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macOS affiche l’espace occupé par les modèles d’Apple Intelligence, sans option pour les supprimer

Nicolas Furno

lundi 08 décembre à 11:47

macOS

Apple Intelligence travaillant en partie en local, le système d’intelligence artificielle conçu par Apple a besoin d’espace sur l’appareil pour stocker les grands modèles de langage sous-jacents à ses fonctionnalités. L’entreprise indique sur son site qu’il faut 7 Go d’espace libre, ce qui est en réalité bien optimiste. Sur mon Mac Studio M1 avec la version stable de macOS Tahoe, les modèles d’Apple Intelligence occupent 13,63 Go d’espace, d’après les Réglages Système, quasiment le double tout de même. Si ce n’est pas un problème dans mon cas, j’aurais un avis bien différent si mon Mac ne disposait que de 128 Go de stockage…

Apple Intelligence utilise 13,63 Go pour ses modèles sur mon Mac sous macOS 26. Image MacGeneration.

Justement, cet utilisateur demandait sur Reddit pendant le week-end s’il pouvait gagner de la place sur son MacBook Air en supprimant ces données. Malheureusement, la réponse n’est pas simple, car Apple n’a rien prévu pour facilement supprimer ces quelques gigas de modèles. Même en désactivant Apple Intelligence, on ne fera pas le ménage1 et la Pomme considère désormais que ces modèles font partie intégrante du système, si bien que l’on ne peut pas simplement supprimer des dossiers dans le Finder.

Si on veut vraiment supprimer les modèles liés à Apple Intelligence, il faudra suivre ces instructions fournies en réponse : désactiver la fonctionnalité, redémarrer le Mac en mode Recovery pour ensuite supprimer les fichiers en utilisant le terminal. Puisque macOS repose fondamentalement sur une base Unix, c’est logiquement possible, ce qui ne veut pas dire que c’est une bonne idée. Sans parler du danger de mal saisir une commande dans le terminal et supprimer par erreur un élément essentiel au bon fonctionnement de macOS, on court le risque d’avoir des bogues parce que le système ou des apps d’Apple partiront du principe que ces fichiers sont toujours présents.

En bref, si macOS vous indique combien d’espace est occupé par Apple Intelligence, le système d’Apple ne permet pas réellement de supprimer ces données. Cela viendra peut-être dans une future mise à jour (merci l’Europe ?), mais d’ici là, il faut faire avec… ou tenter de bricoler la partition de restauration. Si vous voulez suivre cette voie, n’oubliez surtout pas de tout sauvegarder avant, car ce sera votre seule option si vous cassez quelque chose d’important.


  1. Cela a longtemps été le cas, mais macOS a changé de comportement en conservant au moins une partie des modèles, même après avoir désactivé Apple Intelligence.  ↩︎

Source :

En « alerte rouge », OpenAI lancerait GPT-5.2 dès cette semaine

Stéphane Moussie

lundi 08 décembre à 10:36

Intelligence artificielle

Après avoir fait largement la course en tête pendant trois ans, OpenAI voit la concurrence se rapprocher dangereusement, au point qu’une « alerte rouge » aurait été déclenchée en interne. Face à la montée en puissance de Google et Anthropic, Sam Altman aurait demandé à ses équipes de mettre le paquet sur les fonctions de base de ChatGPT, quitte à retarder des projets secondaires, comme l’intégration de la pub et la création d’un assistant de santé.

Options de personnalisation introduites avec GPT-5.1. Image OpenAI.

Dans ce contexte d’urgence, OpenAI pourrait lancer GPT-5.2 dès cette semaine, soit un mois seulement après GPT-5.1. D’après The Verge, ce nouveau modèle était initialement prévu fin décembre, mais face à un Gemini 3 qui s’est placé en tête de nombreux benchmarks, la sortie pourrait être avancée au 9 décembre.

Google lance Gemini 3 Pro, qui doit être meilleur que GPT-5, Grok ou Claude

Google lance Gemini 3 Pro, qui doit être meilleur que GPT-5, Grok ou Claude

« Il s'agit de bien plus qu'un simple remaniement du classement », a expliqué à The Verge Wei-Lin Chiang, cofondateur et directeur technique de LMArena, un comparateur de modèles d’IA. Gemini 3 Pro domine largement les catégories professionnelles telles que la programmation et l'écriture créative, et ses capacités de programmation autonome « ​​surpassent, dans de nombreux cas, celles des meilleurs modèles de programmation comme Claude 4.5 et GPT-5.1 ». Il s'est également hissé en tête du classement de la compréhension visuelle et a été le premier modèle à dépasser le score de 1 500 points dans le classement textuel de la plateforme.

Au-delà de ces benchmarks dont la fiabilité est discutable, Google représente également une menace d’ordre commercial. Moins de 24 heures après son lancement, plus d’un million de personnes avaient déjà testé Gemini 3 via Google AI Studio et l’API Gemini. « C’est le meilleur démarrage que nous ayons eu pour l’un de nos nouveaux modèles », a fait savoir Logan Kilpatrick, responsable produit de Google AI Studio et de l’API Gemini chez Google DeepMind. D’où la volonté d’OpenAI de vite remettre ses technologies dans la lumière.

