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Amar Subramanya face au chaos : mission impossible pour le nouveau patron de l'IA d'Apple ?

Christophe Laporte

mardi 02 décembre à 07:38

Intelligence artificielle

2025 aura été une année particulièrement agitée pour l’intelligence artificielle chez Apple. Avec l’annonce du départ de John Giannandrea et sa succession immédiate par Amar Subramanya, la firme espère retrouver un peu de stabilité. Et, si cela peut lui apporter un semblant de réconfort, Apple est loin d’être un cas isolé : la volatilité des talents secoue aujourd’hui l’ensemble du secteur.

John Giannandrea, responsable de l

John Giannandrea, responsable de l'IA, va quitter Apple et être remplacé par un spécialiste issu de chez Microsoft

Image générée par IA

Un ancien de Google comme John Giannandrea

Ne vous y trompez pas : si l'étiquette sur le carton de déménagement indique Microsoft, Amar Subramanya n'est pas pour autant un pur produit de Redmond. Certes, il aura occupé le poste de Corporate Vice President au sein de la toute jeune division Microsoft AI, mais ce ne fut qu'une parenthèse de quelques mois. L'essentiel de son parcours s'est écrit à Mountain View : seize ans chez Google, où il a gravi les échelons de Staff Research Scientist à Vice President of Engineering.

Un profil technique pointu, crédité notamment dans des publications relatives à Gemini et Imagen 3. Ce recrutement n'est pas sans rappeler celui de John Giannandrea en 2018 : Apple semble, une fois de plus, aller chercher l'expertise là où elle se trouve. Une prise de guerre d'autant plus stratégique que les rumeurs suggèrent avec insistance que Cupertino pourrait s'appuyer... sur Gemini pour motoriser le « nouveau Siri », espéré pour le printemps 2026.

Image : Amar Subramanya / Linkedin

Apple doit déclencher son code rouge

En posant ses valises à l'Apple Park, Amar Subramanya ne trouvera pas une ambiance de colonie de vacances. La division IA porte encore les stigmates d'une véritable hémorragie de talents, partis pour beaucoup grossir les rangs de Meta. Le moral des troupes, lui, est en berne : la décision de la direction de s'appuyer sur une technologie extérieure pour animer Siri a été vécue comme un désaveu cinglant en interne.

Apple miserait sur Gemini pour relancer Siri

Apple miserait sur Gemini pour relancer Siri

La feuille de route du nouveau responsable est chargée. Dans l'immédiat, il doit impérativement s'assurer que le « nouveau Siri » sorte à l'heure et, surtout, qu'il fasse oublier les errances de son prédécesseur. L'exercice est périlleux : comme Amazon l'a démontré avec Alexa+, l’exercice n’est pas aussi simple qu’on veut bien le croire.

À plus long terme, l'objectif est clair : remettre Apple dans la course. Si Cupertino a de vrais atouts dans le domaine du hardware, elle trébuche encore sur le logiciel. Pour autant, rien n'est perdu. Google a prouvé que l'avance d'OpenAI n'avait rien d'irrémédiable, à condition de s'en donner les moyens et de rebâtir une équipe capable de s'inscrire dans la durée.

Comme le souligne 9to5Mac, l'IA est un domaine singulier où recherche fondamentale et application commerciale se nourrissent l'une l'autre. C'était précisément la vision de John Giannandrea avant le raz-de-marée ChatGPT.

Il y a trois ans jour pour jour, OpenAI bouleversait la tech. Son avance semblait alors inattaquable. Pourtant, hier encore, Sam Altman déclenchait le « code rouge » face à la montée en puissance de Gemini, dont la dernière version aurait désormais dépassé ChatGPT. Juste après le lancement de ce dernier, c’était Google qui avait tiré la sonnette d'alarme pour sauver son moteur de recherche. À Apple désormais de s'inspirer du sursaut de Mountain View pour combler son retard.

Ducklet s’éteint : le petit client SQLite natif pour macOS tire sa révérence

Félix Cattafesta

mardi 02 décembre à 07:15

Logiciels

C’est déjà la fin pour Ducklet, ce client macOS natif pour les bases de données SQLite lancé en 2023 que nous avions relayé dans les colonnes de MacG. La mauvaise nouvelle a été annoncée sur le site officiel de l’app.

