Firefox en danger de mort ?

Christophe Laporte |

Il n’y a pas que Flash dont les jours sont comptés. Pour Andreas Gal, la fin de la partie n’est pas loin pour Firefox. Son avis compte forcément un peu plus qu’un autre. L’homme a travaillé pendant sept ans en tant que directeur technologique de la fondation Mozilla avant de fonder il y a deux ans sa société spécialisée dans l’intelligence artificielle.

La dangereuse chute de Firefox dans les statistiques

S’appuyant notamment sur les chiffres de StatCounter, il clame haut et fort ce qui apparait sans doute comme une évidence aux yeux de nombre d’observateurs : Chrome a plié le marché des navigateurs web de bureau.

En 2010, Firefox culminait à 31 % de part d’utilisation. Aujourd’hui, toujours selon StatCounter, sa part d’utilisation est passée sous les 15 %. Pendant ce temps, celle de Chrome est passée de 6 % à 63 %.

L’autre victime de l’irrésistible ascension du navigateur web de Google, c’est Internet Explorer. Sa part d’utilisation en 2010 était de 55 %. Aujourd’hui, elle est de 9 %. À ce chiffre, on peut toujours ajouter les 3,89 % de son successeur Edge, qui fait moins bien que Safari. C’est dire l’anonymat dans lequel il baigne actuellement.

La réalité est encore plus cruelle si l’on inclut les chiffres du mobile : Firefox pèse moins de 6 % des connexions au web et Internet Explorer vient de passer sous les 4 %.

Google : l’excuse facile ?

Pour expliquer le succès de Chrome, Andreas Gal a insisté dans un second billet sur la promotion agressive dont il bénéficie. Dès que l’on passe par un service Google, on est en effet incité à installer le navigateur maison.

Aujourd’hui, si Google est agressif d’un point de vue marketing, c’est davantage pour asseoir sa domination sur le mobile où la concurrence est plus forte entre iOS qui propose Safari par défaut et les fabricants de terminaux Android qui ne font pas forcément de Chrome le navigateur par défaut.

Face à des mastodontes comme Apple et Google, il est sans doute difficile de rivaliser. Mais le déclin de Firefox et d’Internet Explorer tient dans la même explication : les deux acteurs ont échoué de manière retentissante sur le mobile (lire : Windows aPhone) .

Plutôt que de tenter d’imposer leur navigateur web sur les différentes plateformes, ils ont voulu remporter la partie en créant leur propre système d’exploitation avec le succès que l’on sait. Le pari était déjà compliqué pour une société comme Microsoft, il était tout simplement irréaliste pour une structure aux moyens limités comme la fondation Mozilla.

Comment concourir face aux équipes de développement d’iOS et d’Android qui sont sans doute les plus performantes au monde ? Comment s’imposer dans les négociations avec les opérateurs et les constructeurs de terminaux lorsque l’on a en face des sociétés comme Google et Apple ?

Les mauvais choix de la fondation Mozilla

Cette erreur, la fondation Mozilla la paie cher. Andreas Gal se rappelle avoir lancé le projet Firefox OS en 2011 estimant que le marché des navigateurs de bureau était mort. L’analyse était juste, mais sans doute trop tardive et la décision inadaptée.

Au lieu de faire preuve de pragmatisme, la fondation Mozilla a fait dans l’idéologie et s’est noyée, accordant trop d’importance à certains détails techniques comme cette volonté d’avoir à tout prix son moteur de rendu sur iOS, moteur de rendu qui de surcroit n'avait aucun avantage particulier sur mobile.

Tristan Nitot au Mobile World Congress 2013. Photo MacGeneration CC BY.

Tristan Nitot, fondateur de Mozilla Europe, nous l’expliquait en 2014 :

À notre grand regret, nous ne pouvons pas du tout être présents sur certaines plateformes, comme iOS. Même si Chrome est disponible sur iOS, il ne dispose pas de certaines avancées comme le JavaScript accéléré et il ne peut pas remplacer Safari comme navigateur par défaut. Chrome profite des faiblesses de Safari, mais ça se limite à ça : on peut profiter de la négligence d’Apple, mais on ne peut pas réellement la concurrencer sur sa propre plateforme.

Cette stratégie n'a pourtant pas trop mal réussi à Chrome, qui est loin d’être un acteur anodin sur iOS. Et c’est ce que Firefox aurait dû faire dès les débuts de l’App Store. Proposer un navigateur web basé sur WebKit, mais avec des fonctions innovantes. Chose que la fondation a décidé de faire en 2015, mais il était déjà trop tard !

