Les curieux arrangements de Google Mobile App

Nicolas Furno |
Au départ, Apple ne souhaitait pas ouvrir ses appareils mobiles aux développeurs tiers. L'entreprise avait dû céder devant une demande rendue visible par le succès du jailbreak, non sans imposer ses conditions. Apple voulait même garder l'entier contrôle sur ce qui était proposé sur l'App Store : chaque application devait donc être soigneusement analysée et approuvée avant d'être proposée sur le magasin.

Mais manifestement, Cupertino n'avait pas prévu un tel succès (lire : 100 millions de téléchargements sur l'App Store) : outre des temps d'attente très longs, plusieurs refus ont mis en valeur des décisions arbitraires de la part de l'entreprise. Et voici qu'un nouveau cas pose problème et cette fois, il n'est pas le fait d'un petit développeur, mais pas moins que de Google...

Google Mobile App [0.3.142 – Français – Gratuit] a fait sensation la semaine dernière en proposant une fonction de recherche par commande vocale (lire : Google : la recherche vocale avec votre iPhone). Mais pour offrir cette fonction, il semblerait que Google ne respecte pas les règles du SDK de l'iPhone...


google_mobile_app


La recherche vocale de Google innove non seulement par des résultats annoncés comme fiables (à condition d'avoir le bon accent...) mais aussi par une interface très simplifiée et intelligente. En effet, la recherche ne se fait pas en "tapotant" un bouton, mais en portant son iPhone à l'oreille. Il suffit donc d'un geste pour lancer une recherche, ce qui est une excellente idée et une bonne utilisation des capteurs de proximité présents dans l'iPhone.

C'est bonne idée, certes, mais comme le souligne John Gruber sur son blog, Apple n'a pas prévu que les développeurs utilisent cette fonction. Le kit de développement (SDK) mis à disposition des développeurs comprend une série d'API (interface de programmation en français : ce sont des sortes de briques utilisées pour bâtir un programme) publiques et documentées que les développeurs doivent exclusivement utiliser. Toutes les applications utilisant d'autres API sont censées être refusées.

Or John Gruber a découvert que Google utilisait une API non documentée, c'est-à-dire une API privée qu'Apple ne documente pas. Ces API sont éventuellement utilisés par Apple, mais pas par les développeurs et pourront disparaître ou être modifiées lors d'une mise à jour. C'est notamment le cas pour le capteur de proximité : les développeurs y ont accès, mais uniquement pour éteindre et bloquer l'écran, comme l'iPhone le fait lors d'une conversation téléphonique. Google a réussi à utiliser le capteur pour une action différente (déclencher le micro et enregistrer la commande de l'utilisateur), ce que ne permet pas le SDK. En faisant cela, Google contrevient aux règles qui accompagnent le SDK.

Apple avait prévenu dès le départ que toutes les applications vendues sur l'App Store seraient préalablement vérifiées. L'entreprise s'est toujours donné, par ailleurs, le droit de refuser toute application qui ne respecterait pas les règles du jeu. Or celle de Google ne les respecte clairement pas et est pourtant disponible sur l'App Store. Dès lors, trois hypothèses s'imposent :

  1. Google a demandé, et obtenu, l'autorisation à Apple pour utiliser cette API : John Gruber n'y croit pas. La demande n'aurait sans doute pas abouti, et de toute manière, l'API aurait alors été documentée et autorisée officiellement, ce qui n'est pas le cas à ce jour.

  2. Apple n'a pas vu que Google utilisait cette API non documentée. Cela semble assez peu probable quand on pense à l'énorme buzz créé par Google au moment de la sortie de l'application. La vidéo de présentation était très claire et les ingénieurs de Cupertino pouvaient très facilement constater que l'application s'arrangeait avec le SDK sans devoir en inspecter minutieusement le code (ou alors il faut s'inquiéter).

