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DMA : Apple attaque la Commission européenne en justice

Greg Onizuka

mercredi 22 octobre à 22:15

AAPL

Entre Apple et la Commission européenne, les choses ne s’arrangent pas, bien au contraire : selon Bloomberg, la firme de Cupertino a décidé de porter le conflit avec la Commission devant la justice, marquant ainsi une nouvelle étape dans l’affrontement avec l’UE.

La Cour de Justice de l’Union Européenne. Image CJUE.

Le DMA (Digital Market Act) est au cœur de toutes les batailles, bien entendu : depuis 2023, ce nouveau règlement européen a forcé Apple à améliorer la compatibilité de ses téléphones avec le matériel concurrent, cassé l’hégémonie de l’App Store, et ouvert la puce NFC de l’iPhone aux autres services de paiement. Pour Paul-John Loewenthal, avocat à la Commission européenne, la domination d’Apple était, et est toujours abusive :

Il est anormal qu’Apple ait le contrôle absolu, [...] lui permettant de générer des profits démesurés sur des marchés verrouillés, handicapant ses compétiteurs qui ne peuvent pas lutter à armes égales. [...] Seule Apple a les clés du jardin, et décide qui entre et qui peut proposer ses produits et ses services aux utilisateurs d’iPhone. Et grâce à ça, Apple verrouille plus du tiers des smartphones des utilisateurs européens.

Apple contre-attaque, non plus en discutant avec la Commission européenne ou en traînant des pieds sur l’intégration de certaines fonctions, mais directement en justice sur trois points bien précis :

  • l’ouverture forcée de l’iPhone à des produits de fournisseurs tiers, tels des écouteurs ou des smartwatches, pose des soucis de sécurité, affaiblissant la protection des données privées des utilisateurs et de la propriété intellectuelle.
  • l’App Store ne devrait pas être considéré comme un service unique, et donc ne devrait pas tomber sous le coup du DMA.
  • iMessage n’aurait jamais dû faire l’objet de discussions portant sur son ajout au DMA, le service n’apportant aucun revenu à Apple.

Ainsi, l’avocat de Cupertino compte bien croiser le fer avec la Commission européenne, indiquant que l’UE « impose des règles nuisibles, extrêmement onéreuses et intrusives, [...] qui ignorent la protection de la propriété intellectuelle ou de la vie privée, ainsi que la sécurité des utilisateurs pourtant vitales pour les citoyens européens ».

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Après la tentative échouée de ByteDance, qui souhaitait éviter à TikTok l’entrée dans le giron du DMA, l’arrivée d’Apple devant la justice est la plus grosse attaque à ce jour contre cette règlementation européenne. Le temps de la justice étant aussi long, si ce n’est plus, que le temps des régulateurs, la décision devrait mettre plusieurs mois, si ce n’est plus d’un an à venir. Et en attendant, c’est l’utilisateur qui se retrouve entre les deux, avec des fonctions manquantes dont la liste s’allonge au fil des mises à jour.

GM va supprimer CarPlay de toutes ses voitures, y compris les véhicules thermiques

Greg Onizuka

mercredi 22 octobre à 21:30

Mobilités

General Motors avait déjà commencé une transition pour ses voitures électriques, indiquant depuis mars 2023 que plus aucun de ses VE n’incorporerait l’interface d’Apple. Selon TheVerge, qui a interrogé la CEO de GM, la marque ne compte pas s’arrêter en chemin et supprimera CarPlay tout comme Android Auto de toutes ses voitures, y compris à moteur thermique, au fil des renouvellements de gamme.

Le Cadillac Escalade devrait être le premier à supprimer CarPlay chez les thermiques, en 2028. Image Cadillac.