Ducklet. Image développeur/MacGeneration

« Nous avons pris la décision difficile d'arrêter Ducklet », déclarent ses développeurs. Ils expliquent avoir posé de grands espoirs sur ce produit, qui ne s’est malheureusement pas montré rentable. « Nous ne pouvons plus consacrer le temps et les ressources nécessaires pour faire avancer le projet », écrivent-t-ils. Ducklet avait comme principal avantage son interface native codée en SwiftUI.

Le logiciel était développé par la petite équipe allemande de ohoj Software GmbH, qui a visiblement été mise en liquidation au début de l’année. « En tant que petite équipe, avec un seul développeur derrière l'application, il est devenu de plus en plus difficile de maintenir et d'améliorer le produit afin de répondre aux besoins en constante évolution de nos utilisateurs ».

La première version de Ducklet date d’octobre 2023, et sa dernière est sortie en février 2024. L’utilitaire était disponible sur le Mac App Store pour 40 €, sachant qu’une démo permettait de se faire un avis. Elle a malheureusement été mise hors-ligne, tout comme l’app complète.

Les utilisateurs démunis ont tout intérêt à effectuer des sauvegardes et à vérifier que tout fonctionne avant de se tourner vers une alternative. Base, un éditeur du même genre, a justement eu droit à une nouvelle version hier. Il est possible de l’acheter sur le site du développeur ou depuis le Mac App Store via un achat in app. Une période d’essai est disponible, et l’app proposée dans le bouquet Setapp.

DaVinci Resolve prend maintenant en charge le montage 32K sur les Mac M5

Félix Cattafesta

mardi 02 décembre à 06:45

Mac

Le logiciel de montage et d’étalonnage DaVinci Resolve vient de passer en version 20.3, qui apporte pas mal de nouveautés. La plus importante est sans doute la prise en charge des vidéos 32K sur les machines M5. Ce genre de définition vise surtout les tournages très particuliers (caméras 17K, murs de LED ou VR), bien loin des besoins de la plupart des créateurs. Il faudra pour cela avoir la version « Studio », qui est payante.

DaVinci Resolve sur macOS. Image DaVinci Resolve

Seul le MacBook Pro dispose pour le moment de la puce M5 dans sa version de base, ce qui risque d’être un peu limite pour une telle utilisation. Le montage vidéo en 32K reste une utilisation de niche, mais le changement montre le fort potentiel des Mac M5 dans le domaine, et surtout des M5 Pro et M5 Max plus puissants qui sont sans doute en cours de développement.

Cette version 20.3 pour Mac apporte d’autres changements. On notera surtout l’amélioration des performances de la réduction du bruit Resolve FX et des workflows de sauvegarde de la timeline. De nouveaux champs de métadonnées ont fait leur apparition, tandis que les métadonnées HDR10+ sont intégrées dans les encodages QuickTime et MP4. La liste complète des changements est disponible à ce lien.

La version iPad du logiciel a également eu droit à une mise à jour. Elle peut désormais exporter une vidéo en arrière-plan, une nouveauté apparue avec iPadOS 26. Cette fonction n’est activée que sur l’iPad Pro M4 et M5 pour le moment. Mis à part cela, on notera des améliorations pour la réduction du bruit Resolve FX et du Media Pool. Les formats d'image 2,39 et 2,40 sont désormais pris en charge, tout comme Alpha pour le créateur d'aspect cinématographique. Ces nouveautés sont également disponibles sur macOS.

La version iPad. Image DaVinci Resolve.

Lancé en 2004, DaVinci Resolve est disponible gratuitement tandis que la version avancée « Studio » est facturée 255 €. La déclinaison iPad est apparue fin 2022 sur l’App Store américain, puis dans l’Hexagone à l’été 2023. Elle nécessite iPadOS 18 au minimum et une puce A12 Bionic ou plus puissante. Son interface est traduite en français.

John Giannandrea, responsable de l'IA, va quitter Apple et être remplacé par un spécialiste issu de chez Microsoft

Pierre Dandumont

lundi 01 décembre à 23:47

Intelligence artificielle

Apple vient d'annoncer que John Giannandrea, le responsable de la division dédiée à l'intelligence artificielle, allait quitter la société. Il démissionne de son poste de vice-président pour la stratégie liée à l'IA et va être remplacé par Amar Subramanya, qui prend le même poste sous la supervision de Craig Federighi. Giannandrea va rester chez Apple jusqu'au printemps 2026, en tant que conseiller, avant de prendre sa retraite. Subramanya, qui va donc avoir la lourde tâche de s'occuper d'Apple Intelligence et ses futures fonctionnalités, vient de chez Microsoft et a aussi passé près de 16 ans chez Google.