  3. Apple a bien vu que Google utilisait une API interdite, mais a laissé faire le géant d'Internet. Ce serait, après tout, bien possible, et ce, pour deux raisons. Soit parce qu'Apple ne veut (ou ne peut) pas froisser Google devenu, aujourd'hui, absolument incontournable. Soit parce que Google a, en quelque sorte, forcé la main d'Apple en annonçant, plusieurs jours avant la sortie de son application, la nouveauté, créant une grosse attente et obligeant l'entreprise à la pomme d'accepter. Cela expliquerait, peut-être, le retard de l'application par rapport au calendrier initialement prévu, ce qui serait le signe d'un débat en interne selon John Gruber.




iphonesdk


Quelle que soit la raison, ce nouvel exemple témoigne, à nouveau, des problèmes liés au contrôle des applications. Ce dernier est bien trop opaque et devient contre-productif : il semble de plus en plus que les applications qui sont rejetées ou validées le sont un peu aléatoirement, comme si Apple, à la manière des contrôles de bagages dans les aéroports, contrôlait vraiment une application de temps en temps.

C'est en tout cas ce que semble indiquer ce nouvel épisode dans la série des refusés de l'App Store. Cette fois cependant, il ne s'agit pas d'un refus, mais d'une application qui n'aurait pas dû être acceptée. BdEmailer [1.1 – Français – 0,79 €] cherche à améliorer l'application mail native en proposant notamment un mode horizontal et des réponses rapides, ce qui n'a rien d'original. Mais la nouvelle version, disponible depuis quelques jours, comprend un serveur SMTP qui permet l'envoi et la réception de mails.


bdemailer


En clair, cette application duplique une fonction des iPhone et iPod touch. Or c'est justement pour cette raison — copier une fonction proposée par Apple — que des applications comme Podcaster (lire : Du rififi sur l'App Store) ou MailWrangler (lire : Apple a les ciseaux faciles) avaient été refusées.

Qu'Apple impose ses règles semble normal puisque, après tout, l'App Store est son magasin. Mais si elle impose des règles aux uns, elle doit absolument les imposer à tous, que ce soit pour un géant comme Google ou pour un petit développeur qui code à ses heures perdues ! La politique d'Apple devient tous les jours plus confuse au fur et à mesure que le nombre d'applications augmente. On peut comprendre qu'Apple soit débordée devant l'ampleur de la tâche, mais cela n'empêche pas d'être logique : soit l'entreprise décide d'imposer un réel contrôle et d'une part elle s'en donne les moyens (quitte à rallonger le processus, déjà long, de contrôle) mais surtout, d'autre part, elle définit clairement les conditions d'accès et s'y tient. Soit Apple décide d'arrêter totalement le contrôle et accepte toutes les applications.

