur internet, et ne m’en porte que mieux. Je ne pense pas être le seul à réagir ainsi.
Deux petites remarques sur cet article très intéressant :
1: la notion d’intérêt légitime existe dans le RGPD mais est incompatible avec la directive ePrivacy qui régit les règles concernant les cookies
2: Bruxelles tente de réviser cette directive ePrivacy par un règlement dont le projet initial forçait les navigateurs à gérer nativement le consentement. Cette version a depuis largement évolué !
Non seulement je paye un abonnement à Macgeneration, mais celle-ci veut encore se faire du fric avec cette pub de merde, d’une part’ mais aussi vendre nos données perso à tous ces sites inutiles de la maffia de l’informatique…..
Travaillant dans l’internet depuis 20 ans je trouve que le RGPD est justifié et à permis d’informer tout le monde sur les pratiques sans foi ni loi des acteurs de la publicité.
Le pire est le suivi intersite qui permet d’espionner tous vos faits et gestes.
Sur ordinateur je supprime les cookies pratiquement après chaque visite d’un site… donc je suis particulièrement emmerdé par ces panneaux mais la nouvelle obligation de prévoir un bouton pour tout refuser est une très bonne chose.
Sur tablette et smartphone il n’existe pas beaucoup d’outils pour contrôler tout ça mais j’utilise presque exclusivement les flux RSS donc ça évite une grand partie du tracking.
C'est assez marrant, on dirait que certain découvrent que personne ne travaille gratuit...
Ne pas se faire suivre comme le désire beaucoup de gens ou comme le martèle Apple demande une contrepartie, c'est fou!!! Les gens ne bossent pas gratuit!!! C'est fou!!!
Bon allons au bout de logique d'Apple, plus de suivi du tout, donc moins de rentrée d'argent, donc 1€ la recherche Google? 1€ la vidéo youtube?
Non je ne clicke pas sur "accepter" de guerre lasse. Je vous aime bien MacG, mais franchement pourquoi vous entêtez vous à vouloir nous imposer des "publicités personnalisées" ? Sur un site de Mac et d'iphone, qu'est ce qui pourrait bien selon vous susciter mon intérêt ? Franchement ? Nous ne voulons pas ( je parle pour la grande majorité, il n'y a qu'a voir le nombre de gens qui se sont rué sur la dernière mise à jour ios ) nous ne voulons pas être pisté, nous ne voulons pas que vous collectiez des nos données. Vous n'en avez pas besoin pour nous proposer un site Mac. Ne cherchez pas à justifier ce qui ne l'ai pas.
@starsk
Surtout que le refus des cookies devrait permettre de ne pas accepter les “publicités personnalisées" sauf sur macG. Ils ont tout compris à la vie privée de leur utilisateur !
"Mais elle (Apple) ne veut pas vous faciliter la vie – elle veut seulement compliquer celle de Google et de Facebook, les deux plus grosses régies publicitaires sur le web."
C'est étonnant de conclure l'article comme ça. C'est un peu simpliste et réducteur vis à vis de la démarche d'Apple. Je pense que c'est bien plus complexe.
Un exemple autant magnifique que rare de transparence !
Il est fort dommage que d’autres acteurs français de l’information ne suive pas votre exemple.
Dans tous les cas, merci encore à toute la rédaction et l’équipe de MacG pour votre incroyable travail, dont la qualité ne cesse de me surprendre ! :)
Un fan.
Merci à vous d'avoir pris le temps de détailler tout ce travail. Continuez et vous pouvez compter sur le renouvellement à mon abonnement au club.
Il y a tout de même une solution pour ne pas ennuyer le lecteur avec la CMP, désactiver les cookies non essentiels systématiquement. Le problème vient que les régies (ce sont le GAFA où il y a des petites régies locales ?) préfèrent laisser le boulot à l'IA et attendre que les thunes tombent plutôt que de faire leur travail de choisir les pubs en fonction du media ou elles apparaissent. Je suis tombé des nues quand MacG nous a dit "désactiver le suivi, c'est comme désactiver la pub".
En tout cas, ceux qui imposent le tracking, c'est onglet privé, accepte, consulte et ferme la page... je résiste et je privilégie les autres sites.
Ceci dit, la pub m'étonne un peu. Quand je vois la quantité de jeux gratuits financés par la pub que les enfants installent. C'est pub pour jeu gratuit financé par de la pub pour un jeu gratuit financé par de la pub pour un jeu gratuit... Mais qui leur file des thunes, aux éditeurs, en fin de compte ? Il y a de grands enfants qui payent à un moment ? Ce qui est sûr c'est que les régies de pub se sucrent à chaque fois (cela me rappelle quand Billy Ray dit que les Duke and Duke sont une belle bande de book makers).
Merci pour cet article éclairant sur ce bourbier infâme qu'est devenu le web.
À titre de curiosité, quel est le modèle économique des notifications push dans le navigateur ?
À chaque visite de macg, je dois dire que je n'en veux pas et cela devient horipilant, donc j'aimerais bien comprendre à quoi ça sert. Je comprends bien l'utilité des publicités, mais pas de ces notifications. Dans le même esprit, certains sites proposent aussi de s'inscrire à une newsletter, et ce à chaque visite (ben voyons, pourquoi pas...), et je comprends là aussi mal l'intérêt (constituer des listes de spams, peut être ?).
C'est d'autant plus désagréable que mon navigateur habituel (Safari) propose une option pour interdire aux site de demander d'envoyer des notifications, mais les sites font aujourd'hui cela en contournant l'API du browser... Fermez la porte, ils rentreront par la fenêtre.
Merci pour cet article 😃
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