Un nouveau retraité chez Apple. Image Apple.

La mise à l'écart de Giannandrea, nommé à ce poste en 2018, n'est pas totalement inattendue. Il aurait perdu l'équipe en charge de la robotique en avril et Kim Vorrath, une spécialiste des cas difficiles, a été choisie pour tenter de régler les bugs et les errements d'Apple Intelligence en début d'année. John Giannandrea est considéré comme étant sur la sellette depuis un moment, et les déboires de Siri lui sont souvent reprochés.

Si le communiqué d'Apple est laudatif et que Tim Cook remercie bien évidemment Giannandrea, les changements n’en restent pas moins importants dans l’organisation de l’entreprise. Il faut donc s’attendre à un véritable changement de cap dans le domaine de l’IA.

SMIC, un fondeur chinois, annonce l'arrivée de puces en 5 nm

Pierre Dandumont

lundi 01 décembre à 22:15

Ailleurs

Dans le petit monde des sociétés capables de graver des puces modernes, les sociétés les plus connues sont TSMC (le leader, qui grave les puces d'Apple), Samsung ou Intel. Mais vous n'avez probablement jamais (ou rarement) entendu parler d'UMC, GlobalFoundries ou SMIC, respectivement les 4e, 5e et 3e plus gros fondeurs mondiaux. Pourtant, SMIC est une société à surveiller : elle vient d'annoncer ses premières puces en 5 nm.

Des puces sur un Wafer. Image .RGB., CC BY 2.0.

Actuellement, Samsung et TSMC produisent des puces en 3 nm (une valeur qu'il faut prendre comme un nom marketing et pas au pied de la lettre) et UMC ou GlobalFoundries se concentrent plutôt sur des technologies plus anciennes (comme le 12 nm), rentables pour de nombreuses puces. Mais le cas de SMIC est intéressant : c'est un fondeur chinois, qui fournit les sociétés chinoises qui n'ont plus accès aux technologies taïwanaises ou coréennes à cause d'embargos mis en place par les États-Unis. Et SMIC a un autre problème, lié aux mêmes raisons : la société n'a pas accès aux machines européennes d'ASML, qui permettent de graver avec des « Extreme Ultraviolet » (EUV), et doit se contenter des machines plus anciennes en DUV (Deep Ultraviolet).

Sans entrer dans les détails trop techniques, passer par des machines DUV nécessite beaucoup plus de temps et d'étapes pour graver une puce, ce qui complexifie et ralentit le développement d'une nouvelle génération. Le 7 nm de SMIC, par exemple, nécessite 34 étapes pour graver une puce, contre 9 avec une machine EUV. Bien évidemment, les étapes réduisent le rendement en augmentant le risque d'erreurs, ce qui fait monter mécaniquement le coût des puces.

Le chip binning, c

Le chip binning, c'est bien plus que de vous vendre des puces défectueuses

Du 5 nm pour une puce Kirin

Nos confrères d'Hardware and Co. expliquent que le simple fait de développer un processus en 5 nm avec des machines DUV était considéré comme inutile et peu viable. Mais devant l'absence d'alternatives et avec une demande qui reste forte chez les fabricants chinois, SMIC a tout de même relevé le défi. Le fondeur aurait enfin réussi à proposer une puce en 5 nm produite en masse, le système sur puce Kirin 9030 Pro. Il intègre neuf cœurs CPU et une partie graphique maison, mais les fréquences annoncées (2,75 GHz au mieux) restent assez faibles pour une puce en 5 nm, ce qui montre que la technologie a probablement quelques limites.

La nouvelle puce Kirin est en 5 nm.

Pour mémoire, la première puce gravée en masse en 5 nm est l'A14 d'Apple en 2020, qui a été suivi très rapidement par l'Apple A14X l'Apple M1. SMIC reste donc assez loin de TSMC et Samsung pour le moment, mais la société rattrape peu à peu son retard, et va peut-être permettre un jour à la Chine de ne plus dépendre de technologies étrangères. C'est aussi une preuve qu'il est possible d'arriver à produire des technologies à peu près compétitives sans nécessairement dépendre d'ASML. Et qui sait, peut-être qu'Apple décidera un jour de produire ses propres puces. Mais pour le moment, la dernière rumeur en date est une production d'une partie de la gamme dans les usines d'Intel.

Apple pourrait utiliser Intel pour produire ses Mx d’entrée de gamme

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