Toutes les semaines, écoutez Sortie de veille, le podcast hebdomadaire de MacGeneration ! On débat de l'actualité Apple et tech des derniers jours en une quinzaine de minutes.
Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, Apple Intelligence ne deviendra pas payant. C’est Tim Cook lui-même qui l’assuré cette semaine. Les nouvelles fonctionnalités intelligentes intégrées petit à petit aux appareils Apple resteront gratuites. Mais cette promesse est-elle vraiment tenable sur le long terme ? On en discute avec Christophe.
Dans le reste de l’actualité, le moteur de recherche de Google semble perdre de sa splendide, Intel se sépare de son patron dans une période difficile et le Bitcoin s’envole et dépasse la barre symbolique des 100 000 $.
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Une plainte au long cours se referme aujourd’hui sur une victoire d’Apple, comme le rapporte 9to5Mac. Alors que la justice avait déjà statué en mai 2022 en faveur de la pomme concernant une class-action aux États-Unis sur la limitation à 5 Go de la version gratuite d’iCloud, la cour d’appel vient de confirmer le premier jugement.
Selon la plainte, Apple forcerait les clients à passer à une version payante du stockage iCloud en les induisant en erreur, leur faisant penser par un premier mail d’avertissement qu’ils pourraient réduire leur consommation en ligne de manière à rester sous les 5 Go. Le consommateur se rendant compte par la suite que c’est « virtuellement impossible », il n’a donc d’autre choix que de payer pour une capacité de stockage supplémentaire.
La cour d’appel a donc confirmé le jugement d’origine, déboutant les plaignants par le fait qu’ils n’ont pas réussi à démontrer qu’Apple promettait dans son mail une aide quelconque pour réduire la consommation de stockage de manière à rester ou à redescendre sous les 5 Go.
De plus, les utilisateurs n’ont pas non plus réussi à démontrer qu’il est impossible de réduire son usage de manière à passer sous les 5 Go, alors qu’ils décrivent la chose comme « virtuellement impossible ».
La cour enfonce finalement le clou, en rappelant que sur toute la durée de l’affaire la possibilité a été donnée trois fois de modifier la plainte d’origine de manière à mieux aborder le procès, possibilité qui n’a jamais été saisie.
Ceci dit, tout n’est pas terminé au sujet d’iCloud pour la pomme, une autre class action étant toujours en cours, mais lancée cette fois par le cabinet Hagens Berman, connu pour avoir déjà fait plier Cupertino au sujet d’Apple Books et de sa politique tarifaire, la firme y laissant 560 millions de dollars au passage.
19 ans. Dix-neuf. C’est le nombre d’années durant lesquelles le design du Mac mini n’a pas été revu, ou alors de manière minimale (le lecteur optique a été retiré, il est passé de Intel à Apple Silicon et... c’est tout). Les utilisateurs ont attendu longtemps, très longtemps, mais il faut tout de même avouer que c’était pour la bonne cause vu la réussite de ce rafraîchissement. Et justement, FastCompany a eu l’occasion de s’entretenir avec deux personnes importantes de ce renouveau : Kate Bergeron, vice présidente hardware engineering, et Sophie Le Guen de la Mac marketing team.
Une histoire à trois
Si le design fait partie de l’identité des produits de Cupertino, il ne faut pas pour autant oublier qu’ils doivent intégrer un maximum de technologie, chose qui a tendance à disparaître de la vue tant qu’on n’explore pas les entrailles de la bête. Et de la technologie, il en embarque : au choix M4 ou M4 Pro, jusqu’à 64 Go de mémoire vive et 8 To de stockage sur SSD. Il faut les caser !
C’est ainsi que dès le début vont se concerter trois équipes : les designers, les ingénieurs électronique et... ceux de l’équipe Apple Silicon. Ça paraît évident une fois qu’on y a pensé, mais Apple peut maintenant adapter beaucoup plus facilement ce qu’elle désire mettre dans ses ordinateurs, n’étant plus limitée par les designs de base des fondeurs habituels comme Intel.