Cette voie comportait également son lot de difficultés. On insistera par exemple sur le fait qu'iOS ne permet toujours pas de changer de navigateur par défaut. Mais sur Android, on aurait très bien pu imaginer des accords avec des constructeurs de smartphone désireux de ne pas laisser la voie libre à Google et à Chrome. Une telle stratégie, à condition qu'elle soit effectuée de manière efficace et habile, lui aurait sans doute permis de connaitre un meilleur sort qu'actuellement.

Si l’on veut voir le verre à moitié plein, on peut toujours se dire d’une certaine manière que la fondation Mozilla a en grande partie réussi sa mission. Le web est dans un bien meilleur état qu’il ne l’était au début des années 2000. De plus, son avis compte quand il s’agit de développer de nouveaux standards. Mais la difficulté à venir pour la fondation va être de conserver cette voix si sa part d’utilisation continue à se réduire comme peau de chagrin. En attendant, comme Internet Explorer, son déclin parait irréversible.

avatar victoireviclaux | 

Une tristesse... c'est le navigateur open-source de référence que j'utilise tous les jours...

avatar C1rc3@0rc | 

Chrome et Safari sont aussi opensource... mais pas a 100% comme Firefox, mais leurs moteurs le sont bien a 100%. Chrome existe en version opensource complete, c'est Chromium https://www.chromium.org/Home

Le souci avec Firefox... c'est 2 choses:
- l'incoherence de Mozilla
- la nature d'un navigateur WEB

Mozilla c'est clairement un vrai foutoir, ça part dans toutes les directions, ça lance des projets pharaoniques, des softs qui deviennent des usines a gaz mais qui peuvent disparaitre des radars du jour au lendemain, des batailles ideologiques,...

Si on prend l'exemple de Thunderbird, LE soft de mail libre et opensource multiplateformes bien qu'il soit un des meilleurs et offre un niveau de securité exceptionnel, Mozilla n'en parle pas, enfin plus. Le trouver sur la page de Mozilla est infernal!
Personne ne sait quel est son statut: abandonné, maintenu, developpé, cedé...

Avec Firefox, Mozilla s'est enfoncé dans l'erreur majeure de vouloir en faire un OS de substitution, accumulant les fonctions... qui ne servent moins de 5% de la population! C'est une usine a gaz, compliquée.
C'est un probleme de nature: un navigateur WEB s'adresse avant tout a des gens qui ne sont pas des informaticiens et qui veulent juste consulter simplement et rapidement le WEB. 99% des utilisateurs n'utilisent pas d'extensions, pas d'"app",... ils vont juste utiliser 3 elements d'interface: la barre d'adresse comme un moteur de recherche (Google), les liens pour sauter de page en page, le bouton de retour. Et dans le meilleurs des cas, ceux qui sont un peu avancés vont utiliser les signets...

L'autre probleme c'est que la majorité des utilisateurs ne fait pas de difference entre l'OS et le navigateur WEB.
Pour la plupart des gens, le navigateur WEB, c'est comme le Finder, une fonction du systeme. Ils ignorent que c'est juste une application qui a des concurrents. Et tous dans les OS (a part Linux) est fait pour renforcer cette idee. Donc proposer un navigateur WEB autre que celui livre avec l'OS c'est un vrai defi a la fois technique et de marketing.

On a quand meme un cas ou le navigateur WEB de l'OS est remplacé quasi systematiquement par Chrome: dans Windows!
La la raison est historique: Microsoft a ete condamné lourdement avec Internet Explorer, son navigateur a aquis une sale reputation (meritée) et meme si les sanctions qui obligeaient MS a proposer les autres navigateurs lors de l'installation de Windows sont terminées, l'utilisateur a quand meme encore cette "memoire" et passe facilement a Chrome...

Et puis Chrome c'est Google, et Google c'est pour beaucoup le centre de navigation du WEB.

Bref, pour promouvoir Firefoz il faudrait:
- que Mozilla change en profondeur, devienne plus stable, plus visible, mieux organisé
- que Firefox reviennent a deux versions, une hypersimple et ultra-rapide, et une plus complexe pour les développeurs
- que Firefox fasse l'objet d'un marketing serieux
- que les institutions internationales et de regulation du Net imposent aux producteurs d'OS ce qu'ils ont reussi a imposer a Microsoft: le choix du navigateur lors de l'installation de l'OS.

