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macOS Tahoe : plus besoin de KVM pour se connecter à un Mac après une panne de courant

Anthony Nelzin-Santos

mercredi 17 septembre à 17:15

macOS

À tant discuter du bien-fondé de Liquid Glass, on oublierait presque qu’il y a un système sous l’interface. Or macOS Tahoe continue de révéler ses petits secrets. Le développeur Miguel Arroz vient ainsi de découvrir qu’il était maintenant possible d’utiliser une connexion SSH pour déverrouiller FileVault à distance. Un soulagement pour ceux qui ont transformé leur Mac mini, leur Mac Studio ou leur Mac Pro en serveur.

La connexion à distance et le déchiffrement du volume système d’un serveur avec macOS Tahoe. Image Anthony Nelzin-Santos/MacGeneration.

L’option Démarrer automatiquement après une panne de courant de la rubrique Économiseur d’énergie des Réglages système permet, tenez-vous bien, de démarrer automatiquement une machine après une perte d’alimentation. Sauf qu’elles ne démarrent pas nécessairement sur un système complet que l’on peut contrôler à distance : si leurs données sont chiffrées avec FileVault, elles démarrent sur une sorte de présystème, qui n’est pas accessible à distance.

Jusqu’ici, donc, il fallait utiliser un commutateur KVM (ou bien brancher un clavier) pour taper le mot de passe du compte d’administrateur et déverrouiller FileVault. Vous pourriez objecter que les serveurs n’ont pas besoin d’être protégés avec FileVault, on vous répondrait que les vols de machines ne sont pas rares dans les installations en colocation… ou dans les entreprises et les logements des utilisateurs suffisamment passionnés (toqués ?) pour utiliser des Mac comme serveurs.

Disons que le problème se présente suffisamment souvent pour qu’Apple ait jugé bon d’y apporter une solution dans macOS Tahoe. Le processus qui gère le déchiffrement du volume FileVault et l’amorçage de macOS possède maintenant un petit serveur SSH. Vous pouvez donc vous connecter à distance pour entrer votre mot de passe, comme vous le feriez avec un clavier, et déverrouiller FileVault. La connexion est automatiquement suspendue, et vous pouvez dès lors vous reconnecter en SSH sur macOS, ou bien continuer avec le partage d’écran ou toute autre solution d’administration à distance.

Est-ce que mettre la TV en pause, c'est de la copie privée ? SFR pense que non, Copie France pense que si

Pierre Dandumont

mercredi 17 septembre à 16:20

Ailleurs

Copie France, la société qui collecte la taxe copie privée1, a assigné SFR devant le tribunal judiciaire de Paris. La raison ? Elle peut sembler étonnante : les ayants droit considèrent qu'une personne qui met une chaîne de télévision en pause effectue une copie privée, et que le fournisseur d'accès doit donc payer cette taxe sur toutes ses box en circulation depuis avril 2019. Pour SFR, ce ne serait pas anodin : la taxe en question peut atteindre 10 € (H.T.), soit un total probable de plusieurs millions d'euros.

La mise en pause du direct selon SFR. Image SFR.

Le média L'informé explique que le concept est simple pour les ayant-droits : cette copie provisoire n'a jamais été exclue du champ d'application de la copie privée, donc l'espace de stockage dédié à cet usage doit être taxé. Techniquement, le time shifting (le nom anglais) est en effet une copie : quand vous pressez le bouton pause, le contenu en pause continue à être lu en direct mais est enregistré en parallèle dans la mémoire du décodeur. À la seconde pression, c'est la copie qui est lue. Et à la fin du visionnage, cette copie provisoire est effacée.

Du côté de SFR, évidemment, l'interprétation n'est pas la même. Cité par nos confrères, l'avocat du fournisseur d'accès considère qu'une mise en pause qui peut amener un décalage de quelques minutes sur le visionnage, mais qu'il n'y a pas de préjudice pour les ayants droit. Et il se pose une question : « Faudrait-il instaurer une rémunération de l’auteur parce que le téléspectateur a mis en fonction le time shifting de confort pour aller aux toilettes ? »

Pause. Image Kevin Makice. CC BY-NC-SA 2.0.

Toute la question, dans les faits, est de déterminer si la mise en pause est un acte de reproduction qui peut amener une vente ratée, ou s'il s'agit d'une copie transitoire provisoire, c'est-à-dire une mise en cache comme celle employée pour une vidéo lue en direct. Pour Copie France, la mise en pause d'un contenu n'est pas une copie technique équivalente à une mise en cache, car SFR met en avant la fonction dans sa communication, et elle a donc une valeur économique.

