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L’IA est un gouffre à énergie, et les modèles à raisonnement sont encore pires que les précédents

Greg Onizuka

jeudi 04 décembre à 21:45

Intelligence artificielle

Ce n’est pas un secret, les data-centers dédiés à l’intelligence artificielle sont des gouffres à énergie. Mais ce n’est que le début, selon une étude menée par le projet AI Energy Score, comme le rapporte Bloomberg : les modèles avec raisonnement consommeraient environ 100 fois plus d’énergie que les modèles standards !

Les 2,21 GigaWatts sont bien dépassés... (image d’illustration) Image Wikipedia/IMarcoHerrera, CC BY-SA 4.0.

Pour cette étude, les modèles observés sont divers et variés : l’équipe s’est attelée à vérifier la consommation de 40 différents modèles ouverts, tous mesurés sur la même plateforme matérielle, allant d’OpenAI à Google ou Microsoft, en passant par DeepSeek. Pour avoir les mesures les plus précises possibles, l’équipe a utilisé le logiciel CodeCarbon, permettant d’avoir des mesures précises de la consommation de chaque process.

Des résultats qui font disjoncter

DeepSeek d’ailleurs, parlons-en : leur modèle R1, très raisonnable en version standard avec une consommation de 50 Wh pour 1000 prompts (soit à peine la consommation d’une ampoule ancienne génération sur une heure) passe à un gargantuesque 308 Wh une fois le raisonnement activé, soit six fois plus !

Et les concurrents ne sont pas en reste, voire explosent le score de DeepSeek R1 : le modèle Phi 4 de Microsoft, par exemple, passe d’un économique 18 Wh à... 9 462 Wh ! Un gouffre ! Le delta observé sur le modèle d’OpenAI est bien moins élevé, mais il faut dire que le modèle part de bien plus haut : si le mode « raisonnement » consomme 8 504 Wh, le mode « basse consommation » consomme tout de même 5 313 Wh... pas de quoi pavoiser.

Si aucun des acteurs n’a souhaité commenter les résultats, une étude interne de Google annonçait en aout une estimation de 0,24 Wh d’énergie consommée pour chaque prompt textuel moyen de Gemini AI, soit l’équivalent de « 9 secondes de télévision » (on a les repères qu’on mérite...). Google se félicitait d’avoir des consommations réelles « bien en dessous de nombreuses estimations publiques ».

Un impact bien présent sur les réseaux électriques

Le problème principal de cette consommation gargantuesque se fait déjà ressentir : les réseaux électriques, spécialement aux USA où ils ne sont déjà pas très en forme, sont par endroits tellement sollicités qu’ils sont au bord de la rupture. Et les choses ne vont pas aller en s’améliorant, étant donné les velléités d’installation de nouveaux data-centers, qui poussent comme des champignons, toujours plus gros les uns que les autres.

Dans de nombreuses régions US où ces data-centers se sont implantés, le prix de l’électricité a ainsi grimpé, pour refléter la demande énorme par rapport aux capacités du réseau, allant jusqu’à + 267 % dans certains endroits en cinq ans.

Pour contrer cette sur-consommation, et surtout le risque de faire tomber un réseau qui leur est vital, les entreprises de la tech ont trouvé une parade, s’il en est : plutôt que de diminuer la consommation, chose qui paraît difficile avec une demande en croissance exponentielle et des modèles toujours plus complexes, elles ont installé leurs nouveaux data-centers juste à côté de moyens de production d’électricité. Ainsi, Microsoft prévoit le redémarrage de Three Miles Island, et Google a suivi le chemin.

Comme Microsoft, Google va rouvrir une centrale nucléaire pour ses data-centers

Comme Microsoft, Google va rouvrir une centrale nucléaire pour ses data-centers

D’autres idées sont en cours d’exploration, comme l’utilisation massive de l’inférence, permettant ainsi d’utiliser un modèle déjà entraîné pour certaines réponses, diminuant drastiquement sa consommation, le raisonnement de départ ayant déjà été fait plus tôt.