C'est pas gagné!

avatar loubalico06 | 

Je l'utilise tous les jours depuis 2004 pour son flux RSS intègre inégalé

avatar Hertzfield (non vérifié) | 

C’est vrai que pour le Dev Web, je préfère largement Chrome ... par contre sur mon MBP il consomme tellement de batterie ... ??

avatar asheden | 

@Hertzfield

Tu ne préfère pas Safari ?

avatar Pierre H | 

Sur toutes nos machines de production (rendering, calcul d'effets spéciaux), on a fait la chasse au Chrome, installé à notre insu par des freelances ou autres personnes qui pensaient "faire bien". Ca bouffe de la ressource comme pas possible. Et à désinstaller, c'est pire qu'un virus, ça te laisse pleins de process qui tournent en tache de fond et qui sont bien cachés dans les arcanes du système, et encore on n'a pas cherché à savoir s'ils envoyaient des infos en douce à la maison mère.
Evitez Chrome comme la peste, vous verrez votre autonomie remonter (sur portable) et votre machine sera plus stable.

avatar Crkm | 

C'est marrant, au début le principal argument en faveur de Chrome était sa légèreté. Ça a bien changé on dirait.

avatar C1rc3@0rc | 

@Crkm

Il me semble que la legerete n'a jamais ete l'argument de Chrome, par contre la vitesse et la simpicité, oui.

Le souci des navigateurs WEB c'est qu'ils veulent en faire trop, jusqu'a se substituer a l'OS.
Et en faisant cela il pourrissent aussi l'internet, parce qu'avec la complication des webapp et autres encloudages, qui sont totalement inutiles, on a une surcharge du WEB et du Net, qui est totalement artificielle. Je suis consterné de voir des immondices de "WEB app" qui sont censé servir de Photoshop "dans le nuage" ou des trucs comme les application iCloud. Le WEB c'est des données et des liens hypertexte, voire des formulaires pour adapter la recherche. S'amuser a construire l'interface d'un editeur photo avec une page WEB, c'est con, y a pas d'autre mot!

Et le gros probleme c'est qu'on demande au navigateur de faire tourner une application, dont les ressources se trouve sur un serveur quelque par sur la planete, alors que cette application a pour nature de fonctionner totalement en local, souvent sans la moindre justification d'accés au net!

Faut quand meme se rendre compte de la connerie du principe: pour faire tourner une WEB appl, il faut faire tourner un ordinateur virtuel, quasi complet, dans le navigateur ( moteur javascript + moteur de rendu) qui va lire et interpreter le code provenant du serveur...
Alors que logiquement, une application, elle est compilée une fois pour toute afin de tourner le plus vite et efficacement possible et reside sur la machine!

avatar fte | 

@C1rc3@0rc

On peut arguer que le web est un OS. Un OS massivement distribué, gérant un espace de stockage vaste pour des milliards de fichiers, tournant des applications de toutes natures et dont une partie réside sur les machines client, principalement l’interface mais pas uniquement, dans le browser.

Ce n’est pas si éloigné de la réalité...

avatar C1rc3@0rc | 

Ben non, c'est pas un OS, y a pas de bug dans le WEB... ;)

Mais tu peux considerer qu'Internet est un OS... ou que la Terre est le centre de l'univers, ou tout autre chose, c'est ta liberté et ton choix. Apres quand il faut faire coïncider et interagir cette vision avec la realité, c'est la ou les problemes arrivent.

Le WEB est un protocole reseau construit sur l'Internet, Internet qui est un meta-reseau consitué d'une inteconnexion de reseaux gouvernée par une pile de protocoles, reseaux qui eux memes sont constitués de PC, serveur, lignes de communication, de routeurs, et dans tous ces materiels, il y a des OS qui animent le materiel...

Tu parles de fichiers, mais une bonne partie des données du WEB n'est pas constituée par des fichiers, mais des SGDB.

Prends n'importe quel PC, tablette, smartphone et essayes de le faire tourner avec le WEB...
Tu peux tenter l'experience avec le WEB...
Internet et le WEB sont des strates qui sont realisées au-dessus des couches de l'OS et auquelles l'OS donne acces, donc aux applications, que ce soit un navigateur ou un application specifique.

Tu peux voir le WEB comme un graphe mathematique (ce qu'il est dans le modele), apres il te faut des fonctions pour utiliser ce graphe... et ces fonctions sont realisées par des applications qui tournent sur des machines, selon 2 modeles: client-serveur ou P2P. Mais dans tous les cas ces machines ont besoin d'avoir des OS... le WEB n'existe pas a ce niveau la.

avatar Hertzfield (non vérifié) | 

@C1rc3@0rc

Je suis entièrement d’accord !

avatar fte | 

@C1rc3@0rc

Pas de bugs dans le web ? Ah ! Je ris.

