Test de Yojimbo

Christophe Laporte |
BareBones, à qui l'on doit le vénérable BBEdit, s'est lancé sur le marché des logiciels de prise de notes l'année dernière avec Yojimbo. Comme le laisse entendre l'icône de l'application, Yojimbo signifie en japonais samouraï. Drôle d'idée de nom pour un tel logiciel, mais bon…

Installation et prise en main

Contrairement à d'autres logiciels de la même catégorie, Yojimbo se distingue par une interface presque minimaliste. Ce logiciel se propose, outre de stocker vos notes, d'enregistrer vos mots de passe, vos numéros de série ainsi que les pages web qui ont retenu votre attention.



Pour enregistrer un nouveau numéro de série, deux solutions s'offrent à vous : soit vous remplissez un formulaire directement depuis l'application, soit vous sélectionnez les informations relatives à votre licence, vous les copiez dans le presse-papier et vous appelez Yojimbo à l'aide d'un raccourci-clavier que l'on peut définir dans les préférences. En fonction de ce qu'il y a dans le presse-papier, Yojimbo à l'aide d'une fonction de remplissage automatique essaie avec plus ou moins de bonheur de caser les informations dans les champs adéquats.



Il est possible de protéger vos mots de passe par un mot de passe général que l'on définit là encore dans les préférences de l'application. Autre fonctionnalité que l'on ne retrouve pas dans la plupart des logiciels concurrents, la possibilité de crypter des notes à l'aide d'un mot de passe. Notons que pour toutes ces fonctionnalités, Yojimbo travaille de concert avec Keychain.

Ce n'est pas la seule spécificité de Yojimbo qui dispose également d'un dock que l'on peut placer sur la partie gauche ou droite de l'écran. Ce dock qui coulisse lorsque l'on clique dessus ou lorsqu'on y glisse un élément, permet d'ajouter extrêmement rapidement des éléments à Yojimbo. Cela peut être une adresse web, un document Word, un fichier HTML, une image, un fichier PDF… Le dock vous permet de sélectionner le dossier dans lequel vous souhaitez ranger l'élément en question.

Troisième gros avantage de Yojimbo par rapport à la concurrence : la prise en charge de .mac. Simplissime en théorie, elle permet de synchroniser de manière transparente l'ensemble des données de l'application entre plusieurs postes. Pour cela, il suffit de cocher Yojimbo dans la liste des services à synchroniser dans les préférences de Mac OS X. Avoir un numéro de série sous la main ou poste ou poursuivre la rédaction d'un papier sans contrainte peut être particulièrement utile lorsque l'on travaille fréquemment sur plusieurs postes. Dans la pratique, la mise en place de la synchronisation ne nous a jamais posé problème. Il faut bien s'assurer par contre d'avoir la même version de Yojimbo sur tous les postes en question. Notez au passage que nous sommes parvenus également à synchroniser des données entre plusieurs Macintosh à l'aide du logiciel SyncTogether (lire notre test) qui se présente comme une alternative au service d'Apple.




Trop minimaliste ?

Ceux qui n'aiment pas être envahis par les boutons et les options adoreront la simplicité de Yojimbo. La fenêtre de prise de notes n'affiche que deux boutons permettant de choisir la police et la couleur ni plus ni moins. On peut certes personnaliser la fenêtre, mais les choix sont pour le moins restreints : on peut rajouter un bouton afin d'appeler l'inspecteur de documents et un autre pour imprimer. Juste en dessous, on peut faire apparaître une seconde barre qui permet de modifier le titre du document, d'ajouter ou de supprimer des mots-clé, ainsi que de le crypter.



Yojimbo joue la carte du minimalisme pour le meilleur et pour le pire. L'utilisateur prendra très vite en main le logiciel et ne croulera pas sous une avalanche de fonctionnalités à l'utilité douteuse. Toutefois, on regrette que certaines fonctions de base ne soient pas présentes. Il est dommage de ne pas pouvoir surligner un bout de texte, de devoir passer par un service indépendant pour avoir une idée du nombre de mots et de caractères d'un document ou encore l'absence de mode plein écran.

Le mot de la fin

Yojimbo ne laissera pas indifférent. Certains adoreront sa la simplicité d'utilisation, son dock et la possibilité et la synchro .mac, alors que d'autres le trouveront trop fade. Comme souvent, c'est une histoire de goût. Yojimbo est vendu 39 $.

avatar jya | 
Pour moi il a un gros défaut par rapport à Journler : il ne permet pas d'importer des mails. Sinon l'interface et les fonctionnalités sont intéressantes. Dommage
avatar Anonyme (non vérifié) | 
A quand un labo de Mori ?
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Journler, lui, est gratuit (en usage privé) et la communauté semble fort active. Quant à la synchro avec .Mac, vu la lenteur exaspérante de ce dernier, cela ne doit pas être évident avec des gros fichiers.<br /> Sinon, c'était une bonne idée.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Ca n'est sans doute pas grave, mais en tant qu'utilisateur mac et resident japonais, je me dois de préciser que "Yojimbo' veux dire 'garde du corps', et en tant que cinéphile, je vous dirai aussi que c'est le titre d'un film d'Akira Kurosawa, sorti en 1961. (et aussi qu'ils n'ont pas eu la chance de monter le film sous Final cut studio 2 hé hé )

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