Les patrons des entreprises axées sur l’IA, s’ils ne paraissent pas faire grand chose pour contrer la consommation de leurs modèles, semblent au moins pour certains conscients du problème. Ainsi, Satya Nadella, patron de Microsoft, a récemment admis que « l’industrie doit obtenir l’autorisation de la société de consommer de l’énergie » dans une interview en novembre, insistant ainsi sur le fait que l’IA doit prouver son utilité pour le bien commun pour être acceptée de tous. Reste que les paroles sont très peu suivies d’actes, ou en tout cas pas à la même vitesse que le développement de serveurs gigantesques et gargantuesques.

Des clés de sécurité FIDO2 en promotion, pour différents scénarios et appareils

Pierre Dandumont

jeudi 04 décembre à 18:15

Matériel

Dans le monde de la sécurité, le mot de passe classique a été remplacé par les clés d'accès (passkey) sur de nombreux services. Et si vous voulez une couche de protection physique, il est aussi possible dans certains cas de passer par une clé physique, qui est conforme à la norme FIDO2. Elle vous permet de vous connecter sans mot de passe à taper sur de nombreux sites.

La version de base.

Les plus connues sont celles de la marque Yubico, mais elle n'est pas la seule sur ce marché. En effet, il suffit de suivre la norme, et donc il y a de nombreuses alternatives. Celles en promotion sont de la marque Thetis, qui assure une compatibilité FIDO2. La première est un modèle USB-A, donc à réserver à ceux qui ont un adaptateur, un hub ou un PC. Elle est à 20 € au lieu de 26 €. La seconde, en promotion à 24 € au lieu de 27 €, est aussi USB-A, mais intègre en plus une puce NFC. Avec un iPhone, il est donc possible d'en profiter sans fil. Et la dernière est à 37 €, et elle est la plus adaptée aux Mac : elle est USB-C en plus de l'USB-A, avec toujours du NFC pour les iPhone.

C’est quoi, les passkeys ?

C’est quoi, les passkeys ?

Il est par ailleurs possible d'utiliser une clé de ce type pour vous connecter à votre compte Apple (ce qui remplace l'authentification à deux facteurs avec le code) mais il y a un bémol : la solution d'Apple impose la présence de deux clés.

Cyberpunk 2077, Strava, Pokémon TCG : Apple présente les apps de l’années 2025

Nicolas Furno

jeudi 04 décembre à 17:17

Logiciels

Comme chaque année, Apple célèbre les gagnants 2025 des « App Store Awards », une sorte de concours géré en interne qui permet à l’entreprise de Tim Cook de mettre en avant des apps et jeux. Comme chaque année, il y avait 45 finalistes et il y a 17 gagnants, dans trois catégories : les apps, les jeux et les apps ou jeux qui ont eu une « importance culturelle ». Ce concours est surtout une mise en avant exceptionnelle pour les apps qui l’emportent, même si Apple choisit souvent des grands noms déjà bien connus et 2025 ne fait pas exception.

Sans plus tarder, voici les six apps qui l’ont emporté cette année, une par plateforme et oui, même visionOS a droit à son gagnant. À noter que toutes ces apps sans exception proposent des abonnements in-app, formule qui a la faveur d’Apple désormais.

  • iPhone : Tiimo, un gestionnaire de tâches pensé pour les personnes neurodivergentes, avec une bonne dose d’IA ;
  • iPad : Detail, un outil de montage vidéo boosté à l’IA ;
  • Mac : Essayist, un traitement de texte formaté pour les travaux universitaires aux formats standards américains ;
  • Apple Vision Pro : Explore POV, un explorateur d’environnements virtuels tout autour du globe ;
  • Apple Watch : Strava, app de suivi sportif justement très populaire sur la montre d’Apple ;
  • Apple TV : HBO Max, service de streaming bien connu.

Du côté du jeu, il y a cinq gagnants cette année, dont un encore pour le Vision Pro, incroyable :

  • iPhone : Le JCC Pokémon Pocket, célèbre jeu de cartes à collectionner ;
  • iPad : DREDGE, excellent jeu indépendant à mi-chemin entre aventure horrifique et gestion ;
  • Mac : Cyberpunk 2077, jeu qu’on ne présente plus, enfin sorti sur Mac cette année… ;
  • Apple Vision Pro : Porta Nubi, des casse-têtes en 3D optimisés pour la réalité augmentée ;
  • Apple Arcade : WHAT THE CLASH?, un jeu loufoque de combats à deux.