Marre Barra a ainsi indiqué qu’à chaque renouvellement de gamme, CarPlay et Android Auto seront supprimés des véhicules, la transition pour les thermiques étant plus lente que pour les VE, les gammes étant moins souvent renouvelées. Si l’idée ne manquera pas de faire grogner la multitude d’utilisateur de CarPlay ou de son cousin Android, le plus surprenant est sûrement la justification donnée par le responsable produits de GM, Sterling Anderson :

Sérieusement, c’est une approche très Jobsienne des choses. Quand il [Steve Jobs] a décidé de supprimer le disque dur sur les ordinateurs, personne n’a aimé ça, et tout le monde sur les forums et sur Facebook s’en plaignait, mais il a répondu « Regardez, le stockage flash c'est l'avenir. Essayez, vous verrez. ». C’est un peu ce qu’on dit ici. En fait c’est exactement ce qu’on dit.

Si généralement les comparaisons entre l’informatique et l’automobile ne sont pas des plus heureuses, celle-ci ne fait en plus aucun sens : le passage du disque dur au SSD n’a non seulement pas été imposé à marche forcée sur les Mac, la transition ayant duré 9 ans (du premier MacBook Air, en 2008, au dernier iMac 21,5 pouces, dont la vente a cessé en 2017) soit une éternité en informatique, mais était en plus dicté par une véritable avancée en termes de performances, et des prix qui se sont démocratisés au fil des ans.

GM ne veut pas de CarPlay dans ses futures voitures électriques

GM ne veut pas de CarPlay dans ses futures voitures électriques

Dans le cas de GM, à part pour l’entreprise qui pourra ainsi imposer ses propres services (y compris payants) dans le véhicule, la suppression forcée de CarPlay et Android Auto est plutôt vue comme une régression : alors que l’utilisateur avait le choix, auparavant, entre l’interface du constructeur ou celles proposées par Apple ou Google, il n’aura désormais plus le choix. Quoi qu’il en soit, GM ne semble pas vouloir revenir en arrière, quitte à y perdre des clients.

YouTube renforce la traque aux deepfakes avec un outil de détection pour les créateurs de contenu

Greg Onizuka

mercredi 22 octobre à 21:00

Services

YouTube n’est certes pas la plateforme la plus touchée par les deepfakes (même si elle n’est pas non plus immaculée), mais Alphabet rajoute à partir de ce mois-ci une couche de protection supplémentaire pour aider les créateurs de contenu à protéger leurs identités.

L’interface a le mérite d’être claire. Image YouTube.

C’est la seconde étape d’un plan commencé en décembre 2024, qui a commencé par un partenariat avec la CAA (Creative Artists Agency, qui regroupe nombre d’acteurs et d’artistes américains, comme Brad Pitt, George Clooney, etc), afin d’aider les artistes à protéger leur images face aux faux-comptes et autres vidéos détournées grâce à l’IA. Grâce à ce partenariat, YouTube a mis en place un outil qui permet aux célébrités de surveiller les vidéos qui pourraient avoir été générées par IA reproduisant leur personne, et peuvent ensuite les signaler à la plateforme qui les mettra hors ligne.

L’identification recoupe non seulement l’image, mais aussi le son : l’idée de cet algorithme de détection a en effet germé suite à un faux clip ayant associé Drake à The Weeknd l’année précédente, alors que les deux artistes n’avaient jamais fait de duo. Bien que la publication originale ait été faite sur un réseau concurrent (TikTok), elle a ensuite essaimé sur les autres plateformes et l’affaire avait fait assez de bruit pour réveiller Alphabet sur les risques potentiels.

Après un an de tests avec la CAA, YouTube annonce donc l’extension de son programme de détection des deepfakes aux créateurs de contenu de la plateforme. Dans un premier temps 5 000 (sûrement parmi les plus en vue) content creators seront éligibles à la fonction, avant de la généraliser petit à petit à tous, comme l’indique Jack Malon, responsable relations médias de YouTube à TheWrap :

Essentiellement, les utilisateurs sélectionnés sont les créateurs pour lesquels nous pensons que cet outil sera le plus utile. [...] Cette extension nous permettra de continuer à développer notre outil : plus il est utilisé sur des cas pratiques, plus nous pourrons le tester, et plus il sera affûté.

