Une poignée de ministères français ont fait l'objet d'une attaque informatique en fin de week-end, a annoncé hier Matignon. Les auteurs seraient liés à la Russie.

Les ministères de l’économie, de la culture, de la transition écologique, les services du Premier ministre ou encore la direction générale de l’aviation civile ont fait l'objet d'une attaque d'une « Intensité inédite » indiquaient hier à l'AFP les services du Premier ministre.

Des attaques par déni de service qui, au moyen d'un afflux de requêtes, sont de nature à engorger et paralyser les serveurs. Des « modalités techniques classiques » pour ces attaques et, au bout du compte, un impact qui a pu être limité après quelques interruptions d'accès aux sites ciblés.

D'après des revendications publiées sur Telegram, cette attaque aurait été conduite par un groupe de militants prorusses : Anonymous Sudan, explique l'AFP. Ce même groupe a fait l'objet d'une enquête en 2023 après s'être vanté d'avoir bloqué les sites web de plusieurs aéroports français.

L'Hexagone est particulièrement exposé à l'heure actuelle, comme allié de l'Ukraine mais aussi au vu d'échéances majeures telles que les prochaines élections européennes et la tenue des JO d'été.

Le Réseau interministériel de l’État (RIE) qui a fait l'objet de cette attaque dominicale est régulièrement ciblé. Dans une interview au MagIT en décembre dernier, à l'occasion des 10 ans de cette infrastructure, un responsable du ministère de l'Intérieur expliquait que le centre opérationnel de sécurité du RIE affrontait en moyenne une attaque d'envergure par semaine. Le RIE connecte 1 million d'agents de l'État et environ 13 000 sites.