Le Petit ProLexis devient Le Robert Correcteur

Stéphane Moussie |

Changement de nom pour Le Petit ProLexis. Le logiciel s'appelle désormais Le Robert Correcteur, une marque plus familière du grand public auquel il s'adresse.

Le fond ne change pas, c'est toujours l'éditeur Diagonal, connu pour son correcteur professionnel ProLexis, qui réalise l'application et qui s'occupe de toute la partie technique de manière générale. Quant au Robert, outre son nom, il apporte huit dictionnaires et six guides linguistiques. Des ajouts qui permettent au logiciel de concurrencer frontalement Antidote 8, qui dispose lui aussi de guides, dictionnaires et, évidemment, d'un correcteur.

D'après nos tests, les correcteurs des deux logiciels sont aussi efficaces l'un que l'autre. Celui du Robert est plus pointilleux sur l'orthographe de certains mots. Dans l'exemple ci-dessous, Antidote a laissé passer « jusque là », tandis que le Robert le souligne. En revanche, les deux n'ont pas signalé « pâte sonore » qui, dans le contexte, devrait s'écrire « patte sonore ».

Le Robert Correcteur
Antidote 8

En parlant du contexte, Le Robert Correcteur reconnait mieux les pléonasmes et les homonymes que son concurrent. Les logiciels permettent tous deux d'affiner l'analyse avec de nombreuses options — les curseurs dans les réglages d'Antidote sont un peu plus pratiques.

Le Robert Correcteur intègre huit dictionnaires : définitions, synonymes, contraires... Une présentation graphique assez intéressante est proposée dans certains d'entre eux (on peut revenir à une liste classique en cliquant sur un bouton). Six guides sont également inclus : orthographe, grammaire, typographie, lexique, style et conjugaison.

Par rapport à la dernière version du Petit Prolexis, l'interface du Robert Correcteur a été améliorée (on peut personnaliser ses couleurs), mais elle ne respecte pas encore comme il se doit les règles de design d'OS X. Sur ce point, Antidote 8 fait mieux et son intégration au système est plus transparente.

Si Le Robert Correcteur n'est pas intégré au traitement de texte (les principales applications sont toutefois compatibles, mais pas les éditeurs Markdown), il faut copier le texte dans le presse-papier, corriger le texte dans le correcteur, puis recopier le texte et le coller dans l'éditeur. Antidote, qui dispose d'un menu contextuel, peut corriger directement le texte de n'importe quel éditeur sans cette fastidieuse étape.

Le Robert Correcteur fait l'objet d'une promotion pour son lancement. Il est vendu 99 € au lieu de 119 €. On peut l'installer sur trois ordinateurs (PC et/ou Mac) et une version d'essai complète utilisable pendant 30 jours est disponible.

Antidote 8 coûte, lui, 119 €, avec la même possibilité de l'installer sur trois ordinateurs différents dans un cadre familial. Les logiciels ont chacun un atout important : Antidote est mieux intégré au système, tandis que le correcteur du Robert est plus efficace pour certains types de fautes et dispose de graphiques pertinents.

avatar minijul (non vérifié) | 

Je ne suis pas utilisateur de ce genre de logiciels mais à priori le fait de ne pas être intégré dans les menus contextuels n'est-il pas rédhibitoire au quotidien ?

avatar Stéphane Moussie | 
Le Robert dispose quand même d'un menulet (icône dans la barre des menus) pour accéder rapidement à ses fonctions. Mais si vous utilisez un traitement de texte qui sort un peu des sentiers battus (logiciels de Markdown comme Byword ou iA Writer), Antidote est plus pratique. Après, ça vaut tout de même le coup d'essayer Le Robert Correcteur.
avatar patrick86 | 

@minijul :

Disons qu'il est plus pratique de sélectionner un texte, cliquer droit, cliquer sur "Antidote Correcteur" dans le menu contextuel, corriger, puis fermer la fenêtre ; que de faire du copier coller.

avatar Yohmi | 

@ minijul
À vrai dire, j'utilise Antidote régulièrement, et je ne passe quasiment jamais par les menus contextuels. L'intégration n'est jamais très bonne de toute façon.

Sinon, c'est bien pour le Robert, le dictionnaire qui se prend pour un lexique. Fini les fautes sur « boloss », « zénitude » et autres conneries (vulg.), on pourra enfin mal écrire dans le respect de la langue selon Robert.