Une fonction pourtant généralisée

Dans les faits, cette assignation reste assez étonnante : les fournisseurs d'accès ne sont pas les seuls à proposer la mise en pause du direct, et c'est une fonction qui existe depuis de nombreuses années. De nombreux téléviseurs, décodeurs TNT ou service permettent de le faire, éventuellement en branchant un périphérique USB. Mais il semble surtout compliqué de démontrer que la mise en pause amène un préjudice pour les ayants droit.

Il faut noter que l'assignation, qui date de 2022, n'était pas la seule. Nos confrères expliquent que Copie France avait aussi assigné Orange sur le même sujet en 2020, mais que Copie France s'est désisté en juillet 2025, ce qui peut indiquer qu'un accord a été trouvé entre les deux parties.


  1. La taxe qui vous fait payer un iPhone 17 20 € de plus qu'en Allemagne, pour vous permettre de copier librement des MP3 dans sa mémoire.  ↩︎

Source :

Image d'ouverture : Disney.

macOS Tahoe : Apple simplifie la configuration de FileVault en augmentant sa sécurité

Anthony Nelzin-Santos

mercredi 17 septembre à 15:30

macOS

Dans quelques semaines, lorsque les premières machines préconfigurées avec macOS Tahoe seront disponibles dans les rayons, les utilisateurs subiront une procédure d’installation à la fois plus longue et plus simple. La configuration de FileVault est un parfait exemple : alors qu’elle demandait de choisir entre deux grands modes de fonctionnement et pouvait s’étendre sur cinq écrans, elle ne prend plus… qu’un seul bouton. Cette simplification cache un changement fondamental dans la gestion de la clé de chiffrement.

Un bouton et un bouton seulement, la configuration de FileVault n’a jamais été aussi simple. Image Anthony Nelzin-Santos/MacGeneration.

Depuis Mac OS X Lion, FileVault ne chiffre plus seulement votre dossier d’utilisateur, mais le disque complet. Votre ordinateur démarre en deux temps : une sorte de présystème vous demande le mot de passe de votre compte d’administrateur, qui permet de déchiffrer le volume principal, et le système d’exploitation peut alors démarrer en déchiffrant ses données. Si vous oubliez votre mot de passe ou que le trousseau est corrompu, tout est perdu… si vous n’avez pas de clé de secours.

Cette chaine alphanumérique de 24 caractères est tellement précieuse qu’Apple proposait de la conserver en votre nom. Rien ne vous empêchait de refuser, mais elle insistait lourdement sur la possibilité d’envoyer la clé de secours dans le nuage et même de réinitialiser le mot de passe de votre compte d’administrateur avec le mot de passe de votre compte iCloud. C’était pratique, mais en ces temps dystopiques, ce n’était pas très sûr.

Voilà pourquoi la configuration de FileVault est tellement plus simple dans macOS Tahoe : Apple a supprimé cette fonctionnalité, mais en contrepartie, elle enregistre maintenant la clé de secours dans le trousseau iCloud. Ce trousseau porte mal son nom, puisqu’il n’est pas complètement synchronisé dans le nuage. Vos appareils forment un « cercle de confiance », pratiquement inviolable, pour synchroniser les données du trousseau de pair-à-pair avec un chiffrement de bout en bout.

La clé de secours est maintenant disponible dans les Réglages système et l’application Mots de passe. Image Anthony Nelzin-Santos/MacGeneration.

La clé de secours peut donc être récupérée depuis vos autres appareils, ou simplement affichée dans les Réglages système de votre Mac, après avoir entré le mot de passe de votre compte d’utilisateur ou utilisé une mesure d’authentification biométrique. Ce fonctionnement concerne seulement les nouvelles installations de macOS Tahoe : si vous avez installé macOS Tahoe sur une machine qui utilisait déjà FileVault, vous devrez désactiver puis réactiver le chiffrement pour en profiter.

