« Pour moi les télécoms, c’est comme un flipper : tant qu’il y a des boules, je joue encore. » Le non catégorique de Bouygues Telecom à l'offre d'acquisition de 10 milliards d'euros déposée par Altice, maison-mère de Numericable-SFR, n'a absolument pas refroidi les ardeurs de son patron.
« Plus on vous dit que ce n’est pas possible, plus cela veut dire que votre idée est bonne et qu’il va falloir aller de l’avant », a déclaré Patrick Drahi à la suite du refus de Bouygues, rapporte Les Échos.
Plus déterminé que jamais, le magnat des médias et des télécoms badine même : « quant aux 10 milliards que je n’ai pas dépensés, ne vous inquiétez pas, mes équipes sont déjà reparties sur le terrain pour trouver des cibles. »
Alors que Martin Bouygues a qualifié l'offre d'Altice de « pas sérieuse », le groupe a répondu hier soir par un communiqué de presse aux principales critiques émises à son encontre.
Altice « regrette » déjà que le conseil d'administration de Bouygues « n’ait cherché à obtenir la moindre précision ou explication sur son Offre avant la présentation à son Conseil d’Administration. »
Sur le montant de l'offre, 10 milliards d'euros, l'entreprise de Patrick Drahi souligne qu'elle est généreuse : « environ 15 fois l’Ebitda estimé pour 2015 selon la guidance de Bouygues [...] soit des primes de l’ordre respectivement de 2x a 3x par rapport aux valeurs moyennes de ce type d’actifs sur le marché européen ».
Altice balaye aussi le risque réglementaire en mettant en avant son entente avec Free et ses engagements en matière de garantie d'emploi et d'investissements. Malgré les déclarations fracassantes de son patron, Altice ne fait toutefois pas de nouvelle offre... pour le moment.