Apple ne l'avait pas caché, les délais tardifs de livraison de Xserve G5 étaient dus à IBM.
Ce dernier vient d'avouer avoir plus de problèmes que prévu à produire en grande quantité des processeurs gravés en 90 nm. Le taux de déchets est pour l'heure encore beaucoup trop important. Certes, la situation s'améliore, mais selon un porte-parole d'IBM, elle est loin d'être satisfaisante. En raison de ces difficultés, IBM Microelectronics a perdu pendant les trois premiers mois de l'année la coquette somme de 150 millions de dollars.
Malgré une usine ultra-moderne, IBM connaît donc à son tour les mêmes déboires que son rival Intel. La stratégie de Big Blue qui vise à produire un grand nombre de puces dans des quantités moindres à différents clients complique la donne d'IBM. À l'inverse, Intel fabrique très peu de produits, mais dans des proportions importantes. Cela dit, cela n'empêche pas le numéro un mondial d'avoir de sérieuses difficultés à fabriquer en volume Prescott. Pour ne rien arranger,
Big Blue cumule actuellement les transitions. Outre le passage en 90 nm, le partenaire d'Apple procède en ce moment à la fusion de son unité dédiée à l'électronique grand public et de celle destinée aux serveurs.
Une chose est sûre, ces délais agacent Apple. Lors de la conférence avec les analystes la semaine dernière où les dirigeants marchent sur des oeufs, Fred Anderson et Peter Oppenheimer n'ont pas hésité à jeter la pierre à son fournisseur.
Les déboires d'IBM ont sans doute quelque peu gêné Apple à faire la promotion de son Xserve G5 qui suscite un véritable intérêt auprès des responsables informatiques. Plus problématique encore, les Power Macintosh G5 tardent à décoller et à gagner les quelques centaines de mégahertz qui leur étaient promis l'automne dernier. Nul doute qu'IBM met tout en oeuvre pour corriger ces problèmes inhérents à la mise en place d'un nouveau procédé de fabrication et que de nouveaux ordinateurs de bureaux signés Apple feront bientôt leur apparition.