Je ne parle pas d’http, de tcp/ip, d’ethernet, je parle pas d’html ou css, je ne parle pas technique ou protocoles.

Je parle du web. De la toile. De tous ses constituants, contenus et infrastructures logicielles et matérielles.

Un lien mort c’est quoi ? Un bug ? Un serveur qui ne répond pas, route en carafe ou serveur tombé, c’est quoi ? Un bug ? Un javascript qui plante sur un browser, c’est quoi ? Un bug ? Une page qui s’affiche de travers, c’est quoi ? Un bug ? (Les deux derniers : très probablement.)

Bien sûr qu’il y a des bugs sur le web. Plein.

La plupart des contenus en SGBD ? Un file system est un SGBD. Ce n’est pas une base de données relationnelle, mais c’est une base de données. Un fichier est un enregistrement non structuré (ou structuré indépendamment de la base de données fs) dans un index en arbre. Type d’arbre que l’on retrouve souvent dans les SGBDR pour indexer les colonnes d’une table par ailleurs. Beaucoup d’applications utilisent SQLite pour gérer leurs données. Un fichier SQLite c’est quoi ? Une base de données ou un fichier structuré ? Les deux ?

Google Drive et les fichiers qu’on y stoque... c’est quoi ? Une base de données ? Un fs ? Une base de données vue comme un fs ? Un fs enfourné de force dans une base de données ?

Une base de données documentaire c’est quoi ? Une base de données de documents ou une sorte de file système dont le format de documents doit suivre certaines normes ?

Un fs est aussi un graphe mathématique, doté de fonctions pour le traverser.

Bref. Tu ne démontres absolument pas que le web n’est pas un OS. Au contraire, tu essaies à tort de mettre une distinction forte entre base de données et file system alors qu’un file system est une forme de base de données. Quant à l’utilité de distinguer base de données relationnelle et file system, elle est du même ordre que de distinguer fichier word et fichier pdf.

Le web est un OS. Il gère des données et l’accès à ces données, il a des API, des langages et outils de développement, des applications, une interface, etc.

On pourrait même prétendre que ChromeOS n’est pas un OS en tant que tel, mais uniquement le moteur d’affichage de l’OS web. Et ce serait assez juste de le faire.

avatar C1rc3@0rc | 

«Un lien mort c’est quoi ?Un bug ? »
Non, la relation est valide, c'est la donnée qui manque ou qui est obsolete.
Un bug pourrait etre que l'URL pointe vers une page aleatoire, ou vers deux ou plus pages... comme on a le cas en C dont un pointeur peut aboutir a une zone de memoire dans une autre application, dans la zone du systeme,etc.

«Un serveur qui ne répond pas, route en carafe ou serveur tombé, c’est quoi ? Un bug ?»
Non.
L'electronique, l'OS ou l'application qui tourne peuvent etre en panne, pour differentes raison, ce peut etre des bugs mais autre choses aussi. Mais ce n'est pas un bug du WEB.

« Un javascript qui plante sur un browser, c’est quoi ? Un bug ? »
Javascript est un bug, ou une plaisanterie d'un sadique, au choix. Mais javascript c'est une fonction du navigateur et le moteur JS peut etre bugué (et il l'est) mais ça peut etre une panne dans le moteur de rendu ou dans l'OS, pas un bug du WEB

«Une page qui s’affiche de travers, c’est quoi ? Un bug ? »
Une connerie de redaction de l'auteur (la plupart du temps) ou un "feature" du moteur de rendu, c'est pas un bug du WEB.

Ceci dit, le fait de reconnaitre un OS a ces bug, c'etait un trait d'humour.
Apres, des bug dans les protocoles WEB, il doit bien en rester mais si t'arrives a les trouver, chapeau bas!

«La plupart des contenus en SGBD ? Un file system est un SGBD. Ce n’est pas une base de données relationnelle, mais c’est une base de donnée»

Confondre un FS et un SGDB? Houlla, quand meme.
Et pour toi, la RAM c'est aussi un FS ou un SGDB?
Tu sais de quoi tu parles ou tu supposes que tu sais de quoi tu parles?

Je te le repete, le WEB c'est un ensemble de protocoles, des relations formelles, une façon de structurer des données qui doivent etre echangées entre machines qui ont des OS differents, des processeurs differents, sont sur des reseaux differents. C'est pas un OS.

Le WEB se definit sur 3 elements:
une relation de 1 vers 1 (l'URL)
une description de la donnée (tag HTML)
la donnée (le contenu de la page).

