Ouvrir le menu principal

MacGeneration

Recherche

Actualités

Deux sénateurs se posent des questions sur les dons à l’investiture de Trump, et demandent des réponses à Tim Cook

Greg Onizuka

vendredi 17 janvier à 22:15

AAPL

Alors que l’investiture du prochain président des États-Unis d’Amérique arrive à grands pas (c’est lundi, pour les étourdis), voilà qu’une paire de sénateurs se réveille, et qu’une question leur brûle les lèvres : comment se fait-il que les dons des acteurs de la tech, Tim Cook compris, sont si élevés pour la cérémonie de Donald Trump ?

Si la première investiture s’est tenue en plein air, la seconde se fera en intérieur, les températures prévues ce lundi étant incompatibles avec une cérémonie extérieure. Image The White House/Domaine Public.

Si le fait de mettre au pot pour l’investiture présidentielle est quelque chose de commun au pays de l’Oncle Sam, les sénateurs Elizabeth Warren et Michael Bennet relèvent tout de même une sacré différence de traitement entre celle de Joe Biden en 2020, où Tim Cook avait donné 43 200 dollars, et celle de Donald Trump, où le même Cook a donné, comme beaucoup de ses petits camarades, la belle somme de un million de dollars.

Comme le rapporte 9to5Mac, plutôt que de tourner autour du pot, les deux élus sont plutôt directs, et ont décidé d’envoyer un courrier à Tim Cook, Jeff Bezos (Amazon), Sundar Pichai (Google), Mark Zuckerberg (Meta), Satya Nadella (Microsoft) et Sam Altman (OpenAI). La missive, on ne peut plus claire, contient une série de questions, partagées publiquement par Sam Altman.

Ces donations soulèvent des questions de corruption et de l’influence de compagnies privées sur l’administration Trump, et le Congrès ainsi que le public méritent quelques éclaircissements. Ainsi, nous vous demandons de répondre aux questions suivantes avant le 31 janvier 2025 :

  • Quand et sous quelles circonstances votre entreprise a-t-elle décidé de faire ce don à l’investiture de Trump ?
  • Quelle est la réflexion derrière ce don ?
  • Qui dans votre entreprise a décidé de faire ce don ?
  • Le directoire a-t-il été informé de ce don, et si oui, a-t-il donné son approbation ? Votre entreprise a-t-elle informé les actionnaires de ce don ?
  • Des communications ont-elles eu lieu entre des membres de votre entreprise et les membres de l’équipe de transition du gouvernement Trump ou d’autres associés du Président Trump ? Si oui, merci de lister toutes ces communications, en incluant la date de celles-ci, les participants, ainsi que la nature de celles-ci.

Si Tim Cook n’a, comme à son habitude, pas émis le moindre commentaire, le patron d’OpenAI est bien plus loquace, trouvant « amusant qu’on ne (lui aie) pas transmis de questions sous l’ère démocrate », et continuant en se disant troublé par celles-ci, la décision du don ayant été fait sur un plan personnel, et n’impliquant pas son entreprise (tout comme pour Tim Cook, NDLR).

Si les questions de Sam Altman semblent pour le moins légitimes, il est aussi compréhensible qu’une telle différence sur la somme donnée pour chaque investiture puisse soulever quelques interrogations...

Quel avenir pour les usines de processeurs sous l’ère Trump ?

Greg Onizuka

vendredi 17 janvier à 21:00

Ailleurs

Si les choses semblent bien avancer du côté de TSMC avec la nouvelle usine en Arizona, malgré la déception de ne pas y trouver de puces de dernière génération, le reste du programme fait face à de nombreuses incertitudes. En effet, si déjà les deux plus gros pans de celui-ci voient leurs partenaires Intel et Samsung dans une baisse de forme plutôt conséquente, un autre doute arrive dans l’équation : le passage de flambeau à Donald Trump et son équipe.

Joe Biden, bien entouré, signant le Chips and Science Act devant la Maison Blanche. Image The White House/Domaine Public.

Comme le rapport Bloomberg, une majeure partie du programme Chips and Science Act est déjà allouée, avec 400 milliards de dollars d’aides de l’État déjà attribués, et 52 milliards restant à distribuer. Mais tout ne se déroule pas forcément sans accrocs.

Il y a déjà la possibilité que Donald Trump décide de revenir sur les contrats en cours, voire sur ceux déjà conclus. Si ceux qui ne sont pas encore totalement finalisés sont les plus à risque d’être modifiés voire de disparaître totalement, ceux déjà signés ne sont pas pour autant à l’abri : si les équipes de Joe Biden affirment que les contrats sont en béton armé, certaines clauses pourraient permettre à un gouvernement Trump réticent de mettre des bâtons dans les roues de ce plan massif.

