En attendant les résultats du premier trimestre fiscal d'Apple qui seront connus ce soir vers 22 heures, c'était cette nuit au tour de Microsoft de présenter les siens (pour son second trimestre fiscal 2015, qui s'est terminé le 31 décembre). L'éditeur de Redmond avait quelques bonnes nouvelles à partager avec la communauté des analystes et ses investisseurs, puisque le groupe a signé des revenus de 26,5 milliards de dollars (+8% par rapport au même trimestre de 2014) pour 5,6 milliards de bénéfice net, soit 10% de moins. En cause : les coûts de l'intégration et de la restructuration de la branche mobile de Nokia, qui ont représenté 243 millions de dollars durant le dernier trimestre.
Certes, cela n'a pas plu aux boursicoteurs qui ont fait chuter l'action de l'entreprise hors cotation (-4%)… Ce d'autant que Microsoft a fait savoir que ses revenus ne devraient croître que de 4 à 5% durant son année fiscale à cause des changements profonds qui s'opèrent au niveau des taux de change, ainsi que de la situation économique dans certains pays dont le Japon. Mais Redmond avait une satisfaction à avancer : les ventes de Lumia, tout comme celle des tablettes Surface, se portent bien mieux.
Les revenus concernant les ardoises ont atteint 1,1 milliard de dollars, en hausse de 24%. Cette gamme est désormais « honorablement rentable », alors qu'elle n'était qu'« à peine rentable » au précédent trimestre. Il se vend trois Surface Pro 3 contre une Surface Pro 2. Malheureusement, l'éditeur/constructeur ne précise pas le volume de tablettes écoulées. Du côté des Lumia, Microsoft a écoulé 10,5 millions de smartphones, contre 8,2 millions au précédent; 28% de mieux donc… mais derrière ce résultat se cachent des chiffres moins glorieux : les revenus sont en chute libre de 61%. Le groupe paie ici sa stratégie de multiplier les parts de marché sur l'entrée de gamme. Le pari sera-t-il un jour payant ?
Du côté des PC, les revenus tirés des licences OEM sont en fort recul de 13% : les entreprises notamment continuent de ne pas migrer sous Windows 8. On comprend mieux à cet égard que Microsoft veuille présenter Windows 10 (gratuit) comme le vrai successeur de Windows 7.