La dernière catégorie plus vague contient autant des apps classiques célébrées pour leur importance sur la société, que des jeux salués pour leurs graphismes. Voici la liste des six gagnants sélectionnés par Apple.

  • Art of Fauna : des puzzles relaxants avec des animaux en tout genre ;
  • Chants of Sennaar : un jeu salué pour la qualité et l’originalité de ses graphismes ;
  • despelote : un jeu d’aventures, uniquement pour le Mac, sur le monde du foot ;
  • Be My Eyes : une app qui permet aux personnes malvoyantes d’obtenir de l’aide fournie gratuitement par des volontaires ;
  • Focus Friend : une app de productivité qui bloque des apps pour faciliter la concentration ;
  • StoryGraph : une app de suivi des lectures.

Laissons le mot de la fin à Tim Cook, qui ne manque jamais une occasion de rappeler l’importance de l’App Store :

Chaque année, nous sommes inspirés par la manière dont les développeurs transforment leurs meilleures idées en expériences innovantes qui enrichissent la vie des utilisateurs. Les lauréats de cette année incarnent la créativité et l’excellence qui définissent l’App Store, et ils démontrent l’impact concret que des apps et jeux de classe mondiale peuvent avoir partout dans le monde.

N'espérez pas acheter de SSD à bon prix chez Transcend : la société ne reçoit plus de mémoire flash

Pierre Dandumont

jeudi 04 décembre à 11:10

Matériel

Dans le monde des SSD, il y a les fabricants qui vendent leur propre production — Samsung, Sandisk, Micron, etc. —… et les autres. Des acteurs comme Lexar, Corsair ou Transcend, eux, dépendent des approvisionnements en mémoire flash. Et dans le cas de Transcend, ça pose un problème : la société a annoncé à ses clients qu'elle n'avait plus reçu de mémoire depuis octobre.

La marque est connue pour ses cartes SD raccourcies.

Dans le message dévoilé par Jukan sur X, on apprend donc que Sandisk et Samsung retardent les envois, et que les prix augmentent fortement, avec des hausses de 50 à 100 % sur une semaine. Pour la marque, les problèmes devraient continuer au moins pour trois à cinq mois (et probablement plus, selon des analystes).

La lettre aux clients.

Dans le cas de Transcend, la marque explique à ses clients que les délais seront donc plus longs et les prix plus élevés sur les SSD, les cartes mémoire ou les clés USB.

Terminons par un point : même les sociétés qui vendent leur propre mémoire abandonnent le navire : Micron a annoncé récemment que sa branche grand public, Crucial, allait disparaître.

Crucial disparaît d’un marché de la mémoire vive déjà très tendu

Crucial disparaît d’un marché de la mémoire vive déjà très tendu

Source :

Tesla veut impressionner ses clients européens avec des démonstrations de sa conduite autonome (supervisée)

Nicolas Furno

jeudi 04 décembre à 09:31

Mobilités

Tesla organise en ce moment des démonstrations en Europe de sa conduite entièrement autonome (supervisée). C’est le nom officiel, pour rappel, de cette assistance à la conduite évoluée que le constructeur américain souhaite proposer à ses clients européens et qui est actuellement en attente de validation. En France, dix centres Tesla proposent ces « expériences passager », qui consistent à prendre place dans le siège passager d’une voiture équipée d’une version bêta du logiciel maison pour découvrir la fonctionnalité sur une boucle d’une heure environ. Un employé de la marque reste dans le siège du conducteur, prêt à prendre la relève si nécessaire.

Une Model 3 avec la conduite entièrement autonome (supervisée) dans les rues berlinoises. Image Tesla.