Il semble évident que cette dernière solution n'est même pas envisageable. Dès lors, espérons qu'Apple se décidera à expliciter rapidement ses règles. C'est le seul moyen de rassurer les développeurs qui commencent à être inquiets : développer une application sans savoir si elle sera acceptée, ni avoir aucun moyen de le deviner, c'est autant d'argent potentiellement perdu.
avatar DG33 | 
La nature humaine étant ce qu'elle est, les adeptes (ou plutôt les curieux ?) du KAMA SUTRA (KARMA : quel labsus Nico...) le trouveront en bonne position (sic !) sur iPhone dans la liste des lectures les plus demandées de STANZA. Du moins ai-je pu constater cela lorsque j'ai cherché à découvrir ce logiciel.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
lol, toujours des news "choc". Quel drame... J'espère que la méchante application en question sera retirée de la circulation et brûlée, et que seront jugés et pendu les dirrigeants d'apple et de google incriminés dans cette "sale" histoire... Bon, et sinon, quid de l'actu :-) ?
avatar Dr_cube | 
Notez que l'application Maps utilise aussi des fonctions non documentées : le soulèvement de la carte n'est pas documenté (mais reste disponible), et Google l'utilise "illégalement" dans son application.
avatar Dr_cube | 
Personnellement je suis plus inquiet par les refus d'applications pour cause de concurrence avec les applications d'Apple (Mail, Safari etc.) que par les refus pour cause de Frameworks externes ou de fonctionnalités non documentées. Dans le premier cas c'est injustifiable alors que dans le deuxième cas on peut se dire qu'Apple cherche la qualité et la stabilité.
avatar egw | 
Dr_cube, bien sûr que personne ne trouve cela scandaleux qu'on n'autorise pas d'applications utilisant des API privées ou non documentées. Bien au contraire, comme tu dis. La question qui pose problème, c'est pourquoi certains auraient alors un passe-droit. Maintenant, d'ici à parler d'application "illégale", faisons quand même attention aux mots qu'on utilise !
avatar Axelvak | 
Je ne vois pas en quoi l'application est "illégale". Certes elle ne respecte pas les termes du contrat passé entre Apple et Google, et même si ce contrat fait force de loi entre les deux parties, l'application n'est pas pour autant "illégale", elle ne viole aucune loi, juste un ou plusieurs termes du contrat.
avatar Cactaceae | 
Maps est une appli de iPhone OS d'Apple, faite par Apple donc, même si elle développée en partenariat avec Google. [quote]Mais si elle impose des règles aux uns, elle doit absolument les imposer à tous[/quote] Ben non justement, Apple fait ce qu'elle veut, ce n'est pas une démocratie. Donc clairement ce n'est pas à un bloggueur de décider si une application est illégale mais à Apple seule. Elle a ses règles, qu'elle respecte, ou pas, que ça énerve ou pas :/ Et alors ? Je ne pense pas que Google soit a ranger dans la même catégorie, d'un point de vue Apple, que les autres développeurs. Google doit avoir accès à toutes les APIs, documentées et non documentées, ne serait-ce que pour "Maps"… enfin ça me semble plausible, car évidemment je ne suis pas dans la confidence des dieux.
avatar vince16 | 
Chez MacGe ils en sont au point où les clauses d'Apple sont la loi supreme :)
avatar So6 | 
La loi américaine ne prévoit pas que telle application pour iPhone sera ou non illégale. Illégal, c'est contraire à la loi. Ici, il ne s'agit que d'une convention entre Apple et les développeurs, autrement dit, un contrat. Arrêtons donc les grandiloquences...
avatar Pascal 77 | 
[quote] En d'autres termes, et plus directement, l'application est [b]illégale[/b][/quote] Ça serait bien de ne pas détourner des termes essentiels comme "illégal" : est illégal ce qui contrevient à la réglementation, à la loi, et est donc, outre des poursuites "civiles", susceptible de générer, en plus des réparations au plan civil, des sanctions pénales. Concernant les contraventions aux clauses d'un contrat sous seing privé, comme celui passé entre Apple et un développeur, ce terme ne s'applique pas, tout juste peut on parler de "manquement aux clauses du contrat", mais j'ai remarqué qu'il était couramment détourné de son sens en matière d'obligations contractuelles du domaine informatique, et je trouve ça dommage et susceptible d'entretenir une confusion dans l'esprit d'une partie du public peu au fait en matière juridique.
