Bruxelles surveillera 6 contrôleurs d'accès, iMessage d'Apple obtient un sursis

Florian Innocente |

Six géants de l'internet et de l'électronique grand public ont été désignés par la Commission européenne comme soumis au nouveau règlement sur les marchés numériques. Apple en fait partie, mais elle a pu, temporairement, éloigner la menace pour iMessage.

Alphabet, Amazon, Apple, ByteDance (TikTok), Meta et Microsoft sont les six groupes que la Commission européenne a officiellement consacrés comme "contrôleurs d'accès" soumis aux obligations du Digital Market Act (DMA, Règlement sur les marchés numériques, en français).

Des entreprises — toutes américaines sauf une — dont les logiciels, les plateformes et les services ont pris une telle importance dans le paysage numérique mondial, au point parfois d'être incontournables, que l'Europe a décidé de leur imposer des règles, soumises à de futurs contrôles et de possibles sanctions financières.

Source : Commission européenne

Deux critères principaux ont été utilisés pour identifier les entreprises désignées :

  • si la société réalise un chiffre d'affaires annuel dans l'Espace économique européen (EEE) égal ou supérieur à 7,5 milliards d'euros au cours de chacun des trois derniers exercices, ou lorsque sa capitalisation boursière moyenne ou sa juste valeur marchande équivalente s'est élevée à au moins 75 milliards d'euros au cours du dernier exercice, et qu'elle fournit un service de plate-forme de base dans au moins trois États membres ;
  • si la société exploite un service de plate-forme de base avec plus de 45 millions d'utilisateurs finaux actifs mensuels établis ou situés dans l'UE et plus de 10 000 utilisateurs professionnels actifs annuels établis dans l'UE au cours du dernier exercice financier.

22 logiciels, services ou plateformes ont été ensuite répertoriés et répartis dans 8 grandes catégories. Certains acteurs y sont surreprésentés, comme Meta et Google :

  • Réseau social : TikTok, Facebook, Instagram et Linkedin ;
  • Messagerie : WhatsApp et Messenger ;
  • Partage de vidéos : YouTube
  • Intermédiaire de distribution : App Store, Google Play, Meta Marketplace, Amazon Marketplace, Google Shopping et Google Maps ;
  • Publicité : Google, Amazon et Meta ;
  • Navigateur : Chrome et Safari ;
  • Moteur de recherche : Google ;
  • Système d'exploitation : Android, iOS et Windows.

Samsung, avec son navigateur web ainsi que Gmail et Outlook.com n'ont pas été considérés comme des services de plateforme essentiels, malgré leur popularité qui les rendait potentiellement éligibles comme des contrôleurs d'accès.

La Commission se réserve le droit d'inclure iPadOS ultérieurement dans les systèmes d'exploitation, bien que ses chiffres soient inférieurs aux seuils établis. Une enquête est ouverte pour prendre une décision, elle ne devra pas durer plus d'un an.

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Quatre autres enquêtes ont été lancées, dont trois pour décider du sort de services et logiciels de Microsoft : son navigateur Edge, son moteur Bing et sa régie publicitaire Microsoft Advertising. La quatrième va s'intéresser à iMessage d'Apple. Les deux sociétés avaient fait valoir que leurs services n'avaient pas l'envergure suffisante pour être qualifiés de contrôleurs d'accès. Une réponse leur sera donnée dans un délai de 5 mois.

Un sursis pour iMessage

Pour Apple, qui a fait d'iMessage une citadelle fermée et imprenable, l'enjeu est de taille. Pour les messageries instantanées, le règlement prévoit deux grandes étapes à partir du moment où leurs opérateurs ont été désignés. Elles consistent à rendre interopérables ces services pour leurs fonctions de base, celles considérées comme essentielles à la communication entre utilisateurs de plateformes concurrentes.