En ce debut du mois d'aout, concernant les OS et reseaux je ne peux que te recommander la lecture de quelques ouvrages de A. Tanenbaum

Computer Networks
Operating Systems: Design and Implementation
Modern Operating Systems[3]

Je t'invite aussi a aller consulter le page Wikipedia sur le WEB: «The World Wide Web (abbreviated WWW or the Web) is an information space where documents and other web resources are identified by Uniform Resource Locators (URLs), interlinked by hypertext links, and can be accessed via the Internet.»

avatar fte | 

@C1rc3@0rc

"Et pour toi, la RAM c'est aussi un FS ou un SGDB?
Tu sais de quoi tu parles ou tu supposes que tu sais de quoi tu parles?"

Marrante celle-là, alors que tu viens de comparer un support de données (mémoire RAM ou flash, disque dur, carte perforée, mur de caverne) avec un système de référencement (SGBD dont relationnel, documentaire, bloc ou fichiers, taxonomie des matières d’une bibliothèque, index et numéros de page d’un livre, gravures sur des amphores).

avatar fte | 

@C1rc3@0rc

Tu n’a toujours pas démontré que ce n’est pas un OS.

Tout ce que tu fais est essentiellement de disserter autour de l’hypertexte ou de références anciennes du web d’avant AJAX. De plus un URL n’est pas une relation one-to-one.

Au mieux, tu assimiles le web à une base de données, en limitant drastiquement le point de vue.

Or j’en connais plus d’un pour assimiler certaines bases de données à un OS. Il y en a qui fonctionnent bare metal, qui gèrent stockage et (forcément) accès aux informations, tournent des scripts (applications ?) complexes développés dans le langage spécifique à cette... plateforme disons, utilisant des API, etc.

Mais le web est bien plus que ça.

OK. Ce n’est pas un OS. C’est un OS et un vase écosystème d’applications et une masse inconcevable de contenus.

p.s. ce n’est pas en me proposant des lectures l’air de dire que je ne sais pas de quoi je parle et que je devrais étudier avant de la ramener que tu vas montrer en quoi mon argument est faux. Tu as juste l’air condescendant, et c’est ridicule.

avatar Jacti | 

Un OS n'est pas ce que tu en dis (" Il gère des données et l’accès à ces données, il a des API, des langages et outils de développement, des applications, une interface, etc.").
Le noyau d'un OS a 3 fonctions :
- séquencer les process (et à ce titre, un navigateur n'est qu'un processus pour ton ordinateur. Ce processus est "multithreadé". Il a des "fils d'exécution" qui partagent la même mémoire à la différence de 2 processus qui n'ont pas forcément de mémoire en commun sauf s'ils sont reliés par un IPC (Inter Process Communication) au sens Unix.
- Gérer la mémoire
- Gérer les entrées/sortie physiques
Toutes les autres fonctions de l'OS sont en général en dehors de son noyau. Quand tu parles de bases de données on est déjà dans les des process à la périphérie de l'OS.
Même les aspects réseau ne sont pas dans le noyau. Et puis il faut aussi un éditeur de liens. Les compilateurs (je suis spécialiste langage et j'ai été responsable du développement d'un compilateur C et de la maintenance de compilateurs Fortran, PL/1, Cobol, Pascal, Ada , etc. sont vus quasiment comme des applications par un OS. Le Web n'est absolument pas un OS et tu sembles parler de choses que tu ne connais absolument pas. J'ai travaillé chez un constructeur et sur un OS et ton post est totalement à côté de la plaque.
Si tu veux réellement comprendre ce qu'est un OS tu DOIS lire ce livre : https://www.amazon.fr/Syst%C3%A8mes-dexploitation-3%C3%A8me-Andrew-Tanenbaum/dp/2744072990
Tu verras que le Web n'a rien à voir avec ce qu'est un système d'exploitation

avatar fte | 

@Jacti

"Tu verras que le Web n'a rien à voir avec ce qu'est un système d'exploitation"

Contrairement à ce que penses, je sais de quoi je parle.

Selon la définition antique et stricte, ni MacOS ou iOS ne sont des OS, Mach l’est, ni Android ni ChromeOS ne sont des OS, le kernel Linux l’est (core kernel strictement), etc.

Mais on s’en fout un peu des définitions anciennes et académiques, l’informatique évolue.

Dans un monde ou macOS, iOS, Android, Windows, etc, sont considérés comme des OS, même si strictement aucun ne l’est, le web a l’essentiel des attributs de ces OS, voire next gen même.

Après, on peut nommer ces machins plateformes si ça calme les esprits. Mon propos était qu’il y beaucoup de similitudes entre le web et macOS ou Windows. Qui sont classifiés OS, noyaux+craploadofshit.

