Ouvrir le menu principal

MacGeneration

Recherche

Actualités

Apple efface déjà John Giannandrea de sa page des dirigeants

Félix Cattafesta

jeudi 04 décembre à 07:30

AAPL

Cela n’aura pas traîné. 72 heures après l’annonce de son départ, l’ex-chef de l’IA d’Apple John Giannandrea n’a plus sa tête sur la page des dirigeants d’Apple. Apple a déclaré en début de semaine que l’homme allait plier bagage au printemps prochain pour être remplacé par Amar Subramanya. Certaines de ses équipes vont être transférées à Sabih Khan et Eddy Cue.

La page des dirigeants d’Apple. Image MacGeneration

Apple n’a donc pas perdu de temps pour mettre à jour cette page, qui est pourtant figée dans le temps avec plusieurs photos n’ayant pas bougé depuis des années. Le nouveau chef de l’IA Amar Subramanya n’a pas encore droit à sa tête sur ce trombinoscope. Il prendra le même poste que Giannandrea sous la supervision de Craig Federighi.

Le départ de John Giannandrea n’est pas vraiment une surprise : sa place était remise en question depuis quelque temps. Beaucoup lui reprochent de ne pas avoir vu venir les intelligences artificielles génératives à la ChatGPT, qui sont désormais des incontournables. Le retard du nouveau Siri lui est souvent mis sur le dos, et il avait perdu l'équipe en charge de la robotique d’Apple en avril dernier.

Comment Apple s’est pris les pieds dans le tapis avec son nouveau Siri

Comment Apple s’est pris les pieds dans le tapis avec son nouveau Siri

Plus d'une demi-douzaine d'anciens employés ayant travaillé au sein de l'équipe IA d'Apple ont déclaré que les problèmes rencontrés par Siri étaient dus à un manque de vision. Giannandrea estimait que l’apprentissage automatique ne pouvait conduire qu’à des améliorations progressives, ce qui lui a fait prendre du retard. Selon les rumeurs, entre 2023 et 2024, les résultats d’Apple dans le domaine des LLM auraient été bien en deçà de ce que proposait alors OpenAI.

Il s’agit du second gros départ annoncé cette semaine chez Apple. Hier soir, on a appris que le responsable en chef des interfaces de Cupertino Alan Dye allait partir travailler chez Meta. Entré chez Apple en 2006, il a participé à abandonner le skeuomorphisme avec iOS 7, a supervisé la création de la police San Francisco et a géré l’équipe concevant le langage visuel de l’Apple Watch. Il sera remplacé par Stephen Lemay, un vétéran chez Apple depuis la fin des années 1990.

Chez Meta, Alan Dye va diriger un studio créatif pour inventer l’après-smartphone

Félix Cattafesta

jeudi 04 décembre à 06:30

Ailleurs

Mais que va donc faire Alan Dye chez Meta ? Hier, on apprenait que le chef des interfaces de la pomme allait quitter le navire pour grossir les rangs de Mark Zuckerberg. Ce dernier a annoncé aujourd'hui son intention de lancer un studio créatif dirigé par Alan Dye. La nouvelle a été annoncée en grande pompe sur Threads : le créateur de Facebook veut que ce studio fusionne différents éléments en utilisant l’IA comme un « nouveau matériau de conception ».

Voir dans Threads

« Ce nouveau studio réunira le design, la mode et la technologie afin de définir la prochaine génération de nos produits et expériences », a expliqué Mark Zuckerberg. « Notre idée est de considérer l'intelligence comme un nouveau matériau de conception et d'imaginer ce qui devient possible lorsqu'elle est abondante, performante et centrée sur l'humain », ajoute-t-il.

Alan Dye sera accompagné dans cette tâche par Billy Sorrentino, un vieux collègue d’Apple. Cet ancien directeur créatif de Wired arrivé à Cupertino en 2016 a dû être débauché récemment étant donné qu’il était encore chez Apple en octobre 2024 et que son LinkedIn n’a pas été mis à jour. Les deux ont travaillé sur la refonte Liquid Glass, arrivée avec les systèmes de cette année.

L’équipe sera également composée de membres de l'équipe de design existante de Meta, ainsi que de celle ayant géré le métavers. « Nous prévoyons de rehausser le design au sein de Meta et de réunir un groupe de talents alliant savoir-faire, vision créative, pensée systémique et expérience approfondie dans la création de produits emblématiques qui font le pont entre le matériel et les logiciels », explique Mark Zuckerberg.

Alan Dye à la dernière WWDC.

Mark Zuckerberg sent bien qu’il tient quelque chose avec ses lunettes connectées, qui font un carton et qui sont régulièrement en rupture de stock en boutique. Le CEO fait miroiter une « nouvelle ère » grâce à ce nouveau format et explique que le nouveau studio va permettre de rendre « chaque interaction réfléchie, intuitive et conçue pour servir les personnes ». L’entreprise travaille d’arrache-pied sur de nouvelles lunettes, et a lancé cette année un premier modèle à écran intégré.