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Dans un délai de deux ans après la désignation qui a eu lieu aujourd'hui, les messageries doivent assurer des échanges textuels chiffrés de bout en bout entre des utilisateurs individuels finaux. Ainsi que le partage d'images, de messages vocaux, de vidéos ou de fichiers joints d'un groupe vers un utilisateur individuel. Dans un délai de quatre ans, devront être gérés les appels vocaux et vidéos.

On le voit, cette interopérabilité ne se fera pas du jour au lendemain et Apple a même gagné un sursis avec l'enquête lancée sur iMessage. Ensuite, ces messageries pourront conserver des particularités. Toute fonction qui ne relève pas des actions citées plus haut — pouvoir apposer par exemple un autocollant sur une bulle de conversation — pourra rester exclusive aux utilisateurs d'une plateforme.

Ensuite, l'interopérabilité se fera avec… qui veut bien en profiter. Lorsque Meta aura publié les éléments techniques permettant un échange (sécurisé) avec ses messageries, les plateformes concurrentes pourront les exploiter, ou pas. Signal, par exemple, pourrait faire une demande à Meta d'utilisation de ses API (qui aura le droit de la refuser s'il juge que cette connexion ne satisfait pas aux niveaux de sécurité attendus) et recevoir, dans un délai de deux mois, les éléments techniques. À l'inverse, rien n'oblige un concurrent de WhatsApp ou Messenger à réclamer l'accès aux fonctions d'interopérabilité de ces deux services, si ce n'est pas dans son intérêt.

Ces entreprises ont maintenant 6 mois pour se conformer à leurs nouvelles obligations et présenter à la Commission les changements instaurés. Les sanctions prévues en cas de manquements iront jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires annuel mondial total de l’entreprise ou jusqu’à 20 % en cas d’infractions répétées.

ByteDance renâcle

Les principaux intéressés ont réagi à l'annonce de Bruxelles, dans le meilleur des cas avec résignation.

Apple se déclare toujours inquiète des risques de sécurité posés par ces changements (dans son cas il va lui falloir accepter les app stores alternatifs) : « Nous nous concentrerons sur la manière dont nous atténuerons ces conséquences et continuerons à fournir les meilleurs produits et services à nos clients européens ».

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Microsoft a salué la décision de la Commission de ne pas inclure d'emblée trois de ses services et logiciels et a déclaré accepter sa désignation de contrôleur d'accès. Chose qu'il ne pouvait de toute manière guère empêcher. Meta se dit en phase d'évaluation de cette nouvelle étape, tout comme Google qui en a pris acte et va étudier comment appliquer les nouveaux devoirs qui lui incombent.

ByteDance, pour sa part, est en vif désaccord avec cette décision, arguant que TikTok a apporté une offre nouvelle dans un domaine des réseaux sociaux dominé par des acteurs bien établis. Pour l'entreprise chinoise, cette inclusion parmi les contrôleurs d'accès est de nature à lui couper son élan sans trop gêner ses concurrents.

avatar Pat4e5 | 

J’ai du mal à me forger un avis personnel : est ce une bonne ou mauvaise nouvelle pour moi ? Sachant que je n’aime pas WhatsApp et si je peux éviter je le fais .

avatar Tom PostProd | 

Si votre application de messagerie décide de se rendre compatible avec l'interopérabilité que WhatsApp va être obligée de mettre en place, vous serez en mesure de l'utiliser pour échanger avec vos contacts qui eux sont sur WhatsApp. En cela, c'est donc une bonne nouvelle pour vous qui n'aimez pas ce dernier !

avatar CorbeilleNews | 

@Tom PostProd

Sauf que cela permettra à whatsapp de voir ses messages, chose qu’il n’avait peut-être pas envie…

avatar iftwst | 

@Pat4e5

Mauvaise nouvelle. Car IMessage qui est mon unique appli de message ne sera PAS ouverte sur WhatsApp.
Dommage !!

avatar Tetaroide Bleu | 

@iftwst

Pareil !

