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X sanctionné par Bruxelles : amende de 120 millions d’euros pour non-respect du DSA

Stéphane Moussie

vendredi 05 décembre à 16:13

Ailleurs

Cela pendait au nez d’Elon Musk : X vient d’écoper d’une amende de 120 millions d’euros dans le cadre du DSA. Après deux ans d’enquête, la Commission européenne estime que le réseau social enfreint plusieurs dispositions du règlement sur les services numériques.

Elon Musk en septembre 2025. Image Gage Skidmore (CC BY-SA)

Premier grief : la coche bleue attribuée aux « comptes vérifiés ». Contrairement à l’ancien système de certification de Twitter, n’importe qui peut désormais obtenir ce badge en payant, sans véritable vérification de l’identité. D’après Bruxelles, cela rend difficile pour les utilisateurs d'évaluer l'authenticité des comptes et des contenus, et les expose à des escroqueries. Le DSA n’impose pas la vérification des utilisateurs, mais il interdit aux plateformes de prétendre faussement que les ceux-ci ont été vérifiés.

La Commission reproche aussi à X son manque de transparence : le répertoire public des publicités ne respecte pas les critères du DSA et la plateforme ne permet pas aux chercheurs d’exploiter ses données publiques. Bruxelles avait déjà alerté la société d’Elon Musk l’an dernier. Faute de réponse et de coopération, elle a décidé de sanctionner.

Si le montant de l’amende peut sembler modeste, « il est proportionné aux infractions [et] coûte beaucoup plus cher au réseau X que s’il appliquait les règles », affirme un fonctionnaire européen au journal Le Monde. X a maintenant 60 jours pour présenter des mesures corrigeant son badge de certification et 30 de plus concernant le répertoire publicitaire et l’accès aux chercheurs.

Qu'utilisez-vous comme enceinte(s) sur votre bureau avec votre Mac ?

Pierre Dandumont

vendredi 05 décembre à 15:05

Sondage

Dans la majorité des cas, quand nous testons des moniteurs avec des enceintes intégrées, elles sont médiocres et la seule société qui semble s'intéresser à ce sujet est Apple (tant sur le Studio Display que sur les iMac). De même, une bonne partie des enceintes d'entrée de gamme offre des résultats assez mauvais, souvent loin derrière les haut-parleurs intégrés dans les Mac. Nous avons donc une question : qu'utilisez-vous comme enceintes sur votre bureau ? Si vous avez un moniteur avec des enceintes correctes, c'est le moment de l'indiquer dans les commentaires.

Avec son kit d'enceintes Z333, Logitech met de faux haut-parleurs.

30 % de réduction sur un écran OLED 4K LG de 32 pouces

Pierre Dandumont

vendredi 05 décembre à 13:00

Matériel

Le LG UltraGear 32GX850A est en promotion sur Amazon, à 704 € au lieu de 1 000 €. Si c'est un moniteur pensé pour les joueurs, la dalle OLED qui permet des noirs profonds est un avantage aussi pour ceux qui travaillent et regardent des vidéos, pas uniquement pour les gamers.

Un écran OLED. Image LG.

Il possède une dalle de 32 pouces 4K (3 840 x 2 160) capable d'atteindre 165 Hz, une valeur élevée. Si vous aimez les gros pixels, il est même possible de passer en 1080p à 330 Hz, une fonction surtout utile dans certains jeux rapides. Comme beaucoup de moniteurs OLED informatiques, la luminosité maximale peut sembler faible (275 nits) mais rappelons que les recommandations classiques sont de l'ordre de 150 à 180 nits, et que le contraste élevé pallie un peu ce défaut. Par ailleurs, c'est un choix qui est dicté par une contrainte matérielle : éviter le marquage de la dalle. Il est tout de même compatible HDR10, mais avec une valeur maximale trop faible pour que ce soit réellement utile (DisplayHDR 400).

LG UltraGear 32GX850A. Image LG.

Pour les utilisateurs de Mac, attention, il nécessite un modèle avec une sortie vidéo HDMI (certains MacBook Pro, Mac mini, etc.) ou un adaptateur USB-C. En effet, il propose une entrée DisplayPort (1.4) et deux entrées HDMI, mais pas d'USB-C. Mais c'est un défaut mineur compte tenu des avantages d'une dalle OLED. Enfin, il n'a pas de haut-parleurs mais intègre une sortie jack 3,5 mm pour récupérer le son transmis via l'entrée. Mais personne ne s'en plaindra, tant les enceintes sont habituellement médiocres dans les moniteurs1.

Pas d'USB-C mais un hub USB. Image LG.