Et en quelque sorte, le web ordonnance les processus et threads, distribue les charges entre serveurs et clients, il gère des tas de machines, etc, avec un niveau d’abstraction plus élevé (donc moins primitif pourrait-on dire)...

Tiens, la JVM, c’est quoi ?

Je connais Tanenbaum, aussi.

Bref.

avatar Jacti | 

Je suis sidéré ! MACOS n'est pas un OS. Ben voilà aut'chose???? il est issu de Next lui-même issu de Unix BSD !
J'ai donné des cours Java depuis 1997 et j'ai porté le logiciel LLM3 (machine virtuelle pour interpréyer le langage intermédiaire issu de Le-Lisp, la version française du langage Lisp de Jérôme Chailloux.
La JVM c'est la Java Virtual Machine qui interprète le bytecode issu d'une "compilation" des fichiers .java. Le bytecode se trouve dans des .class.
Le web ne fait pas tout ce que tu dis, du moins, pas du tout comme un OS classique comme Unix, MacOS X ou Windows (j'insiste, ce sont justement de VRAIS OS).
Lis au moins ceci : https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_d%27exploitation#1972.2C_les_micro-ordinateurs
pour paraître moins ignorant. Tu dis vraiment n'importe quoi et tu confonds tout. Sais-tu au moins ce qu'est un système en couche et crois-tu que c'est le Web qui prend en charge les entrées/sorties physiques quand tu surfes sur le web ?
Non ce n'est pas le web qui fait du "load balancing" (tu parles de distribution de charge)mais des serveurs dédiés qui utilisent des middleware comme CORBA ou des Web Services. Décidément...
Le WEb ne gère certainement pas les machines. Là tu te fourvoies complètement.
Tu connais Tanenbaum mais, visiblement, tu n'en a pas retenu grand-chose et les définitions académiques servent au moins à savoir de quoi on parle ce qui n'est visiblement pas ton cas.

avatar fte | 

@Jacti

Tu assumes beaucoup, tu rabaisses beaucoup, tu te contredis beaucoup, tu te fais mousser beaucoup... ce n’est ni intéressant ni amusant.

Un peu d’imagination, un peu de créativité, un peu d’abstraction, pour sortir le sujet de sa définition académique et ne pas s’emmerder avec des choses 100 fois dites déjà ? Non ? Trop dur ?

Ta réponse sur la JVM me laisse à penser qu’en effet, l’imagination et l’abstraction manquent. Une belle réponse mécanique sans intérêt.

J’aime bien discuter, mais je ne vais pas étaler mes diplômes ou accomplissements pour assoir mon argumentation, ça n’assoit rien du tout ni ne légitime quoi que ce soit. Je préfère confronter des avis et regards différents et enrichir mon propre point de vue avec les contributions des autres.

C’est l’heure des feux d’artifice, ce sera amusant.

avatar Jacti | 

Désolé si je t'apparais manquant de créativité et d'abstraction. Le "petit problème" c'est que je crée de la musique, que j'ai travaillé avec le compositeur Iannis Xenakis et que, niveau abstraction, on peut parler, si tu veux de la sémantique des langages des programmation et leur modélisation ou, dans un tout autre domaine, de la physique quantique et des espaces de Calabi-Yauh ou encore de la synthèse granulaire.
Ma créativité, je l'exerce dans ces domaines mais l'informatique professionnelle est un domaine trop sérieux pour "s'amuser" à faire preuve de créativité. Le seul domaine où c'est possible, c'est dans la conception et les architectures logicielles. En programmation, il n'y a pas de jeu car on doit respecter les facteurs qualité qui, effectivement, restreignent la créativité. C'est ma façon de voir, façonnée il est vrai, par mes expériences dans des projets spatiaux, ou avec les militaires et même l'OTAN et le DoD.
Mais quand tu dis que MAC OS ou Windows ne sont pas strictement des OS, je te prie de m'excuser de le répéter mais c'est totalement faux.

avatar EBLIS | 

Je n'utilise que très rarement chrome, mais Firefox est aussi un trou noir de ressources que ce soit sur PC ou Mac, dans les 2 cas il écroule la RAM. Mes 2 systèmes Windows et Mac OS sont plutôt très stables et consomment peu de mémoire. Windows 10 est en idle ou avec utilisation légère à 850-1Go de consommation de RAM, Mac OS à 2-2.5Go. Il suffit que je lance Firefox sur les 2 systèmes et là sur 8Go il ne me reste que 1 ou 1.5Go. le seul moyen de libérer est de fermer Firefox et clean la RAM.