Meta Ray-Ban Display : un prototype qui aura besoin de cinq ans pour devenir un vrai produit ?

Meta Ray-Ban Display : un prototype qui aura besoin de cinq ans pour devenir un vrai produit ?

Apple s’intéresse également au format, mais il ne faut rien attendre tout de suite : le produit n’arriverait qu’en 2027 selon Ming Chi-Kuo. Celles-ci n’auraient pas d’écran et permettraient de faire plus ou moins ce que font les Meta Ray-Ban actuelles. Un « Vision Air » pourrait être lancé la même année avant une grosse révision du casque en 2028.

Meta récupère Alan Dye, responsable des interfaces depuis 2010 et n°2 du design d’Apple

Greg Onizuka

mercredi 03 décembre à 21:30

AAPL

Si vous pensiez que les emplettes de Meta dans les têtes de pont d’Apple étaient finies, c’était une erreur : l’entreprise de Mark Zuckerberg vient encore de faire une prise de choix, en mettant la main sur le responsable en chef des interfaces de la pomme, Alan Dye, comme le rapporte Bloomberg.

L’homme n’est pas un petit morceau : entré chez Apple en 2006 après avoir effectué des études de design à la Syracuse University et avoir écumé quelques postes de responsable identité de la marque chez quelques groupes moins importants, il a commencé en tant que Creative Director au sein du marketing de Cupertino. Là, il s’est occupé du design des boîtes de produits iconiques comme l’iPhone, avec une attention du détail qui a marqué Jony Ive au point qu’il l’a rapidement fait monter en grade.

Des boîtes des produits jusqu’à designer majeur

Avance rapide jusqu’en 2010, où Alan Dye rejoint l’équipe du designer historique d’Apple pour se concentrer sur les interfaces homme/machine, avec succès : il est ainsi responsable de la transformation d’iOS, abandonnant le skeuomorphisme avec iOS 7. Alan Dye a ainsi mené l’équipe renouvelant le langage graphique d’iOS, qui est resté ainsi pendant plusieurs années avant de subir une nouvelle refonte.

Fort de ce succès, il a aussi été mis à la tête de l’interface de l’Apple Watch, pour laquelle il a conçu tout le langage visuel avec son équipe. Plus globalement, Apple est notoirement connue pour accorder une importance particulière aux polices utilisées dans ses interfaces (historiquement, Steve Jobs squattait les cours de calligraphie du Reed College, étant très intéressé par la matière), et Alan Dye a eu l’honneur de créer la police San Francisco, utilisée dans tous les systèmes de la marque et dans une majorité des communications officielles.

On doit entre autres l’interface d’iOS 7 à Alan Dye. Image Apple.

En 2019, Alan Dye a pris la tête du département design aux côtés d’Evans Hankey, pour remplacer Jony Ive parti en indépendant. N’apparaissant que rarement en interviews ou sur scène, il n’en restait pas moins l’une des figures les plus importantes des interfaces homme/machine d’Apple jusqu’à présent.

Qui pour le remplacer, et que va-t-il faire chez Meta ?

Apple a indiqué que son remplaçant est déjà trouvé, en la personne de Stephen Lemay. Ce personnage très peu connu du grand public a déjà une longue carrière à Cupertino, étant entré dans l’équipe human interface depuis la fin des années 90, où il a pu contribuer à des appareils comme l’iPhone, l’iPad, Siri ou encore l’Apple Watch. Considéré comme un vétéran de l’équipe, il a entre autres concentré ses efforts récemment sur les sensations liées au Pencil et aux ombres numériques dans l’interface.

Mais du côté de Meta, que va bien pouvoir faire Alan Dye ? Il est fort probable qu’il s’occupe des interfaces des nouveaux produits, que ce soit les lunettes connectées de la marque ou l’intégration de l’IA dans celles-ci, afin de maintenir l’avance de la marque dans le domaine. Son nouveau responsable est d’ailleurs Andrew Bosworth, responsable des Reality Labs, qui s’occupent des wearables comme les lunettes connectées ou les casques VR.

Les départs ne devraient pas s’arrêter, que ce soit pour aller ailleurs ou pour une retraite bien méritée : trois gros poissons attendent leur tour, n’étant rien moins que Lisa Jackson, responsable des relations avec le gouvernement et des initiatives environnementales, Johny Srouji, responsable de la majeure partie des puces de l’entreprise, et bien entendu Tim Cook, CEO de l’entreprise. Si aucune date n’a été communiquée pour ces trois là, il faut s’attendre à l’annonce de leur départ dans les prochains mois ou années.

Crucial disparaît d’un marché de la mémoire vive déjà très tendu

Greg Onizuka

mercredi 03 décembre à 21:00

Matériel

Le marché de la mémoire vive est déjà relativement tendu, et ça ne risque pas de s’arranger : un des plus gros acteurs du secteur a tout simplement décidé d’abandonner le secteur grand public, se concentrant sur celui des data-centers et surtout de l’intelligence artificielle.