avatar iftwst | 

@Tetaroide Bleu

Cela ne me fera pas installer WhatsApp pour autant 😅

avatar Tetaroide Bleu | 

@iftwst

J'avoue y songer… Mais qu'est-ce que ça m'emm... Ce ne serait pourtant pas bien compliqué pour Apple de mettre en place le RCS. Ils doivent d'ailleurs sûrement avoir un prototype fonctionnel quelque part ! Juste au cas où.

avatar iftwst | 

@Tetaroide Bleu

Le RCS C’est pour la messagerie native Android me semble t il.
WhatsApp c’est encore autre chose.

avatar Tetaroide Bleu | 

@iftwst

Le RCS c'est l'évolution du SMS. Peu importe la plate-forme, Apple pourrait très bien décider de l'implémenter. Beaucoup d'opérateurs et de fabricants de smartphone s'y sont déjà mis ainsi que Google. Apple fait juste de la résistance sans donner de véritables raisons.

avatar iftwst | 

@Tetaroide Bleu

Oui mais le RCS ne solutionne pas le pb de WhatsApp et iMessage (me semble t il)

avatar Teodorico | 

@iftwst

Si car l’intérêt de WhatApp et des messageries disparaît du coup.

avatar Tetaroide Bleu | 

@iftwst

Ça ne rend pas les deux messageries interopérables, mais cela permet de communiquer avec n'importe quel appareil de manière moderne et sécurisée ( Le protocole rcs chiffre les message, il me semble désormais), sans se soucier d'avoir installé quoi que ce soit, créé un compte ou, configuré quelque chose.

avatar Adiibou | 

@iftwst

Pour le coup la passerelle des iMessages vers d’autres messageries ne m’inspires pas plus la confiance que ça Avoir des gardes fou comme un réglage qui permettrait d’être sûr que les messages ne transitent que pas les plateformes de ton choix serait sympa

avatar flagos | 

@iftwst

A vrai dire, Whatsapp sera force de s'ouvrir. Si iMessage ne pourra pas communiquer dessus, ce sera juste par choix d'Apple.

avatar Doctomac | 

L’Europe dans l’incapacité de produite des iOS, des Chrome, des Facebook, des Google Maps, etc....ne reste alors que la technocratie administrative pour emmerder, pardon taxer, pardon réguler les autres qui font.

avatar JePiCol | 

@Doctomac

Bien dit.

avatar Novezan | 

@Doctomac

Excellent !!!!

avatar dujarrier | 

@Doctomac

Les pratiques et tactiques commerciales des multinationales, en particulier américaines n’hésitent généralement pas à enfreindre les lois et/ou règlements tant que ceci est très rentable.

Il est très souvent fait mention d’abus de ces sociétés, au détriment des sociétés (européennes) qui respectent les règles, et ces sociétés plus vertueuse sont alors handicapées par leur trop grande honnêteté, et ne peuvent donc pas être compétitive avec les sociétés qui abusent de leur position de force…

Vu que les sanctions sont bien trop faibles, les multinationales americaines ont pu dominé et cela a asphyxié les sociétés européennes…

Il y a un dicton qui dit « Le crime ne paie pas », moi je rajoute « Peut être mais L’honnête paye encore moins » :(…

avatar lldjandoll | 

@dujarrier

Mais quel charabia sans queue ni tête. Avec même un dicton de l’auteur. Whouaa quelle misère intellectuelle 🧐

avatar dujarrier | 

@lldjandoll

Ton commentaire n’est pas constructif. Merci de fournir des arguments. Et si tu veux des exemples, moi je peux t’en fournir….

avatar Adiibou | 

@dujarrier

Je suis sincèrement intéressé d’avoir des exemples de règles contournées par ces grands acteurs et des exemples d’entreprises européennes a qui le contournement de ces règles, si elles l’avaient pu, aurait profité

Merci d’avance

avatar dujarrier | 

@Adiibou

Il est de fait connu que Apple (et de nombreuses multinationales americaines) contournent régulièrement les règles fiscales en Europe en faisant de « l’optimisation fiscale ».