En effet, les contrats déjà passés prévoient dans leurs clauses des paliers de performances, ou de respect de certaines dates. Si ces paliers ne sont pas respectés par le partenaire, et cela peut tenir à un simple papier administratif mal rempli ou rendu avec 24h de retard, des sanctions pécuniaires peuvent alors tomber. Voilà qui pourrait fortement intéresser un Donald Trump qui pensait déjà à la création de ce vaste plan d’investissement qu’il était inefficace, et que des taxes d’importations motiveraient bien plus sûrement les entreprises à venir installer des usines aux USA.

Les soucis pourraient aussi se trouver du côté des partenaires choisis pour créer ces usines. Si TSMC est en grande forme et joue le jeu, du côté de Samsung les chiffres sont moins bons, et l’entreprise pourrait revoir ses investissements à la baisse. Elle l’a déjà fait en diminuant les ambitions de son usine au Texas, et rien ne dit que le reste va continuer sur sa lancée comme prévu.

Mais le plus gros doute vient bien du plus gros contractant : Intel. Si le fondeur de Santa Clara a remporté le plus gros de la mise, avec des aides de 100 milliards de dollars, l’état de santé de l’entreprise est plus que fragile, et le prochain dirigeant pourrait très bien décider de revoir les plans d’une manière radicalement différente par rapport à ceux prévus par Pat Gelsinger, qui s’est fait dégager du poste l’année dernière.

Si l’État fédéral a de quoi peser dans la balance, avec une participation assez conséquente pour influer sur les décisions prises par l’entreprise, rien ne dit pour autant que ce poids sera suffisant par rapport aux réalités financières, même en prenant en compte le contrat de 3 milliards de dollars qui lie Intel au Pentagone.

Une solution pourrait être de marier le fondeur avec un de ses concurrents, GlobalFoundries, d’autant plus que ce dernier est le seul avec le créateur du x86 à être américain. Ceci dit, deux soucis se posent à cette alliance : le premier, d’ordre technique, est qu’au final l’un comme l’autre ont des difficultés du fait qu’ils n’arrivent pas à se maintenir au niveau de leurs compétiteurs. Et comme le dit le proverbe, on ne fait pas d’un âne un cheval de course. Le second, d’ordre diplomatique : si GlobalFoundries est une entreprise américaine, elle est cependant détenue à 80 % par Mubadala Investment Co., le fond souverain d’Abu Dhabi.

Les prochains mois vont être décisifs pour le Chips and Science Act, et plus globalement la production de puces plus ou moins évoluées aux États-Unis. Si la bonne volonté de Donald Trump pèsera fortement dans la balance, la santé financière des partenaires ne sera pas négligeable non plus...

TSMC : les usines américaines ne fabriqueront pas les puces les plus avancées

Félix Cattafesta

vendredi 17 janvier à 18:30

Ailleurs

Les plans de TSMC en Arizona semblent se dérouler au mieux. Le fondeur est en plein dans les préparatifs de sa troisième usine, tandis que les premières fournées semblent satisfaisantes sur les autres sites. Si ses fabriques américaines produisent depuis peu des processeurs d’Apple Watch, il ne faut pas s’attendre à ce qu’elles s'occupent des puces les plus avancées tout de suite. Le CEO de TSMC C.C. Wei a confié que certaines spécificités américaines empêchaient ces nouvelles usines d’êtres aussi compétitives que leurs équivalents taïwanais.

L'intérieur d'une usine de TSMC. Image : TSMC.

Le CEO a par exemple déploré le manque de travailleurs qualifiés ainsi que des lacunes au niveau des chaînes de matériaux. Les coûts d'approvisionnement en produits chimiques aux États-Unis sont d’après lui cinq fois plus élevés qu'à Taïwan : TSMC s’est donc fait livrer de l’acide sulfurique taïwanaise à Los Angeles, qui a été acheminée par camions en Arizona.

La surcouche administrative américaine rendrait difficile l’utilisation rapide des dernières technologies en date. Un manque de réglementation pour la construction de ce type d’usines aux États-Unis aurait allongé le temps de procédure. Le CEO déclare que TSMC a dû embaucher des experts pour travailler avec les autorités locales sur certains aspects juridiques. La construction d’une usine prendrait donc deux fois plus de temps en Arizona qu’à Taïwan.

La pénurie de main-d'œuvre a également posé des problèmes. TSMC a dû faire venir des ouvriers texans en Arizona, ce qui a entraîné des coûts liés à l'hébergement. Les rumeurs voudraient que le chantier de la première usine ait été compliqué et ralenti par de nombreux accidents.