avatar Morgan 1er | 
En voyant l'article, je me pose une question bête: je n'ai pas encore vu d'application faisant référence au sexe et/ou la pornographie, une sorte de comble de nos jours. Y a t il une interdiction allant dans ce sens de la part d'Apple ou ai-je simplement l'esprit mal tourné?
avatar igates® | 
@ morgan 1er: quoi le kama sutra n'est pas documenté?
avatar Vivid (non vérifié) | 
jouet de riche avec regles de 'peigne cul'. je m'excuse...!
avatar eex | 
Il me semblait avoir entendu dans la vidéo qu'ils utilisaient le capteur de mouvement. D'ailleurs, j'ai du m'y reprendre une ou deux fois pour qu'il daigne commencer à enregistrer.
avatar oomu | 
vla, comme tout le monde, le mot "illégale" me parait déplacé. que je sache, Sarkozy s'en est pas ému sur TF1 et n'a pas fait voter (en urgence) une loi par le parlement pour interdire cela. bRRRrrr donc, bref, apple et google se démerde, pas mon problème. - d'ailleurs, utiliser des api privés est plus un soucis pour Google qu'autre chose. - @Vivid "jouet de riche" : menteur. "regles de 'peigne cul'" : les même que dans le reste de l'industrie, ouais je sais, ça brise vos rêves et délires, ouiiin ouiiin, la méchante industrie, et bouuh apple. ouaip, ben c'est ainsi et pas autrement pour de BONNES RAISONS : arriver à faire des produits qui marchent malgré la participation de 350 000 entreprises concurrentes les unes des autres. - @ eex oui, le capteur de mouvement est utilisé.
avatar Yohmi | 
Je suis surpris de constater tout le bruit que l'on essaie de faire autour de cette utilisation d'API non-documentées... c'est Google quoi... leur PDG siège au conseil d'administration... c'est une des plus grosses entreprises de l'Internet... ils ont plein de partenariats avec Apple (que ce soit maps sur l'iPhone, ou tout simplement la recherche dans toutes les versions de Safari qui, par défaut, est bloquée sur Google). Bref, on parle pas d'une startup de quatre personnes qui existe depuis deux mois et qui se croit plus maligne que les autres... Ça ne me choque absolument pas que Google puisse faire plus que les autres. Je n'ai pas dit que c'était spécialement équitable, c'est un slalom un peu pernicieux, mais ça n'a rien d'étonnant.
avatar Obidjoule | 
Je m'offusque !! Le terme illég..., mais putain on s'en fout on a compris le sens de la news, et que le terme n'est pas juste, ok .... si tous les abonnés au site devaient y aller de leur diatribe... on croirait les médias français en manque de trucs à dire qui y vont sur le PS...
avatar dperetti | 
Il me semble que l'application promotionnelle sortie pour la C3 Picasso utilise elle aussi des API privées...
avatar Hindifarai | 
On aurait besoin d'utiliser des API privées pour faire les programmes que l'on souhaite sur iphone? Et dire qu'on nous avait dit que le SDK était complet et bien documenté...ça me rappelle certains problèmes que j'ai pu avoir avec coregraphic sur osx. Mais non rassurez-vous Apple fait tout pour faciliter le travail des développeurs c'est pour ça que les applications sont nombreuses et toutes de super qualité.
avatar AKZ | 
@ morgan Je me suis posé la même question ! J'étais surpris qu'il n'y ai pas, par exemple, de kama sutra sur le store (même si je n'en ai évidemment pas besoin... ;-) et puis je me suis dit, avec tous les ipod touch entre les mains des enfants, ça parait compliqué pour Apple de laisser passer des applications de ce genre.
avatar So6 | 
@Pascal 77 : Je suis d'accord avec toi, ceci dit dans une optique kelsenienne l'article 1134 du Code civil autorise les parties à contracter et donne force obligatoire au contrat, partant le non respect du contrat est également un non respect de la force obligatoire du contrat, qui elle est d'origine légale. Mais je ne sache pas que MacGénération ait déjà pris collectivement position sur son interprétation des règles de droit civil en France. C'est d'ailleurs, disons-le, le grand défaut de ce site ;-)
avatar Orus | 
ZZZzzz... ZZZzzz... ZZZzzz...
avatar ikenavo | 
Et qui vous dit que Google a le même contrat que les autres ?
avatar papyboomer | 