  1. Sauf chez Apple.  ↩︎

La Model 3 Standard est techniquement la voiture la moins chère jamais proposée par Tesla

Nicolas Furno

vendredi 05 décembre à 11:53

Mobilités

Tesla a lancé ce matin la commercialisation de la Model 3 Standard, quasiment deux mois après l’arrivée de la Model Y Standard. La recette est similaire dans les deux cas : à défaut de lancer une nouvelle voiture plus petite et moins chère comme Elon Musk l’avait promis il y a des années, le constructeur a supprimé des fonctions de ses deux voitures principales pour créer des versions standard moins chères. La berline est ainsi vendue en France à 36 990 €, ce qui en fait techniquement la moins chère de l’histoire pour la marque.

Image Tesla/MacGeneration.

Le « techniquement » en fait beaucoup dans la phrase précédente. Si on juge uniquement le prix catalogue, alors la Model 3 Standard est en effet moins chère que l’ancienne Model 3 Propulsion, vendue à partir de 39 990 €. C’est effectivement le prix le plus bas affiché par Tesla depuis son arrivée en France… mais pas le prix le plus bas payé par les clients. En incluant les différentes aides proposées au fil des années, la Model 3 a déjà été vendue à de meilleurs prix : quand j’ai acheté la mienne au printemps 2021, par exemple, on devait payer 36 800 € pour commander la voiture. Sauf qu’à l’époque, le prix affiché 43 800 € et le bonus écologique était de 7 000 €, sans conditions de revenu si bien que tout le monde en bénéficiait.

Six mois en Tesla : pourquoi une Model 3 ?

Six mois en Tesla : pourquoi une Model 3 ?

La nouvelle Model 3 serait une affaire incroyable si elle bénéficiait des aides… ce qui n’est pas le cas. Produite dans l’usine chinoise de Tesla, elle n’a pas droit au coup de pouce actuellement proposé en France, si bien que le prix affiché sera celui payé par les clients, soit environ 37 000 €1. C’est en réalité le même prix que le constructeur californien demandait jusqu’à hier pour l’ancienne Model 3 Propulsion, affichée à 40 000 € sur le configurateur, mais systématiquement associée à une réduction de 3 000 €.

Alors que la Model Y Standard se distingue clairement des autres modèles à l’extérieur, la Model 3 Standard n’a quasiment pas évolué extérieurement, même si les jantes sont spécifiques. Image Tesla.

Pour le dire autrement, si la Model 3 Standard est bien la Tesla la moins chère sur le configurateur du constructeur, ça n’est pas vrai sur le bon de commande. Qu’importe, l’essentiel est que l’on peut acheter la berline la plus efficiente du marché (534 km d’autonomie WLTP) pour 37 000 € et avec moins de compromis à faire par rapport à la Model Y équivalente. Le toit vitré reste de série et l’intérieur change à peine, même si on retrouve des sièges en tissu au lieu du faux cuir, même s’ils ne sont plus ventilés à l’avant ni chauffés à l’arrière, même si le volant est manuel, même si l’éclairage d’ambiance et deux haut-parleurs disparaissent ou encore même si les rétroviseurs ne sont plus teintés la nuit. Des petites différences, mais l’essentiel est toujours au rendez-vous, y compris les améliorations introduites en octobre dernier : retour du levier des clignotants et caméra avant.

En attendant une Model Y (à peine) moins chère, Tesla améliore la Model 3

En attendant une Model Y (à peine) moins chère, Tesla améliore la Model 3

Les plus pessimistes noteront que l’on perd des fonctions à prix égal pour les clients français. Pour nos voisins européens sans aide sur l’achat d’un véhicule électrique, c’est une meilleure nouvelle, d’autant que la Model 3 reste largement sans concurrence à ce niveau de prix. Si vous cherchez une berline et non un SUV, il y a peu d’options, sauf chez nos voisins allemands où le tarif n’a rien à voir. Les livraisons sont promises dès février 2026.


  1. Au prix public de base, il faut ajouter les frais d’immatriculation qui varient d’un département à l’autre et retrancher des primes CEE de 350 € que Tesla peut quand même proposer.  ↩︎

Une hausse des prix des Mac et des iPhone est-elle inévitable ?

Christophe Laporte

vendredi 05 décembre à 11:29

AAPL

Alors que l’industrie technologique pensait être tranquille après avoir surmonté les crises du Covid et de l’inflation, un nouveau choc secoue les chaînes d’approvisionnement : l’essor dévorant de l’intelligence artificielle. Si cette "boulimie" de composants provoque une flambée des coûts industriels, Apple semble pour l’instant nager à contre-courant en proposant des Mac à des tarifs historiquement bas. Mais jusqu'à quand ce numéro d'équilibriste peut-il durer ?

Image Vivaldi

Après avoir fait preuve d'une résilience remarquable face à la pandémie puis à la vague inflationniste mondiale, le marché de la tech vacille à nouveau. L'adversaire, cette fois, n'est pas conjoncturel mais structurel : c'est la demande explosive liée à l’intelligence artificielle.