TSMC : il y aurait de nombreux accidents sur le chantier de l

TSMC : il y aurait de nombreux accidents sur le chantier de l'usine en Arizona

Tout n’est pas noir pour autant, d’autant plus qu’une partie des travaux est désormais terminée. Le CEO s’est dit convaincu que l'usine d'Arizona produirait des puces de la même qualité qu'à Taïwan, et que l’accélération de la cadence se ferait sans accroc. La majorité de la production devrait cependant rester sur l’île, et surtout les puces les plus avancées. Taïwan y voit en effet une arme de dissuasion contre son voisin chinois (le « bouclier de silicium ») : une éventuelle attaque paralyserait la production des puces, et donc Apple ainsi qu’une partie des géants de la tech. L’usine américaine de TSMC fabrique actuellement des puces gravées à 4 nm utilisées dans les iPhone 15, là où Taïwan attaque la production de modèles à 2 nm que l’on trouvera sans doute dans l’iPhone 18 Pro.

Source : Reuteurs. Accroche : TSMC

Deezer a été optimisé pour les Mac Apple Silicon

Florian Innocente

vendredi 17 janvier à 17:30

Logiciels

C'est fait, l'application Deezer pour macOS est maintenant optimisée pour les processeurs Apple Silicon. Au bout de la quatrième génération de ces processeurs, des utilisateurs trouvaient le temps bien long.

Deezer devient universel. Image MacGeneration.

Il faut télécharger la version 7.0.1 de Deezer qui est désormais une app universelle pour Mac Intel et Apple Silicon. Conçue avec le framework Electron, la modernisation est effective aussi sur ce point. Comme nous l'a signalé un lecteur, Deezer est passé d'une vieille version 12 d'Electron à une 33.

A priori il n'y a pas de changements visibles, mais ceux qui utilisaient l'app sur un Mac Apple Silicon remarqueront probablement des progrès dans le confort d'utilisation ou le comportement général du logiciel.

Source : Merci Jeremy

DSA : Google ne veut pas de fact-checking dans Search ou sur YouTube

Félix Cattafesta

vendredi 17 janvier à 16:00

Ailleurs

Si Bruxelles va bientôt renforcer ses lois visant à lutter contre la désinformation, Google a d’ores et déjà fait savoir qu’elle ne jouerait pas le jeu. L’entreprise a envoyé une lettre à la Commission européenne indiquant qu’elle n’ajouterait pas de fact-checkers à YouTube ou à son moteur de recherche. Dans cette missive consultée par Axios, le président des affaires internationales de Google déclare que l’intégration des vérifieurs d’informations « n'est tout simplement pas appropriée ou efficace » pour ses services.

Image MacGeneration / Pixabay

Le règlement européen sur les services numériques (DSA) a été mis en place depuis le 17 février 2024 : il vise à responsabiliser les géants de la tech sur ce qui se passe sur leurs plateformes. Un code de bonnes pratiques contre la désinformation a été instauré en 2018 avant d’être revu en 2022. Signé par Google, il cherche à garantir que les plateformes « utiliseront de manière plus cohérente la vérification des faits sur leurs services » tout en « garantissant des contributions financières équitables » pour le travail des facts-checkers, en plus d’un meilleur accès aux informations facilitant leur travail quotidien.

Ce code était jusqu’à présent non contraignant, mais va bientôt être intégré au DSA. Google indique qu’elle compte « se retirer de tous les engagements de vérifications de faits du code » avant qu’il n’entre dans la loi. Un tel code l’obligerait à afficher des éléments de fact-checking dans ses résultats et à côté de vidéos YouTube, tout en intégrant la vérification de faits à ses algorithmes classant les sites.

Google estime que son système actuel marche, prenant l’exemple des récentes élections américaines. Le représentant ajoute qu’une fonction de notes de communauté similaire à celui de Twitter (et bientôt Facebook) a été lancé l’année dernière : il déclare que celui-ci a « un potentiel significatif ». Google affirme également vouloir continuer à investir dans ses méthodes actuelles mettant en garde sur les contenus créés par IA, comme le filigrane Synth ID ou des avertissements sur YouTube.

SynthID : un filigrane de Google pour détecter les images générées par IA

SynthID : un filigrane de Google pour détecter les images générées par IA

Une quarantaine de plateformes ont signé le code de bonnes pratiques de l’UE : on y trouve Microsoft, Meta, Twitch ou TikTok. Twitter y était aussi, mais s’est retiré après son rachat par Elon Musk. Le projet n’est pas forcément une réussite. L’organisme en charge de la surveillance du fact-checking en Europe notait il y a un an que beaucoup ne respectaient pas leurs engagements. Difficile de savoir quand sera intégré le code lié à la désinformation au DSA, les derniers échos évoquent le mois de janvier 2025 au plus tôt.