Moi aussi je voudrais dire mon agacement concernant l'usage abusif du mot "illegal" pour décrire des opérations simplement "non-autorisées" dans le cadre d'un contrat privé. J'ai déjà observé cette pratique sémantique abusive lorsqu'il s'agissait de décrire des lecteurs de DVD zone 1 transformés en multizone . Il n'y avait rien d'illégal dans ce procédé. Ni en ce qui concerne l'usage que peut faire Google d'un API du iPhone. Curieux comme semble approximatif sinon amphigourique le vocabulaire de certains qui s'y connaissent mieux en logique binaire qu'en droit commercial. Par ailleurs je soupçonne que certains "commerciaux" utilisent volontairement ce genre de sémantique juridique pour impressionner les consommateurs et donner à leur arguments contractuels des pouvoirs et des menaces juridiques qu'ils n'auront jamais. J'ai fait une petite recherche sur ce forum concernant l'usage qui y est fait du terme "illegal" et sur les milliers d'occurences de ce mot, moins de 10% est employé correctement. Ce constat doit être identique ailleurs. Et si cette confusion sémantique peut se comprendre chez les amateurs de forums je l'accepte beaucoup moins de la part des "éditeurs". Ce genre de procédé illustre bien combien certains rêvent d'assimiler le droit public par le droit canon. Un retour insidieux aux procédés du Moyen-Âge, style droit de cuissage et confusion entre l'État et l'Église (Apple...). Et ce n'est pas la première fois que ce genre de protestation concernant l'abus du qualificatif "illegal" est faite sur ce forum et sur d'autres. Mais rien n'y fait. Si cela avait été une remarque concernant le mauvais usage d'un terme technique précis en informatique il est sûr que son auteur aurait "édité" son texte. Mais lorsqu'il s'agit d'un bourrage de crâne à des fins de manipulation des consommateurs ce serait alors de bonne guerre. Personnellement je préfère décrire cela comme de l'incompétence rédactionnelle au mieux et au pire comme de la mauvaise foi.
avatar doublebind | 
"illégale" : encore du sensationnalisme gratuit sur macG. Enfin "gratuit"... au rythme où ces dérapages se répètent, il faut croire que ça rapporte :-(
avatar Florian Innocente | 
@ DSS : merci de nous signaler ces dérapages passés, qu'on puisse se rendre sur les lieux des accidents. Parce que là c'est maigre et c'est un peu râler pour râler.
avatar Christophe Laporte | 
@papyboomer Oui enfin après recherche dans l'admin, le terme illégal a été employé quatre fois depuis le début de l'année. Et dans les trois autres articles, son usage me semble tout à fait correct. On n'a jamais reçu de courriel à ce jour concernant l'utilisation de ce mot. Sinon, la porte de la rédaction est toujours grande ouverte. Et si vous avez des doléances ou des remarques, il ne faut jamais hésiter à nous envoyer un petit mail. Ce n’est pas plus compliqué que cela. En tout cas, je crois que Nicolas se souviendra un moment de sa première une sur macg :)
avatar Un Vrai Con | 
Ici il est illégal de dire du bien de Microsoft et des ses produits. Ici il est illégal de dire du mal d'Apple et de ses produits. Tenez le vous pour dit, et toute infraction sera sévèrement punie :(
avatar james85 | 
[quote]il semblerait que Google ne respecte pas les règles du SDK de l'iPhone...[/quote] Est-ce qu'on ne pourrait pas plutôt dire "il semblerait que le contrat SDK de Google ne soit pas le même que celui du développeur lambda". Parce que dire que Google ne respecte pas les règles, cela revient à présupposer qu'il n'y a pas d'accord particulier entre Google et Apple. Nicola, qu'en savez-vous ?
avatar ikenavo | 
Je trouve que les t-shirts de Google sont bien pourris ;) la coupe et surtout la couleur choisie :)
avatar Christophe Laporte | 
En tout cas, je connais des Adobe, des Sun et des Microsoft qui adoreraient avoir les mêmes "privilèges" que Google
avatar Philactere | 
papyboomer Je ne me suis pas amusé à faire une statistique sur l'utilisation exacte ou non d'un terme donné, mais je te rejoins sur le fond de ton propos. Merci d'avoir pris de la hauteur au delà du simple aspect juridique de ce terme. C'est une méthode malheureusement de plus en plus courante d'intimidation, tout comme l'usage du parler "politiquement correct" ou autres contre-vérités mineures répétées pour faire entrer insidieusement dans les esprits une idée, idéologie ou imposer un point de vue. L'emploi de certains mots ne doit souvent rien au hasard, leurs portées quant ils sont répétés peuvent être lourds de conséquences. Qu'un rédacteur se trompe c'est possible mais c'est aussi l'illustration dans le cas présent qu'un chemin a déjà été fait dans les esprits. Les mots sont une arme bien plus redoutable qu'il n'y paraît. Pour revenir au sujet de l'article je rejoins james85, qu'en sait-on du contrat passé entre Apple et Google ? Même si l'hypothèse est rejetée dans l'article elle n'est pas impossible, mais ça seul Apple et Google peuvent nous en dire plus.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