Bien que Apple exerce en France, et est probablement très rentable en France, Apple utilise des astuces pour transférer vers d’autres pays, ses profits réalisés en France, et artificiellement diminuer le chiffre du profit annuel en fin d’année.

Cela permet à Apple de payer beaucoup moins de taxes qu’une entreprise concurrente uniquement française, et donc les entreprises uniquement françaises (qui payent toutes leurs taxes en France) se retrouvent handicapées par une concurrence déloyale.

Autre exemple, Tim Cook a publiquement avoué (vidéo disponible sur Youtube), que Apple a négotié en Irlande de payé un taux de taxes beaucoup plus faible (je ne sais plus exactement, mais disons genre 0,1% au lieu de qqch comme 15% pour ttes les autres…) que les entreprises implantées en Irlande.

Donc les règles du jeu pour les taxes pour les entreprises implantées en Irlande sont differentes des privilèges accordées à Apple : cela permet a Apple de faire des milliards de dollars de profits supplémentaires qui ne sont pas redistribués à l’Irlande, ni l’Europe.

avatar DG33 | 

@dujarrier

Et donc, aucune grande entreprise européenne ne fait d’optimisation (voire d’évasion) fiscale ?
Nos grands groupes ont tous une taxation exemplaire ? C’est bien d’y croire…

avatar dujarrier | 

@DG33

Les petites PME uniquement française ne sont pas sur le même pied d’égalité fiscale contre les multinationales américaines, comme par exemple Apple, qui:
1. detourne les profits réalisés en France par exemple vers l’Irlande (ce qui reduit artificiellement leurs profits en France et reduit les taxes qu’ils doivent payer en France) et
2. en plus, negotie un deal specifique avec le gouvernement irlandais pour payer moins de taxes que toutes les autres entreprises implantées en Irlande (0,1% ou qqch du genre au lieu de genre 15% (les chiffres ne sont pas exact, et sont plus la pour donner un ordre de grandeur)).

Il est evident que cela permet a ces multinationales d’obtenir un avantage compétitif colossal comparé aux sociétés uniquement franco-française…

avatar DG33 | 

@dujarrier

Le problème c’est que l’Europe régule déjà tellement son propre marché européen que cela affaiblit chacun de acteurs européens, lesquels ne peuvent (plus) rivaliser sur le marché mondial. Et finissent par se faire étouffer ou racheter.
Le serpent qui se mord la queue…

avatar dujarrier | 

@DG33

Ce ne serait pas tant un problème s’il y avait des taxes sociales et taxes environnementales à l’importation de produits en Europe.

Tout produit qui est fabriqué dans des pays/usines qui ne respectent pas 40h/hebdomadaire, 4 semaines de congés payés annuels, et SMIC d’au moins 800€/mois, devrait se voir infliger une taxe sociale pour ré-équlibrer le jeu, et forcer les acteurs a d’abord respecter un minimum les travailleurs avant de pouvoir espérer vendre qqch a destination de l’Europe…

Idem pour l’environnement…

avatar CorbeilleNews | 

@lldjandoll

Bravo, faut partir vivre sur un autre continent avec cette belle mentalité sans règles

avatar CorbeilleNews | 

@dujarrier

👍

avatar Adodane | 

@Doctomac

Tout est réglementé , pourquoi l'economie numérique ne le serait pas ?

avatar Adrienhb | 

@Doctomac

Ça s’est le point de vue américain. Mais c’est aussi une approche où les valeurs ne se traduisent pas de la même façon que chez nous. Et vu les effets de ces apps, il est bon de les réguler. L’UE a les moyens de le faire, perso je m’en réjouis.

avatar ohmydog | 

@Doctomac

C’est etonnant d’etre aussi negatif.
Visiblement tu n’aimes pas la réglementation, tu préfères le far west. Ce n’est pas sans conséquence non plus

avatar Doctomac | 

D'une Europe ultra-libérale dans d'autres domaines, le fait de 'réglementer' ce secteur est d'un cynisme savoureux.

avatar Thaasophobia | 

@ Doctomac

"[...] D'une Europe ultra-libérale dans d'autres domaines, [...]

