Le premier anniversaire de Setapp — le « Netflix des apps Mac » — approche. La plateforme s'est améliorée, le nombre de logiciels disponibles a augmenté, celui des abonnés aussi mais cette croissance a ralenti.
L'éditeur ukrainien MacPaw, chef d'orchestre de cette plateforme de distribution de logiciels, a fait un point auprès de 9to5mac sur l'évolution du service.
Rappelons qu'il donne un accès illimité gratuit pendant un mois au catalogue des éditeurs partenaires, à l'issue de quoi on paye tous les mois (10 $ H.T ou 9 $ H.T moyennant un engagement d'un an, ou encore 4,99 $ pour les étudiants) pour continuer à profiter de tout à volonté (lire Setapp : le Netflix des applications Mac officiellement lancé).
Depuis son lancement à la fin janvier, Setapp a convaincu 87 éditeurs de venir proposer un total de 102 applications (l'objectif, s'il n'a pas changé, est de s'en tenir à 300 pour maintenir un certain niveau de qualité).
À son ouverture le 25 janvier, Setapp contenait 61 applications, en juin elles sont passées à 77 (pour 69 développeurs). Aujourd'hui comme au début de l'été, MacPaw déclare avoir 200 000 personnes qui testent le service avec le premier mois gratuit.
Le nombre d'abonnés payants — le critère le plus important — est maintenant de 12 500 contre 10 000 à la fin juin. Leur nombre augmente, doucement mais il augmente. Cependant cette croissance n'est pas aussi élevée qu'au premier semestre d'activité.
Entre fin janvier et fin juin Setapp attirait en moyenne 2 000 clients payants par mois, contre 625 entre juillet et octobre, une chute de 68 %. Alors même que dans l'intervalle, MacPaw n'a pas ménagé sa peine.
Il a développé l'attrait du catalogue (on y trouve des titres pas forcément très connus mais aussi le client FTP ForkLift, l'outil de rédaction Ulysses, Disk Drill pour la récupération de fichiers, iStat Menus pour le monitoring de son Mac ou Rapidweaver pour la création de sites web), créé des catégories, ajouté un moteur de recherche, un autre pour la recommandation d'apps et il a traduit son application, notamment en français.
Il y a probablement un déficit de notoriété pour expliquer cette croissance mollassonne, la période estivale n'est peut-être pas non plus la meilleure pour recruter des abonnés et puis ce principe même de location doit certainement encore faire ses preuves. Il cartonne par exemple pour Adobe ou plus largement pour les films, les jeux et la musique mais il est tout nouveau dans le cadre d'une collection hétéroclite d'applications macOS.
Il y a quelques jours, Realmac qui a deux applications sur Setapp, disait avoir généré un chiffre d'affaires de 11 000 $ depuis avril, soit une moyenne mensuelle de 1 500 $. Un bilan positif mais pas encore suffisant puisque l'éditeur aimerait atteindre 4 000 $ par mois.
Hier, l'éditeur de SQLPro Studio faisait valoir des chiffres équivalents : un CA stable compris entre 1 200 et 1 600 $ mensuels. Cela représente le dixième de ce qu'il dégage via le Mac App Store pour ce logiciel vendu 120 €.
MacPaw, qui compte 96 employés entre son siège en Ukraine et son antenne en Californie, espère dégager un chiffre d'affaires de 1,5 millions de dollars au moyen des abonnements (des revenus qui s'ajoutent à son activité d'éditeur d'une dizaine d'utilitaires, dont CleanMymac pour le plus connu). Il bûche sur une offre familiale, à la manière de ce que font les services de streaming musical et peut-être une formule d'entreprises.