Pixelmator [3.2 / Démo – Français – 26,99 € – OS X 10.9 - Pixelmator Team] est désormais disponible sur le Mac App Store et cette nouvelle version a été l’occasion pour l’éditeur de revoir complètement son outil de réparation. Cet outil « magique » permet de sélectionner un élément sur photo et de l’effacer, non pas simplement en retirant une partie de l’image, mais en recréant ce qui pourrait se trouver à la place. Un travail très simple à effectuer si on désire retirer une mouette sur un ciel sans nuage à l’horizon, mais plus complexe si l’objectif est d’enlever les bananes sur cette photo.

Dans ce cas, les éditeurs d’image les plus complexes cherchent autour de l’élément à retirer ce qu’ils pourraient exploiter pour créer la partie de l’image qui manque. Dans notre exemple toujours, Pixelmator a l’intelligence de piocher dans la salade à gauche des bananes pour créer un résultat qui n’est pas parfait, certes, mais qui suffit à créer l’illusion. Précisons que cet exemple a été réalisé très rapidement, sans sélectionner précisément la zone à traiter. On aurait sans doute obtenu un bien meilleur résultat en prenant un peu de temps, mais on peut malgré tout féliciter le logiciel pour un travail effectué en quelques secondes seulement.
Cette technologie était déjà proposée dans Photoshop et on imagine que le logiciel d’Adobe fera mieux dans certains cas. Reste que la retrouver dans un outil vendu même pas 30 € est vraiment impressionnant et même un néophyte peut obtenir un résultat satisfaisant en très peu de temps. Ajoutons que trois options sont disponibles quand on sélectionne l’outil de réparation : outre le réglage standard, on peut accélérer le processus avec un mode rapide, ou au contraire améliorer le résultat avec un mode avancé. C’est ce dernier qui a été utilisé dans notre nature morte.

Outre ce nouvel outil, Pixelmator 3.2 passe à son tour aux images avec 16 bits par canal (bpc). La plupart des images actuelles allouent 8 bits seulement à chaque composant de couleur (rouge, vert et bleu), mais on peut aller plus loin pour un meilleur respect des couleurs. Acorn, autre éditeur d’images concurrent, est compatible avec les images avec 16 bpc depuis la fin de l’année dernière (lire : Acorn 4.2 se professionnalise). Cet ajout est logique, à défaut d’être forcément utile dans la majorité des cas.
La troisième nouveauté est sans doute plus attendue : on peut (enfin !) bloquer un calque pour éviter de le modifier par erreur. C’est une fonction très pratique quand on gère des documents complexes avec beaucoup de calques et on se demande bien pourquoi Pixelmator a attendu aussi longtemps. Quoi qu’il en soit, cette fonction est la bienvenue, même si on aurait aimé une méthode plus simple qu’un clic secondaire ou un passage par les menus pour bloquer un calque. Un calque bloqué en revanche se débloque d’un double-clic sur le cadenas.

Dernière nouveauté pour cette mise à jour conséquente, comme toujours : on peut désormais convertir une sélection en une forme vectorielle. Pratique pour calquer une forme à partir d’un élément précédemment sélectionné, par exemple. Pixelmator bénéficie en outre d’améliorations plus générales, notamment du côté de la stabilité et de l’interface. Le logiciel est traduit en français et il ne fonctionne pas sans OS X Mavericks.