Vraiment ? lesquels par exemple ???

avatar Doctomac | 

@Thaasophobia

Dans l’actualité, le marché de l’électricité où là, la dérégulation et l’abandon du marché à la finance n’a pas posé le moindre problème….dans la pure logique ultra-libérale de l’UE.

avatar debione | 

@Doctomac:
Vous vous trompez tellement...
Le marché de l'électricité dérégulé? Vous me rappelez à qui appartient le 92% du capital d'Aareva?
Et même ici en Suisse ou on est ultra-libéral ce marché est sous la coupe de nombreuses lois, dont celle de pratiquer des tarifs "équitable"...

Bref, réessayez, parce que la vous dites n'imp...

avatar Doctomac | 

@debione

Tarif équitable ? 😂. Tu me rappelles pourquoi le prix de l’électricité est dans un « bouclier » en France.

Oui l’Europe a dérégulé le marché de l’électricité en France en y imposant des fournisseurs en plus du producteur (EDF) et une négociation du prix sur les marchés financiers avec forte spéculation.

Il faut te réveiller du fin fond de ta Suisse.

avatar debione | 

@Doctomac:

Il faut vous mettre d'accord avec vous même... Votre phrase première:
"la dérégulation et l’abandon du marché à la finance n’a pas posé le moindre problème…."

Voilà, ce qui est faux, puisque que seulement une partie est allé à la "libre concurrence", et non pas de manière anarchique mais avec des obligations, des lois.
Vous le représentez comme si il n'y avait aucune loi pour régir cela, ce qui est de facto faux.

Et pour faire une pirouette pour retomber dans le sujet, ce qui est demandé ici, c'est exactement ce qui est demandé au marché de l'électricité: L'interopérabilité de ce qui transite. Les acteurs sont obligés de fournir et de transporter de l'électricité à des volts et ampérage précis, c'est la contrainte...

avatar Doctomac | 

@debione

Bien justement on a vu les dégâts dans l’électricité 😂.

Dans la phrase « "la dérégulation et l’abandon du marché à la finance n’a pas posé le moindre problème…."

Non je voulais dire pas le moindre problème pour l’Europe de le faire. Dans cette affaire ça joue le régulateur et la prétendue protection, dans l’autre (marché électricité) l’ultra-libéralisme européen a fait preuve du contraire. C’est le cynisme que je pointais.

avatar Adiibou | 

@debione

Je suis plutôt du côté de Doctomac, le deal de l’électricité en France c’est de permettre à des entreprises ne produisant pas, d’acheter de l’électricité à prix cassé pour le revendre à un tarif un poil plus compétitif qu’EDF pour engranger une belle marge et dernière, laisser l’état combler les trous dans les comptes d’EDF grâce à nos impôts Pas génial les lois Européennes Surtout que ça n’apporte aucune réelle concurrence, seulement du profit pour des acteurs qui n’ont quasiment qu’un service de facturation à mettre en place

avatar IsaPain | 

@Doctomac

Étonnant commentaire la part d'un citoyen européen.
Sauf si inféodé à un de ces grands groupe par un lien en particulier ..?

avatar Doctomac | 

Alors là pas du tout, zéro, nada, rien.

Juste un citoyen européen qui voit que les commissaires richement payés par nos impôts s'occupent de tout sauf de l'essentiel.

avatar nicolier | 

@Doctomac

Discours « de merde » sans argument ! 🤢 Les anti-européens ont toujours les mêmes rengaines. Le coût de ces fonctionnaires européens est tellement faible par rapport au poids de nos fonctionnaires nationaux ou locaux, que tout ceci est vide de sens à part casser de l’Europe dés que la première occasion se présente. Je suis loin d’être anti libéral mais les multinationales n’ont pas à nous dicter leurs règles et heureusement que le rempart de l’Europe permet un minimum de protection.

avatar Doctomac | 

@nicolier

Mouarf, la rengaine des pro-européens béats et qui argumentent tout aussi peu, qualifiant d’anti-européen la moindre critique émise sur le fonctionnement de l’UE.