avatar Hertzfield (non vérifié) | 

@asheden

Lol ! ??

avatar mac-a-dames | 

@asheden

C'est une blague ? ?

avatar Mr Bob | 

Ils devraient en faire un navigateur spécialisé pour le web design, avec des options d'affichages et de fonctions propres aux autres navigateurs. Ça serait quand même pas mal de tester ses propres designs dans un seul navigateur pour voir ce que ça rend sur tous les terminaux possibles.

avatar alan1bangkok | 

logique
Mozilla a fait ce qu'il fallait pour faire fuir ses plus fidèles utilisateurs

avatar macinoe | 

Histoire toute simple finalement.

La lutte contre l’abus de position dominante d’internet explorer aura permis à firefox d’obtenir des part de marché non négligeable.

L’absence d’action contre l’abus de position dominante de Google et de Safari/ iOS aura fini par le tuer.

Pour ma part, j’ai toujours trouvé inique d’interdire à un editeur de proposer les logiciels qu’il souhaite avec son OS ou de lui interdire de promouvoir ses propres produits.

La dégringolade de firefox est donc un retour à la normale.

avatar byte_order | 

> Pour ma part, j’ai toujours trouvé inique d’interdire à un editeur de proposer
> les logiciels qu’il souhaite avec son OS ou de lui interdire de promouvoir
> ses propres produits.

Y'a une différence entre promouvoir et imposer grâce à sa position dominante.

Et on est clairement nettement plus dans l'imposition (iOS, Microsoft avant les procès) que dans la promotion.

La concurrence des solutions c'est très bien.
Faut-il encore qu'elle puisse s'exercer dans des conditions équitables.

Ce n'est clairement pas le cas.

Et comme à chaque fois que la concurrence ne peut pas s'exercer correctement, c'est le client final qui est lésé.

avatar pat3 | 

@macinoe

"La lutte contre l’abus de position dominante d’internet explorer aura permis à firefox d’obtenir des part de marché non négligeable.

L’absence d’action contre l’abus de position dominante de Google et de Safari/ iOS aura fini par le tuer."

Quand Google est arrivé sur le marché, il n'était pas en position dominante. Il a fallu du temps pour que Google s'impose, et contrairement à Microsoft , Google l'a fait en respectant les standards.
Ce qui a fait la domination de Google à la longue, ce sont tous les outils offerts aux développeurs, qui ont fini par en faire un standard de fait.
On est loin de l'imposition par la force de Microsoft via son système d'exploitation. C'est beaucoup plus malin, et ça évite tout procès antitrust - ça pourra peut-être arriver via la domination du moteur de recherche, cela dit.

"Pour ma part, j’ai toujours trouvé inique d’interdire à un editeur de proposer les logiciels qu’il souhaite avec son OS ou de lui interdire de promouvoir ses propres produits."

Ce n'est pas le propos - c'est ce que fait Apple, d'ailleurs. Une chose est de proposer et promouvoir ses propres solutions, une autre est d'empêcher les autres solutions d'émerger. Là où Google est retors, c'est bloquant l'initiative à la source, en imposant subtilement ses solutions de plus en plus exclusives (les implémentations spécifiques à Chrome) auprès des développeurs pressés, qui se transforment gentiment en évangélistes par le biais de leurs applications et de leurs sites Web.

C'est bien simple: ouvre ton mac avec Little Snitch installé, et bloque les accès aux Google Tools (analytics et autres). Tu va voir le nombre d'applications qui ne vont plus fonctionner…

avatar switch (non vérifié) | 

Firefox s'est montré trop changeant, donc perturbant pour les utilisateurs.
Google à réussi encore une fois avec Chrome grace à une forme de minimalisme et surtout une capacité à créer une forme d'écosystème assez rassurant, et une excellente vitesse d'exécution.
Je reste avec Safari que j'apprécie, mais si je devais changer, ce serait pour Chrome, dont l'évolution me semble bcp plus assurée.

avatar rolmeyer (non vérifié) | 

Fait chier. J'utilisais camino -> mort j'utilise Firefox ...

avatar r e m y | 

@rolmeyer

Essaie iCab! (Ah on me dit dans l'oreillette qu'il est mort... non ben Netscape Navigator alors!

avatar byte_order | 

@rolmeyer

Ah, donc c'est toi la cause de la mort des navigateurs alternatifs !?

