Alfred 4 est disponible et cette version du lanceur multitâche adopte enfin complètement le mode sombre de macOS Mojave. Désormais, son interface suivra le réglage général de votre système d’exploitation : claire si macOS l’est aussi, sombre sinon. Cela vaut pour l’interface de recherche elle-même, mais il était déjà possible de choisir un thème noir dans les préférences.
Ces préférences, justement, ont été largement revues avec la version 4, notamment pour gérer le mode sombre. La fenêtre s’adapte elle aussi en fonction du thème choisi pour macOS, mais la nouveauté la plus significative est une nouvelle présentation de toutes ses sections, avec une barre latérale sur la gauche désormais.
Trois ans après la sortie d’Alfred 3, on pouvait s’attendre à davantage de nouveautés et les concepteurs de l’app n’ont pas déçu. La liste est à nouveau longue et elle touche plusieurs domaines de cette app multitâche. Son gestionnaire d’abréviations, qui permet de remplacer quelques lettres par un texte complet, gère désormais le texte enrichi. Dans Alfred 3, on ne pouvait stocker que du texte brut, mais désormais le texte mis en forme avec du gras, des couleurs et des liens hypertextes peut être mémorisé.
Comme avant, Alfred 4 peut utiliser le contenu du presse-papiers pour compléter une abréviation. Avec cette version, il est aussi possible de modifier ce contenu, essentiellement pour en changer la casse (passer en minuscule ou en majuscules). Autre nouveauté, la possibilité d’insérer un nombre ou un texte au hasard, parmi une liste d’options. L’app reste encore loin d’un gestionnaire d’abréviations dédié comme TextExpander ou Typinator, mais il est possible d’enrichir cette fonction avec les workflows.
Les workflows, ou processus, sont un outil d’automatisation très puissant dans Alfred. Ils fonctionnent sur la base de briques que l’on assemble pour effectuer une tâche, qu’il s’agisse de récupérer une information sur internet, de modifier des fichiers, d’envoyer un mail, de… Les possibilités sont larges et la quatrième version enrichit encore cet aspect de l’app.
Plusieurs éléments dédiés à relier les blocs ont été ajoutés. L’un permet de définir une condition et de choisir un chemin différent en fonction du résultat. L’autre permet de diviser un texte en entrée en plusieurs variables, en définissant un séparateur (une virgule par défaut). Le troisième sélectionne un élément au hasard à partir d’une liste. Il y a encore plusieurs autres nouveautés pour les processus, comme un outil de debug plus complet et des mises à jour pour plusieurs briques déjà proposées.
Toutes ces nouveautés, et celles que nous n’avons pas détaillées ici, font d’Alfred 4 une mise à jour majeure et payante, sauf si vous aviez acheté le pack Mega Supporter qui vous offre des mises à jour à vie. Dans tous les cas, vous devrez mettre à jour votre licence, même si c’est une opération gratuite. Alfred 4 ne remplace pas la troisième version, mais elle récupère toutes ses données au démarrage. En revanche, vous devrez autoriser à nouveau l’app à utiliser les fonctions d’accessibilité de macOS, ce qui implique avec Mojave de cliquer régulièrement sur OK.
Si vous n’aviez pas de licence, son prix n’a pas changé : 24 £ (27,5 €) pour une licence simple, 39 £ (44,6 €) pour une licence à vie. Un tarif préférentiel sera proposé si vous aviez une licence d’une version antérieure. Rappelons aussi qu’Alfred peut fonctionner gratuitement, mais uniquement avec ses fonctions de base qui en font une sorte de Spotlight amélioré.
Alfred 4 n’est proposée qu’en anglais et macOS 10.9 est nécessaire au minimum.