@ tous : merci pour vos commentaires et permettez-moi de présenter mes sincères excuses à toux ceux qui ont été choqué, voire se sont sentis personnellement attaqués, par l'emploi abusif de l'adjectif illégal. Eussè-je su que je pratiquais "une méthode […] de plus en plus courante d'intimidation", je n'aurais pas osé utiliser ce raccourci. Je ne le referai en tout cas plus, promis ! Merci surtout à ceux qui sont allés plus loin que l'adjectif et qui ont commenté sur le fond... @ FabriceG : Apple n'est pas une démocratie et elle fait ce qu'elle veut, bien entendu, aucun doute là-dessus. Ceci dit, favoriser ainsi un acteur parmi d'autre (fût-il aussi important que peut l'être Google), est plutôt contre-productif. Apple a tout autant besoin des développeurs pour que son écosystème fonctionne, que les développeurs ont besoin d'Apple pour vendre. Les développeurs ont besoin de transparence pour développer en toute tranquillité leurs produits : qui se lancerait sur un long et coûteux projet sans être certain, ou au moins assez sûr, que son investissement n'aura pas été vain ? Favoriser ainsi un développeur, c'est renforcer l'arbitraire de sélection sur l'App Store, et c'est entretenir un sentiment de doute parmi les développeurs. @ James85 : en effet, vous avez raison, je n'en sais rien. Ceci étant, si accord spécifique il y a, je ne vois pas bien qu'elles seraient les raisons des deux parties pour le cacher. D'autre part, John Gruber semble assez catégorique sur ce point, sans vraiment l'argumenter il est vrai. Mais, comme le souligne Yohmi, ça ne serait pas étonnant. Suite dans le prochain message...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Suite... Ceci étant, il me semble que l'argument de Gruber en faveur de ma troisième hypothèse est assez crédible. Pourquoi Google aurait ressenti le besoin de faire cet important battage médiatique avant la sortie de l'application si elle résultait d'un accord spécifique signé avec Apple ? Dans ce cas, on aurait plutôt imaginé une publicité d'Apple vantant les mérites de cette application : cela ne serait pas nouveau et Google aurait tout à y gagner. Cette publicité me semble vraiment être le signe d'une pression, de la part de Google, sur Apple, dans un rapport de force assez clair, d'autant plus que Google et Apple sont désormais concurrents. Il s'agissait pour Google de marquer le coup en forçant la main d'Apple. Avec succès d'ailleurs. Mais encore une fois, n'étant pas présent là où tout se décide, j'en reste à des hypothèses. Et je n'exclus pas du tout qu'il n'y ait aucun accord entre les deux entreprises, il y en a forcément, ne serait-ce que pour Plans. Mais dans le cas de l'App Store, je pense que Google est logé à la même enseigne que les autres. Enfin, devrait être logé, plutôt. @ AKZ et morgan : Steve Jobs avait clairement spécifié, lors de la keynote de présentation du SDK, que seraient refusées toutes les applications à caractère sexuel. Le karma-sutra entrant sans doute dans cette catégorie, il est probable qu'aucun développeur n'a même essayé de proposer une telle application. En tout cas, il n'y a aucun cas connu, du moins pas à ma connaissance. Si vous voulez une alternative, reste Google justement... (reste aussi à savoir comment on dit karma-sutra avec le bon accent) ;-) @ dperetti : si c'est bien le cas, ça serait intéressant en effet. Vous avez des informations plus précises ? @ eex et oomu : comme Josh Gruber le décrit très bien, l'application utilise le capteur de mouvement ET de proximité. L'un utilisé sans l'autre ne fonctionne pas (il a essayé). C'est ce comportement "intelligent" qui fait la nouveauté et qui pose problème...
avatar Brewenn | 
Ouais tout cela n'est qu'hypothèse, car pour être au courant des éventuels accords entre Apple, Google, Microsoft, faut se lever tôt, ou faire partie de leur cabinet juridique.

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