Comment va Evernote ? Pas très très bien, à en croire le nombre de départs dans l’équipe dirigeante de la plateforme de prise de notes. En vrac, l’entreprise a fait ses adieux à son directeur technique (Anirban Kundu), à son directeur financier (Vincent Toolan), son directeur de la confidentialité (Erik Wrobel) et la patronne des ressources humaines (Michelle Wagner). Des profils haut perchés qui seront remplacés par des employés en interne, indique TechCrunch.
Cette fuite des cerveaux intervient à un moment délicat pour l’entreprise, qui se serait lancée à la chasse à l’argent frais via une levée de fonds. La plus récente valorisation d’Evernote, qui date de plusieurs années maintenant, atteignait 1,2 milliard de dollars. Ces départs ne signifient peut-être rien… mais ils peuvent aussi être le symptôme d’un malaise profond.
Selon Apptopia, les applications d’Evernote ont été téléchargées à 2,5 millions de copies entre les mois de juin, juillet et août, ce qui a permis à la société d’engranger 2,9 millions de dollars en achats intégrés et abonnements (une fois soustraite la dîme due à Apple et Google). Ces chiffres ne prennent pas en compte les boutiques Android en Chine.
TechCrunch rapporte toutefois, sur la foi d’une source, qu’Evernote n’est pas au meilleur de sa forme. Pire, le service serait entré dans une « spirale mortelle » : le nombre d’abonnés et d’utilisateurs actifs n’aurait pas évolué ces six dernières années (l’app est utilisée par 225 millions de personnes, au dernier pointage). Les formules destinées aux entreprises ne rencontreraient pas le succès escompté.
Bref, pas de quoi se montrer très enthousiaste, ce qui n’est pas de bon augure pour le futur tour de table. Il est vrai qu’Evernote ne l’a pas eu facile ces derniers mois, entre une hausse des tarifs mal comprise, l’arrêt de la commercialisation d’accessoires, une controverse sur la gestion des données… Mi août, Evernote a changé d’identité et rafraîchit ses logiciels. Pour se donner un peu d’air ?