En tout cas, la bonne nouvelle, c'est que ça stimulera peut-être Antidote, car leur correcteur est tout de même bien perfectible.

avatar YARK | 

"Fini les fautes" : non. "FiniES les fautes.

Fô pa me cherchés ;-

avatar YAZombie | 

Pas obligatoire, les deux orthographes sont acceptables et acceptées.
Fô pa m'cherché non pu

avatar Yohmi | 

YARK, tout dépend de la façon dont a été pensée la phrase ;) Dans mon cas, il s'agissait de sous-entendre « c'est fini les fautes » et non « les fautes sont finies » ;)

avatar YARK | 

Mouais, j'agrée mais pas hyper convaincu (dans les 2 cas, ça veut dire pareil : "c'est fini de faire des fautes" implique qu'il n'y en a plus et que par conséquent "les fautes sont finies".

J'a ensuite été là :
http://fondetforme.blogspot.fr/2014/05/finies-les-fautes-ou-fini-les-fautes.html

où cette petite phrase m'a mizenjoâ :
"Cependant, il vaut mieux en règle générale accorder le participe passé au nom qui suit."

Mais bon, c'était pour poildeculter, pas de quoi faire de la tetrapilectomie :-)

avatar zearnal | 

Autre avantage du Robert Correcteur, il est possible de l'acheter en ligne.

avatar Stéphane Moussie | 
avatar YARK | 

Tatillonnons : (le correcteur de Safari le souligne alors que c'est bon...)

" les deux n'ont pas signalé « pâte sonore » qui, dans le contexte, devrait s'écrire « patte sonore »."

Tatillonnons dis-je : pourquoi une soupe pleine de graves ne pourrait être comparée à une "pâte" (comme à modeler, à crêpe mais bien sûr pas en synonyme de nouille)...?

Bon, je finis de digérer ma paëlla (tiens, le correcteur orthographique de Safari n'en veut pas non plus de ma paëlla) et je me remets au taf...

avatar O_rnt | 

D'accord avec Yark, une "pâte sonore" semble tout à fait possible, d'ailleurs, les magasins de farces et attrapes doivent en regorger...

avatar BitNic | 

Quand on a déjà le Petit ProLexis, le passage au Robert est à 50% du prix.

avatar raikko | 

Utilisateur d'Antidote depuis de nombreuses années, j'ai voulu tester Prolexis (la version "pro", pas le "Petit Prolexis") l'an dernier.

Résultat, je reste sur Antidote pour le moment:
Exemple 1 :
"Cet après-midi, je pars à à Paris."
Il y a un "à" de trop, Prolexis ne le détecte pas.

Exemple 2 :
"Nous sommes allés Paris."
Il manque un "à" avant "Paris". Là encore, Prolexis ne trouve pas d'erreur, tandis que le concurrent signale une rupture.

Exemple 3 :
"Si vous n'avez par encore installé Prolexis, je vous invite à le découvrir au plus vite."
J'ai saisi "par" au lieu de "pas". Prolexis ne trouve pas d'erreur, le concurrent signale une rupture.

Exemple 4 :
"Faites preuves de créativité !"
"preuves" doit être au singulier. Je m'étonne que Prolexis ne détecte pas d'erreur.

Ça vaut ce que ça vaut, mais ce sont des exemples tirés de mon travail quotidien, et dans ces quatre cas précis, Prolexis ne tient pas la route face à Antidote...

avatar ovea | 

À quand le correcteur enfin sur iOS ?

avatar pecos | 

C'est un gag la copie d'écran d'Antidote ?

(deux faux positifs et deux fautes pas vues par le correcteur :
- "convergent" et "pleut" sont corrects malgré le surlignage rouge.
- "couplé" doit être corrigé en "couplet" sinon ça ne veut rien dire
- "averse" doit être remplacé par "à verse")

Moralité :
Si on a peur du ridicule, mieux vaut lire beaucoup, apprendre gentiment l'orthographe par la pratique et jeter ces béquilles inutiles et incompétentes que sont les correcteurs automatiques.

À la limite, si ça vous plaît, utilisez le correcteur intégré de mac OSX pour les fautes de frappes, suivi d'une bonne relecture.

