Le petit monde des navigateurs est-il à l’aube d’un chamboulement ? Perplexity vient de lancer son propre butineur et OpenAI s’apprêterait à faire de même. Mais si Perplexity vient de faire ses premiers pas dans ce domaine, ce n’est pas pour autant que son logiciel est disponible largement.
Pour l’instant, son navigateur Comet est réservé aux abonnés Perplexity Max, une nouvelle offre à 200 $/mois — eh oui, il faut bien justifier d’une manière ou d’une autre ce prix. Si vous n’avez pas souscrit cette formule qui donne également droit aux modèles les plus évolués du moment (OpenAI o3-pro et Claude Opus 4), vous pouvez seulement vous inscrire sur liste d’attente pour espérer recevoir une invitation.
L’entreprise spécialisée dans l’IA n’a pas bâti un navigateur de zéro, c’est trop de boulot et il y a des projets libres bien pratiques qui sont disponibles. En l’occurrence, c’est Chromium, la base open source de Chrome, qui est utilisé.
Comet prend la forme d’un navigateur assez classique, si ce n’est que les technologies de Perplexity y sont incorporées nativement. On peut ouvrir un panneau latéral dans lequel poser des questions sur la page web ouverte. Ce n’est pas inédit (Firefox peut intégrer plusieurs IA de manière similaire), mais Perplexity pousse le concept jusqu’à permettre des interactions avec les sites. Par exemple, on peut générer un itinéraire en plusieurs étapes dans Google Maps ou répondre depuis ce panneau à un collègue par email.
Naturellement, le moteur de recherche par défaut de ce navigateur est Perplexity, qui se targue de pouvoir guider l’internaute plus directement vers ce qu’il recherche que Google. Pour ce lancement en petit comité, Comet est uniquement proposé sur Mac et Windows, mais d’autres plateformes seront servies par la suite. À terme, le navigateur sera disponible sans compte payant.
Il devrait bientôt être rejoint par un nouveau rival. D’après Reuters, OpenAI prévoit en effet de lancer un navigateur maison au cours des prochaines semaines. Il devrait lui aussi être bâti à partir de Chromium et il serait conçu de telle sorte à maintenir certaines interactions au sein d’une interface de chat similaire à ChatGPT, plutôt que de renvoyer vers des sites web.