C’est tous ensemble que nous réfléchissons au chemin que nous voulons prendre pour ce nouveau produit. [...] Que représente le Mac mini et que souhaitons-nous mettre autour de ces puces Apple Silicon ?
Kate Bergeron
L’équipe savait d’avance qu’elle souhaitait faire une machine compacte, mais sans pour autant sacrifier les performances, les utilisateurs étant maintenant habitués à avoir des ordinateurs Apple leur permettant de faire toute sorte de tâches sans se sentir limités par les performances... donc inévitablement, les designers ont au départ proposé un premier jet bien trop étriqué pour y caser tout ce qu’il fallait.
Au tout début, nos designers sont arrivés avec quelque chose de bien trop petit pour ce que nous voulions, mais c’est leur boulot de nous mettre au défi de tout faire entrer au chausse-pieds.
Kate Bergeron
Le petit Pimousse (tu sais ce qu’il te dit le cassis ?)
L’idée la plus folle de l’équipe était de vouloir absolument caser un M4 Pro dans ce petit ordinateur pas beaucoup plus gros qu’une Apple TV. Si cette idée n’avait pas été retenue, il aurait sûrement été possible de se rapprocher encore plus du format du boîtier multimédia de la pomme, mais l’équipe se sentait obligée de faire entrer le M4 Pro, souhaitant satisfaire autant que possible les clients professionnels de la machine.
Ce choix n’a pas été sans difficultés, la machine étant amenée à être installée sur un bureau, au plus près des oreilles de l’utilisateur : il fallait certes que le refroidissement soit efficace, mais aussi qu’il se fasse le plus discret possible. Les négociations furent âpres entre l’équipe Apple Silicon et les designers, mais le compromis trouvé est plutôt équilibré, le Mac mini se faisant plutôt oublier sur le bureau, alors qu’il délivre des capacités phénoménales pour sa taille.
L’autre nécessité, après avoir observé le succès de ce choix sur le Mac Studio, était d’avoir des ports disponibles sur l’avant de la machine. C’était d’autant plus obligatoire que nombre de retours clients montraient que certains allaient jusqu’à mettre le Mac mini précédent « à l’envers » pour avoir un accès plus facile aux ports USB. Il était donc hors de question de mettre tous les ports à l’arrière, et c’est ainsi que le nouveau petit Mac reçoit deux ports USB-C et une prise mini-jack à l’avant.
Des compromis nécessaires
Vous pensiez que le SSD non soudé était pour vous faire plaisir ? Pour le coup, c’est raté : l’évolution de la machine n’était pas du tout dans la tête des créateurs quand ils ont décidé de mettre le stockage sur des barrettes... mais plutôt une toute bête question d’espace disponible et de rationalité des coûts. En effet, si le SSD se résumait à des puces intégrées à la carte mère comme on trouve sur les MacBook Air et MacBook Pro, il n’y aurait tout simplement pas eu assez d’espace pour mettre une quantité suffisante de stockage, et la multiplication des différentes versions de carte mère aurait compliqué d’autant plus la logistique d’assemblage.
Le Mac mini est si dense et le design serré que nous n’aurions tout simplement pas eu la place nécessaire pour permettre l’installation de grosses quantités de stockage sur la carte mère.
Reste l’éléphant au milieu de la pièce : le bouton d’alimentation. Pour lui aussi, c’est une question d’espace : après avoir casé l’alimentation, sa prise, le port Ethernet, le port HDMI et les trois ports Thunderbolt, il ne restait tout simplement pas assez d’espace pour y mettre un bouton d’alimentation bien intégré.
Alors certes, l’équipe a bien essayé de le mettre ailleurs, mais au final, la petite épaisseur qui surélève le Mac mini pour le refroidissement permet une accessibilité correcte, sans être parfaite. Après avoir consulté les usages les plus fréquents, les designers en sont venus à la conclusion que peu de monde éteint vraiment son Mac mini, la plupart des utilisateurs préférant le mettre en veille... et n’utilisant donc pas le bouton d’alimentation.