Liquid Glass : pourquoi les apps ne suivent pas ?

Christophe Laporte

lundi 08 décembre à 09:51

iOS

Le Liquid Glass d’Apple a beaucoup fait parler depuis sa présentation, divisant souvent les observateurs. Mais un constat s’impose : si la nouvelle expression graphique de Cupertino est omniprésente dans le système, elle tarde à se matérialiser dans les applications.

Le contraste est saisissant avec le passage au flat design. À l'époque, les développeurs avaient cravaché tout l’été pour mettre leurs apps au diapason des nouveaux codes d’Apple. Avec le Liquid Glass, c’est une toute autre histoire…

Image : Apple

Une chose est certaine : Apple ne montre guère l’exemple. Si l’on regarde les apps qui ne sont pas préinstallées avec le système, nombre d’entre elles se sont contentées d’une simple mise à jour de l’icône. Ni plus, ni moins… Alors qu’iOS 26 est disponible depuis bientôt trois mois, la suite iWork n’a toujours pas été revue pour tirer profit, entre autres, de cette nouvelle interface.

iWork attend toujours son bain de Liquid Glass

iWork attend toujours son bain de Liquid Glass

Le même constat s'applique aux éditeurs de grosses apps. Lancez Discord, YouTube ou Reddit, et le choc visuel est immédiat. D’un côté, les nouveaux panneaux translucides et le clavier modernisé d’Apple ; de l’autre, des interfaces qui semblent figées dans une époque révolue. Cette cohabitation forcée sur le même écran OLED donne parfois l’impression d’un système à deux vitesses.

D'ordinaire, les poids lourds de l'App Store dégainent vite après une mise à jour majeure d'iOS. Cette année, le déploiement est poussif. On se retrouve dans une étrange zone de transition où le système paraît frais et moderne, tandis que les apps que l'on utilise le plus vivent encore à l'heure du pré-Liquid Glass.

Les indés à la rescousse, les géants en retrait

Comme souvent, le salut vient des développeurs indépendants. Il suffit de traîner un peu sur les forums pour constater que ce sont les petites équipes qui embrassent le changement le plus rapidement. Plus agiles, elles n'hésitent pas à jouer avec la transparence et les nouveaux contrôles pour donner un coup de jeune à leurs interfaces.

En face, les géants de la Tech jouent une toute autre partition. Pour Facebook, Google et consorts, la cohérence visuelle prime sur les desiderata esthétiques de Cupertino. Leur objectif est simple : une app doit ressembler à elle-même, qu'elle tourne sur iOS, Android ou le web. Refondre une application massive pour coller au Liquid Glass, c'est prendre le risque de briser cette uniformité inter-plateforme. Sans compter que pour certains designers, faire ressembler leur app aux logiciels d'Apple n'est pas un but, mais un problème d'identité.

Image : Apple

Le casse-tête du cross-platform

Il faut dire que la technique n'aide pas. À l'heure où beaucoup ne jurent que par React Native ou Flutter pour mutualiser le développement, l'adoption de composants 100 % natifs devient un chemin de croix. Le Liquid Glass reposant énormément sur les API système, il est difficile de « faker » cet effet dans un framework générique.

Résultat : les développeurs sont coincés. Soit ils attendent une prise en charge officielle dans leurs outils (ce qui arrive souvent avec un train de retard), soit ils bricolent des effets de transparence qui jurent souvent avec le reste.

Pourquoi certaines apps ont encore un vieux clavier

Le diable se cache aussi dans les détails, comme ce bon vieux clavier. Si vous vous demandez pourquoi certaines apps affichent encore l'ancien clavier grisâtre alors que Messages arbore fièrement la nouvelle version, ne cherchez pas plus loin : c'est souvent une histoire de compilation avec de vieilles versions de Xcode. Tant que les développeurs ne mettent pas à jour leur chaîne de production, vous resterez avec l'ancienne interface.

Ajoutez à cela les sueurs froides des équipes accessibilité (la transparence et la superposition des couches n'ont jamais fait bon ménage avec le contraste) et la frilosité légitime à essuyer les plâtres d'API encore buggées, et vous obtenez le statu quo actuel.

Source :

DragThing a un successeur : DockThings

Christophe Laporte

lundi 08 décembre à 06:44

Logiciels

Si nous avions dû établir une liste de 40 logiciels marquants pour le quarantième anniversaire du Mac, il n’est pas impensable que DragThing y figure. Dans les années 90, ce logiciel a connu son heure de gloire et était un must pour de nombreux utilisateurs.

Voici la dernière version de DragThing

Malheureusement, l’application a raté son passage à macOS X. Il faut dire que le Dock lui faisait perdre en partie son utilité. Le logiciel a cessé sa carrière à la fin des années 2010 : la dette technique était trop importante, l’app étant écrite en Carbon 32 bits.

