Depuis déjà un certain temps, les journaux tentent tout ce qui est en leur pouvoir pour limiter les possibilités des moteurs de recherche, Google en tête, de reprendre leurs articles sans vergogne et surtout sans rémunération. Souvent, la presse en sort vainqueur et fait plier le géant de Mountain View, qui doit apprendre à rémunérer les articles repris dans ses moteurs de recherche, ou faire sans. Ils se retrouvent même avec des alliés inédits, ce qui ne manque pas de créer de belles passes d’armes.
Mais maintenant, un autre élément commence à effrayer nos chers éditeurs de contenus : l’Intelligence Artificielle, et sa capacité à pomper tout ce qui passe sur Internet sans avoir l’obligeance de demander la permission, et surtout sans donner la moindre contrepartie sonnante et trébuchante. S’il semble que les géants du secteur ont pris des dispositions face à Apple avant même le début des hostilités, ils auraient raté le coche avec OpenAI, et commencent seulement à se rattraper.
Bloomberg rapporte ainsi qu’après la plainte du New York Times l’année dernière concernant OpenAI et son partenaire Microsoft qui auraient aspiré des millions d’articles pour entraîner leur IA, c’est maintenant le tour de cinq grands groupes de presse canadiens (Torstar Corp., Postmedia Network Canada Corp., Globe and Mail Inc., the Canadian Press et CBC/Radio-Canada) d’attaquer le créateur de ChatGPT pour lui demander des compensations. Si OpenAI n’a pas encore répondu, on peut fort probablement envisager un procès au long cours étant donné la taille des protagonistes.