Le codec AV2 annoncé, alors qu'Apple peine à prendre en charge massivement l'AV1

Pierre Dandumont

mercredi 17 septembre à 13:45

Ailleurs

Le consortium AOMedia (Alliance for Open Media) — dont Apple fait partie —, vient d'annoncer que le codec AV2 allait être proposé d'ici la fin de l'année. Comme souvent avec les nouveaux codecs vidéo, l'AV2 devrait proposer une compression plus efficace que l'AV1, qui est déjà un des codecs les plus efficaces disponibles. L'AV2 va aussi être optimisé pour les applications liées à la réalité augmentée et la réalité virtuelle et intégrer la possibilité de gérer plusieurs programmes en parallèle, en split-screen. L'AV2, comme l'AV1, va évidemment rester open source et ne devrait pas nécessiter de dîme à payer pour être utilisé, contrairement au H.265 et autres codecs MPEG.

Les détails sur l'AV2 sont encore peu nombreux, mais il faut noter un point important : si Apple fait bien partie du consortium qui a développé l'AV1 (et qui fête ses 10 ans), la société est étonnamment assez lente pour prendre en charge l'AV1, qui est pourtant largement employé par des services de streaming, de Netflix à YouTube en passant par Twitch.

Actuellement, Apple n'intègre toujours pas de décodeur logiciel pour les contenus en AV1 et se repose uniquement sur le décodage matériel présent dans les puces M3 et M4 (dans les Mac et les iPad) et A17 Pro, A18 et A19. Ce choix étonnant empêche par exemple pour le moment l'AV1 d'être employé avec l'Apple TV ou le casque Vision Pro. De plus, alors que les fabricants de cartes graphiques et de systèmes sur puce intègrent des encodeurs AV1 depuis de nombreuses années — 2022 dans les cartes graphiques Nvidia, par exemple —, Apple se limite au décodage, même dans ses puces les plus récentes1.

Dans son communiqué, le consortium indique que 53 % de ses membres comptent intégrer le décodage de l'AV2 l'année prochaine (en 2026) et que 88 % veulent le faire dans les deux ans. Mais Apple fait (peut-être) partie des 12 % restants…


  1. Les A19 et A19 Pro se limitent encore a priori au décodage.  ↩︎

Source :

Image d'ouverture via Hardware & co

Kuo : Apple lancera un MacBook Pro à écran OLED tactile fin 2026

Florian Innocente

mercredi 17 septembre à 12:07

Mac

Le tactile sur l'écran d'un portable Apple c'est pour dans un an, affirme l'analyste Ming-Chi Kuo qui touche un mot aussi sur le futur petit MacBook.

La première gamme de MacBook Pro avec écran OLED dont la production en volume débuterait fin 2026 utiliserait aussi pour la première fois un panneau tactile. Apple se serait ainsi décidée à aller vers ce mode d'interaction qu'elle a toujours écarté et laissé aux PC sur Windows.

Avec iPadOS 26 et un Smart Keyboard, l'iPad ressemble furieusement à un MacBook. Au tour des MacBook de ressembler aux iPad ? Image Apple.

« Ce changement semble refléter l’observation faite de longue date par Apple, du comportement des utilisateurs d’iPad. Elle montre que, dans certains scénarios, les contrôles tactiles peuvent améliorer à la fois la productivité et l’expérience utilisateur globale », écrit Kuo. L'une des questions est de savoir à quel point ce MacBook Pro tactile ressemblera aux MacBook Pro actuels puisqu'il y a cette rumeur d'une refonte de leur design pour la génération d'après les prochains M5.

Dans une interview donnée après le lever de rideau sur iPadOS 26 avec sa gestion des fenêtres fortement inspirée de macOS, Graig Federighi avait justifié ces emprunts. L'iPad, disait-il, est devenu mûr pour faire comme le Mac sur certains points, car il est maintenant suffisamment puissant et doté d'accessoires comme les claviers avec trackpad.

Craig Federighi explique la transformation d

Craig Federighi explique la transformation d'iPadOS 26 en un quasi-macOS

Le responsable logiciel d'Apple s'était cependant gardé d'aborder le cas inverse, où l'iPad servirait de modèle au Mac. Apple semble moins rigoureusement fermée à cette idée que par le passé.

Cette capacité tactile ne serait pas au menu en revanche du premier MacBook basé sur un processeur d'iPhone, dont Kuo a évoqué les préparatifs en juin dernier. Ce portable, dont on suppose qu'il viendra s'installer en dessous des MacBook Air, entrerait en production entre octobre et décembre prochain. Sa seconde génération, envisagée pour 2027, pourrait accueillir un écran tactile, mais ses caractéristiques sont encore en discussion.