DragThing ne survivra pas au passage à 64 bits

DragThing ne survivra pas au passage à 64 bits

L’application avait pris un coup de vieux, mais le concept demeure toujours intéressant. DragThing était un lanceur qui permettait de créer des palettes sur lesquelles on plaçait les éléments dont on avait toujours besoin.

Avec l’abandon du Launchpad dans macOS Tahoe 26, les développeurs de Synium ont dû se dire qu’il y avait un bon coup à jouer. Ils viennent tout juste de présenter DockThings, qui n’est rien d’autre qu’un successeur de DragThing remis au goût du jour.

Le logiciel est extrêmement flexible. Sur ces fameuses palettes, vous pouvez stocker tout ce que vous voulez : apps, documents, dossiers, fichiers, signets, volumes… Chaque palette peut comporter des onglets pour ranger encore plus d’éléments. Vous pouvez définir l’emplacement et la taille de chaque palette. Enfin, pour qu’une palette ne prenne pas de place tout en restant accessible rapidement, il est possible de la coller sur un côté de l’écran.

Pour fêter son lancement sur le Mac App Store, DockThings est disponible au prix de lancement de 9,99 €. Son prix est appelé à doubler prochainement.

Guide : quel utilitaire pour remplacer le Launchpad sous macOS Tahoe ?

Guide : quel utilitaire pour remplacer le Launchpad sous macOS Tahoe ?

Source :

merci à Pascal

Meta s'offre Limitless (ex-Rewind) et coupe le service en Europe

Christophe Laporte

lundi 08 décembre à 06:20

Intelligence artificielle

C’est la fin d’une aventure qui avait fait grand bruit lors de son lancement en 2022. Limitless, l’entreprise derrière l’application Mac qui promettait une "mémoire infinie", vient d’annoncer son acquisition par Meta. Une opération qui signe l’arrêt de mort immédiat de l'application et du service pour les utilisateurs européens.

Souvenez-vous de Rewind. À son arrivée sur macOS, l’application avait impressionné par sa promesse technique : enregistrer en continu tout ce qui s'affichait à l'écran et tout ce qui se disait autour du Mac, le tout compressé de manière prodigieuse (10 Go de données réduits à 3 Mo). À l'époque, la "killer feature" n'était pas seulement cette compression, mais la confidentialité : tout le traitement se faisait en local, sur la machine de l'utilisateur. Une approche rassurante qui avait séduit de nombreux utilisateurs soucieux de leur vie privée.

Rewind, le moteur de recherche de votre vie, ouvre ses portes pour 20 $ par mois

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Rewind enregistre l

Rewind enregistre l'intégralité de ce qu'affiche votre Mac pour vous créer un historique personnel

Mais de l'eau a coulé sous les ponts. L'entreprise a changé de nom pour devenir Limitless, pivotant vers le matériel avec le "Pendant", un collier-micro connecté. Avec ce changement d'identité, la philosophie du "tout local" s'était déjà érodée au profit de fonctions basées sur le cloud. De toute manière, ce débat sur le traitement local ou distant est désormais de l’histoire ancienne : avec l'acquisition par Meta, la messe est dite.

Clap de fin immédiat pour l'Europe

Dan Siroker, le CEO de Limitless, a confirmé aujourd'hui que son équipe rejoignait la division réalité augmentée et wearables de Meta. La conséquence directe pour le logiciel existant est brutale : l'application Mac va cesser de fonctionner. Une mise à jour désactivera toutes les fonctions de capture d'écran et d'audio dès le 19 décembre.

Mais pour les utilisateurs européens, la coupure est encore plus radicale. Dans ses conditions mises à jour, Limitless précise que le service n'est plus disponible depuis le 5 décembre 2025 dans l'Union européenne (ainsi qu'au Royaume-Uni, au Brésil ou en Chine).

Pour les utilisateurs du service ou du pendentif "Pendant", il y a urgence. Vous avez jusqu'au 19 décembre 2025 pour télécharger vos transcriptions et vos données via l'outil d'export mis en place. Passé cette date, votre compte et toutes les informations associées seront définitivement supprimés des serveurs.

Le Pendant - image Limitless

Meta vise les lunettes, pas votre Mac

Pourquoi ce rachat ? Meta ne s'intéresse visiblement pas à l'application Mac, mais à la technologie et aux talents derrière l'IA contextuelle. L'objectif affiché est d'intégrer ces capacités dans les futurs wearables du groupe, probablement les prochaines générations de lunettes Ray-Ban ou les futures lunettes AR.

Pour les clients existants du "Pendant" (hors UE), le support continuera pendant un an, mais le matériel ne sera plus commercialisé. L'abonnement "Unlimited" devient gratuit pour les derniers fidèles, mais on ne se fait guère d'illusions sur la pérennité du produit à moyen terme.

C’est donc une sortie de route classique pour une startup de la Silicon Valley : une technologie prometteuse, un pivot matériel, et finalement une absorption par un géant de la tech qui ne garde que la propriété intellectuelle et les ingénieurs, laissant les utilisateurs initiaux sur le carreau.