Un marqueur du futur de la marque
Avec le Mac mini, Apple a voulu montrer la voie qu’elle désire suivre dans les années à venir, non seulement au niveau design, mais aussi au niveau processus de fabrication : c’est ainsi la première machine de la pomme à être 100 % neutre en carbone.
Même si ça paraît anodin pour le consommateur moyen, cette volonté a demandé de modifier un grand nombre de process de fabrication, afin d’optimiser les « déchets ». Par exemple, l’ancienne coque était découpée grâce à une scie de 3mm d’épaisseur, ce qui donnait une quantité énorme de copeaux d’aluminium. Apple a amélioré le procédé, avec un fil de nylon renforcé au diamant, mesurant à peine 1 mm d’épaisseur, et réduisant d’autant les déchets d’aluminium durant la découpe.
Depuis le départ de Ive, nombreux sont ceux qui souhaitaient voir sortir un produit entièrement renouvelé, pouvant rassurer sur le fait qu’Apple n’a pas perdu la main. Si ce Mac mini est le premier représentant de ce que sait faire la nouvelle équipe, alors les aficionados peuvent être rassurés, il semble bien que le Mojo soit toujours là !
Le somptueux Surface Studio quitte les rayons, probablement pour ne plus y revenir. Dans une déclaration à Windows Central, Microsoft explique que son PC haut de gamme est toujours en vente là où des stocks perdurent. Mais ailleurs, aucun réapprovisionnement n'est prévu. Il n'y a pas de successeur non plus pour enchainer et perpétuer cette ligne.
Il faut dire que ce monobloc, que l'on voit à plusieurs reprises utilisé par Bill Gates dans « What's Next ? », un documentaire diffusé sur Netflix depuis septembre, n'était pas destiné à une très large clientèle. Lancé en 2016, il se distinguait par son vaste écran tactile de 28", capable de basculer vers l'arrière à 20° pour se transformer en une planche à dessin numérique. Le PC est logé dans un boitier plat situé entre les deux pieds inclinables de l'écran.
Le Surface Studio n'offrait pas le top des performances, mais il était dans le top des PC les plus chers. L'actuel Surface Studio 2+ démarre à 5 589 € (32 Go/1 To) chez Microsoft France où il est en rupture de stock. Son design était audacieux — l'iMac M1/M3 est ce qui s'en rapproche le plus aujourd'hui chez Apple — mais son prix stratosphérique le condamnait à des marchés de l'ultra-niche. Ou au bureau de Bill Gates.
La production de puces gravées à 2 nm avance à bon train : TSMC aurait atteint un niveau de rendement supérieur à 60 % pour ses premières fournées selon les sources du journal taïwanais Liberty Times Net. Des essais de production ont actuellement lieu dans une usine située à Hsinchu, où se trouve le siège de TSMC. Tout se déroulerait donc mieux que prévu, et la production en série devrait commencer l’année prochaine dans les usines de Kaohsiung, au sud de l’île.
Les rumeurs voudraient que la puce du futur iPhone 18 Pro de 2026 repose sur un procédé de gravure à 2 nm. Selon les choix effectués, TSMC annonce soit un gain de performance de 10 à 15 %, ou bien une amélioration de 25 % à 30 % niveau consommation. L’efficacité énergétique devrait dans tous les cas être perfectionnée par une nouvelle façon d’alimenter les puces. Si l’industrie s’attend à ce qu’Apple ait la priorité sur les chaînes de production, l’arrivée du procédé est très attendue dans le domaine de l’IA : le président de TSMC a décrit le niveau d’attente comme étant « inimaginable » et indiqué se préparer pour faire face à la demande.
Seuls les modèles Pro profiteraient du passage au 2 nm dans un premier temps. Ming-Chi Kuo s’attend à ce que les iPhone 18 standard restent sur du 3 nm, qui a l’avantage d’être plus économique. En attendant 2026, les iPhone Pro de l'année prochaine pourraient avoir droit à un coup de fouet en embarquant 12 Go de RAM, contre 8 actuellement. Ce changement serait justifié par les éventuels besoins à venir des fonctions Apple Intelligence.