Il s’agit à cet égard d’une démonstration dans un cadre bien strict, ce qui est inévitable au regard de la législation actuelle. La conduite entièrement autonome n’est pas autorisée en Europe, sauf à des fins de tests, ce qui doit s’appliquer ici. La réglementation impose toutefois des contraintes importantes, ce qui explique la présence d’un employé Tesla derrière le volant. L’espoir de la firme d’Elon Musk est d’obtenir de nouvelles autorisations pour permettre à ses clients d’utiliser le programme dans leurs propres voitures. Une demande est en cours d’étude aux Pays-Bas et elle pourrait être la porte d’entrée de toute l’Union européenne, si tout se déroule comme prévu.

Tesla a voulu forcer la main des Pays-Bas pour valider sa conduite autonome en Europe, ça ne s’est pas bien passé

Tesla a voulu forcer la main des Pays-Bas pour valider sa conduite autonome en Europe, ça ne s’est pas bien passé

Un point d’étape est prévu en février 2026 et on saura alors peut-être si Tesla obtiendra ses autorisations ou devra modifier son logiciel. D’ici là, les démonstrations proposées en ce moment sont une bonne occasion d’essayer le FSD (Full Self-Driving) tel que l’entreprise le propose aux États-Unis et au Canada depuis quelques années. C’est aussi une manière de plus de faire pression sur l’Union européenne, par le biais des clients, comme l’a noté JC de La Chaîne EV sur YouTube, le temps d’un test du côté de Bordeaux.

Sa vidéo permet de mieux comprendre le système et de constater qu’il semble en effet bien fonctionner, du moins le temps de cet essai. Bon point à ce sujet, Tesla n’impose pas un itinéraire prédéfini qui aurait pu être répété et préparé en amont, le testeur a pu choisir sa propre destination. Le youtubeur a demandé de se rendre au Zoo de Bordeaux Pessac situé à dix minutes de route du centre de service de la marque, mais il aurait pu choisir n’importe quel autre point d’intérêt (dans un rayon prédéfini, quand même). Quelle que soit la destination, le FSD devra probablement affronter des ronds-points, dos d’ânes et autres difficultés bien européennes.

Pendant cet essai, l’assistance à la conduite de Tesla s’en est brillamment sortie. Les ronds-points sont un poil « coupés » au lieu de bien rester sur la voie de droite, mais ce n’est pas choquant et beaucoup de conducteurs humains en feraient autant. Les ralentisseurs sont bien gérés, la voiture freine bien assez avant de les prendre, sans rester à la limite de vitesse. Plus impressionnant encore, la Model 3 s’est calée sur la droite et a ralenti pour laisser passer un véhicule de police en intervention d’urgence. Et une fois arrivée à destination, elle se gare tout aussi automatiquement sur le parking du zoo, en cherchant la meilleure place sans intervention du superviseur.

Il reste quelques bugs à corriger, on le voit notamment sur la fin quand la voiture s’arrête à un feu rouge sur sa gauche, dédié en réalité à la voie de tramway qui longe la route. Le conducteur de Tesla a accéléré pour ne pas bloquer la circulation, ce qui compte comme un désengagement dans le jargon et surtout ce qui poserait vraiment problème dans l’idée d’un robotaxi sans personne derrière le volant. Malgré tout, il faut reconnaître que la démonstration a été assez impressionnante, même si le test ne s’est pas fait sur les pires heures de la journée en termes de circulation, ni dans les rues étroites du centre-ville de Bordeaux.

Si vous voulez tester vous aussi, vous pouvez vous inscrire à cette adresse dans le centre Tesla de votre choix. En France, voici la liste des dix lieux qui proposent ces tests : Bordeaux, Cannes, Lille, Lyon-Est (Saint-Priest), Marseille, Nantes, Paris-Est (Bailly-Romainvilliers) et Paris-Nord (Saint-Ouen-sur-Seine), Strasbourg et Toulouse. Les démonstrations étaient prévues jusqu’à la fin du mois de décembre partout, mais face à la demande, le constructeur a étendu les dates jusqu’à la fin du mois de janvier dans quelques centres.

Le FSD (Supervisé) est une option déjà proposée et facturée actuellement 7 500 € en Europe. Si l’on ne sait pas encore si le prix augmentera avec la sortie de cette assistance à la conduite bien plus complète, c’est probable, puisque c’est ce qui s’est passé outre-Atlantique. Tesla y proposant également un abonnement mensuel, on y aura peut-être droit de notre côté aussi.