Techniquement, le créateur voulant utiliser l’outil devra utiliser son smartphone pour scanner sa pièce d’identité et faire un selfie vidéo, afin de donner des images de base à l’IA (la vidéo demandée ressemble à celle demandée par l’iPhone pour créer un profil Face ID). Une fois fait, l’interface « Content Detection » dans les réglages de créateur de YouTube affichera un onglet avec les vidéos contenant potentiellement un deepfake de l’utilisateur. À partir de là, le créateur pourra signaler la vidéo détectée, avec les motifs et les détails de la demande de suppression.

Si ce genre d’outil pourrait amener à des abus de signalement, YouTube est clair dans le formulaire d’alerte : toute fausse déclaration et abus de l’outil peut engendrer la fermeture du compte.

D’autres outils, internes à YouTube, sont déjà en place depuis quelques temps pour des personnes plus sensibles encore, comme les hommes et femmes politiques : si ces derniers peuvent faire remonter des vidéos utilisant leur image à l’entreprise, elle est généralement déjà très pro-active en temps normal, et encore plus en période d’élection, même si rien n’est parfait. Gageons que ce nouvel outil de détection automatique les aidera à être encore plus vigilants pour cette catégorie de « créateurs de contenu ».

Avec le MacBook Pro M5, Apple est passé au PCI-Express 5.0 pour le SSD, ce qui double les débits

Pierre Dandumont

mercredi 22 octobre à 20:30

Mac

La façon dont Apple interface ses SSD en interne a toujours été un peu particulière, mais avec la puce M5 du nouveau MacBook Pro, la marque a amélioré un point. En interne, le SSD passe a priori du PCI-Express 4.0 au PCI-Express 5.0, ce qui augure des performances extrêmement élevées pour les modèles M5 Pro et M5 Max, et permet déjà au MacBook Pro M5 d'être deux fois plus rapide que son prédécesseur.

L'intérieur du MacBook Pro M5. La mémoire flash est en haut à gauche, les deux puces argentées. Image MacGeneration.

Pour comprendre cette amélioration, posons les bases : dans un SSD classique, il y a un lien PCI-Express entre le processeur et le contrôleur du SSD, et un lien interne entre le contrôleur et la mémoire elle-même. Un SSD milieu de gamme moderne s'interface en PCI-Express 4.0 sur quatre lignes, ce qui permet un débit théorique d'environ 8 Go/s et un débit pratique de l'ordre de 7 Go/s au maximum. Les modèles haut de gamme, eux, sont en PCI-Express 5.0 et doublent les débits : 16 Go/s en théorie, environ 14 Go/s dans le meilleur des cas.

Chez Apple, le fonctionnement interne diffère. Le contrôleur du SSD est dans le système sur puce (la puce M5) et au lieu d'avoir un lien PCI-Express global, il y a une ligne par puce de mémoire. Avec les puces M1 à M4, c'est la technologie PCI-Express 4.0 qui est de la partie, et les performances dépendent donc essentiellement du nombre de puces. Dans un MacBook Air M2 avec une seule puce, les débits ne dépassent donc pas environ 1,7 Go/s (sur 2 Go/s en théorie), quand un MacBook Pro M4 Max avec 8 To de stockage peut atteindre 11 Go/s. La raison ? Il intègre plus de puces que les autres.

Une nouvelle bande-annonce pour Pluribus sur Apple TV+, parce que Vince Gilligan n'a pas eu le mémo sur l'abandon du +

Pierre Dandumont

mercredi 22 octobre à 19:03

Video

Apple vient de mettre en ligne une nouvelle bande-annonce pour la série Pluribus, après une aguiche1 il y a deux semaines. Et ce qui frappe dans cette bande-annonce toujours un peu mystérieuse, ce n'est pas la mise en avant de Rhea Seehorn (vue dans Better Call Saul) mais bien le logo mis en avant dès les premières secondes : TV+.

Personne n'a eu le mémo ? Image Apple.

Visiblement, personne chez Sony (qui coproduit la série) ou chez Apple n'a été mis au courant que le nom Apple TV+ a été abandonné au profit du très confusant Apple TV. Et vous, allez-vous regarder la série Apple TV sur l'Apple TV de l'Apple TV dès le 7 novembre ?

Apple TV+ devient Apple TV

Apple TV+ devient Apple TV


  1. Qui est la traduction officielle de teaser.  ↩︎