Les fans de gaming RGB en PLS... Image Crucial.

Micron, entreprise derrière la marque Crucial, vient en effet d’annoncer sortir du marché grand public, que ce soit pour la mémoire vive comme pour les SSD. Si chez les utilisateurs de Mac la marque n’est pas très utilisée, elle est en revanche bien installée du côté des gamers, avec une gamme Ballistix très appréciée des joueurs et autres amateurs de PC performants. De la même manière, les SSD internes proposés par Micron étaient aussi très prisés pour mettre à jour facilement un ordinateur autre qu’Apple.

La marque Crucial disparaît donc à court terme (tant que les stocks existent jusque mi 2026), mais Micron n’arrête pas sa production pour autant : celle-ci sera réservée au marché des data-centers en général, et une grande majorité ira équiper les serveurs dédiés à l’IA, de part ses partenariats avec AMD et Nvidia pour produire les mémoires HBM3E et HBM4 utilisées dans les cartes des deux fabricants.

Le prix de la mémoire vive en très forte hausse : +170 %, et ça ne risque pas de s

Le prix de la mémoire vive en très forte hausse : +170 %, et ça ne risque pas de s'arrêter

Concernant le grand public, les tarifs ne devraient pas baisser de si tôt : avec un acteur majeur en moins, la concurrence va encore se réduire, alors que celle-ci avait déjà de moins en moins de marge de manœuvre. En effet, Samsung, SK Hynix et Micron étaient déjà les fondeurs majoritaires du secteur, et les deux premiers formant maintenant un quasi monopole sur le marché, ils ne risquent pas de revenir sur leur décision de maintenir l’offre à un niveau très bas pour conserver des prix élevés, et privilégier des marchés bien plus gros que ceux du grand public, comme... les data-centers, encore eux.

Samsung refuse de vendre de la RAM à Samsung, à cause de la pénurie

Samsung refuse de vendre de la RAM à Samsung, à cause de la pénurie

Au final, si les produits Apple ne devraient pas être trop impactés, à la fois du fait des choix de mémoire relativement atypiques de Cupertino et du fait des tarifs déjà très élevés pratiqués par le constructeur concernant la RAM et les SSD, tout le reste du marché devrait encore une fois accuser le coup du départ d’un acteur majeur, en pleine crise des prix.

Comparatif MacBook Air et MacBook Pro : faut-il vraiment passer au Pro ?

Félix Cattafesta

mercredi 03 décembre à 20:30

Mac

Au moment de choisir un nouvel ordinateur portable, une question peut se poser : plutôt MacBook Air ou MacBook Pro ? La question est d’autant plus corsée en cette fin d’année qu’Apple vient de greffer la puce M5 à l’entrée de gamme des machines Pro. Un coup de frais qui a de quoi faire hésiter ceux qui lorgnaient sur un MacBook Air M4 : à configuration équivalente (16 Go de RAM et 512 Go de stockage), l’écart est de 450 €. Vous vous demandez quel portable choisir ? On fait le point sur les différences et sur la machine qu’il vous faut.

Deux styles distincts

Le MacBook Air est le plus fin de la gamme avec une épaisseur de 1,13 cm, contre 1,55 cm pour le MacBook Pro. Il est aussi plus léger avec son poids de seulement 1,24 kg, contre 1,55 kg pour son cousin. Le MacBook Pro se démarque par la présence d’un port HDMI et d’un lecteur de carte SDXC sur sa tranche, en plus d’un port USB-C supplémentaire. En face, le MacBook Air a des bords bien épurés avec uniquement deux ports Thunderbolt 4 et un MagSafe.

MacBook Air M4. Image MacGeneration

L’écran des deux machines est bien différent. Celui du MacBook Air est LCD et légèrement plus petit (13,6" contre 14,2"). De son côté, l’écran du MacBook Pro est mini-LED, ce qui donne des noirs très profonds et un contraste nettement supérieur. Il est rafraîchi à 120 Hz et beaucoup plus lumineux, pouvant monter à 1 600 nits là où son petit frère se contente de 500 nits. Les haut-parleurs de la machine pour Pro sont également plus nombreux pour un son de meilleure qualité.

Le MacBook Pro a donc deux gros avantages : sa connectique et sa dalle 120 Hz. Le premier point est loin d’être crucial à l’heure où l’ont trouve des hubs USB-C pour quelques dizaines d’euros en ligne, sauf pour les baroudeurs voulant voyager léger. L’écran est un compromis plus important, d’autant plus pour ceux travaillant dans le domaine de l’image ou simplement voulant consulter du contenu dans les meilleures conditions possibles. La dalle du MacBook Air reste très correcte et de bonne qualité… tant qu’on ne la compare pas à celle du MacBook Pro.