L’IA ne se contente pas de dominer les conversations ; elle aspire littéralement les ressources matérielles. Processeurs, mémoire vive, stockage, systèmes sur puce : l'appétit des géants de l'IA crée des goulots d'étranglement inédits sur la chaîne d'approvisionnement. La conséquence directe est une hausse généralisée des prix industriels et une redéfinition brutale des priorités chez les fondeurs.

La grande pénurie : quand l'IA passe avant tout

Le symbole de ce basculement est TSMC. Le géant taïwanais, qui a annoncé des hausses de prix sensibles pour l'année prochaine, voit sa capacité de production prise d'assaut. Apple, autrefois client roi, doit désormais composer avec la montée en puissance d'acteurs comme Nvidia, dont le patron Jensen Huang multiplie les visites à Taïwan pour sécuriser ses approvisionnements.

Les puces Apple vont coûter plus cher : TSMC relève ses prix

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Pour d'autres acteurs, la situation n'est plus seulement chère, elle devient critique. Transcend a récemment informé ses clients qu'elle ne recevait plus de mémoire Flash depuis octobre. Plus marquant encore, Micron a décidé de sacrifier sa célèbre marque grand public Crucial (SSD et RAM), incapable de suivre la cadence dans un marché où une barrette de 64 Go de DDR5 se négocie parfois plus cher qu'une console de jeu.

N

N'espérez pas acheter de SSD à bon prix chez Transcend : la société ne reçoit plus de mémoire flash

Crucial disparaît d’un marché de la mémoire vive déjà très tendu

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Les analystes prévoient que cette pénurie pourrait durer au moins jusqu'en 2027. Pour assister à un retournement de marché, il faudra soit qu’un crash dans l’IA se matérialise, soit que les industriels accroissent significativement leur capacité de production. Tout cela prendra du temps…

L’IA est un gouffre à énergie, et les modèles à raisonnement sont encore pires que les précédents

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Le paradoxe Apple : des prix au plus « bas »

Dans ce contexte de tensions extrêmes sur les composants, la stratégie tarifaire actuelle d'Apple apparaît totalement paradoxale. Il n'a jamais été aussi abordable de s'équiper d'un Mac récent. Ces dernières semaines, il n’était pas rare de pouvoir acheter un MacBook Air pour moins de 800 € !

Loin de vouloir freiner, Apple semble vouloir accélérer cette stratégie agressive. Cupertino préparerait pour 2026 un nouveau MacBook équipé d'un processeur dérivé de l'iPhone, visant un prix d'entrée situé entre 500 et 800 euros. L'objectif est clair : profiter de la fin de vie de Windows 10 pour attirer les utilisateurs de PC vers l'écosystème macOS avec un tarif inédit.

À quoi ressemblerait le MacBook “low-cost” équipé d’une puce d’iPhone ?

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Le spectre de la "shrinkflation" technologique

La question qui brûle les lèvres est celle de la durabilité de ce modèle. Si Apple a réussi, à la surprise générale, à maintenir les prix de sa gamme d'iPhone actuelle (profitant même de la baisse du dollar en Europe), l'avenir s'assombrit.

L'équation se complique terriblement pour les futures générations, notamment l'iPhone 18. Entre la hausse généralisée du coût des matériaux et les nouveaux procédés de gravure de TSMC — annoncés comme significativement plus onéreux —, Apple pourrait ne plus pouvoir absorber les surcoûts.

Comment la firme réagira-t-elle ? Si elle refuse d'augmenter ses prix faciaux, elle pourrait recourir à une technique bien connue de la grande distribution : la "shrinkflation". Dans le monde de la tech, cela pourrait se traduire par un retour en arrière douloureux sur les configurations de base. Le cauchemar des utilisateurs pourrait devenir réalité : revoir débarquer des Mac équipés de seulement 8 Go de RAM ou avec un stockage anémique de 128 Go, pour maintenir un prix d'appel psychologique.

L’arme secrète de Cupertino : l'intégration verticale

Face à cette tempête, Apple dispose cependant d'un atout majeur par rapport à une concurrence fragmentée : sa maîtrise quasi totale de la plateforme.

Contrairement aux constructeurs PC dépendants d'Intel, AMD, Microsoft et de multiples assembleurs, Apple conçoit ses puces, ses ordinateurs et ses logiciels. Ce contrôle vertical lui offre des leviers d'optimisation financière et technique uniques. L'exemple du Wi-Fi est parlant : en remplaçant les puces de fournisseurs tiers (comme Broadcom) par sa propre puce maison sur l'ensemble de ses terminaux, Apple réalise des économies d'échelle colossales sur chaque appareil vendu, tout en améliorant l'intégration matérielle-logicielle.

Si la crise des composants menacée par l'IA est un défi pour toute l'industrie, l'intégration verticale d'Apple reste son meilleur bouclier pour protéger ses marges... et peut-être, le portefeuille de ses clients. Mais cette stratégie a malgré tout ses limites…