Ça évitera (et c'est valable aussi pour les rédacteurs de ce site) qu'on se gausse en vous lisant.... (humour, ne pas taper.)

avatar Yohmi | 

@pecos :
Comme tout outil, tout dépend de la manière dont on les utilise. Les écouter aveuglément, c'est stupide.
Le correcteurs d'OS X a un vocabulaire assez pauvre et utilise la graphie rectifiée. Il me sert à repérer les grosses fautes de frappe, mais ça s'arrête là.
Antidote propose de nombreux guides linguistiques, et tout un tas de fonctions intéressantes (rimes, synonymes, cooccurrences, étymologie, phonétique, etc), et lorsqu'il pense repérer une erreur, il explique pourquoi (ce qui permet d'en apprendre un peu plus, et de voir s'il a eu raison ou non). La langue est un éternel apprentissage, et ces outils ne servent qu'à le poursuivre, pas s'y substituer.

avatar pecos | 

J'avais tendance jusqu'ici à être tout à fait de ton avis, et j'avais déjà expérimenté Antidote chez un ou deux amis.

Mais ce que je vois sur cette capture d'écran ne peut que me rendre perplexe : pourquoi perdre son temps avec un correcteur qui ne voit pas les fautes et en signale là où il n'y en a pas ?

Ce temps ne serait-il pas mieux employé à maîtriser notre superbe langue par soi même ?

Cependant je ne doute pas de l'intérêt pédagogique d'Antidote.
Simplement, j'aimerais bien qu'on évite de prendre pour argent comptant les conclusions de ces logiciels et qu'on les remette à leur place.

Tant qu'ils ne comprendront pas réellement le sens des phrases (intelligence artificielle ? on en est loin...), cela restera des gadgets, sauf pour la partie dictionnaire et les fautes grossières.

avatar Christine Jeanne | 

Juste quelques précisions (en réponse à Pecos, 16:49):

- convergent et couplé ne sont pas correctement corrigés en effet (confondus avec l'adjectif convergents et le substantif couplé).

- pour pleut et averse, la correction est bonne : pleut porte la mention impropriété et l'explication associée (non visible sur la capture d'écran présentée ici) est la suivante:
Impropriété – L’expression pleuvoir averse est une impropriété. On écrit plutôt pleuvoir à verse.

- Antidote aurait relevé ceci dans votre texte au mot frappes:
Singulier – Frappe doit être au singulier dans cette expression avec fautes.
:)

avatar Apollo11 | 

Antidote, c'est beaucoup plus qu'un simple correcteur. Il y a aussi tous les outils et filtres pour l'aide à la révision, sémantique, pragmatique, etc. Et ne serait-ce que de ne pas avoir à faire du copier / coller pour corriger comme avec ProLexis, pour moi le choix est simple.

avatar YARK | 

Bon, quand même une question de fond :
messieurs et mesdames les commerciaux (mes principaux interlocuteurs-maileurs) :
quand je vois le niveau :
qu'avez-vous donc foutu à l'école primaire !!!???

Car faut quand même avouer que quelquefois ça me pique sérieusement les yeux...

avatar Madalvée | 

Encore une fois, les correcteurs orthographiques ne sont destinés qu'aux rédacteurs ayant un niveau de langue correct, il est impossible de rattraper du Kevin, malgré ce qu'en disaient les pédagogols à l'époque.

avatar Le docteur | 

Clairement, si on se fie aux copies d'écran, Antidote est loin derrière Le Robert.

avatar marc_os | 

J'ai découvert un mot : paronyme.
Vu sur la troisième copie d'écran, là-haut.

avatar Le docteur | 

Il faut cesser de dire qu'on doit recopier sur le Prolexis-Robert. Uniquement dans certaines applications (apparemment il ne prend pas en charge les logiciels qui se mettent en surcouche de TextEdit, c'est étrange). Et rappelons qu'Antidote a failli nous laisser dans cette situation avec les nouvelles versions d'iWork. Si ça n'avait pas gueulé fortement, je pense qu'on l'aurait eu dans l'os.

avatar Le docteur | 

Personnellement, j'attends l'occasion de changer, même si je ne suis pas rassuré par le fait que ce soit passé dans le giron du Robert.

CONNEXION UTILISATEUR