^_^

avatar nykk | 

Sous Linux, Firefox est encore largement présent comme navigateur par défaut : le preuve, je l'utilise pour rédiger ses lignes sur mon Mini en Fedora 26, donc il vit encore. Mais il est sûr que la Fondation doit se bouger !

avatar copoli | 

Peut être pas pour longtemps : certaines distributions comme Ubuntu se pose la question comme navigateur par défaut pour la release 18.04 entre Chromium (version Open Source de Chrome) et Firefox. C'est clair que la fondation doit se bouger et communiquer plus. La version 55 plus légère va peut être faire bouger les choses... A suivre.

avatar pommedor | 

"pour la release 18.04 entre Chromium (version Open Source de Chrome) et Firefox."

Pas besoin d'avoir 6 doctorats pour anticipé la disparition de chromium si Fx s'éteint. Yaura plus que Chrome et aucunes alternatives, bah forcément la majorité des gens utiliseront Chrome puisque plus de choix.

Ensuite les màj payantes, et les gens comprendront bien trop tard ce qui a faillit arriver dans les années 90-2000 si MS, boite privée la pour faire du fric, c'tait retrouver unique acteur et sans personnes pour lui taper sur les doigts.

Ya pleins de modules qu'il aurait été utile d'avoir en natif et par défaut mais non préfère ajouter des conneries comme pocket ou hello...

avatar Link1993 | 

J'aime bien la simplicité de Edge, ainsi que sa rapidité et sa gestion du trackpad inégalée (même fluidité et gestes que safari sur mac) sur Windows. Du coup je l'utilise sur Windows maintenant, et chrome a fini à la poubelle ^^

avatar macinoe | 

Oui, on m’en dit que du bien également.
Dommage que ce navigateur subit encore la mauvaise image d’internet explorer.

avatar byte_order | 

Il est mono-plateforme aussi. ca aide pas.

avatar macinoe | 

C’est pas plus mal.

Quand on voit la daube que fut Safari pour Windows, ça montre que ce n’est pas donné à tout le monde de faire du multi plateforme.

avatar Le docteur | 

J'utilisais Safari sur PC. J'y gagnais un affichage lisible, une relative rapidité de lancement et un antipub. FireFox était à la même époque une plaie à lancer avec un affichage des polices franchement pas top.

avatar byte_order | 

> Quand on voit la daube que fut Safari pour Windows,
> ça montre que ce n’est pas donné à tout le monde de faire du multi plateforme.

Firefox y arrive. Moteur Gecko.
Chrome y arrive. Moteur Blink, et avant Webkit.

Safari pour Windows a montré surtout que Apple ne s'était pas donné les moyens de porter correctement son navigateur sur Windows, Google avec Chrome lui y est arrivé très bien, avec le même moteur pourtant.

Cela montre surtout que Apple n'a jamais eu l'intention que Safari soit aussi bien sous Windows qu'il l'est sous macOS.

avatar fousfous | 

Personnellement j'ai arrêté d'utiliser Firefox à mon passage sur Mac, il faut bien avouer que c'était tellement lent que ça en devenait insupportable! A certain moment je lançais IE pour que ça aille plus vite c'est dire...
Ah oui et les MAJ avec les numéros de versions qui augmentent exponentiellement c'est n'importe quoi.

avatar scanmb (non vérifié) | 

@fousfous

IE sur Mac ?

avatar fousfous | 

@scanmb

Non sur Windows, avant que je passe sur Mac.

avatar scanmb (non vérifié) | 

@fousfous

OK .

avatar Pomme2Poule | 

@scanmb

Fut un temps, oui.

avatar Colette | 

@scanmb

Oui avant Safari en 2003 Internet Explorer était fourni avec chaque Mac depuis Mac OS 9 ?

D'ailleurs sur les iMac G3 la couleur de l'interface d'IE changeait selon la couleur du Mac ??

avatar mat 1696 | 

@fousfous

De même pour l'arrêt de Firefox, et un peu pour la lenteur. Firefox n'est absolument pas intégré à macOS et dans la moyenne pour Windows...

avatar pat3 | 

@fousfous

"Personnellement j'ai arrêté d'utiliser Firefox à mon passage sur Mac, il faut bien avouer que c'était tellement lent que ça en devenait insupportable! "

Je suis sur mac depuis toujours et j'utilise Firefox par défaut depuis des années. Souvent, j'ai trente onglets ouverts (les liens successifs au fil des recherches). C'est un de mes principaux outils de travail. J'aimerais bien que tu me dises quand est-ce que ça a été si lent ?

avatar fte | 

@pat3

"J'aimerais bien que tu me dises quand est-ce que ça a été si lent ?"

Environ ? Les 20 dernières années.

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