Encore heureux que le coût de ces fonctionnaires est inférieure à notre fonction publique d’Etat et territoriale, tu veux que je te rappelle ce que la France te propose comme service publique essentiel. Par ailleurs, je pointais spécifiquement les commissaires, pas tous les agents européens.

avatar Adiibou | 

@nicolier

« mais les multinationales n’ont pas à nous dicter leurs règles et heureusement que le rempart de l’Europe permet un minimum de protection »

Pour le coup, j’imagine que tu fais parti des personnes soulignant que l’on est pas obligé d’installer un App Store alternatif si l’on en a pas envi (et cela reste à condition que les apps restent en place dans l’App Store)
Moi là ce qui me soucis, c’est que je n’ai forcément confiance en toutes les plateformes, j’en esquive donc certaines et je n’ai pas vu dans la loi de l’Europe, de possibilité de bloquer certains tuyaux d’accès vers certaines apps ou tout simplement empêcher l’interopérabilité. Je ne veux pas que parce que l’un de mes contacts a lié ses comptes, cela fasse transiter mes messages entre ses diverses applications.

avatar Link1993 | 

@Doctomac

Faut le voir autrement. C'est un moyen de contrer les lois extra territoriales américaines (je pense à ITAR et EAR).

Ces lois extra territoriales américaines sont une véritable arme commerciale. Ici, c'est la première loi extra territoriales européennes, et elle semble bien assez puissante aussi pour garder du contrôle, tout en maintenant ouvert le commerce avec l'Europe.

avatar yod75 | 

Les US ont cassé le monopole d'Explorer, ouvrant la possibilité de se développer à Firefox et Google... Etait-ce un mal ?
L'économie de marché ne peut accepter la constitution de monopoles, même restreints. Elle a besoin de concurrence et de règles pour s'épanouir. Ca n'a rien d'européen. En outre il s'agit d'une réglementation, pas d'une taxe ; et a date on ne voit pas bien quel opérateur européen pourrait être favorisé le cas échéant

avatar Doctomac | 

On crée de la concurrence en développant des produits concurrents, pas en établissant des règles stupides. C'est exactement ce qu'Apple avait fait avec Safari sur Mac : développer une solution alternative meilleure, à l'époque de l'horrible IE5.

Après c'est sûr que l'empilement des règles en Europe s'accompagne d'un épanoussiement des populations qui la compose 😂.

avatar debione | 

@Doctomac:

Tout à fait... Et il la concurrence est particulièrement encadrée par la loi. Demandez donc ce qu'en pense les Schindler/ABB et tous les autres entreprises qui se sont vues sanctionnée à coup de centaine de millions par les commissions à la concurrence européenne, sur des entreprises européennes...
Demandez à ATT et autre Microsoft si, bien qu'américaine, elles n'ont pas été lourdement sanctionnée par l'état américain pour non respect de ces mêmes lois.

Vous nous décrivez un monde... qui n'existe pas en fait.

avatar Doctomac | 

@debione

Non mais qu’il y ait des dispositifs qui limitent les pratiques anti concurrentielles, je n’y vois pas de problème.

Que l’Europe mette en place des dispositifs pour protéger des entreprises européennes qui feraient des navigateurs, des systèmes d’exploitation, des réseaux sociaux, de stratégies anti concurrentielles des méchantes boîtes US, pas de soucis.

Là non, c’est juste du gloubi-boulga administratif et technocratique visant à emmerder les méchantes boîtes US pour palier à notre incapacité à proposer des alternatives.

avatar Krysten2001 | 

@Doctomac

Totalement d’accord.

Aucune plus value appart rendre tout pareil donc casser la concurrence et surtout car elle est incapable de faire quelque chose…

Au lieu d’aider des boites européennes à concurrencer celle américaines, elle créée des excuses bidons et casse le travail des autres.

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